les prévisions de l'AIE : pendant la crise la dégradation du climat continue

Sur contreinfo :Energies et climat : les tendances actuelles sont insoutenables, avertit l’AIE


« Les tendances actuelles dans l’approvisionnement et la consommation d’énergie sont manifestement non soutenables - écologiquement, économiquement et socialement. Elles peuvent et doivent être modifiées », avertit Nobuo Tanaka, le directeur exécutif de l’Agence Internationale de l’Energie. Mettant en garde contre les tensions prévisibles en raison du déclin accéléré des gisements et de la hausse de la demande - il faudra mettre en production l’équivalent de 6 Arabie Saoudite d’ici 2030 - il estime que « l’ère du pétrole bon marché est terminée. » Sur le volet de la lutte contre le réchauffement climatique, les difficultés ne s’annoncent pas moindres. Même si les pays de l’OCDE réduisaient à rien leurs émissions, la limite des 450 ppm d’équivalents-CO2 serait malgré tout dépassée. Extraits du dernier rapport de l’Agence, voici les faits, les chiffres et les tableaux qui décrivent l’ampleur de la tâche.

Agence Internationale de l’Energie, 12 novembre 2008

« Nous ne pouvons pas laisser la crise financière et économique retarder l’action politique requise d’urgence pour assurer la sécurité de l’approvisionnement énergétique et réduire l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Nous devons effectuer une révolution mondiale dans le domaine de l’énergie, consistant en une amélioration de l’efficacité énergétique et l’augmentation de la mise en oeuvre d’énergies pauvres en carbone », a déclaré Nobuo Tanaka, directeur exécutif de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) à Londres à l’occasion de la présentation du « World Energy Outlook (WEO) 2008 » - la nouvelle édition de la publication de l’agence qui dresse un tableau prospectif sur les questions énergétiques.

Projections

Dans le scénario de référence du WEO-2008, qui prend pour hypothèse la poursuite des politiques gouvernementales actuelles :

- la demande mondiale d’énergie primaire croît de 1,6% par an en moyenne entre 2006 et 2030 - soit une augmentation de 45%. Chiffre inférieur à celui prévu l’an dernier, principalement en raison de l’impact du ralentissement économique, de la perspective de prix plus élevés et de nouvelles initiatives politiques.

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- La demande de pétrole augmente de 85 millions de barils par jour actuellement à 106 mb/j en 2030 - soit 10 mb/j de moins que prévu l’an dernier.

- La demande de charbon augmente plus que toute autre source d’énergie en termes absolus, représentant plus d’un tiers de l’augmentation de la consommation d’énergie.

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- Les énergies renouvelables modernes croissent plus rapidement, dépassant le gaz, pour devenir la deuxième plus grande source d’électricité peu après 2010.

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- La Chine et l’Inde représentent plus de la moitié de l’augmentation de la demande d’énergie à l’horizon 2030 alors que le Moyen-Orient apparaît comme une nouvelle région consommatrice.

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pour lire la totalité de l'article : Energies et climat : les tendances actuelles sont insoutenables, avertit l’AIE

le rapport 2008 de l'OMC est en ligne

La croissance du commerce mondial est tombée à 6 pour cent en 2007, comme le confirme un rapport de l'OMC : Statistiques du commerce international 2008

les explications sont au nombre de trois :

  1. Une contraction de la demande dans les pays développés,
  2. des réalignements monétaires
  3. et des fluctuations des prix des matières premières, comme le pétrole et le gaz, ont introduit des incertitudes sur les marchés mondiaux en 2007
En conséquence, la croissance du commerce mondial des marchandises est tombée à 6 pour cent en termes réels, contre 8,5 pour cent en 2006, selon des statistiques publiées par l'OMC le 5 novembre.

Ces derniers chiffres figurent dans le recueil officiel complet de statistiques pour 2007, intitulé “Statistiques du commerce international 2008”. La croissance de 6 pour cent des échanges est légèrement supérieure à l'évaluation préliminaire de 5,5 pour cent annoncée en avril mais représente toujours une très forte baisse par rapport au chiffre de 2006.

