Panique dans l'industrie du jouet

Sur le site du Figaro : les limites d'une production en flux tendus dans un contexte de délocalisation : l'exemple de l'industrie du jouet :

Panique dans l'industrie du jouet

par : Thiébault Dromard

.
Le rush de fin d’année de l’industrie du jouet tourne à la panique chez les fabricants à la veille des fêtes. Les consommateurs ne devraient pas s’en rendre compte, mais en coulisses, la tension est à son comble, bien au-delà de la normale. En cause, la Chine où sont produits 94 % des jouets de la planète. Car depuis l’affaire des rappels de jouets Mattel, l’été dernier, la belle mécanique des approvisionnements s’est grippée.

«L’ensemble de nos fournisseurs nous ont signalé des retards dans leur livraison», confie Jackie Pellieux, président de l’enseigne Joué Club. (..) . De leur côté, les fameuses poupées Corolle ont engagé des contrôles qualité supplémentaires qui ont retardé tout le processus de livraison. «Notre marque ne supporterait pas une crise de l’ampleur de celle de Mattel. Nous préférons avoir du retard et garantir une sécurité maximum», confie la direction des poupées Corolle.

Au total, deux gammes sur huit accusent des retards importants. Ces contrôles entraînent un surcoût de l’ordre de 3 % à 5 % que la marque espère pouvoir répercuter sur ses prix en 2008. En attendant, Corolle s’interroge sur le modèle chinois. «Nous préférons renforcer notre production en Espagne l’année prochaine que réinvestir en Chine», souligne une porte-parole de la société.

Le groupe allemand Steiff, leader mondial de la peluche, vient ainsi de rapatrier 10 % de sa production chinoise en Allemagne. Ce phénomène de «relocalisation» est pour l’heure marginal, mais il pourrait s’intensifier si les problèmes de production se confirment en Chine.

Pour lire l'article :

Panique dans l'industrie du jouet

Les salaires en France 2007 par l'INSEE

L'INSEE met en ligne : Les salaires en France - Édition 2007

Sommaire

2006 : la reprise de l'emploi et des salaires se confirme - 2000-2005 : les grandes évolutions structurelles des salaires

Le revenu salarial et ses composantes, évolution et inégalités de 1978 à 2005

Le concept de revenu salarial se situe à mi-chemin entre le prix du travail et le niveau de vie des personnes. Il correspond à l’ensemble des revenus perçus au cours d’une année donnée provenant directement d’une activité salariée et intègre une partie du risque lié au non-emploi.

Romain Aeberhardt, Julien Pouget, Anne Skalitz, Insee

Les carrières dans la fonction publique d'État - Premiers éléments de caractérisation

L’Insee a constitué un panel d’agents civils de la fonction publique d’État, sur une longue période (1978-2005). Ce panel permet de suivre, pour la première fois, les carrières et les évolutions de salaires de ces agents au niveau individuel.

Sabine Bessière, Julien Pouget, Insee

Les effets de diffusion de court terme des hausses du Smic dans les grilles salariales des entreprises de dix salariés ou plus sur la période 2000-2005

Entre 2000 et 2005, les fortes hausses du salaire minimum de croissance (Smic) ont eu un effet d’entraînement sur les bas salaires. Cet effet a été analysé à partir des grilles salariales d’un échantillon représentatif d’entreprises de 10 salariés ou plus du secteur marchand non agricole.

Malik Koubi, Bertrand Lhommeau, Dares


Le Monde dans l'édition du 29/11 en fait une analyse avec en particulier une très bonne infographie sur le coût du travail en France comparativement à nos concurrents :
L'édition 2007 de l'enquête de l'Insee publiée jeudi confirme une reprise salariale en France dans le privé pour 2006. Mais les revenus du travail ont tendance à stagner.

CHAPITRE SECONDE : POPULATION ACTIVE ET EMPLOI

CHAPITRE : POPULATION ACTIVE ET EMPLOI

PARTIE I - DEFINITION ET CLASSIFICATION DE LA POPULATION ACTIVE.

