SUJET : CERTAINS ECONOMISTES ET HOMMES POLITIQUES CONSIDERENT QUE LA RIGIDITE CREE PAR LA REGULATION FORDISTE EST A L’ORIGINE DU CHOMAGE . PENSEZ-VOUS QU’UN RENOUVEAU DE LA FLEXIBILITE PERMETTRAIT DE RESORBER LE CHOMAGE ?
En France , la solution retenue pour réduire le chômage , qui touche aujourd’hui plus de 12 % de la population active , est la réduction du temps de travail . La durée légale du travail passerait de 39 à 345 heures ; chaque salarié travaillant moins , le gouvernement estime que les entreprises devraient embaucher plus . Or le CNPF s’est vivement lancé contre ce projet , estimant que « les entreprises françaises ne peuvent plus subir de législations trop spécifiques » ( doc 5 ) . La RDT ne créerait pas d’emplois , car elle alourdirait les coûts des entreprises , tant au niveau des salaires , qu’au niveau des réglementations .Or selon le CNPF , c’est le contraire qu’il faudrait faire : réduire le coût du travail et supprimer les réglementations .
Ainsi , conformément à l’analyse néo-classique , le retour au plein-emploi se ferait grâce au retour au marché de cpp , que 40 ans de régulation fordiste ont abandonné . Pour résoudre le chômage , il faudrait que les entreprises puissent adapter, au jour le jour, les effectifs et les salaires en fonction de la conjoncture . Or , cette flexibilité quantitative externe , quand elle a été appliquée , n’a pas permis de réduire fortement le taux de chômage . L’échec de ce type de flexibilité ne doit pourtant pas empêcher les entreprises de s’adapter , mais elles doivent le faire d’une autre manière , en développant une flexibilité quantitative interne .
I ) LA FLEXIBILITE DE L’EMPLOI ET DU SALAIRE DOIT REDUIRE LE CHOMAGE
La régulation fordiste a transformé le travail , qui était un facteur variable en un facteur fixe . Et cette régulation a été à l’origine d’une augmentation du chômage , car on remarque que les pays qui ont adopté une flexibilité quantitative , au niveau des salaires et du contrat de travail , ont des taux de chômage nettement plus faibles . La solution au chômage serait donc de rendre à nouveau flexible le travail .
A ) LA REGULATION FORDISTE A CREE UNE RIGIDITE DU TRAVAIL .
1° ) LA REGULATION MONOPOLISTE DU MARCHE DU TRAVAIL .
D’après R.BOYER , l’apparition de la régulation fordiste s’est traduite après 1945 par :
- une indexation des salaires sur les prix
- une indexation ex-ante des salaires sur la productivité
- une insensibilité accrue du salaire et de l’emploi aux déséquilibres présents sur le marché du travail
- une intervention de l’Etat : l’Etat a imposé aux entreprises le développement des conventions collectives au niveau de la branche et a instauré le SMIG ( Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti : le SMIG devait suivre l’inflation pour permettre de conserver le même pouvoir d’achat ) puis le SMIC ( en 69 , Salaire Minimum interprofessionnel de Croissance : le SMIC doit suivre l’inflation et la croissance économique pour que les salaires les plus bas profitent des fruits de la croissance )
2°) A CREE UNE RIGIDITE DU TRAVAIL
En effet , le travail devient un facteur fixe , tant au niveau de son prix que de son utilisation :
- au niveau du prix : le salaire ne peut plus varier , et notamment baisser , du fait de l’existence du SMIC .
- au niveau de son utilisation : l’embauche devient difficile , car le licenciement est difficile du fait de la protection des salariés développée par le Contrat à Durée Indéterminée : les motifs de licenciement sont rares ( fautes grave , licenciement économique , démission )
B ) QUI EST A L’ORIGINE DU CHOMAGE .
Or , on remarque que les pays qui ont développé une rigidité du travail forte , tant au niveau du salaire qu’au niveau du contrat de travail, sont aussi ceux qui ont les taux de chômage les plus élevés ( docs 1 et 2 ) .
- au niveau des salaires ( doc 1 ) : on note , en effet , une nette corrélation entre rigidité des salaires réels ( salaires nominaux moins inflation ) et croissance du taux de chômage . Des pays comme l’Allemagne , les Pays-Bas , la GB et la France qui ont les salaires réels les plus rigides , sont aussi ceux qui ont connu la croissance du taux de chômage la plus forte : ainsi , en 91 , le taux de chômage de la France est de 9% . En revanche , les pays qui ont une rigidité des salaires très faibles , comme les EU , la Suède , le Japon , ont connu des hausses très faibles du taux de chômage entre 73 et 2005, voire même des baisses pour la Suède : ainsi , le taux de chômage du Japon n’est que de 4% en 2005 .
