Actualité : Les Français et les Américains inquiets d'une libéralisation accrue du commerce mondial

Les Français et les Américains ont en commun une plus grande méfiance que d'autres à l'égard d'une libéralisation accrue des échanges, selon l'enquête d'opinion annuelle sur les perspectives du commerce et de réduction de la pauvreté publiée, lundi 4 décembre, par la fondation américaine German Marshall Fund (GMF).



En complément une série de rapports sur les délocalisations et la désindustrialisation :

  1. Rapport d’information déposé par la Commission des affaires économiques, sur les délocalisations par BRUNEL Chantal
    Assemblée nationale. Commission des affaires économiques, de l’environnement et du territoire
    (Documents d’information de l’Assemblée nationale, n° 3467)
    Sont considérés comme des délocalisations au sens du présent rapport tous les arbitrages d’entreprises qui renoncent à maintenir, développer ou créer leurs activités en France pour produire ou sous-traiter à l’étranger, à destination du marché national ou des marchés d’exportation. Ces délocalisations sont un phénomène à la fois mal mesuré et sous-évalué, dont les conséquences sur les personnes et les bassins d’emploi sont préoccupantes. Ce rapport expose les différents facteurs propres à la France, qui incitent à la délocalisation. Il estime en outre qu’on peut craindre une aggravation du phénomène dans les prochaines années, les contraintes nationales étant un frein à la compétitivité. Il souhaite restaurer la compétitivité de l’économie française pour assurer l’avenir, en favorisant l’innovation, renforçant le partenariat public privé, développant la recherche pour faciliter l’adaptation à l’internationalisation de l’économie, améliorant le soutien aux PME. Il propose aussi de faire évoluer le droit des marchés publics en direction des PME, de rendre plus efficaces les aides publiques, de diminuer les charges pesant sur les entreprises pour le financement de la protection sociale, d’adapter la fiscalité des entreprises à la mondialisation et à l’élargisssement de l’Union européenne...
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  2. Enjeux sociaux et concurrence internationale : du dumping social au mieux disant social.
    Enjeux sociaux et concurrence internationale : du dumping social au mieux disant social, Rapport au Conseil économique et social, Marteau Didier, 3 novembre 2006
    Dans un contexte de concurrence internationale accrue, le dumping social apparaît comme un sujet majeur, au plan national, européen et international, en termes de préservation et de renforcement des droits sociaux. Pour favoriser le passage d’une logique de dumping social à un objectif de mieux-disant social, le Conseil économique et social propose des pistes de réflexion gagnantes tant pour la compétitivité des entreprises et des territoires que pour l’emploi et les conditions de vie et de travail.
    Document PDF (1,38Mo)
  3. Désindustrialisation, délocalisations http://www.cae.gouv.fr/rapports/dl/055.pdf
    Lionel Fontagné et Jean-Hervé Lorenzi
    Parution : 11.02.2005
    Les auteurs s’attachent à montrer que la désindustrialisation, entendue comme une diminution de la part de l’emploi industriel, est un phénomène assez naturel, dans lequel les délocalisations n’auraient qu’une responsabilité réduite : elle s’expliquerait par des gains de productivité industriels qui restent importants (et sans doute stimulés par l’apparition de nouveaux compétiteurs au Sud) alors que l’élasticité-revenu de la demande de biens industriels est inférieure à 1. Au-delà de ces considérations, les stratégies d’entreprises fournissent aussi des explications à la localisation des unités de production. Plus qu’à une délocalisation systématique on assiste surtout à des réorganisations globales des entreprises : les activités se localisant non plus sur une base sectorielle mais en exploitant au mieux les avantages (coûts, fiscalité, proximité des marchés, etc.) constatés. La réorganisation des processus productifs a donc tendance à spécialiser « le Nord » dans les segments de la chaîne de valeur les plus intensifs en main d’œuvre qualifiée, les phases plus intensives en main d’œuvre non qualifiée étant plutôt localisées « au Sud ». D’après les études référencées dans le rapport, l’ensemble de ces effets paraît avoir un effet global sur l’emploi limité en termes macroéconomiques (qui peuvent néanmoins prendre beaucoup d’importance localement) mais, en revanche, l’impact en est clairement négatif pour les travailleurs non qualifiés.
    Quels sont donc les véritables enjeux de la désindustrialisation ? Il s’agit de savoir si le système productif a modifié sa spécialisation productive et sectorielle vers les segments les plus dynamiques de la demande, si la « montée en gamme », reflet des efforts de R&D, est effective et permet de résister à la concurrence par les prix qu’imposent les pays du Sud. C’est donc bien le déclin dans les positions exportatrices françaises sur les segments géographiques ou sectoriels de la demande qui apparaît le plus préoccupant. Une constatation avérée dans le cas français qui conduit les auteurs à émettre quelques propositions de politiques économiques.

et un 4 pages du CEPII : http://www.rdv-mondialisation.fr/bulletin/pdf/dossiermondialisation2.pdf :
Mondialisation et délocalisations : état des lieux et stratégies d’action
La mondialisation de l’économie s’accompagne d’un déplacement des zones de production entre pays industrialisés, au sein de chaque zone économique d’une part, et des pays industrialisés vers les pays émergents d’autre part. Dans certains cas, c’est la production destinée aux marchés extérieurs qui quitte le territoire national pour s’implanter plus près des zones de débouchés. Dans d’autres, c’est la production destinée au marché national qui est transférée à l’étranger avant d’être réimportée. Ces mouvements sont désignés sous le vocable commode et inquiétant de « délocalisations ». La diversité du phénomène explique la difficulté d’en apprécier l’ampleur et d’en mesurer l’impact en termes d’emploi, d’autant plus qu’il est inégalement réparti selon les secteurs économiques, les catégories de travailleurs et les territoires. Au total, le bilan global coût/avantage de l’ouverture internationale des marchés reste sans doute positif pour notre pays, mais au prix d’ajustements sectoriels et territoriaux que les politiques publiques peinent à accompagner

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