Selon le rapport, ce ralentissement “est dû à une décélération de la demande d'importations, principalement aux États-Unis, mais aussi en Europe et au Japon”.

“Le commerce est resté vigoureux dans la plupart des pays en développement. Dans des régions comme l'Afrique, le Moyen Orient, la Communauté des États indépendants (CEI), les pays en développement d'Asie et l'Amérique centrale et du Sud, les économies ont enregistré une croissance soutenue en 2007.”

“Bien que la hausse des prix des produits de base ait contribué à améliorer la situation financière de certains pays, le renchérissement de l'énergie et des produits alimentaires a également accru les pressions inflationnistes dans le monde entier.”

La hausse des prix des produits de base a entraîné une augmentation de 19 pour cent de la valeur totale des exportations de produits agricoles, augmentation qui a été supérieure à celle enregistrée dans le cas des échanges de produits manufacturés, de combustibles et de produits miniers.

Pour la première fois en cinq ans, le commerce des services commerciaux a augmenté, en valeur, plus rapidement que le commerce des marchandises, de 18 pour cent contre 15 pour cent. Cela s'explique principalement par l'accroissement de la fourniture, au niveau international, d'un grand nombre de services financiers, de services informatiques et de services fournis aux entreprises, services professionnels et services techniques divers, ainsi que par la hausse du prix du transport.


Cette publication et les données qu'elle contient peuvent être obtenues gratuitement sur le site Web de l'OMC sous les formes suivantes:



en complémént une Vidéo-débat : La crise alimentaire mondiale: Quel est le rôle du commerce? haut de page


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le travail du dimanche en débat

le travail du dimanche en débat :

Nicolas Sarkozy a expliqué à Rethel (Ardennes), le 28 octobre. "Pourquoi continuer d'empêcher celui qui le veut de travailler le dimanche ?, s'est demandé le président de la République, sous la forme rhétorique interrogative qu'il affectionne dans ce cas. C'est un jour de croissance en plus, c'est du pouvoir d'achat en plus. Il faut quand même penser aux familles qui ont le droit, les jours où elles ne travaillent pas, d'aller faire leurs courses dans des magasins qui sont ouverts et pas systématiquement fermés." Et le chef de l'Etat, partisan de "libérer tout ceci", a invité les parlementaires à "se saisir sans tabou" de la proposition de loi déposée à cet effet au début du mois d'août par le député (UMP) des Bouches-du-Rhône Richard Mallié.




le débat est donc lancé :

Dans une interview publiée dans le Journal du Dimanche, Luc Chatel a affirmé que «partout où les magasins ouvrent le septième jour, l'activité a été favorisée». Selon lui, «le commerce du dimanche, c'est des emplois et de la croissance!». «Notre objectif est d'assouplir la législation, mais en préservant l'équilibre local», a-t-il ajouté, estimant que ce sera aux «branches d'activité et non à la loi» de définir les conditions d'éventuels refus des salariés.

Selon un sondage Ifop Publicis Consultants publié par le JDD et réalisé les 22 et 23 septembre, 67% des Français accepteraient de travailler le dimanche, qui est payé davantage qu'en semaine, si leur employeur le leur proposait. Ils étaient 59% à donner la même réponse en décembre 2007, dans un précédent sondage.

Cela «montre que les esprits sont en train d'évoluer», a commenté Xavier Bertrand dimanche sur France 2. Il faut donner la possibilité de travailler le dimanche, mais sur la base du volontariat», a affirmé le ministre du Travail, insistant sur «les garanties» à apporter. Il s'est déclaré favorable à ce que les salariés soient rémunérés «le double» ce jour là.

Pourtant tout le monde n'est pas d'accord les syndicats en particulier contestent l'efficacité de ces mesures :

La visite que les deux ministres ont effectué à Thiais Village a illustré les polémiques sur le sujet. Vingt dérogations préfectorales ont été accordées en août à des enseignes de ce centre commercial, dont les magasins Décathlon, Boulanger ou la Fnac mais les syndicats CFTC et FO les ont contestées au tribunal administratif. L'appel étant suspensif, les magasins de ce centre, hormis Ikea, sont soumis à des astreintes s'ils ne se conforment pas à la loi.