- au niveau du contrat de travail : là aussi , la rigidité est un obstacle à la création d’emploi . Les EU ont une rigidité de l’emploi très faible , c’est-à-dire que la quantité de travail employée varie très rapidement en fonction de la conjoncture : quand le PIB diminue de 1% , l’emploi diminue de 0,42 % . Or , parallèlement , le taux de chômage américain est de 4,7 % en décembre 2005 . En revanche , la France a une rigidité de l’emploi très forte : quand le PIB diminue de 1% , l’emploi diminue de 0,25% ; cette rigidité est corrélée avec un fort taux de chômage : plus de 10% en décembre 2005 .
Ainsi , la rigidité du travail , tant au niveau du coût qu’au niveau du contrat du travail , est source de chômage . Pour résoudre le chômage , il faut donc , comme le demandent les libéraux , opérer une flexibilité quantitative externe .
C ) LA SOLUTION : LA FLEXIBILITE QUANTITATIVE EXTERNE .
1° ) Au niveau du coût du travail .
D’après l’analyse néo-classique , l’entreprise avant d’embaucher opère un calcul coût -bénéfice pour savoir si l’embauche d’un travailleur supplémentaire est rentable pour elle . Elle compare le coût du travail avec ce que rapporte le salarié supplémentaire : sa productivité marginale . Tant que la productivité marginale est supérieure au coût , l’entreprise a intérêt à embaucher car son profit augmente . Or , la loi des rendements décroissants postule que plus on utilise de facteur travail , plus la productivité marginale est faible . Pour que l’entreprise augmente ses embauches , il faut donc que le salaire diminue .
2°) Au niveau des réglementations sur le travail ( doc 5 )
G.SARKOZY considère que l’ensemble des réglementations visant à protéger les salariés , au lieu d’améliorer leur situation , la dégrade , car elle crée du chômage . Selon lui , pour inciter les entreprises à embaucher davantage , il faut donc supprimer ces entraves , puisque « les entreprises françaises ne peuvent plus subir de législations trop spécifiques » . En effet , un entrepreneur va hésiter à embaucher avec notre jurisprudence actuelle , car il sait qu’en cas de difficultés économiques , il aura du mal à le licencier . Il préférera donc ne pas embaucher .
Cette flexibilité au niveau du coût du travail et de la quantité de travail va engendrer un cercle vertueux , permettent la croissance et l’embauche ( doc 3 )
3° ) Un cercle vertueux créée par la flexibilité quantitative externe .
En effet , cette flexibilité quantitative externe permet une augmentation de la compétitivité ( capacité à accroître ses parts de marché ) tant au niveau des prix qu’au niveau de la qualité .
- l’augmentation de la compétitivité-prix : la flexibilité du salaire engendre directement réduction du coût du travail puisque la montée du chômage se traduit obligatoirement par une baisse du salaire . La suppression des législations portant sur le travail entraîne aussi une baisse du coût de production , mais de manière indirecte . En effet , le licenciement s’opérant instantanément et sans coût ( il n’ y a pas d’indemnités de licenciement ) , il n’ y a jamais de main d’oeuvre excédentaire rémunérée , alors qu’elle est devenue inutile pour la production . Le coût de production diminue , ce qui permet de baisser le prix de vente
- cette flexibilité engendre aussi une augmentation de la qualité , d’après la théorie du partage de profits de M.WEITZMAN . Dans cette analyse , le salaire est partagé en 2 : une partie est fixe , une partie est variable , fonction des profits de l’entreprise . Plus le niveau de profit est élevé , plus le salaire sera élevé . Dans ces conditions , le salarié est motivé et incité à accroître sa productivité et à innover pour améliorer les processus de production et les produits .
Cette augmentation de la compétitivité , tant au niveau des prix qu’au niveau de la qualité , va se traduire par une augmentation des parts de marché du pays , la production augmente rapidement , ce qui permet une augmentation des revenus et de nouvelles embauches , ce qui permet la baisse du chômage .
La flexibilité salariale et de l’emploi apparaît ainsi comme la solution miracle permettant de diminuer le niveau de chômage . L’exemple du Japon et des EU sont souvent pris pour montrer les effets positifs de la flexibilité .Or , ces deux exemples sont à relativiser . Le Japon est certes un bon exemple de flexibilité salariale puisque le partage des profits y est appliqué ; mais cette flexibilité salariale est compensé par une forte rigidité de l’emploi : quand le PIB diminue de 1% , l’emploi ne diminue que de 9% ( doc 1 ) . En effet , le Japon est un des pays de l’OCDE où l’emploi est le plus rigide car l’emploi à vie y est développé par les grandes entreprises . Les EU sont aussi une réussite à relativiser , car ce taux de chômage faible a eu des conséquences négatives , tant au niveau économique et social : il y a eu une augmentation des inégalités , développement de travailleurs pauvres .La flexibilité salariale et de l’emploi a donc des effets pervers , tant au niveau micro que macro-économiques . Mais , il ne faut pas en déduire que la flexibilité est une solution inefficace et dangereuse : certes la flexibilité quantitative externe des libéraux crée des effets pervers , mais cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas développer d’autres formes de flexibilité .
