QSTP en première sur le marché du pétole



DEVOIR DE DEUX HEURES EN CLASSE SUR LE MARCHE DU PETROLE

PARTIE I DOSSIER DOCUMENTAIRE ET TRAVAIL PREPARATOIRE A LA QUESTION DE SYNTHESE (en classe)



Document 1 :
A :
Au début du mois d’août 2005, le prix du baril de pétrole atteint 65 dollars et une note de la banque d’affaire Goldman Sachs envisage la possibilité d’un baril situé à 105 dollars à brève échéance. Le pic momentané des 41 dollars pour un baril lors de la première guerre du Golfe est nettement dépassé, et comme la situation semble perdurer (le prix du baril a oscillé autour de 55/65 dollars depuis avril 2005), certains évoquent un « 3e choc pétrolier », et même un « changement en profondeur du marché pétrolier » compte tenu des craintes d’un épuisement précoce des réserves (du côté de l’offre) et de l’arrivée en force de la Chine (du côté de la demande). La maison pétrole brûle-t-elle ? Si oui, pourquoi, et que font les pompiers ? Excès de marché, défaut de régulation
Source : le marché du pétrole doit-il être régulé par Matthieu Mucheriein site Melchior :
http://www.melchior.fr/melchior/melchior.nsf/allbyID/6AA57800F1F090ABC12570660045C08C

B :

Source : le cédérom alter éco, 10 ème édition , 2006
Questions :
1. Comment pouvez vous expliquer les craintes exprimées dans le passage soulignée
2. A partir du graphique B expliquez en quoi ces craintes sont justifiées : peut-on parler dans le futur de sous-production ou de surproduction, Quelles conséquences sont-elles envisageables sur les prix ?

Document 2 :
Dans un pays comme la Norvège, l’Etat engrange depuis une décennie des revenus pétroliers très élevé. On parle de rente différentielle pour désigner, chez les producteurs où le pétrole est peu coûteux à extraire : soit l’écart entre le prix et le coût marginal (ce dernier est le plus souvent inférieur à deux dollars par baril dans les pays du Golfe persique, il est rarement supérieur à 5-6 dollars ailleurs). Avec un baril au-delà de 50 dollars (un baril représentant 159 litres), on imagine que cette activité peut difficilement conduire à des pertes (pour les investisseurs) et constitue une manne fiscale appréciable (pour les Etats). A cette rente différentielle, s’ajoute une rente de monopole lorsque certains producteurs se regroupent pour restreindre l’offre et faire ainsi monter les prix.
Source : op. cité
Questions :
1. Quel est aujourd’hui le prix d’un baril , quel est son coût. ?
2. Quelles conséquences pour les pays producteurs ?


Document 3 :
« The best of all monopoly profits is a quiet life » : cette formule célèbre de John Hicks s’applique bien au marché pétrolier, où les producteurs mènent souvent une vie paisible et discrète. Le pétrole est un produit relativement homogène, le marché est globalement unifié (les prix des différents bruts exhibent les mêmes tendances à moyen terme, et les marges de raffinage tendent à fluctuer autour d'une moyenne), il y a atomicité des consommateurs à l’échelle mondiale, et les coûts d’entrée sur le marché ne sont pas si importants qu’on le dit (du moins pour le pétrole conventionnel et à terre, cf. la prolifération des forages aux Etats-Unis il y a plus d’un siècle) : on devrait donc pouvoir s’approcher de la concurrence pure et parfaite.
Mais les producteurs se sont toujours organisés pour restreindre l’offre et pour verrouiller l’information. Du début du XX° siècle aux années 1960 environ, il faut incriminer les « majors » du pétrole (les « 7 sœurs », dont cinq sont américaines et dont trois sont issues de la Standard Oil : Exxon, Mobil et Chevron) et, depuis 1970, les onze Etats membres de l’OPEP. On est donc passé de « Dallas, ton univers impitoyable » à « Ryad, ton univers sans pitié ».
Source : op.cité
Questions :
1. Expliquez pourquoi l’auteur écrit au début du texte : « on devrait pouvoirs’approcher de la concurrence pure et parfaite »
2. En réalité se situe t’on sur un marché de CPP, pourquoi ?

Document 4 :
Voler. C’est ce que font les monopoleurs à l’encontre des consommateurs, invariablement. D’où l’expression américaine « robber barons » (les barons voleurs), qui date de l’époque des grands trusts de la fin du XIXe siècle. Ce qu’il y a d’inquiétant, s’agissant du pétrole, c’est :
qu’il ne s’agit pas d’une logique profitable à tous ou « à la Robin des bois »
et que les consommateurs se sont habitués, ils ne s’indignent même plus. On estime pourtant que, pour chaque 10 dollars de hausse du prix du baril, les consommateurs du monde entier doivent sortir tous les jours de leur poche un milliard de dollars supplémentaires.