«Nous regrettons que deux ministres viennent légitimer des enseignes hors la loi», ont déclaré deux dirigeants de la CFTC, Eric Scherrer et Joseph Thouvenel, qui ont interpellé les ministres. Les deux syndicalistes ont affirmé que le travail dominical entraînerait la «destruction de 100.000 emplois stables dans les petits commerces indépendants de centre ville».

sur le site : Le travail du dimanche


sont pointés les faiblesses du sondage du JDD et présentées un autre sondage ( d'ailleurs aussi contestable) commandé par FO à BVA :

Quant aux économistes ils sont pour le moins dubitatifs sur l'intérêt d'une telle mesure :

Pour le directeur du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc), Robert Rochefort, "aucun économiste ne peut dire qu'on a besoin d'ouvrir partout le dimanche".

Dans les pages opinions du Monde un excellent article de p Askénazy : Le prix du dimanche, par Philippe Askenazy

"Le débat actuel semble une répétition de celui du tout début du siècle dernier sur le dimanche chômé pour tous. Les arguments invoqués à l'occasion de la loi de 1906 se retrouvent dans la bouche des mêmes acteurs. Le patronat soutient le travail dominical. L'Eglise catholique souhaite le maintien de cette journée chômée, consacrée à la messe et à la famille. Les syndicats y ajoutent le nécessaire repos des salariés. Il ne manque que les militaires : l'usure prématurée de la jeunesse par un travail 7 jours sur 7 soulevait des inquiétudes sur la capacité de la France à lever une armée de soldats aptes à laver l'humiliation de 1870. Ce dernier argument avait fini par emporter le progrès indéniable que constitue le repos du dimanche."

une comparaison avec les USApays qui est depuis longtemps un adepte des horraires décalés et dont l'amplitude est maximale :

"Traversons cependant l'Atlantique. Aux Etats-Unis, la plupart des grandes surfaces (alimentaires) sont ouvertes 24 h sur 24, 7 jours sur 7. Or discrètement des enseignes font du lobbying pour une régulation des horaires d'ouverture. De fait, elles se retrouvent dans un coûteux équilibre devenu vicieux. La concurrence vive empêche, sous peine de perdre une précieuse clientèle, de réduire l'amplitude d'ouverture. Et cette forte amplitude implique deux coûts importants.

Le premier est énergétique. Les grandes surfaces, notamment alimentaires, sont parmi les activités les plus énergivores : éclairage puissant entièrement artificiel, chauffage ou climatisation de volumes immenses, vastes rayons de réfrigération ouverts ou souvent manipulés. En ces temps de Grenelle de l'environnement, il est ainsi cocasse que l'on ne s'interroge pas sur l'impact environnemental de l'ouverture du dimanche en France "

Le second coût majeur est le travail. Outre-Atlantique, malgré l'absence (ou la faiblesse) de bonus pour le travail de nuit et le dimanche, la forte amplitude horaire participe à des dépenses de consommateurs par heure travaillée modestes dans les magasins : dans l'alimentaire, elles sont deux fois plus faibles aux Etats-Unis qu'en France.

Sur le site de capital P Burban un des représentants des artisans note deux autres limites :

Capital.fr : L'assouplissement du travail le dimanche se ferait suivant deux principes: le volontariat et une rémunération doublée. N'est-ce pas une bonne chose ?
Pierre Burban:
(Rires)….Le salarié qui refusera une fois, puis une seconde fois de travailler le dimanche se positionnera dans une situation délicate face à son employeur. Et doubler la rémunération n'est pas un élément pour justifier une banalisation du travail le dimanche.