II ) DE LA FLEXIBILITE , NON PAS QUANTITATIVE EXTERNE MAIS QUALITATIVE INTERNE .
A ) LES EFFETS PERVERS DE LA FLEXIBILITE QUANTITATIVE EXTERNE .
1° ) Au niveau micro
En effet , contrairement à ce qu’affirment les libéraux , la flexibilité des salaires et la précarité de l’emploi peuvent réduire la compétitivité , au lieu de l’accroître . « Les sondages montrent , en effet , une désaffection croissante des salariés , et notamment des cadres vis-à-vis de leur entreprise . Une menace à terme pour la compétitivité , qui inquiète , certains employeurs » ( doc 6 ) .
En effet , la précarité de l’emploi peut être néfaste pour l’entreprise et sa compétitivité du fait de l’absence de formation interne opérée par l’entreprise . En effet , l’entreprise n’a pas à intérêt à former un personnel temporaire , car le coût de la formation ne pourrait être compensée par une augmentation de la productivité future , les salariés ne restant pas assez longtemps dans l’entreprise . Or , d’après l’analyse du capital humain de G.BECKER , une augmentation de la qualification engendre une augmentation de la productivité . La précarité de l’emploi empêche donc la hausse de la productivité .
Cette hausse est aussi freinée par la flexibilité des salaires . En effet , d’après l’analyse du salaire d’efficience , ce n’est pas la productivité qui détermine le salaire réel , comme l’affirme les néo-classiques , mais le salaire qui détermine la productivité . En effet , pour les salariés , le salaire est le signe de l’intérêt et du jugement de l’entreprise quant à son travail et ses qualités . Un salaire trop faible incite le travailleur à réduire sa productivité , car il considère que ses efforts ne sont pas récompensés .
Ainsi , il n’est pas rationnel pour une entreprise d’opérer une flexibilité quantitative externe pour accroître sa compétitivité . En effet , ce qui détermine la compétitivité , ce n’est pas le niveau absolu de coût , mais sa comparaison avec la productivité . Ainsi , une flexibilité quantitative externe engendre certes une baisse du coût du travail , mais qui peut aussi se traduire par une baisse plus forte de productivité , qui va alors réduite la compétitivité de l’entreprise .
La flexibilité quantitative externe a donc des effets pervers au niveau micro , elle en a aussi au niveau macro-économique , car si le salaire est un coût pour l’entreprise , c’est aussi un revenu pour les ménages .
2° ) Au niveau macro- économique .
En effet , dans les sociétés capitalistes , le salaire est la principale composante du revenu des ménages , et il détermine la consommation puis l1 demande effective avec la propension à consommer , selon l’analyse de KEYNES . Or la flexibilité quantitative externe , par la baisse du salaire et la précarité des emplois va influencer la demande effective , et par là , l’emploi .
a) La flexibilité quantitative externe engendre une baisse de la demande effective
En effet , selon KEYNES , la consommation , qui est une composante de la demande effective , est fonction de 2 variables : le revenu et la propension à consommer .
- la consommation est une fonction croissante du revenu : plus le revenu augmente , plus la consommation est forte .
- mais , cette augmentation ne se fait pas de manière linéaire : plus le revenu augmente , plus l’augmentation de la consommation est faible . Ainsi , l’autre déterminant de la consommation est la propension moyenne à consommer : la part du revenu qui est consommée . Plus cette part est forte , plus l’augmentation de la consommation sera importante .
Or, la baisse des salaires et la précarité des emplois vont réduire le niveau de consommation :
- la baisse des salaire engendre obligatoirement une baisse des revenus et donc de la consommation
- alors que la précarité des emplois entraîne une augmentation de la propension à consommer : les ménages savent que leur emploi est instable , qu’ils peuvent très rapidement être au chômage . Dans ces conditions , pendant leur période d’activité , ils vont développer une épargne de précaution qui réduit d’autant la consommation .
Ainsi , la flexibilité quantitative est à l’origine de la demande de biens et services qui va engendrer une baisse de la demande de travail et du PIB ( doc 2 )
b) qui se traduit par une baisse de la demande de travail .
En effet , comme l’a démontré KEYNES , la demande effective détermine le niveau de production et donc le niveau d’embauche . La baisse de la demande effective se traduit par une baisse de la production ; les entreprises ont moins besoin de personnel , elles licencient ce qui engendre une augmentation du chômage .
Or le chômage est cumulatif , c’est le principal enseignement de la crise de 29 : l’augmentation du chômage se traduit par une nouvelle baisse des revenus , qui crée une nouvelle baisse de la demande effective , et une nouvelle hausse du chômage , créant un cercle vicieux .
