Chapitre I de seconde sur la famille

PARTIE I – LA FAMILLE

CHAPITRE I –QU’EST-CE-QU’UNE FAMILLE ?

INTRODUCTION – LES PRENOTIONS

Répondez aux questions suivantes

oui

non

Etes vous d’accord avecles affirmations suivantes

  1. les hommes ont toujours vécu dans le cadre d’une famille ?
  2. la constitution de la famille est toujours basée uniquement sur des déterminants naturels (biologiques, etc.)
  3. existe-il un modèle familial de référence ?
  4. donnez en les principales caractéristiques :

· a

· b

· c

· d

Dans les sociétés traditionnelles , qui décide du mariage des conjoints, en fonction de quels critères ?

Pensez vous que le mariage contemporain s’explique par les mêmes raisons que celui des sociétés traditionnelles ?

Si vous avez répondu non quelles sont les différences ?

Pensez vous que l’expression « qui se ressemble s’assemble » soit toujours valable aujourd’hui ?

Pourquoi ?

Le coup de foudre est-il un des fondements du couple ?

Pourquoi ?

Classez les affirmations suivantes par ordre croissant d’accord :

  1. la famille est un groupe de personnes qui vivent sous le même toit et qui s’aiment
  2. la famille est un groupe de personnes ayant le même sang
  3. la famille rassemble des personnes qui ont un lien de parenté
  4. la famille a pour fonction de transmettre un patrimoine au fils aîné
  5. la famille regroupe des individus vivant ensemble sans avoir forcément un lien de parenté

Classez les affirmation par ordre croissant d’accord

  1. la famille sert principalement à donner de l’argent
  2. la famille est d’abord une source de liens affectifs
  3. la famille éduque l’enfant et lui apprend les règles pour vivre en société
  4. le père a l’autorité sur ses enfants et doit les punir

Existe t’il des tâches spécifiquement masculines ?

Lesquelles ?

Existe t’il des tâches spécifiquement féminines ?

Lesquelles ?

Pensez vous que le partage des tâches soit nécessaire au bon fonctionnement du couple ?

Justifiez votre réponse .

L’homme et la femme sont-ils égaux dans le couple

Pourquoi ?

Peut-on aujourd’hui parler d’une crise de la famille ?

Quelles en sont les indicateurs ?

Quelles en sont les causes ?

Quelles pourraient en être les solutions ?

les groupes suivants peuvent-il être aujourd’hui définies comme une famille ,

  1. une personne célibataire vivant seule
  2. un couple sans enfants vivant en concubinage
  3. une femme célibataire et son enfant
  4. Les grands parents , les parents, l’oncle et les enfants vivant sous le même toit
  5. un couple homosexuelle
  6. un couple constitué de deux parents divorcés et de leurs enfants respectifs ?

I – DEFINITION

Document 1 :

« Essayons d’abord de définir la famille, non pas en intégrant toutes les observations recueillies au sein de différentes sociétés, ni même en nous limitant à la situation qui prédomine dans la nôtre, mais en construisant le modèle que nous avons présent à l’esprit quand nous utilisons le mot « famille ». Il semble que ce terme désigne un groupe social offrant au moins trois caractéristiques :
1.Il a son origine dans le mariage.
2. Il comprend mari, femme, et enfants nés de leur union, bien que l’on puisse concevoir la présence d’autres parents agglutinés à ce noyau.
3. Les membres de la famille sont unis par des liens légaux ; par des droits et obligations de nature économique, religieuse ou autre ; par un réseau précis de droits et interdits sexuels, et un ensemble variable et diversifié de sentiments psychologiques tels que l’amour, l’affection, le respect, la crainte, etc. »

Source :Claude Lévi-Strauss, Textes de et sur Lévi-Strauss, collection Idées, Gallimard, 1979.

Questions :

  1. Quelle de démarche l’auteur propose t’il de mettre en œuvre dans la phrase soulignée pour définir la famille ?
  2. Quelles sont alors les éléments qui, selon cette démarche, caractérisent la famille ?

II – LA FAMILLE ENTRE CULTURE ET NATURE

A – LA FAMILLE EST-ELLE UN PHENOMENE UNIVERSEL ?

Document 2 :

Avant d’être soi, on est fils ou fille de X ou de Y … on naît dans une famille, on est repéré par un nom de famille , avant d’être socialement qui que ce soit d’autre. Partout, les premiers mots que l’enfant apprend- papa, maman- sont ceux, si lourds de sens, qui désignent ses père et mère, puis viennent les autres vocables de la parenté….Ainsi se partage le monde entre les siens et les autres. Mais ces autres vivent aussi dans une famille dont-ils sont membres. Ils sont , tout comme lui , repérables pour les leurs en termes de parenté.

Comment dés lors ne pas en conclure que la famille va de soi , qu’elle est comme le langage, un attribut de la condition humaine. Comment, surtout, ne pas extrapoler de sa propre expérience et déduire que la famille doit être la même pour tous, en toutes sociétés.

Source : In histoire de la famille, sous la direction de C Lévi-Strauss et de Duby, A Colin , 1990.

Questions :

  1. Peut-on dire que la famille est le propre de l’homme ?
  2. Quels risques encourent alors les chercheurs qui étudient la famille ?