Capital.fr : Travailler le dimanche doit permettre de créer des emplois selon le gouvernement. Cela se fera t-il au détriment des petits commerces ?
Pierre Burban:
Cette idée de création d'emplois est contestable. Une généralisation du travail le dimanche profitera aux grands groupes de la distribution. Mais, elle détruira les emplois du commerce de proximité. En effet, à chiffre d'affaires égal, celui-ci emploie trois fois plus de personnel que les grandes surfaces




Finalement P Askénazy note :

L'impact théorique de l'ouverture dominicale est ainsi ambigu. D'où l'intérêt des travaux empiriques sur les cas nord-américains. Les Etats américains ou les provinces canadiennes n'ont pas simultanément dérégulé l'ouverture des commerces le dimanche. L'exploitation statistique de cette diversité permet d'identifier les effets propres de cette dérégulation. Les estimations sont convergentes. Aux Etats-Unis comme au Canada, l'effet net sur l'emploi est réel mais modeste : de l'ordre de 1 à 2 % de postes supplémentaires. En revanche, le volume d'heures offert par salarié demeure inchangé : ceux qui travaillent le dimanche perdent des heures en semaine ; au total, l'impact sur leur salaire est très faible. C'est probablement ce qui amène l'UMP à préconiser un paiement double de la rémunération de base le dimanche. Mais cela risque d'exacerber les coûts supportés par les entreprises du secteur. Or déjà, sans un tel doublement, les études nord-américaines sont unanimes : l'ouverture dominicale se traduit par une augmentation des prix de l'ordre de 4 %. En France, si le doublement salarial s'ajoute à la faiblesse criante de la concurrence entre enseignes dans de nombreux pans du territoire, un impact encore plus massif sur les prix est à craindre. En fait, il n'y a pas de miracle : le service supplémentaire que représente l'achat dominical a un coût, et ce coût est facturé, voire surfacturé, aux clients. Même pour ceux qui ne font pas leurs courses le dimanche !

Gageons que dans un contexte de crise du pouvoir d'achat, cet argument prix sera rapidement mis en avant par les employeurs du secteur... pour exiger de revenir sur l'engagement du doublement de rémunération, une fois la libéralisation obtenue. Alors autant ne pas tronquer le débat. Et, notamment, poser aux Français une question complète : souhaitez-vous une ouverture dominicale des commerces quitte à subir une hausse des prix

Quelle politique pour sortir de la crise ?

LES DERNIERES PREVISIONS DE L'OCDE NE SONT PAS PARTICULIEREMENT OPTIMISTES :

"La zone OCDE semble être entrée en récession et le chômage s’inscrit en hausse dans nombre des pays qui la composent. Les prévisions de l’OCDE laissent entrevoir un ralentissement prolongé de l’activité, avec un recul probable du PIB de ⅓ pour cent en 2009, "


L'OCDE poursuit : "mais les incertitudes sont importantes, notamment en ce qui concerne la profondeur et la durée de la crise financière, principale cause de ce repli. A cet égard, les prévisions reposent sur l’hypothèse d’une résorption rapide des tensions financières extrêmes observées depuis la mi-septembre, lesquelles laisseraient cependant la place à une longue période de perturbations financières jusqu’à la fin de 2009, avec une normalisation progressive ensuite. "

Néanmoins l'OCDE reconnaît que : " Les prévisions sont entourées d’incertitudes considérables. Pour 2009, le risque principal est celui d’une dégradation plus prononcée de la conjoncture. En particulier, la situation financière pourrait mettre plus de temps que prévu à se normaliser, de nouveaux établissements financiers pourraient se retrouver au bord de la faillite et les économies de marché émergentes pourraient être plus durement touchées par le tassement du commerce mondial et par une réévaluation des risques de la part des investisseurs étrangers. "

Mais on peut aussi être optimiste : "Cependant, la conjoncture pourrait aussi connaître une évolution plus favorable que prévu. "

Les prévisionnistes de l'OCDE après plusieurs années d'un optimisme débordant ne reconnaissent-ils pas que finalement comme le pensait Keynes les anticipations ne sont jamais certaines et que la marge d'erreur est grande

On peut constater que idées keynésiennes connaissent un retour en grace : l'OCDE elle même préconise :" L’assainissement des bilans des banques pourrait être plus rapide sous l’effet des mesures importantes et complètes prises par les autorités. De même, on ne peut exclure l’adoption de plan de relance plus importants qu’on ne le suppose dans les prévisions.