On ne peut même pas dire , selon les néo-classiques , que la baisse de la demande interne va être compensée par une augmentation de la demande extérieure , du fait de l’amélioration de la compétitivité . En effet , dans la mesure où tous les pays adoptent une stratégie de flexibilité quantitative , cela devient un jeu à somme négative : il y a désinflation généralisée , aucun pays ne gagne en compétitivité , mais il y a une baisse de la demande mondiale et donc une baisse de la production .
La flexibilité quantitative externe n’est donc pas la solution pour régler le problème du chômage . « Pour autant , faut-il , comme le déclarait récemment A.TOURAINE , « être contre la flexibilité » »?
Ce n’est pas l’avis d’A.LEBAUBE , dans Le Monde ( doc 4 ) : certes il est contre une flexibilité quantitative externe « qui risque d’endommager durablement la cohésion sociale , voire de provoquer des dégâts irrémédiables pour la société dans son ensemble » . Mais il faut aujourd’hui « introduire de la souplesse dans les modes de fonctionnement » pour faire face à la concurrence accrue due à la mondialisation . Il faut donc , pour résoudre le chômage , plus de flexibilité , « mais les solutions ne résident pas , quoiqu’on en dise , dans une seule flexibilité , qui serait externe , telle qu’elle est actuellement défendue par les tenants du libéralisme » . Il faut donc de la flexibilité mais de la flexibilité quantitative interne .
B ) IL FAUT DEVELOPPER LA FLEXIBILITE QUANTITATIVE INTERNE .
Cette adaptation du système productif repose , selon R.BOYER , sur deux types de souplesse :
- polyvalence des salariés : les salariés disposent de compétences variées qui leur permettent de changer de poste de travail
- atelier flexible : c’est la flexibilité de l’équipement ; les mêmes outils permettent de produire différents biens .
Or, cette flexibilité se révèle totalement contradictoire avec la flexibilité développée par les libéraux et permet des résultats nettement meilleurs .
1° ) Une flexibilité totalement différente de celle des libéraux
En effet , pour avoir des ouvriers polyvalents capables de travailler sur des équipements complexes , il faut développer une formation continue coûteuse . Dans ces conditions , il parait irrationnel pour les entreprises de considérer ces travailleurs qualifiés comme pouvant être remplacées par n’importe quel autre salarié , comme le fait l’analyse néo-classique . L’entreprise a investi dans ces salariés et elle va vouloir les garder pour bénéficier des fruits de cet investissement . Elle va donc les garder , quelle que soit le niveau de production . Ce modèle est celui du Japon et de la Suède , qui à une forte rigidité de l’emploi ( au Japon , quand le PIB diminue de 1% , l’emploi diminue de 0,9% ) , est associée une forte flexibilité interne .
2° ) Permet de réduire le niveau de chômage ;
Cette flexibilité quantitative interne permet à la fois de réduire les licenciements et de créer des emplois :
- de réduire les licenciements : en effet , si la production diminue , l’entreprise n’a pas besoin de licencier , puisque ses salariés ont plusieurs compétences et peuvent donc changer de tâche .
- de créer des emplois : car ce type de flexibilité est tout à fait adapté à la demande actuelle . En effet , alors que la demande de la régulation fordiste portait sur des biens standardisés ; aujourd’hui , la demande s’est modifiée : les individus veulent des biens différenciés . Dans ces conditions , il faut un système de production , capable de produire en petites séries et de faire face aux variations de la demande de manière très rapide . Or seul , le modèle de flexibilité interne répond à ces exigences . Cette flexibilité quantitative interne , en répondant mieux à la demande , permet donc de gagner des parts de marché , et par là d’embaucher .
La flexibilité est donc une solution pour résoudre le chômage . Mais derrière la simplicité apparente de la réponse , se trouve une analyse beaucoup plus complexe . En effet , comme l’affirme R.BOYER , la flexibilité est un concept protéiforme qui peut relever de logiques totalement contradictoires . Ainsi , la flexibilité quantitative externe , développée par les libéraux , parait , à première vue une solution efficace , mais si elle est simple à mettre en oeuvre , elle est aussi source d’effets pervers . Le seul type de flexibilité efficace est donc la flexibilité quantitative interne qui permet d’adapter les équipements et la main-d’oeuvre à la demande . Or , aujourd’hui , « le patronat , d’abord , leurs relais au sein de la majorité ensuite persistent à vouloir donner l’impression qu’il n’y a qu’une seule voie praticable » .Le problème majeur est , en fin de compte , de savoir avec qui la France doit être en concurrence : si ces principaux concurrents sont les NPI et les PVD , il faut alors développer une flexibilité salariale et de l’emploi , en acceptant aussi les conséquences sociales
( hausse des inégalités et pauvreté ) ; si ce sont les pays développés , il faut développer la flexibilité qualitative pour accroître la compétitivité-qualité . Ce qui signifierait une modification de la gestion de main-d’oeuvre et notamment de la formation , qui profite , en France , principalement aux plus
qualifiés .
