L’empoisonnement selon Monsanto
par Matthieu Calame
« Imagine » : telle est la devise de Monsanto. Entreprise chimique à l’origine, la multinationale a fait à la fin des années 1980 un choix stratégique capital. Elle a bâti un empire de la biotechnologie, plus spécifiquement dans le secteur agricole, pour devenir en quelques années l’entreprise phare des désormais fameux OGM, les organismes génétiquement modifiés. Ses produits et ses méthodes sont aujourd’hui dénoncés, tout comme les dysfonctionnements de la haute administration américaine.
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Marie-Monique Robin vient de consacrer à Monsanto, la multinationale d’agrochimie la plus célèbre au monde, un livre et un documentaire. Le premier s’est vendu à 23 000 exemplaires en moins d’une semaine et va être traduit en plusieurs langues, dont l’anglais. Le second, diffusé sur Arte le 11 mars 2008, a intéressé 1,5 millions de téléspectateurs. Signe des temps ? Le Monde selon Monsanto est une enquête sur l’histoire et les pratiques de cette entreprise à tous égards hors du commun. Dans une sorte de « vies parallèles » – vies des produits Monsanto – Marie-Monique Robin analyse ces produits phares qui firent la fortune de Monsanto : les PCB, ces molécules qui furent largement utilisées pendant plus d’un demi-siècle, notamment comme isolants, avant d’être interdites et qui ont contaminé la planète ; les dioxines « résidus » présents massivement dans les herbicides et notamment l’agent orange, utilisé pendant la guerre du Vietnam, molécules aux effets tératogènes (malformation des fœtus) et cancérigènes ; le Roundup, l’herbicide le plus employé au monde, jadis vanté comme « biodégradable » et dont la toxicité est désormais reconnue ; l’hormone de croissance bovine qui permet d’augmenter la production laitière des vaches en réduisant singulièrement leur espérance de vie et dont l’effet sur les consommateurs reste encore en suspens, à tel point que le produit a été interdit d’usage partout (sauf aux États-Unis) ; et, bien sûr, les OGM, auxquels une réglementation ad hoc a permis d’éviter pour l’instant une procédure d’évaluation à la hauteur des doutes qu’ils suscitent quant à leur nature et leur innocuité.
la bande annonce du reportage de l'émission sur ARTE qui sera redifusée les :
samedi 19 avril à 9h45 (TNT)
Le film sera diffusé sur la chaîne parlementaire:
- Dimanche 13 avril à 14h00
- Dimanche 20 avril à 21h00
En complément :
pour compléter le reportage à venir, vous pouvez lire le nouveau rapport des Amis de la Terre: celui-ci révèle que les OGM ont conduit à une hausse massive de l’usage des pesticides et n’ont pas réussi à augmenter les rendements ou à vaincre la faim et la pauvreté dans le monde. Ce rapport coïncide avec la sortie annuelle des données de l’industrie des biotechnologies sur les cultures OGM à travers le monde (accéder au rapport - pdf - qui tire profit des cultures GM?).
Rappelons aussi cette étude de la FAO sortie l’an dernier et selon laquelle “l’agriculture biologique a le potentiel de satisfaire la demande alimentaire mondiale, tout comme l’agriculture conventionnelle d’aujourd’hui, mais avec un impact mineur sur l’environnement”…
sdes reportages plus anciens :
- sur la culture du soja transgénique en Argentine, la consommation de pesticide (qui augmente) et ses répercussions sur la nature et sur les hommes :
2. sur le brevet que monsanto cherche à déposer sur le porc et ses répercussions :
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