L'OCDE va même plus loin : Dans ce contexte de ralentissement économique prononcé, des mesures de relance macroéconomique s’imposent. En temps normal, la politique monétaire, et non la politique budgétaire, serait l’instrument de choix, et on a effectivement pris en compte un nouvel assouplissement monétaire. Cependant, compte tenu des tensions financières extrêmes observées actuellement, le mécanisme de transmission monétaire est sans doute moins efficace. De surcroît, aux Etats-Unis et au Japon, la marge de manoeuvre pour réduire davantage les taux directeurs est limitée. "

En terme plus keynésien ne pourrait-on pas parler de trappe à la liquidité ?


Finalement on revient au bon vieux modèle , pourtant honni depuis les années 80 (Friedman, Thatcher et Reagan) :" Dans cette situation inhabituelle,( c'est vrai l'économie n'est elle pas toujours au plein emploi?) la politique budgétaire a elle aussi sa place. Il va falloir laisser les stabilisateurs automatiques jouer pleinement et, dans les pays qui disposent de marges de manoeuvre sur le plan budgétaire, un assouplissement discrétionnaire de la politique budgétaire demeure une option importante à court terme. "

Attention l'OCDE ne renonce pourtant pas à son discours traditionnel : "Cela étant, il est indispensable qu’une telle action discrétionnaire intervienne au moment opportun et soit temporaire, et qu’elle soit conçue dans un souci d’efficacité maximale. Des réductions d’impôts visant les ménages confrontés à des difficultés de crédit pourraient, par exemple, se révéler efficaces. Simultanément, avec une dette publique élevée dans beaucoup de pays de l’OCDE, il importera également de mettre en place un cadre crédible pour assurer la viabilité budgétaire à long terme.

pourtant la situation étant réeellement inquiétante l'idée d'une régulation au niveau international s'impose : "On ne peut exclure que de nouvelles mesures se révèlent nécessaires pour stabiliser les marchés financiers. Dans ce cas, une coopération internationale sera souhaitable pour éviter toute action susceptible de fausser la concurrence ou de reporter les problèmes sur d’autres pays."

mais là aussi ne nous trompons pas c'est temporaire : " Il importe également que ces mesures soient conçues et mises en oeuvre de manière à pouvoir être supprimées sans risques lorsque la situation se normalisera sur les marchés financiers."

pour lire l'intégralité : "Prévisions concernant les Etats-unis, le Japon et la zone euro"

en complément sur le site de Natixis : 14/11/2008 Ce que le Service de la Recherche a publié cette semaine.
Que s’est-il passé cette semaine ? : risque américain vs risque émergent, récession en zone euro, effondrement de la Livre sterling...
Energie et matières premières : Vers une demande pétrolière en faible croissance.
Quid de l´évolution des marchés ? France : qui peut s’étonner du durcissement des conditions de crédit ?", 762, null);' onmouseout="Tooltip.hide();"> Récession mondiale, durcissement des conditions de crédit en France, recul du PIB en zone euro, Livre sterling...


B Obama paraît plus pragmatique et ambitieux : dans sa première interview :






Dans la tribune : Barack Obama : tous les moyens sont bons pour contrer la récession

"le gouvernement va devoir prendre "toutes les mesures nécessaires pour faire redémarrer l'économie et qu'il va falloir dépenser de l'argent pour stimuler l'économie".

Une déclaration qui se rapproche du célèbre New Deal de Roosevelt et des théories économiques keynésiennes, longtemps honnies par les économistes en vogue actuellement à Washington. Mais Barack Obama a désamorcé toute critique des ultraconservateurs en affirmant que la crise financière avait suscité un consensus entre les économistes de gauche comme de droite.

