L'Espagne de Zapatero : quel bilan ?

Quel est le pays où : "2,8 millions d'emplois ont été créés, une croissance de 3,8% en moyenne (contre 2,2% dans la zone euro), un rattrapage du PIB par habitant de l'Italie (à 94% de celui de l'UE à 15), la poursuite de l'assainissement budgétaire (avec un excédent de 2,2% du PIB en 2007 et une dette qui se réduit et n’est plus que de 36% du PIB), des revalorisations du salaire minimum et des pensions minima".
La situation française paraît comparativement bien décevante

Mais l'opposition pointe : " les derniers indicateurs qui font état d'un ralentissement de l'économie après plus d'une décennie de forte croissance -reposant sur une dynamique d'endettement des agents privés liée à la baisse des taux d'intérêt- et sur certains déséquilibres plus d'actualité que jamais1 : les signes de retournement sur un marché immobilier surévalué s'accumulent, le taux de chômage est en hausse (à 8,5%), l'inflation a atteint son plus haut niveau depuis une décennie (à 4,4% en janvier), érodant le pouvoir d'achat des ménages, et le déficit courant atteint des records (environ 10% du PIB en 2007 et le plus grand déficit mondial derrière les Etats-Unis)."

C'est l'Espagne dont S Le Bayon établit pour l'OFCE un bilan au moment des élections :
L'Espagne de Zapatero : quel bilan ? par Sabine Le Bayon

les causes du chômage en France par le COE

Le conseil d'orientation pour l'emploi vient de mettre en ligne une bonne synthèse :


"Causes du chômage" :

"Dans le présent document, le Conseil d’Orientation pour l’Emploi a cherché à comprendre pourquoi la France connaît un taux de chômage durablement élevé, à un niveau bien au-delà du seuil qui correspondrait à une situation de plein emploi. Il s’agissait aussi, au-delà d’un diagnostic partagé sur les causes du chômage, de proposer des orientations prioritaires pour les politiques publiques.
Au cours de ses travaux, le Conseil s’est d’abord intéressé aux principales caractéristiques du chômage français.
Il a ensuite effectué un travail académique de synthèse des principales études économiques1, en passant en revue différentes causes du chômage et en recensant, pour chacune d’entre elles, les principaux points de consensus entre les économistes. Pour cela, il s’est appuyé sur l’ensemble de la littérature économique existante.
Ces recherches ont bien montré toute la complexité du sujet. D’une part, les travaux des économistes n’identifient pas une seule et unique cause du chômage mais plutôt un faisceau de causes. D’autre part, les causes du chômage ont évolué au cours du temps : les facteurs responsables du chômage des années quatre-vingt n’ont plus grand-chose à voir avec ceux qui sont à l’oeuvre aujourd’hui.
Le débat scientifique sur les causes du chômage se poursuit et il n’appartient pas au Conseil de le trancher. En revanche, il lui revient de donner sa vision des causes du chômage français et de proposer des pistes d’action pour le combattre. C’est aussi l’ambition de ce document."

pour télécharger : Document de synthèse sur les causes du chômage

Au-delà du PIB, le bonheur ?

Sur le site du CAS :

Au sommaire :

Analyse : Au-delà du PIB, le bonheur ?

Illust:bonheurbis, 3.6 ko, 73x59
- Croissance n’est pas progrès : les malheurs du PIB
- Les nouveaux PIB et les indicateurs de bien-être monétaires
- Compléter le PIB : les indicateurs composites
- Vers la science du bonheur ?
- Être heureux ou digne d’être heureux ?


"l’adage populaire selon lequel « l’argent ne fait pas le bonheur même s’il y contribue » s’est trouvé confirmé depuis une trentaine d’années par les enquêtes montrant une dissociation relative entre progressions du niveau de vie et de la satisfaction des individus. Il s’en est suivi un foisonnement d’indicateurs alternatifs au produit intérieur brut, censés être plus aptes à mesurer le « vrai » progrès et à guider les politiques publiques. Toutefois, amender ou compléter le PIB, dont la cohérence reste avérée, n’est pas si aisé. Cette note montre les difficultés rencontrées, les choix explicites ou sous-jacents à cette entreprise, que même les approches objectives, y compris la neuroéconomie, ne peuvent éviter"

Mais aussi :
International : La Chine, futur leader de la high-tech mondiale ? ; L’état inquiétant de la R & D aux États-Unis, selon la National Science Foundation ; Évolutions technologiques et croissance des dépenses de santé aux États-Unis ; Perception des nanotechnologies : un laboratoire permanent ; Dans le monde, le nombre d’emplois augmente mais le taux d’emploi baisse ; Travail décent : quand l’Union européenne exporte son modèle à l’ONU

Pour télécharger :

- Note de Veille n° 91



chapitre mobilité sociale

En ligne le nouveau chapitre sur la mobilité sociale :

Read this doc on Scribd: Chapitre mobilité sociale 2007-2008


Pour télécharger :
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La crise des subprimes en dessins

Sur le site de courrier international : la crise des subprimes en dessins :

L'évolution des salaires espagnols

Sur le site contre info : pourquoi les salaires espagnols sont-ils si bas et diminuent-ils ? La mondialisation est-elle coupable ?

