pauvreté et solidarité

SUR LE SITE DE LA VIE DES IDEES :



Entretien avec Serge Paugam

1. Solidarité, protection et reconnaissance

La Vie des idées [VDI] : Partons de votre réflexion sur l’importance de la notion de solidarité dans la tradition sociologique depuis la naissance de cette discipline, en quelque sorte depuis les travaux de Durkheim. Quelle est pour vous la signification de cette notion et son importance du point de vue de la réflexion du sociologue sur la société depuis la fin du XIXe siècle ?

Serge Paugam : On pourrait dire que la solidarité est une notion essentielle dans l’interrogation sociologique depuis Durkheim, mais aussi depuis les premiers sociologues, en tout cas ceux qui ont eu une réflexion d’ensemble sur la société moderne. Les premiers sociologues distinguaient très clairement les fondements de la société moderne des formes plus traditionnelles des sociétés anciennes, organisées sur une autre forme de solidarité. L’avantage de la perspective durkheimienne est justement de montrer que la solidarité se maintient dans les sociétés modernes, alors même que les individus deviennent de plus en plus autonomes. Ce qui est tout à fait important, c’est que l’individualisme qui se développe repose en réalité sur le fait qu’en dépit de leur plus grande autonomie, les individus sont complémentaires les uns des autres. On a tendance à retenir que les individus sont de plus en plus libres de leurs actes, de leurs mouvements, de leur pensée, ce qui est l’acquis de la modernité, mais ils sont en même temps complémentaires dans le fonctionnement de ce tout social qu’est la société. De là, Durkheim s’interroge sur la façon de redonner pleine conscience aux individus qui composent cette société, qu’ils sont, en dépit de ce qu’on a l’impression qu’ils sont, de plus en plus complémentaires les uns des autres, interdépendants, et qu’il est nécessaire de renforcer ce lien social. En tout cas, de faire en sorte qu’il soit plus visible et plus intégré dans le fonctionnement social. Et de là, on peut penser que la thèse de Durkheim a préparé la doctrine du solidarisme, par exemple, puisque Léon Bourgeois a élaboré son programme solidariste trois années après la soutenance de la thèse de Durkheim.

pour lire la suite :

thème de terminale sur la convergence des économies européennes

LE DERNIER THEME DE L'ANNEE (enfin !) SUR LE PROCESSUS DE CONVERGENCE DES ECONOMIES EUROPEENNES :


la crise alimentaire mondiale

sur Sciences . gouv.fr un dossier qui fait le point sur la crise alimentaire mondiale



crise alimentaire mondiale
De nombreuses causes ont été évoquées depuis le début de la crise alimentaire dans les pays du Sud. Quelle est la part réelle de ces causes dans la situation actuelle ? Quelles seront les conséquences de la hausse des prix sur la sécurité alimentaire et sur l'agriculture dans ces pays ? Quelles sont les solutions envisageables pour gérer cette crise et en sortir ? Le Cirad propose ici des éléments d'analyse et de réponse issus de l'expertise de ses chercheurs ayant une connaissance fine de la situation dans les pays touchés.

Quelles sont les causes de la hausse des prix ?

On ne peut être simpliste et chercher un bouc émissaire. Les causes sont multiples, et de nature à la fois structurelle et conjoncturelle. En premier lieu, le pouvoir d’achat des populations des pays émergents (Brésil, Chine, Inde) a, ces dernières décennies, augmenté. En conséquence, leur consommation alimentaire s'est accrue. En Asie, elle est passée de 2 150 kilocalories par personne et par jour en 1970 à près de 2 800 kilocalories en 2000. Les habitudes alimentaires ont également changé avec une consommation de viande plus élevée. Les calories d’origine animale représentaient en 1970 moins de 5 % des calories totales consommées en Asie. Trente ans plus tard, cette part a plus que doublé pour atteindre 11,7 %. Rappelons, en outre, qu’en moyenne sept calories végétales sont nécessaires pour produire une calorie animale. Dans les autres pays du Sud, on observe le même phénomène mais essentiellement dans les villes. L’urbanisation se poursuit à une vitesse très élevée. La demande alimentaire augmente ainsi plus vite que la population et cette tendance va se maintenir. La production agricole est moins excédentaire qu'il y a dix ans. Le marché est plus tendu.