En France , la solution retenue pour réduire le chômage , qui touche aujourd’hui plus de 12 % de la population active , est la réduction du temps de travail . La durée légale du travail passerait de 39 à 345 heures ; chaque salarié travaillant moins , le gouvernement estime que les entreprises devraient embaucher plus . Or le CNPF s’est vivement lancé contre ce projet , estimant que « les entreprises françaises ne peuvent plus subir de législations trop spécifiques » ( doc 5 ) . La RDT ne créerait pas d’emplois , car elle alourdirait les coûts des entreprises , tant au niveau des salaires , qu’au niveau des réglementations .Or selon le CNPF , c’est le contraire qu’il faudrait faire : réduire le coût du travail et supprimer les réglementations .
Ainsi , conformément à l’analyse néo-classique , le retour au plein-emploi se ferait grâce au retour au marché de cpp , que 40 ans de régulation fordiste ont abandonné . Pour résoudre le chômage , il faudrait que les entreprises puissent adapter, au jour le jour, les effectifs et les salaires en fonction de la conjoncture . Or , cette flexibilité quantitative externe , quand elle a été appliquée , n’a pas permis de réduire fortement le taux de chômage . L’échec de ce type de flexibilité ne doit pourtant pas empêcher les entreprises de s’adapter , mais elles doivent le faire d’une autre manière , en développant une flexibilité quantitative interne .
I ) LA FLEXIBILITE DE L’EMPLOI ET DU SALAIRE DOIT REDUIRE LE CHOMAGE
La régulation fordiste a transformé le travail , qui était un facteur variable en un facteur fixe . Et cette régulation a été à l’origine d’une augmentation du chômage , car on remarque que les pays qui ont adopté une flexibilité quantitative , au niveau des salaires et du contrat de travail , ont des taux de chômage nettement plus faibles . La solution au chômage serait donc de rendre à nouveau flexible le travail .
A ) LA REGULATION FORDISTE A CREE UNE RIGIDITE DU TRAVAIL .
1° ) LA REGULATION MONOPOLISTE DU MARCHE DU TRAVAIL .
D’après R.BOYER , l’apparition de la régulation fordiste s’est traduite après 1945 par :
- une indexation des salaires sur les prix
- une indexation ex-ante des salaires sur la productivité
- une insensibilité accrue du salaire et de l’emploi aux déséquilibres présents sur le marché du travail
- une intervention de l’Etat : l’Etat a imposé aux entreprises le développement des conventions collectives au niveau de la branche et a instauré le SMIG ( Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti : le SMIG devait suivre l’inflation pour permettre de conserver le même pouvoir d’achat ) puis le SMIC ( en 69 , Salaire Minimum interprofessionnel de Croissance : le SMIC doit suivre l’inflation et la croissance économique pour que les salaires les plus bas profitent des fruits de la croissance )
2°) A CREE UNE RIGIDITE DU TRAVAIL
En effet , le travail devient un facteur fixe , tant au niveau de son prix que de son utilisation :
- au niveau du prix : le salaire ne peut plus varier , et notamment baisser , du fait de l’existence du SMIC .
- au niveau de son utilisation : l’embauche devient difficile , car le licenciement est difficile du fait de la protection des salariés développée par le Contrat à Durée Indéterminée : les motifs de licenciement sont rares ( fautes grave , licenciement économique , démission )
B ) QUI EST A L’ORIGINE DU CHOMAGE .
Or , on remarque que les pays qui ont développé une rigidité du travail forte , tant au niveau du salaire qu’au niveau du contrat de travail, sont aussi ceux qui ont les taux de chômage les plus élevés ( docs 1 et 2 ) .
- au niveau des salaires ( doc 1 ) : on note , en effet , une nette corrélation entre rigidité des salaires réels ( salaires nominaux moins inflation ) et croissance du taux de chômage . Des pays comme l’Allemagne , les Pays-Bas , la GB et la France qui ont les salaires réels les plus rigides , sont aussi ceux qui ont connu la croissance du taux de chômage la plus forte : ainsi , en 91 , le taux de chômage de la France est de 9% . En revanche , les pays qui ont une rigidité des salaires très faibles , comme les EU , la Suède , le Japon , ont connu des hausses très faibles du taux de chômage entre 73 et 2005, voire même des baisses pour la Suède : ainsi , le taux de chômage du Japon n’est que de 4% en 2005 .