B – D’ORIGINE NATURELLE OU CULTURELLE ?

1- UNE ORGANISATION QUASI UNIVERSELLE

DOCUMENT 3 :

Si la famille est bien une donnée universelle, en ce sens qu 'il n'existe aucune société dépourvue dune institution remplissant partout les mêmes fonctions (unité économique, lieu privilégie de l’exercice de la sexualité, reproduction biologique, élevage et socialisation des enfants) et obéissant partout aux mêmes lois d'existence d'un statut matrimonial légal , prohibition de l’inceste , division du travail selon les sexes), et même si le mode conjugal monogame est le plus répandu, l'extrême variabilité des règles concourant a son établissement , à sa composition et à sa survie démontre qu -elle n 'est pas sous ses modalités particulières un fait de nature, mais au contraire un phénomène hautement artificiel, construit, un phénomène culturel

Source : F.Héritier-Augé , Le Monde 24 décembre 1995 .

Questions :

1. Quels arguments semblent montrer que la famille est un fait naturel ?

2. Pourquoi l'auteur conclut -iI que la famille est avant tout un phénomène culturel ?

B – MAIS AVANT TOUT CULTUREL : LA DIVERSITE DES FORMES FAMILIALES

1 – LA DIVERSITE DES FORMES MATRIMONIALES

Document 4 :

A : 2 p 24 B : 3 p 25 C: 4 p 25

Questions :

1. Remplir le tableau suivant :

NA

NUER

TIBET

Mari « officiel »

Femme « officielle »

Père biologique

Père social

Mère biologique

Mère sociale

Type de filiation

2. Doit-on juger ces formes familiales ?

3. Quelles sont les explications de ces différentes formes familiales ?

2 – LA DIVERSITE DES RELATIONS DE FILIATION

Document 6 :

La filiation est la règle sociale qui définit l'appartenance d'un individu à un groupe. Dans la société occidentale, elle est dite bilatérale puisque nous sommes apparentés de la même manière à nos père et mère, à nos quatre grands-parents, etc. Nous avons donc les mêmes droits institués par la loi tant de la famille de notre père que de celle de notre mère, sans en privilégier une en particulier. D'autres modes de filiation existent, notamment ceux que l'on désigne comme « unilinéaires » ou « bilinéaires ». Les systèmes unilinéaires sont ceux où la filiation ne passe que par un seul sexe. Dans un système patrilinéaire, par exemple, ils ne passent que par les hommes ; une fille quant à elle appartient bien par naissance au groupe de son père mais les enfants qu'elle met au monde appartiennent par définition au groupe du mari de leur mère. Il existe d'autres systèmes de filiation. Dans certaines sociétés africaines, la succession aux enfants , l'héritage des terres et des biens se font au sein du groupe patrilinéaire, tandis que dans la ligne matrilinéaire ( qui passe par les femmes exclusivement), se transmettent notamment les caractéristiques de la personne telle, par exemple la possibilité de sorcellerie : il s'agit alors d'un système bilinéaire

Source : Françoise Héritier, Masculin, féminin, Odile Jacob, Paris,]

Questions :

1. Donnez avec vos propres mots la signification des termes : filiation , filiation unilinéaire , bilinéaire , matriminéaire , patrilinéaire .

2. Quel est le type de filiation développé en France aujourd’hui ? il y a 3 siècles ?

Document 7 : 1 p 24

  1. Quelles sont les deux définitions du mot mère mises en évidence dans le texte ?
  2. Répondez à la question 3
  3. A partir de cet exemple , peut-on dire que l’instinct maternel existe ?

CONCLUSION : L’INTERDIT DE L’INCESTE , PHENOMENE NATUREL ET CULTUREL

Document 8 :

De nombreuses théories ont été échafaudées pour expliquer la prohibition de l'inceste, sans réussir à tout englober. La plus connue et la plus populaire s'appuie sur la crainte des tares et monstruosités engendrées par les unions consanguines, mais elle est viciée par le fait que des sociétés subsistent très bien en faisant s'épouser régulièrement des cousins, et surtout par le fait que l'interdit de l'inceste touche aussi des parents par alliance, où aucun danger de consanguinité ne menace une éventuelle descendance (ainsi le rapport entre le mari d'une femme et la fille de celle-ci). [...]

La théorie lévi-straussienne est la plus solide : la prohibition de l'inceste permet d'instaurer la société. Cette loi, dont l'énoncé est négatif, signifie une réalité positive, celle de l'échange fondateur et pacificateur entre groupes. Les hommes renoncent à l'usage sexuel et reproductif de leurs filles et de leurs sœurs pour les échanger avec d'autres hommes dans d'autres groupes, contre les filles et les sœurs de ceux-ci, établissant ainsi entre eux des rapports forts d'alliance et de solidarité durable.

Source : F. Héritier, « Amours interdites », te Monde diplomatique, n° 264, novembre 1998.

Questions :

1 - Quelle est la raison traditionnellement avancée pour interdire l'inceste ? Sur quels fondements repose-t-elle ?

2 - Cette raison apparaît-elle valable pour l'auteur ? Expliquez

3 - Quelle est alors la véritable raison , selon l'auteur, de l'interdit de l'inceste ?

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