"Nous ne devons pas nous inquiéter du déficit cette année ni même l'année prochaine", a déclaré le président élu lors de l'interview. *

Il a également qualifié de "priorité numéro un" le renforcement de la régulation du secteur financier, dont l'absence de règle est souvent désignée comme un catalyseur de la crise. Cependant, il a précisé que "la réponse (à la crise, ndlr) ne se trouve pas dans une réglementation lourde qui écraserait l'esprit d'entreprise et le goût du risque".

un président pragmatique vous dis je


les inégalités en fonction de l'âge

sur le site des échos : Un rapport du Conseil des prélèvements obligatoires souligne que le système fiscal opère des transferts au bénéfice des plus âgés, au détriment des actifs






Les plus de 65 ans sont à la fête. Après que, mercredi, l'Insee a souligné qu'ils sont plus heureux que les autres, un rapport du Conseil des prélèvements obligatoires est venu révéler, hier, que la fiscalité française leur est plus favorable qu'aux autres générations. En l'état, le dispositif de prélèvements obligatoires « opère un transfert instantané au bénéfice des ménages et individus de plus de 65 ans et de moins de 30 ans, au détriment des classes actives », souligne le rapport présenté hier par Philippe Seguin, président du conseil et premier président de la Cour des comptes.

CSG moins élevée

Les plus de 65 ans « bénéficient à la fois d'un niveau de vie supérieur aux individus plus jeunes et d'un niveau d'imposition plus faible ». Ce dernier résulte d'un « taux de CSG nettement moins élevé sur les pensions de retraite » et d'une « fiscalité plus favorable aux revenus du patrimoine » qu'à ceux de l'activité, et ce même en isolant le poids important qu'occupent les cotisations sociales dans les revenus d'activité.

Par leur mode de vie, les sexagénaires échappent aussi plus largement aux prélèvements sur la consommation. Avec l'âge, d'une part, la consommation globale diminue, et d'autre part, la proportion des produits faiblement imposés (TVA réduite) augmente dans les achats. Par exemple, ils consomment plus de médicaments (TVA à 2,1 %), se rendent plus souvent dans les musées et lisent davantage (TVA à 5,5 %) que leurs cadets.

Parallèlement, la dette sociale (85 milliards d'euros) produit « des transferts instantanés au profit des plus de 65 ans ». La répartition entre générations de la CRDS, qui a pour fonction d'amortir cette dette, « conduit à en faire les seuls bénéficiaires nets de ce système », avec des prestations reçues supérieures à leur propre contribution.

« Repas gratuit »

S'ajoute à ce tableau le système de retraite, qui a « profité aux premières générations » qui ont touché des prestations plus élevées en ayant moins cotisé. En somme, ils ont bénéficié d'un « repas gratuit », commente Philippe Séguin.

Le rapport constate que les « transferts intra-familiaux » (donations, successions) encouragés par les réformes récentes n'ont aucunement suffi à rééquilibrer la situation, dans la mesure où ils ne représentent que 1 % du patrimoine total. De même, « les autres réformes fiscales ont eu un impact relativement neutre sur ces inégalités intergénérationnelles », explique Emmanuel Macron, rapporteur de l'étude.

Dans ces conditions, le Conseil des prélèvements obligatoires suggère à l'exécutif de mieux prendre en compte la question des transferts entre générations, jusqu'ici rarement utilisée comme grille de lecture, dans ses choix de politique fiscale et sociale.

Cliquez ici
Le Conseil des prélévements obligatoires souligne que les plus de 65 ans sont globalement soumis à un niveau d'imposition plus faible, alors qu'ils bénéficient d'un niveau de vie supérieur à celui des plus jeunes

Sur le site de l'observatoire des inégalités :

En 1975, les salariés de 50 ans gagnaient en moyenne 15 % de plus que les salariés de 30 ans, les classes d’âge adultes vivant alors sur un pied d’égalité. Aujourd’hui, l’écart est de 40 %. En 1977, les salariés de 30 à 34 ans gagnaient 1,5 % de moins que la moyenne des salariés... 10 % de moins en 2000.

Chômage aidant, les fruits de la croissance économique, ralentie depuis 1975, ont été réservés aux plus de 45 ans. La lecture générationnelle permet de comprendre que les jeunes valorisés d’hier sont devenus les seniors favorisés d’aujourd’hui, par l’ancienneté. Les jeunes d’aujourd’hui subissent bien davantage que les autres tranches d’âge la pression du manque d’emploi.