pour lire l'intégralité d'un dossier très complet : Sur Science gouv

la croissance et la réduction de la pauvreté en Europe de l'Est

OBSERVE T'ON UN MOUVEMENT DE CONVERGENCE DES ECONOMIES DE L'EUROPE DE L'EST VERS LE NIVEAU DE VIE DE L'UNION EUROPEENNE ?

une étude de la banque mondiale intitulée :

Un bond de productivité dope la croissance et le niveau de vie en Europe de l’Est et dans les pays de l’ancienne Union soviétique

  • "Les pays d’Europe de l'Est et de l’ancienne Union soviétique ont fait un bond de productivité au cours de la dernière décennie avec, à la clé, une progression du niveau de vie et une réduction de la pauvreté.
  • La croissance de la productivité est probablement l’indicateur le plus révélateur du progrès économique d'un pays.
  • La croissance de la productivité impose un programme d’action différencié selon les pays.

Les forts gains de productivité réalisés par les travailleurs en Europe de l'Est et dans l’ancienne Union soviétique au cours des dix dernières années ont contribué à accélérer la croissance et le niveau de vie, mais un effort supplémentaire doit encore être fait pour éliminer la lourdeur administrative, faire sauter les obstacles et permettre ainsi aux entreprises de devenir plus productives dans un univers en voie de mondialisation rapide, selon un nouveau rapport de la Banque mondiale

La progression rapide de la productivité dans la région, c’est-à-dire le volume de travail produit dans un temps donné, a dopé la croissance économique, faisant progresser le revenu par tête de plus de 50 % entre 1999 et 2007, tout en extirpant près de 50 millions de personnes de la pauvreté, selon le nouveau rapport, intitulé « Unleashing Prosperity – Productivity Growth in Eastern Europe and the former Soviet Union » (Ouvrir les portes à la prospérité – Augmentation de la productivité en Europe de l'Est et dans l’ancienne Union soviétique)."


selon le rapport de la Banque mondiale la croissance et le processus de convergence qui en résulte sont principalement dus à :

« La transition des économies planifiées vers des économies de marché a libéré une énergie entrepreneuriale qui avait toujours été là, mais avait rarement eu la chance de se manifester », selon Shigeo Katsu, vice-président adjoint pour la Région Europe et Asie centrale à la Banque mondiale. « L'augmentation de la productivité dans la région a généré de plus gros volumes de ventes et de profits pour les entreprises, ce qui leur permet de verser des salaires plus élevés et d’investir dans de nouvelles technologies. En même temps, il est capital que les pays de la région ne se reposent pas sur leurs lauriers, mais plutôt, transforment l’essai en devenant encore plus productifs, donc réellement compétitifs, s’ils veulent rattraper les niveaux de vie de l’Europe occidentale ».

Au cours des années 1990, les pays de la région, particulièrement ceux de la Communauté des États indépendants (CEI), ont vu leur production et leur productivité s'effondrer pendant la première phase de la transition vers une économie de marché. Cependant, depuis 1999, la production par tête s’est redressée vigoureusement dans de nombreux pays, surtout dans les pays de l’ancienne Union soviétique. Dans la plupart des pays de la région, une amélioration des politiques intérieures et une meilleure intégration sur le plan commercial et mondial ont joué un rôle important dans la stimulation de l'investissement, l’incitation à l'innovation et l’accélération de la productivité et de la croissance.