- au niveau du contrat de travail : là aussi , la rigidité est un obstacle à la création d’emploi . Les EU ont une rigidité de l’emploi très faible , c’est-à-dire que la quantité de travail employée varie très rapidement en fonction de la conjoncture : quand le PIB diminue de 1% , l’emploi diminue de 0,42 % . Or , parallèlement , le taux de chômage américain est de 4,7 % en décembre 2005 . En revanche , la France a une rigidité de l’emploi très forte : quand le PIB diminue de 1% , l’emploi diminue de 0,25% ; cette rigidité est corrélée avec un fort taux de chômage : plus de 10% en décembre 2005 .
Ainsi , la rigidité du travail , tant au niveau du coût qu’au niveau du contrat du travail , est source de chômage . Pour résoudre le chômage , il faut donc , comme le demandent les libéraux , opérer une flexibilité quantitative externe .
C ) LA SOLUTION : LA FLEXIBILITE QUANTITATIVE EXTERNE .
1° ) Au niveau du coût du travail .
D’après l’analyse néo-classique , l’entreprise avant d’embaucher opère un calcul coût -bénéfice pour savoir si l’embauche d’un travailleur supplémentaire est rentable pour elle . Elle compare le coût du travail avec ce que rapporte le salarié supplémentaire : sa productivité marginale . Tant que la productivité marginale est supérieure au coût , l’entreprise a intérêt à embaucher car son profit augmente . Or , la loi des rendements décroissants postule que plus on utilise de facteur travail , plus la productivité marginale est faible . Pour que l’entreprise augmente ses embauches , il faut donc que le salaire diminue .
2°) Au niveau des réglementations sur le travail ( doc 5 )
G.SARKOZY considère que l’ensemble des réglementations visant à protéger les salariés , au lieu d’améliorer leur situation , la dégrade , car elle crée du chômage . Selon lui , pour inciter les entreprises à embaucher davantage , il faut donc supprimer ces entraves , puisque « les entreprises françaises ne peuvent plus subir de législations trop spécifiques » . En effet , un entrepreneur va hésiter à embaucher avec notre jurisprudence actuelle , car il sait qu’en cas de difficultés économiques , il aura du mal à le licencier . Il préférera donc ne pas embaucher .
Cette flexibilité au niveau du coût du travail et de la quantité de travail va engendrer un cercle vertueux , permettent la croissance et l’embauche ( doc 3 )
3° ) Un cercle vertueux créée par la flexibilité quantitative externe .
En effet , cette flexibilité quantitative externe permet une augmentation de la compétitivité ( capacité à accroître ses parts de marché ) tant au niveau des prix qu’au niveau de la qualité .
- l’augmentation de la compétitivité-prix : la flexibilité du salaire engendre directement réduction du coût du travail puisque la montée du chômage se traduit obligatoirement par une baisse du salaire . La suppression des législations portant sur le travail entraîne aussi une baisse du coût de production , mais de manière indirecte . En effet , le licenciement s’opérant instantanément et sans coût ( il n’ y a pas d’indemnités de licenciement ) , il n’ y a jamais de main d’oeuvre excédentaire rémunérée , alors qu’elle est devenue inutile pour la production . Le coût de production diminue , ce qui permet de baisser le prix de vente
- cette flexibilité engendre aussi une augmentation de la qualité , d’après la théorie du partage de profits de M.WEITZMAN . Dans cette analyse , le salaire est partagé en 2 : une partie est fixe , une partie est variable , fonction des profits de l’entreprise . Plus le niveau de profit est élevé , plus le salaire sera élevé . Dans ces conditions , le salarié est motivé et incité à accroître sa productivité et à innover pour améliorer les processus de production et les produits .
Cette augmentation de la compétitivité , tant au niveau des prix qu’au niveau de la qualité , va se traduire par une augmentation des parts de marché du pays , la production augmente rapidement , ce qui permet une augmentation des revenus et de nouvelles embauches , ce qui permet la baisse du chômage .
La flexibilité salariale et de l’emploi apparaît ainsi comme la solution miracle permettant de diminuer le niveau de chômage . L’exemple du Japon et des EU sont souvent pris pour montrer les effets positifs de la flexibilité .Or , ces deux exemples sont à relativiser . Le Japon est certes un bon exemple de flexibilité salariale puisque le partage des profits y est appliqué ; mais cette flexibilité salariale est compensé par une forte rigidité de l’emploi : quand le PIB diminue de 1% , l’emploi ne diminue que de 9% ( doc 1 ) . En effet , le Japon est un des pays de l’OCDE où l’emploi est le plus rigide car l’emploi à vie y est développé par les grandes entreprises . Les EU sont aussi une réussite à relativiser , car ce taux de chômage faible a eu des conséquences négatives , tant au niveau économique et social : il y a eu une augmentation des inégalités , développement de travailleurs pauvres .La flexibilité salariale et de l’emploi a donc des effets pervers , tant au niveau micro que macro-économiques . Mais , il ne faut pas en déduire que la flexibilité est une solution inefficace et dangereuse : certes la flexibilité quantitative externe des libéraux crée des effets pervers , mais cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas développer d’autres formes de flexibilité .
