chapitre la famille (3)

CHAPITRE III – LES FONCTIONS DE LA FAMILLE


SECTION I- DES FONCTIONS DE NATURE DIFFERENTE

Document 1 :
Reproduction et procréation
La reproduction de la famille et le renouvellement d'une population dépendent de l'indice de fécondité des femmes.
Transmission du patrimoine
L'héritage et la transmission d'un patrimoine économique (entreprise, biens fonciers) perdent de leur importance dans des sociétés où le salariat est largement dominant. Il reste que la transmission d'un capital économique des parents à leurs enfants reste prédominant par le rôle joué dans le financement des études, l'aide au logement, les cadeaux.
Socialisation
La famille est le vecteur de diffusion d'un langage, d'une culture, de valeurs, de mode de vie.
Solidarité
Par les cadeaux, les services rendus, les aides diverses. La famille est un des réseaux de solidarité les plus stables.
Consommation
Une grande partie des biens de consommation, mobiliers ou immobiliers, (meubles, habitation, alimentation, automobile, vacances...) est dépensée dans un cadre familial. Les spécialistes de marketing le savent bien.
Production
Si le nombre d'entreprises familiales (individuelle, artisanale, commerciale) a fortement décru, la famille reste une unité de production importante du fait du travail domestique : ménage, bricolage, jardinage. L'aide que les femmes apportent souvent aux activités de leur mari dans la réalisation de son projet de carrière n'est pas non plus à négliger.
Affection et attachement
Un des principaux ciments - mais aussi facteur de fragilité - des relations familiales aujourd'hui réside dans l'affectivité. La vie de couple repose essentiellement sur l'amour et l'affection mutuelle. Les « liens du mariage » ne sont plus des chaînes. Si l'affection n'est plus au rendez-vous, le couple a beaucoup plus de probabilités de se séparer... . yj
Source : Sciences Humaines, Hors-Série n° 7, décembre 1994-janvier 1995.
Questions :
1. Classez les différentes fonctions de la famille en 3 groupes : exclusivement économiques , exclusivement sociales , à la fois économiques et sociales
2. Quelles sont les fonctions dominantes de la famille aujourd'hui ?
3. Quelles sont les fonctions que la famille assure seule ?
4. Quelles sont celles où elle est aidée, ou concurrencée, par d'autres institutions ? Donnez des exemples.



SECTION II – UNE FONCTION ESSENTIELLE : LA SOCIALISATION

I – UNE SOCIALISATION DIFFERENTE SELON LES SEXES

A– CONSTAT : UNE SOCIALISATION FONCTION DU SEXE

Document 2 :
Dire à un petit garçon ; « Ne pleure pas, tu n'es pas une fille ! » est une expression chargée de sens. C'est signifier fortement les qualités de sexe attendues : la virilité d'un côté, la sensibilité de l'autre. La socialisation différentielle en vigueur entre les sexes fait en sorte qu'un garçon va se comporter en garçon et une fille en fille, comme on le leur a appris. Si l'on suit Elenna G. Belotti, à « cinq ans tout est joué et l'adéquation aux stéréotypes masculins-féminins est déjà réalisée ». Ces stéréotypes se traduisent dans les objets qui entourent les enfants : les jouets, les livres, les manuels scolaires, les catalogues publicitaires, etc. Les jouets sont le reflet des valeurs et des activités des adultes. Ce qui les destine à un garçon ou à une fille, ce sont les représentations que se font les adultes des rôles masculins et des rôles féminins dans la société. [...]
Les jouets proposés sur le marché correspondent à une division entre les sexes très nette, qui reproduit la répartition des rôles sociaux de sexes dans la famille [...]. Comme le sens commun se plaît à le soutenir, parfois non sans esprit de dérision, les hommes sont passionnés par la mécanique automobile, et les femmes sont spécialement « douées » pour s'occuper des enfants et du ménage.
Source : S. VINCENT, Le Jouet et ses usages sociaux, La Dispute, 2001.
Questions :
1. Les différences entre hommes et femmes mentionnées dans la dernière phrase du texte B sont elles naturelles ?
2. Quels sont les différents moyens utilisés pour inculquer les stéréotypes masculins et féminins ?

Document 3 : 11 et 12 p 50
Questions :
1. Quels sont les indices tirés des pubs qui permettent de penser que ces jouets sont réservés soit aux filles , soit aux garçons ?
2. Quelles qualités vont créer ces jouets chez les filles et les garçons ?
3. Quels types de comportement font-ils naître chez les filles et les garçons ?
Document 4 : 3 p 43
Questions :
1. Quel est l’objectif du père quand il donne à sa fille un camion de pompiers ?
2. Comment est-il utilisé par la petite fille ?
3. Montrez que c’est le signe d’une concurrence des agents de socialisation .


B – LA CONSEQUENCE : LA DIVISION SEXUELLE DES TACHES

1 - CONSTAT

Document 5 : 1 et 2 p 42
Questions :
1. Quel est le modèle de répartition traditionnel des tâches ?