SECTION I – ACTIF , INACTIF , CHOMEUR

I - DEFINITION

Document 1 : 2 p 64

Questions :

1. Le terme travail a-t-il la même signification au sens courant et au sens économique ?

2. Question 3.

Document 2 : 3 p 65 et http://ses.ac-bordeaux.fr/spip_ses/article.php3?id_article=77

Questions :

1. Comment est mesuré le nombre d’actifs en France ? Est-ce un recensement ou un sondage ?

2. Quelles distinctions sont faites au sein de la population active ?

exercice d'application: http://ecomultimedia.free.fr/animation_popact/population_active.swf (site ressources multimédias pour les SES)


II – LES LIMITES DE LA DEFINITION

Document 3 : 5 p 66
Questions :

1. Expliquez pourquoi le travail réduit involontaire , le travail clandestin , le temps réduit volontaire , la formation se retrouvent à l’intersection de deux définitions

2. En quoi ces nouvelles situations rendent - elles les définitions du chômage , de l’emploi et de l’inactivité moins pertinentes ?

SECTION II– LE DECOUPAGE DE LA POPULATION ACTIVE : LA CLASSIFICATION PAR CATEGORIES SOCIO- PROFESSIONNELLES

I – PRESENTATION DE LA CLASSIFICATION

Document 4 : 6 p 67

Questions :

1. Quels sont les objectifs de cette classification ?

2. Quelle est la base de la classification ?

3. Quels sont les différents critères utilisés ?

Document 5 : 6 p 99

Questions :

1. Question 1

Document 6 : 9 p 68

Questions :

2. Indiquez pour les 8 groupes du niveau agrégé quels sont les critères pris en compte

Exercice d'application : visionnons le diaporama : Ressources multimedia de SES,
cliquez sur seconde puis sur l'emploi et enfin sur les PCS

II – LES LIMITES DE LA CLASSIFICATION

Document 7 :

Depuis l'époque de conception du code CSP, l'hétérogénéité interne des catégories a crû, dans les catégories en expansion comme les cadres, mais aussi dans celles en récession : il y a désormais à la fois moins d'ouvriers non qualifiés et émergence d'ouvriers non qualifiés dans le tertiaire.

Des catégories autrefois homogènes se segmentent : au sein des employés, les vendeurs dans des segments pointus (appareils à technologie comme ordinateurs, ou ensembles multimédias, prêt-à-porter de luxe, etc.) deviennent des « conseillers de vente ».

Il y a aussi parfois baisse de l'hétérogénéité entre catégories. Ainsi la « fin des paysans » s'accompagne-t-elle d'un effacement de la spécificité « agraire » de l'exploitation agricole qui ressemble de plus en plus aux autres PME.

Source : N. Herpin, D. Verger, « Consommation et stratification sociale selon le profil d'emploi »,Économie et statistique,n° 324-325,1999.


PARTIE II - L’EVOLUTION DE LA POPULATION ACTIVE .

SECTION I - CONSTAT

Document 8 : 11 p 70 ( tableau à gauche )

Questions :

- Effectuez une périodisation pour chaque variable : population active masculine , féminine et totale

- Que pouvez-vous en conclure ?

Document 9 : 11 p 70 ( graphique à droite )

Questions :

- Quelle évolution future de la population active prévoit-on ?

- Sur quelles hypothèses sont effectuées ces prévisions ?

SECTION II – LES FACTEURS D’EVOLUTION DE LA POPULATION ACTIVE

INTRODUCTION :

Document 10 : 12 p 71

Questions :

- Définir taux d’activité . Quel est l’intérêt de cette notion ?

- Quels sont les deux facteurs influençant le nombre d’actifs ?

I - LES DETERMINANTS DEMOGRAPHIQUES .

A – L’ ACCROISSEMENT NATUREL

Document 11 :

Les facteurs démographiques expliquent essentiellement la croissance de la population active. En effet, depuis la fin des années 60, la population de 20 à 59 ans, socle démographique de la population active, a crû au rythme soutenu de 240 000 personnes par an. Cette dynamique s'explique, en grande partie, par l'arrivée progressive aux âges actifs des générations nombreuses du baby-boorn, nées dans les années 1946 à 1974 (près de 850 000 naissances chaque année au cours de cette période). Les générations suivantes sont moins nombreuses (750 000 naissances annuelles dans les années 1975 à 1985), mais elles restent encore supérieures à celles en âge de prendre leur retraite, nées dans les années 1935 à 1945 (600 000 naissances annuelles). Les flux migratoires ont également contribué à la forte croissance de la population en âge de travailler : depuis la fin des années 1960, le solde migratoire est toujours resté positif, d'environ 60 000 personnes par an (adultes et enfants) et même supérieur a 100 000 jusqu'en 1973.