Dans le rôle d’Ali Baba, prince des voleurs, l’Arabie saoudite, sorte de « banque centrale du pétrole ». Selon une boutade attribuée à Robert Mabro (professeur à Oxford, spécialiste réputé du marché du pétrole), l’Arabie et le marché se partagent, pour moitié chacun, la détermination du prix du brut : au premier les deux premiers chiffres avant la virgule, au second les deux chiffres suivants. Cela est dû à l’extraordinaire flexibilité de son offre (pour des raisons physiques, géologiques, les réserves saoudiennes constituent un véritable réservoir dont on module la production comme on manoeuvre des robinets) et à l’existence de capacités excédentaires significatives, qui en font le « fournisseur en dernier ressort ».
Mentir. C’est essentiel à la survie d’un cartel. Dissimulation savante dans le cas de l’accord d’Achnacarry (c’est dans ce château écossais que les patrons des ancêtres de BP, Shell et Exxon organisèrent en 1928, dans le plus grand secret, le cartel pétrolier qui domina la marché mondial pour une vingtaine d’années : entente sur la répartition du marché, sur la modalité de détermination des prix et sur la régulation de la production) ; discours faussement altruiste dans le cas de l’OPEP. Cette dernière affirme ainsi régulièrement l’existence d’un « prix d’équilibre » du baril et soutien que la raison sociale du cartel est d’œuvrer « pour encadrer les prix dans des limites raisonnables ».
Au total, on est manifestement loin des prix de concurrence parfaite. Ces derniers seraient d’environ 10 dollars pour un baril si l’on se fie aux coûts de production officiels moyens dans le monde majorés d’une prime de risque historiquement moyenne (30 % environ). Ils ont été observés pour la dernière fois en décembre 1998… avant que l’OPEP, guidée par l’Arabie saoudite , ne reprenne la main. Il est vrai qu’à ce prix, qui en termes réels se situait au niveau des prix de 1973 (avant le premier choc), même le Mexique, la Russie et la Norvège commençaient à restreindre leur production, ce qui n’est pas dans leurs habitudes.
Source : op.cité
Questions :
1. Quelle place occupe l’Arabie saoudite sur le marché du pétrole, pourquoi (utilisez en particulier le graphique) ?
2. L’OPEP a-t-elle pour objectif de fixer un prix d’équilibre (rappelez sa définition)
3. Se situe t’on aujourd’hui au prix d’équilibre ?

Document 5 :
Tricher. C’est inévitable. Au sein d’un cartel pétrolier, comme au sein de toute association, certains agissent comme des passagers clandestins (free rider) de façon à bénéficier des avantages de l’association (en l’occurrence, des prix plus élevés que les prix de marché) tout en ne contribuant pas aux coûts (la production qu’il faut restreindre). En premier lieu, l’Arabie saoudite joue le rôle du gendarme : on a dit qu’elle avait sciemment laissé les prix du baril s’effondrer à la fin des années 1990 afin de « discipliner » les autres exportateurs. Ensuite, il existe deux groupes de pays : les peu peuplés, comme ceux du Golfe, peuvent supporter les conséquences sociales de la discipline, tandis que les très peuplés, qui ont en outre des réserves plus faibles et des coûts moins favorables, comme le Nigeria, l’Algérie et l’Iran, peuvent être acculés à tricher. Logiquement, les tricheries sont plus tentantes lorsque les prix sont élevés. Source : op cité
Questions :
1. Après avoir rappelé la définition du passager clandestin expliquez
2. comment certains pays agissent quand l’OPEP veut réduire la production de pétrole pour augmenter les prix ?

Document 6 :
Depuis 2003-2004, certains membres de l’OPEP commencent à se demander si les prix n’ont pas atteint des niveaux tels que la « poule aux œufs d’or » est menacée : production des pays non OPEP rentabilisée, arrivée en force des pétroles non conventionnels, relance de certains programmes nucléaires. Ils souhaiteraient donc un retour des prix vers une fourchette jugée « optimale » par le cartel pour maximiser ses revenus tout en stabilisant sa part de marché : 22-28 dollars en 2000, aujourd’hui plutôt 40 dollars compte tenu de la dépréciation du dollar
Quant à la spéculation, si elle peut amplifier l'incidence des « nouvelles » sur le niveau des cours et accroître la volatilité à court terme, voire favoriser l’apparition de bulles « auto-réalisatrices », elle ne peut à elle seule créer une tendance durable d'évolution des prix qui s'écarterait trop des fondamentaux du marché
Source : op. cité
Questions
1. Expliquez la phrase gras


2. Comment pouvez vous utilisez la notion d’élasticité prix croisée pour expliquez le comportement de l’OPEP
3. L’OPEP souhaite t’elle fixer un prix minimum ou maximum ? Lequel , Expliquez le mécanisme .
1. qu’est ce qu’une bulle spéculative, comment peut-elle contribuer à une hausse du prix du pétrole ?


PARTIE II - QUESTION DE SYNTHESE :(à la maison)

APRES AVOIR MONTRE QUE LE MARCHE DU PETROLE EST UN MARCHE RESPECTANT (AU MOINS EN APPARENCE) LES HYPOTHESES DE LA CPP , VOUS EXPLIQUEREZ EN QUOI L'AUGMENTATION DU PRIX DU PETROLE QUI RESULTE D'UN DESEQUILIBRE ENTRE L'OFFRE ET LA DEMANDE SERA SOLUTIONNEE PAR LES MECANISMES D'AUTOREGULATION.

DANS UNE SECONDE PARTIE VOUS RELATIVISEREZ EN DEMONTRANT QUE DEPUIS L'ORIGINE DES STRATEGIES DE CONCURRENCE IMPARFAITES ONT ETE MISES EN PLACE AFIN DE MANIPULER LES PRIX, ET QU'AUJOURD'HUI ENCORE LA VARIATION DU PRIX S'EXPLIQUE AU MOINS EN PARTIE PAR DES MECANISMES MIS EN PLACE PAR L'OPEP DONT VOUS PRESENTEREZ LES LOGIQUES PARFOIS CONTRADICTOIRES.

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