Note : 100 = salaire moyen de l’année.

Source : Enquêtes Emploi 2000 et Formation-qualification-professionnelle 1977, INSEE ; archives LASMAS-Quételet




Vers le rapport

en complément un excellent diaporama de louis chauvel pour son cours de sciences po paris : [PPT]

Présentation PowerPoint

LE PORTRAIT SOCIAL DE LA FRANC E

SUR LE SITE DE L'INSEE LE DERNIERPORTRAIT SOCIAL DE LA FRANCE Edition 2008
  • Sommaire

    Comme chaque année, l’Insee propose dans « France, portrait social » le bilan des évolutions économiques et sociales observées au cours de l’année écoulée. Cette édition 2008 s’intéresse plus particul...

  • Présentation générale

    - La baisse du chômage se poursuit en 2007 - Le pouvoir d'achat des ménages accélère en 2007 - L'inflation accélère et touche davantage les ménages modestes ou ruraux - Le seuil de pauvreté en...

  • Vue d'ensemble - Démographie

    Yves JAUNEAU

    Toujours plus de pacs et de naissances en dehors du mariage ...

  • Vue d'ensemble - Education

    Magali BEFFY et Delphine PERELMULTER

    Depuis vingt-cinq ans, une population de plus en plus diplômée mais avec des disparités selon le milieu social encore importantes ...

  • Vue d'ensemble - Emploi et chômage

    Etienne DEBAUCHE

    La baisse du chômage se poursuit en 2007...

  • Vue d'ensemble - Salaires

    Pauline CHARNOZ, Vincent GOMBAULT et Nicolas GRELICHE

    Stabilisation de la hausse des salaires ...

  • Vue d'ensemble - Revenus

    Jérôme ACCARDO, Dominique GUEDES, Nicolas HERPIN et Jérôme PUJOL

    L'inflation accélère et touche davantage les ménages modestes ou ruraux ...

  • Vue d'ensemble - Redistribution

    Elise AMAR, Vincent BONNEFOY, François MARICAL et Benoît MIROUSE

    La redistribution en 2007 et la réforme de l'impôt sur le revenu et de la prime pour l'emploi ...

  • Vue d'ensemble - Redistribution

    Elise AMAR, Magali BEFFY, François MARICAL et Emilie RAYNAUD

    Les services publics de santé, éducation et logement contribuent deux fois plus que les transferts monétaires à la réduction des inégalités de niveau de vie ...

  • Vue d'ensemble - Consommation et conditions de vie

    Pierette BRIANT et Catherine ROUGERIE

    Les logements sont plus confortables qu'il y a vingt ans et pèsent davantage sur le revenu des ménages ...

  • Indicateurs d'inégalités sociales

    Les indicateurs de base et les indicateurs privilégiés par le rapport du Cnis sur les "Niveaux de vie et inégalités sociales" ...

  • Chronologie

    Zohor DJIDER

    Les faits marquants de l'année 2007 et de la première moitié de l'année 2008 ...

  • En France, qui recourt aux services à domicile ?

    Claire MARBOT

    En 2005, 2,6 millions de ménages ont déclaré à l’administration fiscale avoir eu recours à des services à domicile, pour une dépense totale à leur charge de 4,4 milliards d’euros. En dix ans, le nombr...

  • Le bonheur attend-il le nombre des années ?

    Cédric AFSA et Vincent MARCUS

    Au cours de la vie, il y a des âges où, plus souvent qu’à d’autres, on se déclare heureux. C’est ce qui ressort de l’analyse d’une série d’enquêtes d’opinion sur plus de 25 ans, qui est présentée ici....

  • Mourir avant 60 ans, le destin de 12 % des hommes et 5 % des femmes d'une génération de salariés du privé

    Rachid BOUHIA

    Les inégalités sociales de mortalité sont particulièrement prononcées en France. Ces inégalités entre groupes sociaux pris au sens large peuvent résulter principalement de différences en termes de com..