Source : E. NAUZÎ-FICHET, « Protections de la population active en 2050 : l'essoufflement de la croissance des ressources en main-d'œuvre », Économie et Statistique, n° 355-356,2002.

Questions :

- Quel est le facteur qui est le plus important en ce qui concerne l’évolution de la population active ?

- Quels sont les deux composantes du facteur démographique ?

- Comment les naissances influencent-elles la population active ?

B - LE SOLDE MIGRATOIRE .

Document 12 :

A partir de 1945, afin de pallier l'insuffisance de main-d'œuvre à laquelle se heurtait l'économie en reconstruction, puis en pleine croissance, l'État a encouragé officiellement l'imisipation [...]. Soutenue par les entreprises, l'immigration a acquis une nouvelle vigueur de 1956 à 1973. Le niveau atteintpar l'effectif des immigrés en 1931 a été dépassé au recensement de 1962 où il approchait les trois millions.

En juillet 1974, préoccupé par le ralentissement de la croissance économique et soucieux de limiter le nombre des étrangers, le gouvernement décida l'arrêt officiel de l'immigration hors droit d'asile, sauf dans le cadre du regroupement familial et de demandes spécifiques émanant d'employeurs. En fait, l'entrée de travailleurs, bien que freinée, ne s'est jamais tarie et l'aide au retour a donné des résultats limités. Depuis 1975, c'est désormais l'immigration de regroupement familial qui prédomine [...]. Globalement, les courants migratoires se sont développés suivant un schéma classique : à une immigration de main-d'œuvre composée en majorité d'hommes adultes, venus seuls, s'est ajoutée, avec un décalage de plusieurs années, une immigration de regroupement famiial, composée pour l'essentiel de femmes et d'enfants.

Source : F. Daguet, S. Thave, « La population immigrée,le résultat d'une longue histoire »,Insee première, n° 458, Juin 1996.

Questions :

- Quelle est la différence entre une immigration de main d’œuvre et une immigration de regroupement familial ?

- A quelle période l’immigration a-t-elle contribué le plus à l’augmentation de la population active ?

- Quelles sont les raisons de l’immigration ?

II - LES DETERMINANTS SOCIO-ECONOMIQUES : L’EVOLUTION DES TAUX D’ACTIVITE SELON LE SEXE ET L’AGE

A – LES TAUX D’ACTIVITE SELON L’AGE

Document 13 :14p 72
Questions :

- Opérez une analyse méthodique du document :

· étudiez l’ensemble

· opérez une comparaison par sexe

· puis par âge

· reliez les deux variables

Document 14 : 15 p 72

Questions :

- Questions 1 à 3

- Quelles sont les explications du faible taux d’activité des jeunes ?

B – LES TAUX D’ACTIVITE SELON LE SEXE

INTRODUCTION :

Document 15 : 19 p 75

Questions :

- Questions 1 à 4

1 – UN RAPPROCHEMENT DES TAUX D’ACTIVITE MASCULIN ET FEMININ

Document 16: 9 p 75

Questions :

- Questions 1 à 3

Document 17: 22 p 76

Questions :

- Questions 1 à 4

2 – MAIS LES INEGALITES PERSISTENT

Document 18 : 24 p 77

Questions :

- Questions 1, 3 et 4

Document 19 :25 p 78
Questions :

- Questions 1 et 2

- Quelle relation faites-vous entre catégorie socioprofessionnelle et écart de rémunérations entre hommes et femmes ?

PARTIE III – LES TRANSFORMATIONS DE L’EMPLOI


SECTION I- DES EMPLOIS DE NATURE DIFFERENTE

I – CONSTAT

A – LA TRANSFOMATION DE LA STRUCTURE PAR PCS

Document 20 : 2 p 88 et :
Questions :

- Questions 1 , 2 , 3 et 5 p 89

- Quelles sont les caractéristiques des emplois qui ont connu une augmentation de leurs effectifs , celles qui ont connu une diminution de leurs effectifs ?

B – DES EMPLOIS SALARIES

1 – SALARIE- INDEPENDANT : 2 STATUTS JURIDIQUES

Document 21 :

Le salariat est la situation définie par contrat dans laquelle un individu reçoit de son employeur une rémunération forfaitaire, le salaire, en contrepartie d'un travail. (...)