Document 6 : 7 p 47
Questions :
1. Comparez les temps de travail domestique des hommes et des femmes en 1986 :
· Le temps de travail domestique total
· La répartition de ce temps en fonction des tâches : y-a-t-il des tâches féminines et masculines ? lesquelles ?
2. Comment a évolué le temps de travail domestique des hommes et des femmes entre 86 et 99
· L’évolution du temps de travail total
· L’évolution de la répartition des tâches

Document 7 : 9 p 48
Questions :
1. Quelles informations supplémentaires apporte ce document par rapport au précédent ?
2. Questions 1 et 2 p 48
3. Comparez la répartition des différents types de temps entre hommes et femmes indépendamment du nombre d’enfants . Que constatez-vous ?
4. Quel effet a l’augmentation du nombre d’enfants sur la répartition des temps entre hommes et femmes ?


2 – EXPLICATIONS

Document 8 : 8 p 48
Questions :
1. Comment était justifié le modèle traditionnel de répartition des tâches ?
2. Quel est l’idéal actuel en terme de partage des tâches des jeunes couples ? Quelle est sa justification ?
3. Quels sont les différents moyens utilisés pour atteindre cet idéal ? Quelles sont les limites de chaque système ?
4. Quel va être le modèle de répartition choisi ? Pourquoi semble-t-il le meilleur pour les couples ?
5. Montrez que ce choix résulte de la socialisation différentielle selon les sexes .
6. En quoi ce système de partage des tâches reste inégalitaire ?
- Par quel moyens pratiques cherchent-ils à l’atteindre ?



II- UNE SOCIALISATION DIFFERENTE SELON LE MILIEU SOCIAL

A – CONSTAT : L’EXEMPLE DE LA BOURGEOISIE ET DE L’ARISTOCRATIE

Document 9 :
Le terme de rallye est emprunté au vocabulaire de la chasse à courre et désigne ceux qui chassent dans un secteur très précis d'une forêt(source: M et M Pinçon Charlot, Dans les beaux quartiers, Paris, Seuil, 1989).Il désigne ici l'organisation collective des loisirs culturels et festifs de jeunes gens par un réseau de familles adhérentes du rallye. C'est un véritable parcours au terme duquel les jeunes garçons et filles de bonne famille auront parfait leur bonne éducation et leur sagacité à reconnaître leur semblable.Cela commence dès 12-13 par des goûters culturels (visites de musées par exemple) pour se terminer avec les grandes fêtes à thèmes des plus grands (17-18 ans). Etre membre du rallye implique certes de participer aux activités organisées par d'autres familles mais également l'obligation d'organiser une réception dans l'année.Les rallyes sont fondées sur une sélection des familles adhérentes. Cette sélection est sociale : le rallye est une pratique des milieux aristocrate et bourgeois. Les rallyes sont plus ou moins select et d'une certaine façon il y a rallye et rallye. Les plus sélectifs ne tolèrent pas les enfants de la bourgeoisie même ancienne, encore moins celle des parvenus de fraîche date (enfants de stars du show-bizz par ex), ni d'ailleurs les enfants de couples divorcés.
Source : N.Vincent-Dushet , site internet : SES bank
Questions :
1. Qu’est-ce qu’un rallye ?Qui réunit-il ? Quelle est sa fonction officielle ?
2. Quelles vont être les différentes activités proposées par les rallyes ?
3. Quels éléments vont être intériorisés par les enfants puis par les adolescents fréquentant ces rallyes ? Quelle est donc la fonction implicite du rallye ?

B- LES CONSEQUENCES

1 – UNE REUSSITE SCOLAIRE INEGALE

Document 10 : 1 p 57
Questions :
1. Donnez le mode de lecture et de calcul pour la ligne ensemble
2. Pourquoi est-il intéressant d’avoir les données concernant le Bac S ?
3. Quelle relation faites-vous entre :
· entre origine sociale et obtention du bac général
· origine sociale et obtention du bac S

Document 11 :
- Les enfants ne sont pas tous égaux devant l'école de la République. [...].
- Marie Duru-Bellat . - L'échec scolaire précoce est déterminant, et socialement très typé. [...] Les enfants entrent à l'école très inégalement préparés [...]. Ceux qui n'ont pas été stimulés dans leurs toutes premières années manifestent d'emblée du retard, en particulier dans la reconnaissance des lettres ou dans la maîtrise des concepts liés au temps ou à l'espace. Certains n'ont jamais tenu un crayon, possèdent très peu de vocabulaire... L'inégalité sociale existe ! Ce serait miraculeux qu'elle n'ait pas d'effet sur la scolarité des enfants.
- Nouvel Observateur. - L'école a justement pour mission de corriger ces inégalités de départ ?
- M. Duru-Bellat. - Malheureusement on est loin de cet idéal. [Mais] l'institution fait ce qu'elle peut et certains instituteurs limitent la casse, grâce à leur ténacité et à des pratiques plus efficaces.
Source :Propos recueillis par C. BRIZARD, Le Nouvel Observateur, n° 1945, semaine du jeudi 14 février 2002.
Questions :
1. Comment peut-on expliquer l’inégale réussite scolaire selon l’origine sociale ?
2. En quoi cela remet-il en cause vos pré-notions sur l’école ?


2- L’HOMOGAMIE

Document 12 : 1 p 44
Questions :
- Question 1 , 2 et 3

Document 13 : 3 p 45
Questions :
- Question 1
- Montrez que selon le milieu social les qualités demandées par les femmes pour leur conjoint diffèrent
- Comment peut –on expliquer ces différences entre sexes et entre milieux sociaux ?

Document 14 : 2 p 45
Questions :
- Questions 1 , 2 et 3

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