L’Espagne, terre de bas salaires

Les salaires espagnols sont parmi les plus bas d’Europe, ce qui explique en partie ce qu’il est convenu d’appeler le « miracle espagnol », un miracle économique qui a un prix social très lourd. Vicenç Navarro, pour El País, passe en revue les facteurs pesant sur les rémunérations. Ce ne sont pas les menaces de délocalisations qui sont les principales responsables de cet état de fait, juge-t-il, mais les déreglementations massives qui ont affaibli les syndicats. Il rappelle également qu’il n’existe pas de relation directe entre immigration et baisse des salaires. « Dans des pays où les syndicats sont forts, on défend l’immigré, en lui donnant les mêmes droits que les travailleurs nationaux, mais pas l’immigration, alors que, dans les pays où le monde patronal est fort, comme c’est le cas dans le sud de l’Europe, on favorise l’immigration mais pas l’immigré. »

Par Vicenç Navarro, El País, 2 janvier 2008

Deux faits, concernant l’évolution des salaires en Espagne, attirent l’attention. Le premier, attesté par le dernier rapport de l’OCDE Employment Outlook 2007, c’est la baisse des salaires en Espagne. Le second, attesté aussi par le même rapport, c’est que les salaires espagnols sont parmi les plus bas de l’Union Européenne des Quinze (UE-15), le groupe des pays les plus proches du niveau de développement économique de l’Espagne.

pour lire la suite : L’Espagne, terre de bas salaires

Histoire du capitalisme français

Sur le site la vie des idées :

Histoire du capitalisme français :

Histoire du capitalisme français

par Thierry Aprile


la présentation explique :


"Le cadre général de l’histoire du capitalisme en France a longtemps été inséparable au mieux d’une histoire comparée de la France et de l’Angleterre , au pire d’une confrontation anhistorique entre l’histoire du cas français et un modèle abstrait du capitalisme. D’où la dénonciation rituelle et lancinante du « colbertisme », du « corporatisme », du « jacobinisme »… autant de termes qui, à partir d’une situation historique concrète, ont fini par désigner des maux généraux responsables du fameux « retard français », respectivement l’excessive intrusion de l’Etat dans l’économie, le refus des règles du « marché du travail », et la centralisation abusive [. Les différents auteurs de ce dictionnaire s’inscrivent en faux contre cette démarche intellectuelle. Ils sont réunis par la volonté d’examiner les pratiques réelles des acteurs économiques, pour réfuter ces distinctions bien trop sommaires quoique généralement admises entre marché et Etat, et plus subtilement entre marché et régulation, qui renvoient peu ou prou à l’opposition entre « privé » et « public ». Ainsi, par exemple au plan juridique, l’opposition entre la supposée souplesse de la common law anglo-saxonne (conçue comme un ensemble de normes émanant spontanément des acteurs économiques) et la prétendue rigidité de la civil law française (un code de lois définissant a priori, au prix de révisions régulières, le cadre des échanges) se voit-elle fortement nuancée. Si bien que dans l’analyse des conflits économiques d’ordre juridique, cette opposition finit par apparaître comme inopérante

Télécharger ce(s) document(s) :



la mondialisation va t'elle trop vite ?

Sur le site politiques sociales.net :

La mondialisation va-t-elle trop vite ?


Widespread Unease about Economy and Globalization - Most See Unfairness in Distribution of Benefits and Burdens of Economic Growth

BBC World Service et GlobeScan, 14 pages
Selon cette enquête d’opinion menée à travers 34 pays, 50% des gens considèrent que la mondialisation va trop rapidement, alors que 35% trouvent qu’elle va trop lentement. Par ailleurs, 64% des gens considèrent que les gains de la mondialisation ne sont pas distribués de manière équitable. De manière intéressante, les habitants des pays riches qui considèrent que les gains de la mondialisation sont répartis de manière injuste sont ceux qui considèrent qu’elle va trop rapidement, alors que, dans les pays pauvres, cette idée est plutôt répandue chez ceux qui trouvent que la mondialisation va trop lentement.
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Une deuxième vague de désindustrialisation?

sur l'excellent site d'olivier Bouba-Olga :

Dans un chat pour Le Monde, Elie Cohen affirme "nous assistons à une deuxième vague de désindustrialisation en France depuis 2002. Nous avons perdu depuis cette date 500 000 emplois industriels. Nous n'avions pas connu de phénomène aussi marqué depuis la grande période de désindustrialisation française, la période 1978-1985."