Le salarié, travailleur dépendant, se différencie de l'artisan , travailleur indépendant. Celui-ci achète ses moyens de production (équipements, matières premières) et organise le travail. Sa rémunération provient de la vente de son ouvrage . Le salarié ne possède pas les moyens de production et ne participe pas a la définition de l'organisation du travail. Il ne vend pas le produit de son travail mais un temps de travail . Sa rémunération ne dépend pas, pour l'essentiel, de la prospérité de l'entreprise. Tant que l'entreprise ne fait pas faillite,il n’assume pas les risques de l'entreprise.

Source : Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, Nathan, 2003

Questions :

- Mettez en évidence les différences entre le statut d’un salarié et celui d’un indépendant

2 - UNE AUGMENTATION DU NOMBRE DE SALARIES

Document 22 :1 p 88 et :

Questions :

- Question 2

- Opérez une périodisation du nombre de salariés et du taux de salarisation depuis 1950 . Que constatez-vous ?

II - EXPLICATIONS

Document 23 : 6 p 91

Questions :

- Comment peut-on expliquer l’augmentation du nombre de salariés

- Pourquoi le nombre d’employés a –t-il connu une croissance forte ?

- Quelles sons les raisons de la diminution du nombre d’ouvriers ?

SECTION II – MAIS DE PLUS EN PLUS PRECAIRES

I-L’EMPLOI NORMAL DES 30 GLORIEUSES

Document 24 :

La législation, les conquêtes syndicales, les modes de gestion de la main d’œuvre ont abouti à imposer une sorte d'emploi-type (...]. Ces normes [...] se sont imposées à tous :

- emploi salarié, les formes de travail indépendant (agriculteurs, commerçants ) tendant à devenir marginales ;

- le lien entre l'employé et le salarié est ferme : il s'agit d'un statut, d'un contrat sans limitation de durée, s'intégrant le plus souvent dans des conventions collectives

- l'emploi typique est stable ; il s'intègre le plus souvent dans un système de promotion

- c'est un emploi à temps plein ; c'est le vecteur principal d'identification sociale de l'individu ;

- l'emploi typique relève d'un seul employeur, et s'exerce sur un lieu de travail spécifique

Source :D. Gambier et M. Vernière, L'Emploi en France, La Découverte , 1998

Questions :

- Présentez les cararctéristiques de l’emploi normal

- Expliquez la phrase en gras

II - EST DE PLUS EN PLUS REMIS EN CAUSE AUJOURD’HUI

Document 25 :

Sur la toile de fond constituée par la généralisation du salariat, des « formes particulières d'emploi » se sont développées, notamment depuis la fin des années 1970. Cette floraison de formes d'emploi atypiques ne peut se comprendre qu'en liaison avec la salarisation : les formes particulières d'emploi, dans leur acception contemporaine, se situent pour l'essentiel à l'intérieur du salariat. Elles englobent

tous les types d'emploi qui, d'une manière ou d'une autre, dérogent* à la norme du travail sur contrat à durée indéterminée à temps plein.

Deux sortes de formes particulières d'emploi peuvent être distinguées (même si elles se recouvrent parfois) :

- celles qui dérogent à la norme du point de vue de la durée et de la stabilité du contrat de travail : ce sont les contrats à durée déterminée (CDD), l'intérim, les divers stages, etc. ;

- celles qui se distinguent du point de vue de la norme du temps de travail : il s'agit là du travail à temps partiel.

Source :Margaret Maruani et Emmanuelle Reynaud,Sociologie de l'emploi, © La Découverte, 1999.

* Ne respectent pas.

Questions :

- En quoi les FPE sont-elles des emplois « hors normes » ?

- Quelles sont les deux types de formes particulières d’emploi mises en évidence dans le texte ?

Document 26 :

C'est la structure même de la relation salariale qui risque d'être remise en question. La consolidation de la relation salariale, on l'a souligné, a tenu au fait que salarier une personne avait de plus en plus consisté à s'attacher sa disponibilité et ses compétences sur la longue durée — cela contre une conception plus fruste du salariat, qui consistait à louer un individu pour accomplir une tâche ponctuelle. [...]. Les nouvelles formes « particulières » d'emploi ressemblent davantage à d'anciennes formes d'embauche, lorsque le statut du travailleur s'effaçait devant les contraintes du travail, .La flexibilité est une manière de nommer cette nécessité de l'ajustement du travailleur moderne à sa tâche.

[...]. Elle exige que l'opérateur soit immédiatement disponible pour s'adapter aux fluctuations de la demande. Gestion en flux tendu, production à la commande, réponse immédiate aux aléas des marchés sont devenus les impératifs catégoriques du fonctionnement des entreprises compétitives.

