Devoir culture et socialisation en première

DEVOIR 1 HEURE N° 3
I – QCM ( 7 points )

Juste : 1 point / Faux : - 1 point / Ne sait pas : 0 point


1 -Le statut social ne résulte que de déterminants acquis au cours de la socialisation



2 -La culture savante est un synonyme de la culture au sens sociologique



3 -La culture permet l’adaptation d’un groupe humain aux contraintes de l’environnement extérieur



4 -Pour les culturalistes , le comportement des individus s’explique par des contraintes d’ordre naturel



5 -Les normes sont toujours des règles à caractère légal



6 – La culture naît de l’adaptation de l’homme à son environnement d’individus



7 –Pour les culturalistes , l’acquis l’emporte sur l’inné



8 – Les seuls rites qui existent sont des rites de passage



9 -Les théories culturalistes sont les mieux adaptées pour analyser les sociétés modernes



10 – Le statut social est stable et n’évolue pas au cours de l’existence



11 -Le rite de passage sert à entretenir les relations au sein du groupe



12 –Une des définitions de la culture est de l’opposer à tout ce qui est biologique



13 -Pour les théoriciens actionnalistes , la culture résulte de l’interaction des comportements individuels



14 – Une valeur est le comportement adéquat pour atteindre une norme



15 – Il y a des valeurs plus importantes que d’autres



16 – L’analyse culturaliste est dénommée ainsi , car d’après ce courant , la culture détermine la société .



17 – Pour les actionnalistes , la culture est un tout homogène



18- A chaque statut correspond au moins un rôle



19 – Selon le courant actionnaliste , l’individu est un automate influencé par son groupe



20 – L’ensemble des rôles d’un individu est cohérent



21 – L’ensemble des normes s’appelle l’ethos .


II – DEFINITIONS ( 4,5 points : 1,5 point par définition )

Définir les termes suivants :
1 – valeur
2 – norme
3 - rite


III- COMPREHENSION DE DOCUMENTS ( 8,5 points )

DOCUMENT 1 :

Le courant théorique de , développé par les sociologues de l'université de Chicago dès la fin des années 30, a beaucoup contribué à la critique de l'idée de la culture comme une sorte de patrimoine qui préexisterait aux pratiques des individus et leur conférerait a priori du sens. En s'attachant à décrire finement les représentations et les pratiques de petites communautés marginales, sinon déviantes (jeunes délinquants des bas quartiers, immigrés, travailleurs clandestins, musiciens de dancings), ils ont mis en valeur deux idées :d'une part qu'une culture nouvelle peut naître d'un certain rapport social, et d'autre part qu'elle s'élabore quotidiennement dans les interactions collectives et individuelles.
Les individus ne peuvent donc pas être considérés comme des marionnettes jouant une partition préétablie. Howard Becker a décrit, en 1963, la communauté des musiciens de dancing de Chicago. On y voit des acteurs sociaux qui créent eux-mêmes, dans l'interaction, les règles, les conventions et les représentations qui organisent et donnent sens à leur existence collective. Les créant eux-mêmes, ils peuvent aussi les réviser, les faire évoluer, les transformer, ce qui justifie en grande partie le changement culturel.

Les interactions sont individuelles, mais elles se réalisent au sein de rapports sociaux.( … )Chaque système culturel peut être considéré comme un agencement provisoire, jamais parfaitement homogène, marqué par un certain anachronisme (les différentes pièces de l'agencement ne datant pas de la même époque). On pensera par exemple aux différentes « strates » aristocratiques et libérales qui constituent ce mixte qu'est la « culture britannique », ou bien encore au mélange de conformisme social et d'innovation technique qui caractérise les Japonais, etc. C'est ce qui confère un caractère problématique à toute culture, mais aussi une réelle plasticité.
SOURCE : D.CUCHE , nouveaux regards sur la culture , Sciences humaines , n°77 , novembre 1997
QUESTIONS :
1- Donnez le nom du courant sociologique présenté dans le texte .( 0,5 point )
2- Quel autre courant sociologique critique-t-il ? ( 0,5 point )
3- Pour les deux courants présentés , donnez les relations qui existent entre individu et culture .( 2 points )
4- Explicitez les exemples du texte qui montrent la validité du courant sociologique présenté dans le texte .( 1 point )

DOCUMENT 2 :

Les conditions de la vie marquisienne sont dominées par deux grands faits : le risque de disettes, produites par des sécheresses terribles, qui peuvent enlever jusqu'à un tiers de la population, et la dominance exceptionnelle et considérable du nombre des hommes sur celui des femmes (le sex-ratio est de 2,5). Deux grandes données sociales doivent aussi être marquées immédiatement : les marquisiens pratiquent l'anthropophagie et la famille est polyandrique. [...] Dans la famille polyandrique, il y a un mari principal, qui est aidé dans ses tâches économiques par les maris secondaires. [...] Mais ce sont les hommes qui ont la responsabilité économique, qui jouissent du prestige et des honneurs. Les femmes, qui ont l'initiative dans les matières sexuelles, n'ont aucun pouvoir social, elles sont laissées dédaigneusement à l'écart par les hommes, et elles sont détestées .Dans les mythes, ce sont elles qui ont les mauvais rôles. La vie commence mal. A sa naissance, l'enfant est baigné dans un ruisseau glacé. Il est sevré très tôt et ensuite nourri de bouillies, que la mère lui enfourne dans la bouche sans guère faire attention : il en prendra autant qu'il pourra. L'enfant est élevé par les maris de la mère, mais pratiquement il fait ce qu'il veut ; le contrôle de l'élimination [apprentissage de la propreté] est tardif et n'est jamais très sévère ; la liberté sexuelle est entière.[...]
Ces conditions matérielles et sociales dont nous simplifions naturellement l'exposé, produisent des effets psychologiques très visibles. Les affaires du sexe produisent peu d'émotion : l'amour est seulement l'exercice d'une fonction naturelle ; la conception romantique de l'amour est considérée comme une chose anormale. La jalousie, qui rend ridicule le jaloux, est rare [...] Ces conditions familiales, absence de tendresse maternelle, multiplicité des pères, absence de contraintes disciplinaires font, dans le domaine religieux, que le Marquisien n'a aucune idée d'un dieu auquel il faut plaire, qu'on peut apaiser en se repentant et en souffrant; ici encore, sa conception est très rationaliste ; si un dieu n'exauce pas une demande, c'est simplement qu'il ne peut pas ; comme dans la famille on s'adressait à un autre père, on s'adresse à un autre dieu. La seule véritable anxiété concerne le domaine alimentaire : aura-t-on suffisamment à manger et évitera- t-on d'être mangé ?

SOURCE : J.STOEZEL , La psychologie sociale , Champs Flammarion , 1982
QUESTIONS :
1 - Quelles sont les caractéristiques de la personnalité des Marquisiens ? ( 1 point )
2 - Comment sont expliquées ces caractéristiques ? A quel courant sociologique doit être rattaché ce texte ? Expliquez ( 2 points )
3 – Montrez que les caractéristiques de la culture marquisienne résultent d’une adaptation à un environnement particulier que vous expliciterez . ( 1,5 points )

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