II ) DE LA FLEXIBILITE , NON PAS QUANTITATIVE EXTERNE MAIS QUALITATIVE INTERNE .
A ) LES EFFETS PERVERS DE LA FLEXIBILITE QUANTITATIVE EXTERNE .
1° ) Au niveau micro
En effet , contrairement à ce qu’affirment les libéraux , la flexibilité des salaires et la précarité de l’emploi peuvent réduire la compétitivité , au lieu de l’accroître . « Les sondages montrent , en effet , une désaffection croissante des salariés , et notamment des cadres vis-à-vis de leur entreprise . Une menace à terme pour la compétitivité , qui inquiète , certains employeurs » ( doc 6 ) .
En effet , la précarité de l’emploi peut être néfaste pour l’entreprise et sa compétitivité du fait de l’absence de formation interne opérée par l’entreprise . En effet , l’entreprise n’a pas à intérêt à former un personnel temporaire , car le coût de la formation ne pourrait être compensée par une augmentation de la productivité future , les salariés ne restant pas assez longtemps dans l’entreprise . Or , d’après l’analyse du capital humain de G.BECKER , une augmentation de la qualification engendre une augmentation de la productivité . La précarité de l’emploi empêche donc la hausse de la productivité .
Cette hausse est aussi freinée par la flexibilité des salaires . En effet , d’après l’analyse du salaire d’efficience , ce n’est pas la productivité qui détermine le salaire réel , comme l’affirme les néo-classiques , mais le salaire qui détermine la productivité . En effet , pour les salariés , le salaire est le signe de l’intérêt et du jugement de l’entreprise quant à son travail et ses qualités . Un salaire trop faible incite le travailleur à réduire sa productivité , car il considère que ses efforts ne sont pas récompensés .
Ainsi , il n’est pas rationnel pour une entreprise d’opérer une flexibilité quantitative externe pour accroître sa compétitivité . En effet , ce qui détermine la compétitivité , ce n’est pas le niveau absolu de coût , mais sa comparaison avec la productivité . Ainsi , une flexibilité quantitative externe engendre certes une baisse du coût du travail , mais qui peut aussi se traduire par une baisse plus forte de productivité , qui va alors réduite la compétitivité de l’entreprise .
La flexibilité quantitative externe a donc des effets pervers au niveau micro , elle en a aussi au niveau macro-économique , car si le salaire est un coût pour l’entreprise , c’est aussi un revenu pour les ménages .
2° ) Au niveau macro- économique .
En effet , dans les sociétés capitalistes , le salaire est la principale composante du revenu des ménages , et il détermine la consommation puis l1 demande effective avec la propension à consommer , selon l’analyse de KEYNES . Or la flexibilité quantitative externe , par la baisse du salaire et la précarité des emplois va influencer la demande effective , et par là , l’emploi .
a) La flexibilité quantitative externe engendre une baisse de la demande effective
En effet , selon KEYNES , la consommation , qui est une composante de la demande effective , est fonction de 2 variables : le revenu et la propension à consommer .
- la consommation est une fonction croissante du revenu : plus le revenu augmente , plus la consommation est forte .
- mais , cette augmentation ne se fait pas de manière linéaire : plus le revenu augmente , plus l’augmentation de la consommation est faible . Ainsi , l’autre déterminant de la consommation est la propension moyenne à consommer : la part du revenu qui est consommée . Plus cette part est forte , plus l’augmentation de la consommation sera importante .
Or, la baisse des salaires et la précarité des emplois vont réduire le niveau de consommation :
- la baisse des salaire engendre obligatoirement une baisse des revenus et donc de la consommation
- alors que la précarité des emplois entraîne une augmentation de la propension à consommer : les ménages savent que leur emploi est instable , qu’ils peuvent très rapidement être au chômage . Dans ces conditions , pendant leur période d’activité , ils vont développer une épargne de précaution qui réduit d’autant la consommation .
Ainsi , la flexibilité quantitative est à l’origine de la demande de biens et services qui va engendrer une baisse de la demande de travail et du PIB ( doc 2 )
b) qui se traduit par une baisse de la demande de travail .
En effet , comme l’a démontré KEYNES , la demande effective détermine le niveau de production et donc le niveau d’embauche . La baisse de la demande effective se traduit par une baisse de la production ; les entreprises ont moins besoin de personnel , elles licencient ce qui engendre une augmentation du chômage .
Or le chômage est cumulatif , c’est le principal enseignement de la crise de 29 : l’augmentation du chômage se traduit par une nouvelle baisse des revenus , qui crée une nouvelle baisse de la demande effective , et une nouvelle hausse du chômage , créant un cercle vicieux .