Quelques statistiques Insee de 1970 à 2006, histoire de valider ou d'invalider les propos, et de recadrer le débat.

allez lire la suite

en complément toujours sur le site d'olivier Bouba-Olga :

L'intensité technologique, rapport entre les dépenses de R&D et la valeur ajoutée d'une entreprise, d'un secteur ou d'un pays, est une notion clé de l'économie de l'innovation, voire de l'économie tout court. A l'échelle des secteurs, elle est à la base de la typologie entre secteurs de haute, moyenne haute, basse et moyenne basse technologie. A l'échelle macroéconomique, elle permet de se prononcer sur l'effort d'innovation des pays. La stratégie de Lisbonne définie en 1999, qui a comme objectif prioritaire de faire de l'Union la première économie basée sur la connaissance, s'est donnée comme moyen prioritaire pour atteindre cet objectif de faire monter la part des dépenses de R&D dans le PIB à 3% en 2010. La France, aujourd'hui, est à 2,13%, on sait que l'objectif de 3% ne sera pas atteint, ni pour notre pays, ni pour l'Europe (voir sur ce point un article récent du Figaro, et le graphique ci-dessous, tiré de l'article commenté plus bas).

Crise financière : le krach parfait ?

Sur le site contre info une vision particulièrement pessimiste selon certains, réalistes selon d'autres de la crise actuelle et de la probabilité qu'elle se transforme en cercle vicieux récessionniste

Crise financière : le krach parfait, par Martin Wolf
21 février 2008

L’économiste Marin Wolf, éditorialiste au Financial Times, reprend à son compte les thèses de Roubini, et détaille le scénario conduisant au krach financier et à une récession qui pourrait durer plus d’un an, rédigé par ce dernier. Y a t-il des chances d’y échapper ? Peu, juge Wolf, bien peu.

Par Martin Wolf, Financial Times, 20 février 2008

« Je dirais à mes auditoires que nous ne sommes pas face à une bulle mais à une mousse - de nombreuses petites bulles locales qui ne grandissent jamais à un point pouvant menacer la santé de l’économie dans son ensemble » Alan Greenspan, « l’Age des Turbulences ».

Voilà quel était l’avis de M. Greenspan quant à la bulle immobilière américaine. Hélas, il avait tort. Jusqu’à quel point ce ralentissement peut-il être douloureux ? Pour répondre à cette question nous devrions interroger un authentique pessimiste (bear). Mon favori n’est autre que Nouriel Roubini, de l’Université de New York.

Récemment, les scénarios du professeur Roubini ont été suffisamment sombres pour provoquer des frissons. Mais son opinion mérite d’être prise au sérieux. Il a tout d’abord prédit que les USA seraient en récession en juillet 2006. A l’époque ses vues étaient extrêmement discutables. Elles ne le sont plus aujourd’hui. Il affirme maintenant qu’existe une « probabilité croissante d’une issue « catastrophique » pour l’économie et la finance. » Les caractéristiques de ce scénario seraient selon lui « un cercle vicieux, où une profonde récession rendrait les pertes financières encore plus sévères, ces pertes énormes et cet effondrement financier rendant à leur tour la récession encore plus grave. »

pour lire l'article : Crise financière : le krach parfait, par Martin Wolf

Quelles perspectives d’emploi et de productivité dans le commerce ?

Sur le site du CAS : Note de Veille n°90 - Analyse : Quelles perspectives d’emploi et de productivité dans le commerce ?

Au sommaire :

Analyse : Quelles perspectives d’emploi et de productivité dans le commerce ?
- Des gisements d’emploi ou de compléments d’activité ?
- Un niveau de productivité record dans la distribution en France