Source :R.Castel, Les Métamorphoses de la question sociale,© Gallimard, 2002.

Questions :

. Qu'est-ce que la flexibilité ? Quels sont ses avantages pour les entreprises ?

-. En quoi le développement des FPE reflète-t-il la recherche de flexibilité des entreprises ?

-. Les « nouvelles formes d'emploi » sont-elles vraiment nouvelles ?

Document 27 : Les emplois à durée limitée ( en milliers )

Années

1985

2003

Intérimaires

113

428

Contrats à durée déterminée

315

1577

Contrats aidés'

146

410

Apprentis

178

273

Total

752

2688

Ensemble des salariés

19282

21 527

Source : TEF ,INSEE

Questions :

- Pourquoi les formes d’emploi mises en évidence dans le document peuvent être qualifiées de formes particulières d’emploi ?

- Quelles conclusions pouvez-vous tirer de ce document ?

- Quels calculs statistiques pourriez-vous effectuer pour affiner vos conclusions ? Effectuez-les et développez votre analyse précédente

Document 28:

Derrière le terme générique de « travail à temps partiel », [on peut distinguer] deux logiques sociales fondamentalement divergentes :

• La première, devenue minoritaire, est celle du «travail à temps réduit», c'est-à-dire d'une transformation du contrat de travail du temps plein vers le temps partiel à l'initiative du salarié. Il s'agit là d'un aménagement du temps de travail volontaire et réversible (exemple: le «mercredi libre »).

• La seconde est celle de « l'emploi partiel », c'est-à-dire des créations d'emplois partiels à l'initiative de l'employeur, en dehors ou contre la volonté des salariés. L'emploi partiel est une forme d'emploi et son développement obéit à une logique du marché beaucoup plus qu'à une demande des salarié(e)s (exemple : l'embauche de caissières à temps partiel).

Depuis le début des années 1980, ce sont ces créations d'emploi qui sont devenues largement majoritaires, contribuant ainsi au développement de ce que les statisticiens appellent le sous-emploi. Les recrutements à temps partiel sont désormais monnaie courante dans certains secteurs des services (le commerce, la restauration-hôtellerie et le nettoyage industriel notamment). Les salarié(e) s à temps partiel y travaillent généralement avec des horaires qui n'ont strictement rien à voir avec une quelconque volonté de concilier vie familiale et activité professionnelle : travail en « nocturnes »,aux heures de déjeuner, le samedi. La « souplesse » existe bien, mais elle est pour l'employeur.

Source :Margaret Maruani et Emmanuelle Reynaud, Sociologie de l'emploi, © La Découverte, 1999.

Questions :

1. Quelles sont les deux formes de temps partiel ? Opposez les logiques des deux types de temps partiel

Document 29 : Le développement du temps partiel

Proportion des actifs occupés à temps partiel

( en %)

Taux de sous-emploi *

( en % )


1973

1983

1993

2003

2003

Ensemble

5,9

9,7

13,7

16,5

26,6

Hommes

1,7

2,6

4,1

5,4

29,5

Femmes

12,9

20,0

26,3

29,9

26

*: part des actifs occupés à temps partiel souhaitant travailler davantage

source : Enquête Emploi , INSEE

Questions :

- Donnez le mode de lecture et de calcul du chiffre entouré

- Comment a évolué le pourcentage d’actifs occupés à temps partiel de 1973 à 2003 ?

- Le temps partiel est-il toujours choisi ?

PARTIE IV – LE CHOMAGE

INTRODUCTION : LE CHOMAGE A UNE HISTOIRE

Documentaire en 2 parties (2 x 52 min) du r�alisateur sardon Gilles Balbastre (2001).



Voir le film en ligne :

Première partie : 1967 - 1981 (52 min., Vid�o haut-d�bit)
Seconde partie : 1981 - 2001 (52 min., Vid�o haut-d�bit)

SECTION I - LA DEFINITION DU CHOMAGE

I – LA MESURE DU CHOMAGE

Document 30 : 1 p 106

Questions :

- Présenter le rôle et les les objectifs de l’INSEE et de l’ANPE

- Questions 1 et 2


Animation Flash : Calculez vous-même le taux de chômage en France


II – L’INDEMNISATION DU CHOMAGE

Document 31:1 p 114

Questions:

- Quels sont les deux systèmes d’indemnisation du chômage en France ? En quoi leurs logiques sont-elles opposées sont donc opposées et donc complémentaires ?

