THEME 1 : MARCHE DU TRAVAIL ET EMPLOI
OBJECTIFS :
- Réviser les démarches sur l’élaboration de la dissertation vues en première.
- Maîtriser le modèle tayloro-fordiste (sa logique, ses intérêts et ses limites)
- Maîtriser le modèle toyotiste ( sa logique, ses intérêts, ses spécificités)
- S’interroger sur les ambiguités des NFOT : sont-elles complètement nouvelles ?
Dossier documentaire : retrouvez le en cliquant sur le lien : http://jaysesblogs.blogspot.com
Document 1 : cliquez sur le lien pour avoir une animation power point des intérêts du modèle tayloro-fordiste ( cybermanuel par T.Larribe ) : http://ses.ac-bordeaux.fr/spip_ses/article.php3?id_article=24
Pour le plaisir :
et deux vidéos (en anglais ) sur les apports du tayloro-fordisme :
Document 2 : cliquez sur le lien pour avoir une animation power point des limites du modèle tayloro-fordiste ( cybermanuel par T.Larribe ) : http://ses.ac-bordeaux.fr/spip_ses/article.php3?id_article=25
Document 3 : cliquez sur le lien pour aller sur un site explicitant le toyotisme : http://membres.lycos.fr/hconline/lean/tps.htm
et plus largement pour les plus motivés : http://sosses.over-blog.com/categorie-685427.html
Document 4 :
La qualité est devenue, durant les années 1980, un enjeu central pour tous les producteurs de biens, mais aussi de services, un critère de différenciation essentiel dans un monde en excédent structurel d'offre. Mais qualité ne peut rimer qu'avec répétitivité : pour pouvoir garantir la qualité d'un produit ou d'une prestation, il faut être sûr qu'aucune opération, dans la chaîne de production ne puisse engendrer de défaut ou de dysfonctionnement. Il faut donc connaître dans le détail ce que chacun fait et spécifier ce que chacun doit faire. Pour pouvoir garantir une qualité élevée et stable, pas question de laisser les salariés agir à leur humeur. C'est le fondement même du taylorisme. Les politiques de qualité totale, la norme ISO 9 000 en particulier, ont été des accélérateurs formidables de la taylorisation ces derniers années, notamment dans les activités de service, au sein des sociétés industrielles comme dans la banque, l'assurance ou la distribution. [...]
Avec la qualité, c'est tout autre chose, ce n'est plus le patron qui impose la taylorisation pour augmenter ses profits, c'est le marché qui exige une organisation taylorisée comme garantie de la capacité à produire des biens ou des services de qualité.
Source : Guillaume Duval, © Alternatives économiques n° 132, décembre 1995.
Document 5 :
A : 4 p 79
B : exemple de mise en œuvre :
En Périgord, la tradition est séculaire. Ici, on décline sur le mode taylorien la fabrication de pantoufles. L'été dernier, les frères Marquet, Claude et Jacques, en ont eu assez. Ils ont cassé la chaîne de l'entreprise créée par leur grand-père pour former des îlots de fabrication. Leur maxime: «II n'y a pas d'entreprise performante sans salariés heureux. » Pourtant, l'entreprise familiale tournait bien. Mais les deux frères, tous deux diplômés de Sup de Co, ont la foi chevillée au corps. « On ne peut pas payer les gens à coups de bols de riz, ni même au Smic, tonne Claude Marquet. Face aux concurrents du Sud-Est asiatique, nous gagnerons sur la créativité, la qualité de nos produits, notre souplesse et le service offert au client.» Et, sur ce terrain, Taylor était un obstacle. Impossible, avec une organisation à la chaîne, de traiter une commande urgente. Impossible aussi de fabriquer des petites séries à un coût rentable.
En août , les deux frères sont passés à l'acte. Au retour des vacances, les 70 ouvriers ont découvert une usine transformée, structurée en petits îlots de trois machines. La nouvelle organisation du travail a permis d'éliminer les manutentions inutiles. Maintenant, tout part de la commande. [...] Les deux dirigeants ont aussi intégré à l'intérieur de l'entreprise les normes de contrôle de qualité de la profession. Défauts mineurs et majeurs sont soigneusement consignés. Et l'instauration des 2x8 a permis aux ouvrières d'organiser leurs vies professionnelle et familiale. Elles peuvent permuter leurs horaires. Les patrons ne veulent pas le savoir. Commentaire dans l'atelier : « Aujourd'hui, nous savons pour qui nous travaillons. Nous voyons le produit fini. On peut prendre du plaisir à fabriquer un modèle.» Il ne s'agit plus de produire bêtement 300 paires pour en gâcher 100, mais d'adapter les flux de production aux exigences des commandes. [...] En un an, l'entreprise a dépensé 1 million de francs en formation sur un chiffre d'affaires de 28 millions. A terme, tout le personnel aura suivi une formation technique et une autre d'économie. [...] Lés résultats sont là. le chiffre d'affaires de l'entreprise a progressé de 8% . Le taux d'absentéisme est, lui, passé de 6 à 3 % . Mieux, les ouvriers commencent à faire d'eux-mêmes des suggestions pour améliorer l'organisation. Pari gagné.