Enfin, l'étude indique qu’un effort supplémentaire doit encore être fait pour améliorer la productivité des travailleurs de la région. Elle met en évidence de grandes différences dans les revenus annuels des habitants de cette région, ceux-ci variant d'environ 950 $ PPA par an au Tadjikistan à 17 991 $ PPA en Slovénie. Même les 10 nouveaux États membres de l’UE-10 comme la Hongrie et la République tchèque ont encore beaucoup de chemin à parcourir avant de rattraper les revenus des 15 premiers pays membres de l’UE-15.

« L’augmentation de la productivité est la seule route viable vers la prospérité », selon Pradeep Mitra, économiste en chef de la Région Europe et Asie centrale à la Banque mondiale. « À ce titre, l’augmentation de la productivité est importante pour la réduction de la pauvreté dans les pays à faible revenu du sud du Caucase, de l'Asie Centrale et de la partie occidentale des Balkans. C'est aussi une urgence dans les nouveaux États membres de l'Union européenne ainsi qu’en Biélorussie, en Russie et en Ukraine, des pays qui connaissent un phénomène de vieillissement rapide des populations. Ceci s’explique par le fait que la moindre proportion d’individus en âge de travailler dans l’ensemble de la population oblige chaque travailleur à être plus productif ».

L'étude Unleashing Prosperity (a) appelle les pays à poursuivre leurs réformes dans cinq domaines pour permettre aux travailleurs de devenir plus productifs:

  • Améliorer la gouvernance et instaurer une macrostabilité
  • Accroître la concurrence
  • Investir dans les ressources humaines et la technologie
  • Investir dans les infrastructures
  • Renforcer le secteur financier

L'auteur principal de l'étude, Paloma Anós Casero, dit que les types de réformes nécessaires dépendent de l’étape de la transition à laquelle sont arrivés les pays, lesquels se classent en deux groupes.

Dans les pays qui sont les plus avancés dans les réformes économiques, comme ceux de l’UE-10 et la Turquie, la plupart des gains de productivité ont été obtenus grâce à des changements majeurs opérés dans l'économie et par une mutation des travailleurs de postes improductifs dans l’industrie vers des emplois du secteur tertiaire jusque là insuffisamment assurés. Dans ces pays, la poursuite des améliorations passe par un gain d’efficacité au niveau de chaque entreprise.


néanmoins la banque mondiale pointe la nécessité de mettre en oeuvre des politiques socilaes d'accompagnement :

« Les réformateurs avancés ont déjà bien progressé dans la voie de l’intégration de leurs marchandises, services et marchés de capitaux dans l’économie mondiale », selon Anós Casero, économiste senior du Réseau réduction de la pauvreté et administration économique à la Banque mondiale. « Toutefois, pour devenir compétitifs sur le plan mondial, ils doivent faire plus pour encourager l'innovation, inciter leurs travailleurs à la mobilité et investir davantage dans la recherche et le développement ».

Pendant ce temps, les pays qui sont moins avancés dans les réformes économiques, comme les pays du Sud-est de l'Europe et de la CEI, affichent des niveaux moindres de productivité et la plupart d'entre eux sont toujours empêtrés par l’encombrant héritage de la planification centralisée.

« Pour ceux ayant le moins avancé dans la voie des réformes, les changements devraient en priorité favoriser une accélération des réformes pour régler les problèmes dont a hérité la phase de transition. De meilleures politiques d'investissement, des réglementations allégées et une plus forte concurrence encourageraient l'entrée sur le marché d’entreprises nouvelles, plus productives et la sortie d’entreprises obsolètes, ce qui donnerait un coup de fouet à la productivité. En même temps que ces réformes, il est néanmoins capital que les gouvernements renforcent les filets de la protection sociale pour atténuer les effets de la transition sur les travailleurs », selon Anós Casero.