"Il y a plus de dix ans, une étude de Thomas Piketty1 avait frappé les esprits. En plein coeur de la « nouvelle économie », la comparaison des emplois entre France et États-Unis révélait que la différence de taux d’emploi relevait non pas du poids des nouveaux secteurs porteurs mais de celui des services les plus traditionnels. « Si la France avait autant d’emplois par habitant dans le commerce et l’hôtellerie-restauration que les États-Unis et que les effectifs de tous les autres secteurs restaient inchangés, alors il y aurait plus de 2,8 millions d’emplois supplémentaires en France : 1,8 million dans le commerce et 1 million dans l’hôtellerie-restauration ».
Ce constat fut complété peu après par un autre résultat, également peu intuitif, dans le contexte alors euphorisant de la nouvelle économie : l’écart de croissance de la productivité qui se dessinait à partir du milieu des années 1990 de part et d’autre de l’Atlantique était dû pour les deux tiers au secteur du commerce bien plus qu’aux secteurs producteurs de TIC. Autrement dit, la diffusion des technologies de l’information, notamment dans le commerce, était le ressort d’une croissance couplant emploi et productivité aux États-Unis.
Fort de ces constats, le secteur du commerce hexagonal pouvait regarder l’avenir avec une certaine confiance au tournant des années 1990-2000. Plusieurs études s’étaient alors penchées sur la meilleure façon d’exploiter ce gisement d’emplois, mettant tour à tour en avant les divers leviers dont pourrait bénéficier le secteur : la modération des charges pesant sur les basses qualifications3, la réduction de la protection de l’emploi et l’incitation au temps partiel4, la déréglementation du marché des biens5, la diffusion des nouvelles technologies.
En dépit de ces perspectives, les données statistiques récentes ne permettent pas de confirmer totalement les analyses qui les supportent, tant sur l’emploi que sur la productivité."

en complément :
International :
Commerce de produits de haute technologie : vaste redistribution des cartes au profit de la Chine ? ; Les secteurs du logiciel et de l’information nourrissent la croissance américaine ; La dette environnementale des nations riches envers les nations pauvres

Pour lire l'article :
Quelles perspectives d’emploi et de productivité dans le commerce ?
cf Note de Veille n°90

Microsoft soumis à la pression de Bruxelles fait des concessions :

Microsoft soumis à la pression de Bruxelles fait des concessions :

selon Un article du Monde d'aujourd'hui :

"La direction de Microsoft, premier éditeur mondial de logiciels, a annoncé jeudi 21 janvier qu'elle allait donner accès librement et gratuitement à la documentation technique (les interfaces et les protocoles de communication) associée à la plupart de ses produits phares : son nouveau système d'exploitation Vista, sa suite bureautique Office 2007, la base de donnée SCQL Server 2008...

Ces informations étaient jusqu'à présent jalousement gardées secrètes. Elles n'étaient accessibles qu'aux ingénieurs de l'entreprise américaine ou à la concurrence, mais de façon très partielle et via des accords de licences coûteux. Le but de Microsoft est de rendre possible une meilleure "interopérabilité" entre ses produits et ceux de ses concurrents, c'est-à-dire qu'ils communiquent mieux entre eux.

pour lire l'intégralité de l'article :
Le numéro un mondial des logiciels a annoncé, jeudi, qu'il va donner accès librement et gratuitement à la documentation technique associée à la plupart de ses produits phares.

Hommes et femmes regards sur la parité

Pour préparer le prochain thème du chapitre démocratie et égalité portant sur les discriminations et les mesures prises pour y remédier : l'INSEE vient de mettre en ligne :

Femmes et Hommes - Regards sur la parité Femmes et Hommes - Regards sur la parité - Édition 2008

dont le Monde donne le compte rendu suivant :
Malgré des avancées, les femmes sont toujours moins payées que les hommes, sous-représentées aux postes de responsabilité et en première ligne pour les tâches familiales, selon une étude sur la parité publiée par l'Insee.

Quels liens entre démocratie et développement

Pour compléter le thème sur la mondialisation culturelle : Sur le site de l'IFRI un article de Gilbert Etienne s'interroge sur les liens existant entre démocratie et développement et sur la capacité des pays du Nord à exporter leurs modèles :

Gilbert Etienne, Les dérives de la coopération Nord-Sud. Vers la fin des chimères ? (pdf-570 ko)

l’économie communiste de marché » : un modèle pour l'Europe par A Supiot

SUR LE SITE CONTRE INFO : un excellent article d'Alain Soupiot


Opinion : « l’économie communiste de marché »

Un arrêt récent de la Cour européenne de justice a choisi de privilégier la liberté d’entreprendre au détriment du droit de grêve. Sa décision interdit aux syndicats d’agir contre les entreprises qui refusent d’appliquer à leurs salariés détachés dans un autre pays les conventions collectives applicables dans ce pays. Pour Alain Soupiot, « l’Europe réalise les projets constitutionnels de Friedrich Hayek, l’un des pères du fondamentalisme économique : une « démocratie limitée », dans laquelle la répartition du travail et des richesses, de même que la monnaie, seraient soustraites à la décision politique et aux aléas électoraux, » rejoignant ainsi le modèle... chinois.