- De quoi dépend la durée d’indemnisation du chômage dans le régime paritaire d’assurance chômage ?

- De quoi dépend la durée d’indemnisation du chômage dans le régime de solidarité ?

- Question 2


SECTION II - LES CARACTERISTIQUES DES CHOMEURS


I - L’EVOLUTION DU CHOMAGE


Document 32 : 3 p 107

Questions :

- Pourquoi la courbe des chômeurs au sens du BIT et celle des DEFM Ne sont-elles pas superposées ?

Opérez une périodisation de l’évolution du nombre de chômeurs

II - LES FACTEURS DETERMINANT LE CHOMAGE

DOCUMENT 33 : 5 p 108

Questions :

- Donnez le mode de calcul du taux de chômage . Quel est l’intérêt de cet indicateur par rapport au nombre de chômeurs ?

- Quelle relation pouvez-vous faire antre :

· âge et taux de chômage

· âge et sexe

- Montrez que ces deux variables se cumulent pour déterminer le taux de chômage d’une catégorie



Document 34 :6p 108
Questions :

- Question 1

Quelle relation faites-vous entre taux de chômage et diplôme ?

Document 35 :7p108
Questions :

- Questions 1 et 2

- Comment ont évolué les inégalités de taux de chômage selon le diplôme ?

Document 36 : 8 p 109 et :
Questions :

- Questions 1 à 4

Que deviennent les anciens étudiants de sociologie en France

Sur le site de l'APSES un excellent article sur :

Que deviennent les anciens étudiants de sociologie en France (AFS)


http://www.afs-socio.fr/FI92/92.htm...

Que deviennent les anciens étudiants de sociologie en France

Odile Piriou (Lise Cnam-Cnrs, membre du CE de l’AFS)

Evolution des flux de diplômés et opportunités d’emploi dans l’Académique

- La sociologie en France est d’abord caractérisée par ses flux de diplômés. Il en ressort trois éléments principaux : (1) depuis 20 ans, les effectifs de diplômés en sociologie augmentent en moyenne de 6% par an, (2) la sociologie est une des disciplines parmi les sciences humaines qui produit le plus de diplômés notamment à deux niveaux, celui des premiers cycles et celui de la thèse ; (3) le nombre de doctorats délivrés ré-augmente en sociologie après une baisse dans les années 80.

pour lire la suite : Que deviennent les anciens étudiants de sociologie en France (AFS)

l'article note en particulier :
  • Une analyse comparée indique que le taux de chômage qui touche les diplômés de sociologie ne varie pas beaucoup de celui de l’ensemble des diplômés en sciences humaines (Cereq, 2001)
  • Par contre " Les taux d’accès au statut « cadre » montrent que les diplômés de sociologie (excepté au niveau du doctorat) accèdent dans une moindre proportion aux statuts cadres que l’ensemble des diplômés de lettres et de sciences humaines (45% pour les niveaux L+M+D en sociologie ; 54% pour les mêmes niveaux en sciences humaines)."
  • En moyenne, les diplômés de sociologie au niveau L+M+D (1433 euros net par mois) gagnent des salaires plus faibles que ceux des diplômés de sciences humaines (1534) aux mêmes niveaux de diplôme
Un bilan qui est donc mitigé moins négatif que certains ne le disent

Thème 3 du marché du travail : la courbe de Phillips et sa remise en cause par M.Friedman

Thème 3 du marché du travail : la courbe de Phillips et sa remise en cause par M.Friedman

En introduction : la pensée de Friedman présentée dans 3 émissions de la télé US :





Document 1 :
A:
En 1958, l'économiste néo-zélandais A. W. Phillips publie un article dans lequel il montre, statistiques anglaises sur un siècle à l'appui, que l'augmentation des salaires et la baisse du taux de chômage vont de pair. Cette courbe illustre une thèse keynésienne fondamentale : l'injection de pouvoir d'achat dans l'économie, sous forme de crédit ou de dépense publique, est génératrice d'activité supplémentaire, donc d'embauches. Certes, cela s'accompagne d'une certaine hausse des salaires, puis des autres prix, donc d'inflation. Par conséquent, les autorités publiques ont un choix à faire : plus elles souhaitent réduire le chômage, plus elles doivent accepter une hausse des prix conséquente. Entre le mal du chômage et le mal de l'inflation, à elles de décider du compromis qui leur paraît le meilleur .
Source : Source : D.Clerc , le chômage est-il incurable ? Alter éco , n°171
B : http://dornbusch.free.fr/carre/carre.pps ( diapositive 1)
Questions :
  1. Explicitez la relation mise en évidence par Phillips . Relève-t-elle d’une analyse empirique ou théorique ?
  2. En quoi correspond-elle à la logique keynésienne ? Quel va être l’apport de Lipsey ?