On ne peut même pas dire , selon les néo-classiques , que la baisse de la demande interne va être compensée par une augmentation de la demande extérieure , du fait de l’amélioration de la compétitivité . En effet , dans la mesure où tous les pays adoptent une stratégie de flexibilité quantitative , cela devient un jeu à somme négative : il y a désinflation généralisée , aucun pays ne gagne en compétitivité , mais il y a une baisse de la demande mondiale et donc une baisse de la production .
La flexibilité quantitative externe n’est donc pas la solution pour régler le problème du chômage . « Pour autant , faut-il , comme le déclarait récemment A.TOURAINE , « être contre la flexibilité » »?
Ce n’est pas l’avis d’A.LEBAUBE , dans Le Monde ( doc 4 ) : certes il est contre une flexibilité quantitative externe « qui risque d’endommager durablement la cohésion sociale , voire de provoquer des dégâts irrémédiables pour la société dans son ensemble » . Mais il faut aujourd’hui « introduire de la souplesse dans les modes de fonctionnement » pour faire face à la concurrence accrue due à la mondialisation . Il faut donc , pour résoudre le chômage , plus de flexibilité , « mais les solutions ne résident pas , quoiqu’on en dise , dans une seule flexibilité , qui serait externe , telle qu’elle est actuellement défendue par les tenants du libéralisme » . Il faut donc de la flexibilité mais de la flexibilité quantitative interne .
B ) IL FAUT DEVELOPPER LA FLEXIBILITE QUANTITATIVE INTERNE .
Cette adaptation du système productif repose , selon R.BOYER , sur deux types de souplesse :
- polyvalence des salariés : les salariés disposent de compétences variées qui leur permettent de changer de poste de travail
- atelier flexible : c’est la flexibilité de l’équipement ; les mêmes outils permettent de produire différents biens .
Or, cette flexibilité se révèle totalement contradictoire avec la flexibilité développée par les libéraux et permet des résultats nettement meilleurs .
1° ) Une flexibilité totalement différente de celle des libéraux
En effet , pour avoir des ouvriers polyvalents capables de travailler sur des équipements complexes , il faut développer une formation continue coûteuse . Dans ces conditions , il parait irrationnel pour les entreprises de considérer ces travailleurs qualifiés comme pouvant être remplacées par n’importe quel autre salarié , comme le fait l’analyse néo-classique . L’entreprise a investi dans ces salariés et elle va vouloir les garder pour bénéficier des fruits de cet investissement . Elle va donc les garder , quelle que soit le niveau de production . Ce modèle est celui du Japon et de la Suède , qui à une forte rigidité de l’emploi ( au Japon , quand le PIB diminue de 1% , l’emploi diminue de 0,9% ) , est associée une forte flexibilité interne .
2° ) Permet de réduire le niveau de chômage ;
Cette flexibilité quantitative interne permet à la fois de réduire les licenciements et de créer des emplois :
- de réduire les licenciements : en effet , si la production diminue , l’entreprise n’a pas besoin de licencier , puisque ses salariés ont plusieurs compétences et peuvent donc changer de tâche .
- de créer des emplois : car ce type de flexibilité est tout à fait adapté à la demande actuelle . En effet , alors que la demande de la régulation fordiste portait sur des biens standardisés ; aujourd’hui , la demande s’est modifiée : les individus veulent des biens différenciés . Dans ces conditions , il faut un système de production , capable de produire en petites séries et de faire face aux variations de la demande de manière très rapide . Or seul , le modèle de flexibilité interne répond à ces exigences . Cette flexibilité quantitative interne , en répondant mieux à la demande , permet donc de gagner des parts de marché , et par là d’embaucher .
La flexibilité est donc une solution pour résoudre le chômage . Mais derrière la simplicité apparente de la réponse , se trouve une analyse beaucoup plus complexe . En effet , comme l’affirme R.BOYER , la flexibilité est un concept protéiforme qui peut relever de logiques totalement contradictoires . Ainsi , la flexibilité quantitative externe , développée par les libéraux , parait , à première vue une solution efficace , mais si elle est simple à mettre en oeuvre , elle est aussi source d’effets pervers . Le seul type de flexibilité efficace est donc la flexibilité quantitative interne qui permet d’adapter les équipements et la main-d’oeuvre à la demande . Or , aujourd’hui , « le patronat , d’abord , leurs relais au sein de la majorité ensuite persistent à vouloir donner l’impression qu’il n’y a qu’une seule voie praticable » .Le problème majeur est , en fin de compte , de savoir avec qui la France doit être en concurrence : si ces principaux concurrents sont les NPI et les PVD , il faut alors développer une flexibilité salariale et de l’emploi , en acceptant aussi les conséquences sociales
( hausse des inégalités et pauvreté ) ; si ce sont les pays développés , il faut développer la flexibilité qualitative pour accroître la compétitivité-qualité . Ce qui signifierait une modification de la gestion de main-d’oeuvre et notamment de la formation , qui profite , en France , principalement aux plus
qualifiés .
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