Source : Usine nouvelle , mai 2000
Document 6 :
Certes, le travail a changé, en liaison avec les nouveaux outils technologiques : de nouvelles pratiques se développent telles que le travail en juste-à-temps, la polyvalence, avec les pratiques d'autocontrôle qualité, d'entretien premier niveau, de «gestion» des stocks pour les opérateurs par exemple. Les tâches [...] relèvent de plus en plus de la surveillance, de la conduite, du suivi d'installations. Mais si l'on observe de près les nouvelles formes de travail, on s'aperçoit que, dans la plupart des cas, ces opérations ont fait l'objet de processus de rationalisation, standardisation, qui les ont vidées de tout professionnalisme et en font des tâches extrêmement simplifiées et routinisées au même titre que l'activité de surveillance elle-même très codifiée. [...]
Les principes n'ont guère changé qui discriminent soigneusement tâches de conception et d'organisation, d'un côté, et tâches d'exécution, de l'autre.(...)
Que l'évolution technologique et les nouvelles formes de la concurrence ouvrent sur des possibilités nouvelles d'organisation du travail, que la place prise par les flux d'informations dans le procès de travail incite à envisager de nouvelles modalités de définitions des fonctions ne signifie pas pour autant que ces possibilités soient nécessairement mises en œuvre. On ne doit pas perdre de vue la
dimension sociale du taylorisme qui correspond [...] à une institutionnalisation du contrôle et de la contrainte dans le procès de travail lui-même. Les directions ne semblent pas pour l'heure, et dans la majorité des cas, renoncer aux principes majeurs de l'organisation du
travail parce qu'elles ne sont pas convaincues de disposer d'une main-d'œuvre suffisamment fiable. En revanche, elles se sont d'ores et
déjà lancées dans ce qu'on peut appeler une bataille identitaire pour moderniser la tête des salariés, c'est-à-dire leur faire intérioriser les valeurs, la culture, les méthodes standard de raisonnement de l'entreprise, sur le mode du one best way managérial, à partir de la rationalité dominante de l'entreprise excluant tout débat, toute discussion possible, toute proposition alternative quant à la manière de gérer.
Source : Danièle Linhart, dans Jacques Kergoat, le Monde du travail. La Découverte, 1998.
Document 7 :
A chaque étape ses produits typiques et ses manière de vendre et de les fabriquer . Depuis le début du siècle, on a assisté à une diffusion progressive de produits standardisés fabriqués dans des séries de plus en plus grandes pour des marchés de plus en plus en vastes . […] Si l’aspect extérieur des produits est beaucoup plus différencié que dans le passé , le mouvement de standardisation de leur cœur se poursuit et même s'accélère. Peugeot et Citroën sont toujours deux marques au look et aux modèles différenciés, mais les
moteurs, les plates-formes, les boîtes de vitesses... sont désormais les mêmes. [...] En fait, Taylor n'est pas mort, il est devenu plus intelligent. Les entreprises productrices ont réussi le tour de force d'accélérer la standardisation tout en redonnant au consommateur le choix, grâce à deux techniques essentielles : la différenciation retardée et la modularité. [...]
À cette demande de variété à un moment donné correspond un souci de variété dans le temps : les looks dans le vent durent moins longtemps, il faut renouveler plus souvent les modèles. [...] Précédemment, le renouvellement d'un modèle consistait à tout reprendre à zéro et à redessiner chaque vis et chaque boulon. La modularité permet désormais de limiter les frais en réemployant systématiquement de nombreux sous-ensembles des modèles précédents. Comme on préserve la standardisation des composants malgré une différenciation accrue des produits finis, on allonge les cycles des sous-ensembles malgré une durée de vie nettement plus courte des produits. Le moteur V6 de Renault a plus de vingt ans. [...] Plutôt qu'à une remise en cause des principes tayloriens, c'est à une adaptation que l'on assiste. Malgré les Cassandre de l'uniformisation, l'industrie a su en effet conjuguer les avantages de la standardisation avec les charmes de la variété. Ce n'est donc pas le goût des consommateurs pour la différence qui mettra fin aux Temps modernes.
Source : G.Duval , l’entreprise efficace à l’heure de Swatch et Mc Donald’s , la seconde vie du taylorisme , Syros , 1998
Document 8 : 3 p 81
Document 9 :
A : 1 p 81 et 3 et 5 p 78-79
B : document 8 et 9 P 83
C :
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Travail à réaliser :
- Opérez une analyse méthodique de l'intitulé du sujet et établissez une première ébauche de plan et de problématique en vous aidant du cours
- Etudiez le dossier documentaire ; en particulier , visionnez les animations power point pour vérifier votre compréhension du modèle tayloro-fordiste et de ses limites
- En articulant les éléments tirés du dossier documentaire et ceux du cours , élaborez un plan détaillé en améliorant la problématique et le plan ébauchés dans la question 1.
A titre d'information : vous pouvez cliquez sur le lien suivant pour réaliser l'analyse approfondie d'un sujet : http://www.ac-nice.fr/ses/dissertes/diss4/diss1.html
1 commentaires:
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