Document 2 :

Cet extraordinaire succès doit peu à Phillips lui-même - dont on n'entendra plus jamais parler - et beaucoup à Franco Modigliani, un économiste américain (parent du peintre), keynésien et libéral : si l'on retire de la hausse des salaires, fait-il remarquer, les gains de productivité par salarié, on obtient la progression du coût salarial unitaire de production. Si celui-ci augmente, les prix suivent tôt ou tard. La relation entre taux de chômage et hausse des salaires peut donc être transformée en relation entre taux de chômage et hausse des prix. La courbe de Phillips signifie alors qu'on peut choisir entre chômage et inflation : pour réduire le taux d'inflation, il faut augmenter le taux de chômage, et pour réduire le taux de chômage, il faut se résigner à une hausse des prix plus forte.
Un gouvernement peut arbitrer entre chômage et inflation, mais il ne peut pas espérer réduire les deux à la fois. C'est l'illustration économique de ces bons vieux dilemmes que l'on aime tant, du style boire ou conduire, cigale ou fourmi, tête bien faite ou tête bien pleine, etc. Et, parmi tous les taux de chômage imaginables, il y en a un et un seul, pour lequel le rythme d'inflation ne s'accélère pas : le Nairu, Non-Accelerating Inflation Rate of Unemployment, le taux de chômage permettant de ne pas accélérer le taux d'inflation. Tomber en-dessous de ce taux, né sous la plume de Modigliani, c'est tomber dans le piège d'une inflation qui s'accélère ; le dépasser, c'est au contraire ouvrir la porte à une décélération de l'inflation.
Un pays qui ne veut pas voir ses prix s'envoler peut réduire, par une politique économique appropriée, le taux de chômage jusqu'à ce niveau. Mais s'il veut le réduire en deçà, il devra le payer d'une inflation accrue. Conclusion : on peut sans doute réduire, voire éliminer, le chômage. Mais les conséquences en termes de hausse des prix deviendront vite tellement lourdes, que mieux vaut y renoncer et vivre avec le Nairu. On aura certes du chômage, mais l'inflation demeurera constante. Le chômage est le prix à payer pour empêcher une inflation cancéreuse. Quant au niveau du taux du Nairu, il dépend en fin de compte d'une variable essentielle, sinon unique : les gains de productivité. Plus ils sont élevés, moins les hausses de salaire sont inflationnistes, donc plus il est possible de stabiliser le rythme d'inflation à un niveau de chômage réduit.
Source : D.Clerc , le chômage est-il incurable ? Alter éco , n°171
Questions :


  1. L’exemple américain des années 60 à 69 vérifie-t-il la courbe de Phillips ?
  2. Définissez le NAIRU , De quoi dépend-il ?
  3. Quelle politique préconise alors Modigliani pour lutter contre le chômage ?

Document 3 :
A :


B :
Questions :
  1. En quoi les deux graphiques permettent-ils de relativiser l’intérêt de la courbe de Phillips ?

Document 4 :

A:
Voilà qui ne faisait pas les affaires de Milton Friedman, le super-économiste libéral et monétariste : n'avait-il pas écrit, dans la quasi-totalité de ses livres et dans bon nombre de ses articles, que " l'inflation est partout et toujours un phénomène monétaire " ? S'il en est ainsi, le chômage n'exerce aucune influence. Notre futur prix Nobel va donc, en 1968, l'année où il préside l'Association des économistes américains, prononcer au congrès de cette association une allocution qui fera date. Il raisonne en trois temps. Premier temps : il existe un taux de chômage naturel. Il ne résulte pas du rapport de forces plus ou moins grand dont les salariés bénéficient pour arracher des hausses de salaire, mais de toutes les imperfections du marché (des biens autant que du travail), qui éloignent une économie concrète de la situation de concurrence parfaite, ainsi que des " coûts de collecte de l'information sur les emplois vacants ", les " coûts de mobilité ", etc. Tout cela fait que, même lorsqu'il n'existe pas du tout d'inflation, le taux de chômage dans une société donnée n'est pas nul. Et il est d'autant plus élevé que la société en question est plus éloignée du marché de concurrence parfaite.