Alain Soupiot, Le Monde, 24 janvier 2008

La Cour de justice européenne détient une part essentielle du pouvoir législatif dans l’Union. A la différence de nos juridictions, elle statue pour l’avenir par disposition générale et à l’égard de tous, comme la loi elle-même. Par deux arrêts, capitaux pour le devenir de "l’Europe sociale", elle vient de trancher la question de savoir si les syndicats ont le droit d’agir contre des entreprises qui utilisent les libertés économiques garanties par le traité de Rome pour abaisser les salaires ou les conditions de travail.

il en conclut dans un article passionnant :

"Le droit de grève et la liberté syndicale sont le propre des vraies démocraties, dans lesquelles l’évolution du droit n’est pas seulement imposée d’en haut, mais vient aussi d’en bas, de la confrontation des intérêts des employeurs et des salariés. Le blocage progressif de tous les mécanismes politiques et sociaux susceptibles de métaboliser les ressources de la violence sociale ne pourra bien sûr engendrer à terme que de la violence, mais ce sont les Etats membres et non les institutions communautaires qui devront y faire face.

L’Europe est ainsi en passe de réaliser les projets constitutionnels de l’un des pères du fondamentalisme économique contemporain : Friedrich Hayek. Hayek a développé dans son oeuvre le projet d’une "démocratie limitée", dans laquelle la répartition du travail et des richesses, de même que la monnaie, seraient soustraites à la décision politique et aux aléas électoraux. Il vouait une véritable haine au syndicalisme et plus généralement à toutes les institutions fondées sur la solidarité, car il y voyait la résurgence de "l’idée atavique de justice distributive", qui ne peut conduire qu’à la ruine de "l’ordre spontané du marché" fondé sur la vérité des prix et la recherche du gain individuel. Ne croyant pas à "l’acteur rationnel" en économie, il se fiait à la sélection naturelle des règles et pratiques, par la mise en concurrence des droits et des cultures à l’échelle internationale. Cette faveur pour le darwinisme normatif et cette défiance pour les solidarités syndicales se retrouvent dans les arrêts Laval et Viking.

pour lire la totalité de l'article : ici

La condition des « Intouchables »

Sur le site la vie des idées : pour compléter le chapitre démocratie et égalité : La condition des « Intouchables »

La séance du 28 janvier 2008 était consacrée à la présentation par la juriste Smita Narula (New York University) d’un texte intitulé « Equal By Law, Unequal by Caste : The « Untouchable » Condition in Critical Race Perspective », à paraître dans une prochaine livraison du Wisconsin Journal of International Law. Après un rappel des différences entre la conception états-unienne, à dominante binaire, de la « race » et la caste en tant que fondement d’un système d’« inégalité graduée » [1] offrant à la quasi-totalité des groupes ainsi hiérarchisés la possibilité d’en tirer parti, l’auteure y décrit avec force détails ce qu’elle identifie comme l’un des traits les plus singuliers de la configuration indienne : l’ampleur de la disjonction entre le contenu – égalitaire, et même particulièrement « progressiste » – des normes juridiques et plus spécifiquement constitutionnelles en vigueur, d’une part, la persistance de violations massives des droits fondamentaux les plus élémentaires des personnes – les femmes en particulier – identifiées comme « intouchables », d’autre part. En effet, non seulement les très nombreux actes de violence commis à leur encontre et censés venir sanctionner la transgression de normes sociales de ségrégation et d’endogamie – meurtres, viols et autres sévices – demeurent largement impunis [2], mais il n’est pas rare que les agents publics eux-mêmes y prennent une part plus ou moins active. Se juxtaposent ainsi de manière particulièrement crue un ordre juridique caractérisé par l’abolition officielle de l’intouchabilité – en vertu de l’article 17 de la Constitution – ainsi qu’une nette prise en compte de la nécessité de remédier aux inégalités observées – y compris au moyen de mesures de discrimination positive – et une réalité sociale où des pratiques partiellement similaires aux lynchages de l’ère Jim Crow dans le Sud des États-Unis sont encore légion

pour lire l'intégralité :

l'industrie française reste en retrait de la reprise en Europe

Sur le site de l'INSEE :

Vue d'ensemble : Moins compétitive, l'industrie française reste en retrait de la reprise en Europe

En 2006, la hausse de la demande mondiale adressée à la France est restée vive et le recul relatif des exportations françaises de produits manufacturés a marqué une pause. Parallèlement, la demande intérieure n’a pas faibli. La consommation des ménages reste dynamique. L’investissement des entreprises se redresse légèrement depuis deux ans. L’activité du secteur de la construction atteint un niveau exceptionnel en 2006 mais cette forte croissance de la demande intérieure bénéficie surtout aux importations. En raison de la faible compétitivité du tissu industriel français et de la percée des produits manufacturés fabriqués en Chine et en Europe centrale, la production industrielle française progresse peu et l’excédent traditionnel de ses échanges industriels disparaît. Ce tassement de la production industrielle semble circonscrit à la filière de l’automobile.
Malgré des gains de productivité élevés (plus de 4 % en 2006) la compétitivité industrielle française reste fragile au sein de la zone euro.
La France reste un des pays d’Europe les plus attractifs pour les investissements étrangers. Très ouverte à la mondialisation, son industrie est à 40 % sous contrôle étranger.
L’emploi dans l’industrie a nettement moins baissé qu’au cours des années précédentes. Hors intérim, il a reculé de 1,6 % sur un an. Fin 2006, l’industrie employait directement 3,7 millions de salariés.

