QSTP croissance et développement durable

  1. Epreuve de Sciences Economiques et Sociales

    QUESTION DE SYNTHESE ETAYEE PAR UN TRAVAIL PREPARATOIRE

    II est demandé au candidat :
    1 - De conduire le travail préparatoire qui fournit des éléments devant être utilisés dans la synthèse.
    2 - De répondre à la question de synthèse :
    - par une argumentation assortie d'une réflexion critique, répondant à la problématique donnée dans l'intitulé,
    - en faisant appel à ses connaissances personnelles,
    - en composant une introduction, un développement, une conclusion pour une longueur de l'ordre de trois pages .
    Ces deux parties sont d'égale importance pour la notation.
    Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation

    Thème du programme : sources et limites de la croissance

    I- DOSSIER DOCUMENTAIRE


    Document 1 :
    On ne peut pas non plus parler de choc inflationniste même si, pour le consommateur, le prix de l'essence à la pompe peut avoir un impact non négligeable sur l'inflation perçue. C'est que l'intensité pétrolière et même énergétique de nos économies a fortement diminué : de 1971 à 2002, on est passé de 560 litres d'équivalent pétrole dans le monde pour produire 1 000 dollars de produit intérieur brut (PIB) à 380 litres (330 litres pour les Etats-Unis, 180 pour l'Europe).
    Même aux Etats-Unis, dont le modèle est le plus pétrolivore de tous les pays développés, la consommation d'or noir en pourcentage du PIB, qui avait atteint le niveau record de 12 % du PIB en 1980 et s'était établie à un peu plus de 2 % dans les années 90, ne pèse aujourd'hui pas plus de 4 % d'un PIB dont la croissance reste parmi les plus dynamiques au monde.
Source : P.Chalmin , Le pétrole cher va-t-il tuer la croissance ? , Alternatives économiques n°240 , octobre 2005

Document 2 :
Certains économistes entendent montrer que la poursuite de la croissance va effectivement dans le sens de la protection de l'environnement .( … ) L’explication fournie par les auteurs est que, dans les prémices du développement, il y a peu d'émissions polluantes du fait de la faiblesse de la production. Puis, les débuts mal maîtrisés de l'industrialisation provoquent un surcroît de pollution. Enfin, les moyens financiers dégagés, le poids croissant des services et la préférence croissante des individus pour la qualité de la vie à mesure que leur revenu augmente permettent de réduire les pollutions. Ainsi, l'enrichissement apporté par la croissance contribuerait à ménager l'environnement. D’autant plus qu’un échange s’opérerait dans le temps, la génération présente consomme du capital naturel et en contrepartie , lègue aux suivantes plus de capacités de production sous forme d’équipements , de connaissances et de compétences . (…)
Les tenants de la décroissance ne croient pas du tout à un tel scénario. Ils mettent en particulier en avant ce qu'on appelle l'effet rebond : à chaque fois qu'on a réussi à économiser telle ou telle matière première pour produire un bien ou un service, l'effet de ce gain d'éco-efficience a été plus que compensé par un accroissement encore plus important des quantités produites. Exemple avec le développement des technologies de l'information et de la communication : elles devaient permettre de limiter la consommation de papier. Or, c'est l'inverse qui est constaté : du fait de ces technologies, jamais autant de choses n'ont été imprimées. Les tenants de cette analyse soulignent également l'impossibilité d'un recyclage intégral des matières premières
Source :F.D.Vivien , Croissance soutenable ou croissance zéro ?, Sciences humaines , hors-série n° 49 , juillet-août 2005


Document 3 :
A : B :

L'empreinte écologique est un indice composite qui mesure la
soutenabilité de la consommation passée et présente de ressources
naturelles par l'humanité. Depuis le milieu des années 80,
la consommation de ressources naturelles excède la capacité de
la planète à les renouveler.


Source : WWF , 2004

II - TRAVAIL PREPARATOIRE (10 points)

  1. Peut – on dire qu’en 2005 le prix du baril de pétrole soit plus élevé qu’il ne l’était au moment des chocs pétroliers de 1973 et 1979 . Justifiez votre réponse ( document 1 ) 2 points
  2. Expliquez la phrase soulignée . Peut-on en conclure selon P.Chalmin que l’augmentation du prix du pétrole va tuer la croissance ? ( document 1 ) 2 points
  3. Quels arguments utilisent les économistes du passage souligné pour justifier leur optimisme ? ( document 2 ) 2 points
  4. En quoi la notion d’effet rebond relativise-t-elle le scénario présenté au début du texte ? ( document 2 ) .2 points
  5. Peut-on, à partir du document 3, considérer que depuis les années 70 l’économie mondiale mette en application les principes du développement durable ? (document 3) 2 points


    III – QUESTION DE SYNTHESE ( 10 points )

    Après avoir montré que l’économie mondiale semble disposer des capacités pour assurer un développement durable , vous relativiserez .

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