Deuxième temps : pour réduire ce taux de chômage naturel, le gouvernement est tenté d'agir, notamment en gonflant la demande par un crédit plus facile ou un déficit budgétaire accru, selon les vieux préceptes keynésiens. Que va-t-il se passer alors ? Une demande qui se gonfle engendre effectivement un courant d'embauches, donc une réduction du taux de chômage. D'où inévitablement une hausse des prix, en raison de l'émission de monnaie que cette politique de stimulation de la demande suscite. Les employeurs voient vite qu'il devient intéressant d'embaucher : le salaire réel diminue, puisque le taux de salaire est inchangé alors que les prix montent. Mais les salariés, avec un temps de retard, finissent par se rendre compte qu'ils ont perdu en pouvoir d'achat+. Ils vont donc réclamer des hausses de salaires, lesquelles vont réduire d'autant l'embauche et susciter des licenciements. Au bout d'un certain temps, la société est revenue à son point de départ. La relance de la demande a provoqué de l'inflation, mais pas de réduction - sinon momentanée - du taux de chômage.

D'où le troisième temps, en forme de conclusion : le taux de chômage naturel ne peut être réduit à long terme. C'est une constante sur laquelle on ne peut agir que de façon structurelle, en se rapprochant de la concurrence parfaite, en éliminant les rigidités de l'économie. La courbe de Phillips et le Nairu n'existent pas, seul existe un taux de chômage naturel. De fait, les années 70 vont montrer que l'on peut avoir à la fois plus d'inflation et plus de chômage. Le phénomène de la stagflation rend la courbe de Phillips obsolète et assure le triomphe de Friedman.
Source :D clerc, op cité.

B:
Source : http://www.lyc-arsonval-brive.ac-limoges.fr/secosoc/article.php3?id_article=114
Questions :

  1. Pourquoi Friedman va-t-il remettre en cause le NAIRU développé par Modigliani ?
  2. Définissez le taux de chômage naturel . De quoi dépend-il ?
  3. Quels sont les effets pervers générés par les politiques keynésiennes ?
  4. Quelle forme a alors la courbe de Phillips ?
  5. Quelle politique préconise-t-il alors ?

Document 5 :
Source :
http://www2b.ac-lille.fr/seslille/outils/prem/trcom/DOSSIER/monetarisme.ppt


Document 6 :
Source :
http://www2b.ac-lille.fr/seslille/outils/prem/trcom/DOSSIER/monetarisme.ppt

Document 7 :
Le chômage résulte des imperfections du marché : le niveau des salaires se fixe au-dessus du niveau qui permettrait le plein-emploi et les entreprises s'adaptent, embauchent moins qu'elles ne le feraient à un taux de salaire moindre, si bien qu'il en résulte un taux de chômage d'équilibre. Les raisons de ce déséquilibre sont diverses : les coûts de rotation du personnel, le risque d'embaucher des candidats moins efficaces, le désir de conserver le personnel en place, formé et expérimenté, tout cela fait que les firmes préfèrent accepter de payer les salaires exigés par le personnel en place plutôt que de recruter des chômeurs (analyse insiders/outsiders). Fixer des salaires élevés amène les salariés à travailler davantage, de peur de perdre leur emploi (analyse du salaire d'efficience). La négociation avec les syndicats porte sur les rémunérations et l'entreprise détermine ensuite le nombre de salariés (modèle de négociation salariale), le taux d'indemnisation incite une partie des chômeurs à ne pas rechercher activement un emploi (analyse du chômage volontaire), etc.
La conséquence de toutes ces pratiques est donc l'existence d'un taux de chômage d'équilibre. Celui-ci a tendance à augmenter en raison du phénomène d'hystérèse (ou hystérésis), comme l'a appelé Phelps : les chômeurs tendent à perdre leurs compétences, leur employabilité, leur capital humain. Le chômage passé " s'ossifie " peu à peu. Les bataillons de chômeurs grossissent avec le temps, mais un nombre croissant d'entre eux sont en réalité hors jeu. Aussi, conclut Phelps, le chômage d'équilibre n'est jamais très éloigné du chômage effectif.
Source : D.Clerc , op cité
Questions :

  1. Le passage souligné vérifie-t-il la logique développée par Friedman ?
  2. Donnez des exemples d’imperfection
  3. De quoi dépend selon Phelps le taux de chômage d’équilibre ?