L'industrie en France L'industrie en France - Édition 2007

Wal Mart première entreprise mondial

wal mart première entreprise mondiale

selon un article du monde :

"L'Américain Wal-Mart est redevenu en 2006 la plus grande entreprise américaine, mais aussi mondiale. Avec un chiffre d'affaires de 351,1 milliards de dollars (259,3 milliards d'euros), le numéro un mondial de la distribution est repassé devant le pétrolier ExxonMobil, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 347,3 milliards, selon le classement des plus grandes entreprises américaines établi par le magazine Fortune.

les entreprise américaines sont très rentables cette année :
Le classement de Fortune révèle "une année aux bénéfices sans précédent" : les 500 plus grosses entreprises américaines ont dégagé en 2006 des bénéfices de 785 milliards de dollars, soit une hausse de 29 % par rapport à 2005.

"Les entreprises américaines jouissent de l'ère la plus rentable depuis les 53 années d'existence du classement", estime Fortune,

plus surprenant : les banques "font aussi partie des plus fortes progressions de bénéfices en 2006."

Pour en revenir à wal mart :

"Wal-Mart résiste au ralentissement de l'économie américaine, comme l'indiquent les résultats publiés mardi 19 février. Sur l'année 2007, le bénéfice net du géant américain de la distribution est en forte hausse de 12,8 %, à 12,731 milliards de dollars (8,7 milliards d'euros)."

Au même moment un article du Monde explique :

"172 millions de dollars : voilà ce qui en coûtera à Wal-Mart, le numéro un mondial de la distribution, pour avoir refusé à ses employés de prendre une pause à l'heure du déjeuner. Le verdict, émis par le jury d'un tribunal civil d'Oakland, en Californie, est tombé jeudi 22 décembre. "Le jury a estimé qu'il y avait eu malveillance, tromperie et oppression", a expliqué Chris Lebsock, un des avocats représentant les 116 000 salariés de Wal-Mart. "Nous sommes très satisfaits", a-t-il ajouté.
Le tribunal avait été saisi en 2001 par quatre plaignants accusant l'enseigne américaine, dans le cadre d'une "class action" – action en nom collectif –, de ne pas avoir rémunéré ses salariés pour des pauses repas qui ont été interrompues ou qu'ils n'ont pas pu prendre. La compagnie aurait dû payer une heure complète de travail supplémentaire aux salariés qui n'ont pas eu de pause déjeuner.

au même moment la France envisage sérieusement de réviser son droit des affaires :

"La commission Coulon,( pour le rapport : le site du quotidien Libération. )qui a réuni des magistrats, avocats, chefs d'entreprise et universitaires, a été mise en place à l'automne 2007, avec pour mission de plancher sur un sujet controversé depuis que Nicolas Sarkozy a fustigé en août devant le Medef la "grave erreur" que représente à ses yeux "la pénalisation de notre droit des affaires".

"Le droit pénal des affaires doit permettre de réprimer efficacement les infractions les plus graves, mais il ne doit pas décourager les entrepreneurs", estime Mme Dati mercredi dans Les Echos. Ainsi, en matière de prescription pénale, la garde des sceaux se félicite que "les entreprises ne seront plus poursuivies des années après les faits". énalisation "Mais pour éviter que des affaires restent impunies, le délai de prescription sera allongé en fonction de la gravité de l'infraction. Un délai de sept ans s'appliquera ainsi aux délits financiers", précise-t-elle. "

Le monde constate néanmoins

"La ministre précise qu'elle n'est pas hostile à l'introduction des actions de groupe (class action) mais que celle ci ne pourra intervenir sans une réforme préalable de l'environnement juridique des entreprises."

Il est urgent d'attendre donc ! Pourquoi ?

Sur le site du figaro : une interview d'un ancien juge du pôle financier d eParis :

Dominique de Talancé. - ce pôle financier est aujourd'hui, selon moi, vidé de sa substance.

Le parquet, directement lié à l'exécutif, est juge de l'opportunité de poursuites. C'est lui qui décide si telle ou telle affaire mérite d'être poursuivie. S'il décide qu'on ne la poursuit pas ou qu'on va différer cette poursuite, le pôle financier ne travaille pas. Les juges d'instruction ne pouvant pas s'autosaisir. Résultat : nous sommes dépendants de l'idée qu'a le pouvoir politique en place de ce qu'il doit réprimer ou pas. Et aujourd'hui, le parquet de Paris fait en sorte que les affaires financières complexes ne soient plus instruites par les juges du pôle financier. J'ai donc choisi de partir pour ne pas servir d'alibi.

pour lire l'intégralité de l'article : La révolte d'un juge financier


Inde 2025 : scénarios possibles et enjeux pour la France et l'Europe

Pour les plus volontaires qui veulent approfondir le TD sur les stratégies de compétitivité face à la concurrence de l'inde et de la chine : les diaporamas du colloque :


Inde 2025 : scénarios possibles et enjeux pour la France et l'Europe


Organisé par l'IHEDN et Futuribles International-Asie21


Programme et résumés des interventions

Supports des interventions

La grande transformation et ses paradoxes
Jean-Joseph Boillot
La puissance économique indienne et l'Asie en 2025
Jean-Raphaël Chaponnière
Scénarios démographiques indiens
Christophe Z. Guilmoto
Les groupes indiens en 2025
Philippe Humbert
Infrastructures, environnement, durabilité
Joël Ruet

sujet de dissertation sur l'investissement

le sujet de dissertation sur l'investissement




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thème I projet développement durable


thème introductif du projet développement durable



en introduction :



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Richesse des entreprises, pauvreté des nations

SUR LE SITE DU FIGARO :

Richesse des entreprises, pauvreté des nations



"le télescopage entre la nation et ses fleurons boursiers, sans être un coup de foudre, se révèle électrique tant le contraste entre les deux est saisissant. Une nouvelle fois, l'Insee nous annonce une croissance d'à peine 1,9%, en 2007, jugée unanimement décevante. À l'inverse, les sociétés du CAC 40 délivrent à nouveau des chiffres d'affaires et des profits mirobolants. Pas moins de 12 milliards d'euros de bénéfices pour Total, près de 8 milliards pour BNP Paribas, 7 milliards pour Sanofi Aventis. À eux seuls, les six ou sept premiers groupes cumulent des profits du même ordre que le déficit commercial du pays (39 milliards d'euros en 2007).

Un constat montre que la mondialisation est déja omniprésente :
Comme chacun sait, les multinationales tricolores n'ont de français que le nom. Les quarante premiers groupes cotés à la Bourse de Paris réalisent les deux tiers de leur chiffre d'affaires hors de l'Hexagone et près de 40% de leurs actionnaires sont des investisseurs étrangers. C'est devenu une habitude, les sociétés du CAC 40 dégagent autant de bénéfices que la totalité des autres entreprises françaises réunies : c'est énorme pour les premières et dramatiquement faible pour le second groupe."

Mais cela contribue t'il à une augmentation de la croissance française et du bien être de la population :

"Le dynamisme de ce réseau mondial est l'envers exact du marasme du territoire national : les délocalisations françaises s'expliquent, pour partie au moins, par les difficultés à prospérer en France. «Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal» ils «partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal» : ces vers célébrissimes de José-Maria de Heredia, que les collégiens apprennent en troisième, datent de 1893, au plus fort du mouvement de colonisation. Laquelle fut sous d'autres moutures prémonitoire de la mondialisation actuelle. Tout comme à la fin du XIXe siècle, l'économie française se révèle dynamique au grand large et malthusienne à l'intérieur de ses frontières. À un siècle d'intervalle, on retrouve le même tropisme à se comporter en pays de rentiers.


Voilà ce que rapporte le gigantesque redéploiement des entreprises tricolores dans le vaste monde. C'est «globalement positif», pour reprendre l'expression fameuse de Georges Marchais pendant les années 1980. Et malgré tout, le gain apparaît bien modeste comparé au dynamisme offshore des sociétés conquérantes du CAC 40. La raison en est que leurs actionnaires sont pour une bonne part des fonds de pensions américains ou britanniques, et leurs cadres tendent de plus en plus à être des natives recrutés sur place.

pour lire l'intégralité de l'article :

ici

le descenseur social

Sur le site de la fondation Jean Jaurès :

LE DESCENSEUR SOCIAL




Enquête sur les milieux populaires


par Philippe Guibert et Alain Mergier

FJJ/Plon, avril 2006 :

l'introduction :
"En essayant de répondre à trois questions simples.
Comment votent aujourd’hui ces milieux populaires, dont on parle tant à nouveau, après avoir fait comme s’ils n’existaient plus ?
Employés et ouvriers représentent environ un Français sur trois en âge de voter. Ils votent autant que les autres, quand l’élection est décisive. Et plus ils votent, plus le vote pour les extrêmes progresse. Les milieux populaires ont bien eu un rôle déterminant dans les résultats desélections récentes, et s’ils ne sont pas les seuls, ils pèsent de tout leur poids dans les turbulences électorales françaises. Ce n’est d’ailleurs pas nouveau : la rupture est intervenue au début des années quatre-vingtdix,depuis qu’ils votent moins à gauche que les autres groupes sociaux sans voter pour autant plus à droite. Diversité, volatilité et radicalité des choix « populaires ».
Qui sont-ils précisément ? Employés et ouvriers constituent encore la majorité de la population active et du salariat. Mais ce n’est
plus le prolétariat industriel ou la classe ouvrière qui forme le gros des milieux populaires, c’est un nouveau prolétariat qui émerge, celui des services, marqué par une insécurité professionnelle massive, des bas salaires, un faible niveau de formation. Les milieux populaires sont surexposés aux crises de la société française.
Pourquoi, enfin ? Parce que leur vie quotidienne n’est pas seulement difficile, elle mine la confiance en soi comme la confiance dans les institutions. Pour les milieux populaires, les fondements de la société française sont dénaturés. Précarité, chômage, appauvrissement : ce n’est plus l’ascenseur social qui est en panne, c’est le descenseur social qui s’est mis en route, pour devenir une des règles de fonctionnement de la société. Comme la violence potentielle, qui se dissémine dans les relations interpersonnelles. Comme les échecs de l’intégration, qui sapent la possibilité du « vivre-ensemble ». Et l’Etat, non seulement ne joue plus son rôle protecteur, à leurs yeux mais il institutionnalise ce glissement. La promesse républicaine est trahie et l’effectivité même de l’Etat est en cause."

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TD-Etude des sites de groupes

TD-Etude des sites de groupes

Toutes les informations demandées doivent pouvoir se trouver sur le site institutionnel du groupe économique

Introduction :

  1. Caractérisez la page d’accueil du groupe : lisibilité , choix des couleurs , slogan du groupe , clarté de l’information mise à disposition

I. Fiche signalétique du groupe

A. Historique du groupe (où, qui , quand,..)

B. Société mère du groupe, organigramme simplifié du groupe

C. Domaines d’activité , métiers

D. Nombre de salariés du groupe

E. PDG de l’entreprise,

F. Pays d’implantation

G. Filiales, joints ventures, participations minoritaires

H. Structure de l’actionnariat et en particulier les actionnaires majoritaires

I. Résultats de l’activité du groupe : chiffre d’affaires , EBE , endettement

II. La stratégie du groupe : le mode de croissance

A. type(s) de concentration : horizontale , verticale , conglomérale

B. Modalités de concentration : croissance interne ou externe . Dans ce cas , quelles sont les opérations mises en œuvre ?

C. Stratégie d’implantation européenne et mondiale

D. Effort de recherche et développement, indicateurs d’innovation ?

E. Evolution des effectifs en France , dans le monde.

III. D’autres exigences que le profit

Montrez que l’entreprise n’est pas ( ou ne souhaite pas apparaître) comme un seul lieu de recherche de profit et qu’elle développe 2 axes

A. L’entreprise citoyenne :

1. L’entreprise développe une culture propre à ses membres (sous-culture ) : quelle est-elle ?

2. elle est aussi intégrée à la société toute entière : quelles actions met-elle en œuvre (mécénat, bourse d’études, partenaire d’un sport,etc.) ? ( à relier au développement durable )

B. Le développement durable

1. Quelles activités de l’entreprise sont source de dégradation de l’environnement ?

2. Quelles actions met en place l’entreprise pour y remédier ?

Conclusion : A partir de tout le travail effectué sur le site institutionnel du groupe , précisez l’ image que le groupe veut donner

Les différents groupes à étudier :

Gapminder : développement durable et croissance

Pour les élèves de première ES qui vont après les vacances commencer le projet développement durable :quelle relation entre consommation d'énergie et développement durable ?





About GapCast #10
- With Hans Rosling

All humans emit carbon dioxide (Co2) and contribute to the climate crises. But some humans emits much more than others. Although the total Co2-emission from China are almost as big as those from United States, the emission from a single American is more than 6 times those from a person in China.

In China today, almost 80% of the electricity are produced from coal, and that proportion is increasing. What China needs is an environmental friendly way of producing electricity that is cheaper than coal.


Download movie in high resolution:
QuickTime | Windows Media player (Coming soon)


Les indicateurs des inégalités


Pour commencer à réviser les indicateurs des inégalités : sur le site d'attac de Saintes une animation flash particulièrement explicite :

inégalitésquelle_richesse.swf (Objet application/x-shockwave-flash)


Sur l'excellent site de R Chartoire : la revanche des SES :

+ le même en version pdf