Selon le rapport, les pays de la région ont affiché de forts gains de productivité qui ont fait progresser le niveau de vie et réduit la pauvreté. Divers facteurs, tant sur le plan intérieur que mondial, y ont contribué, mais des défis majeurs restent à relever pour continuer à gagner en productivité. Les politiques publiques jouent un rôle important, mais elles doivent être soigneusement adaptées à la situation de chaque pays.

les ouvriers en mai 68

Sur le site la vie des idée : en complément du chapitre conflits et mobilisation sociale :

Ouvriers en révolte, l’autre visage de mai 68

À l’heure où partisans et détracteurs de mai 68 occupent le devant de la scène et transforment l’événement en mythe, Xavier Vigna publie un essai d’histoire politique des usines qui tente de rendre la parole aux acteurs de l’insubordination ouvrière et de retrouver la configuration matérielle et symbolique qui informa leurs actes.

Télécharger ce(s) document(s) :

Recensé : Xavier Vigna, L’insubordination ouvrière dans les années 68. Essai d’histoire politique des usines, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2007, 380 p., 22€

Pour l’historien Xavier Vigna, Mai 68, ou plutôt les grèves de mai et de juin 68, sont à considérer comme un événement, au sens fort du mot, dans la mesure où leur surgissement surprend les contemporains, suscite de nouvelles représentations et inaugure un cycle qui se clôt à la fin de la décennie 1970, avec l’échec de ces pratiques d’insubordination ouvrière.

Le 68 des ouvriers

Xavier Vigna braque les projecteurs non pas sur la scène étudiante parisienne, à laquelle on réduit trop souvent les différentes facettes du printemps 68, mais sur les ouvriers des usines françaises (et non simplement parisiennes), qui se mirent en grève quasi générale en mai-juin 68, et sur leurs pratiques d’insubordination pendant la décennie 1970. Le terme d’insubordination désigne le fait que « de très nombreux ouvriers ne se soumettent plus, ou difficilement, à l’ordre usinier, à ses contraintes, à ses hiérarchies ». Par l’examen minutieux de sources variées, telles que des rapports de police, des tracts, des mémoires ouvrières écrites ou recueillies, des documents émanant d’organisations syndicales, Vigna s’attache tout d’abord à dégager les faits objectifs de cette insubordination ouvrière : il décrit les principales grèves de mai-juin 68, leurs acteurs, en faisant notamment une place aux femmes et aux étrangers, souvent oubliés par l’historiographie traditionnelle, et souligne la nouveauté des répertoires d’actions. De la même façon, il analyse les diverses formes d’insubordination de la décennie 1970 et leur parenté avec « l’événement inaugural ».

L’auteur s’intéresse ensuite aux discours qui justifient et légitiment ces pratiques d’insoumission. Les productions politiques ouvrières sont ainsi examinées : les critiques des conditions de travail, les représentations d’un monde dans lequel le « nous » ouvrier s’oppose au « eux » des patrons et des chefs. Vigna analyse la position ambiguë des ouvriers d’une part face aux étudiants, sociologiquement associés aux « ennemis » et dont les mœurs supposées dissolues choquent l’éthique ouvrière, d’autre part face à la gauche. Les communistes sont classés dans le « nous », mais souvent critiqués, sur un mode qui rappelle le proverbe « qui aime bien châtie bien ». L’auteur tente ensuite de mettre au jour ce qu’il nomme une « charte ouvrière », terme impropre au sens strictement historique (le propre d’une charte est d’être un document explicite et existant, tandis que ces principes d’un bon travail ne sont pas formulés), qui renvoie à un ensemble de valeurs concernant le travail : les ouvriers valorisent le travail, mais souhaitent « travailler bien et normalement », c’est-à-dire qu’ils refusent les cadences trop élevées, la parcellisation et le salaire au rendement. Leur idéal se rapproche d’une certaine idée du travail artisanal, comme le montrent les changements introduits dans les processus de production, lorsque les ouvriers mettent en œuvre l’autogestion. Vigna va même jusqu’à établir un parallèle entre l’esthétique ouvrière afférente au travail et l’idée de l’art pour l’art dans l’esthétique bourgeoise. Sur ces points, il convient de louer la démarche de l’auteur qui, loin de minimiser la capacité des ouvriers à construire un projet politique et de les considérer comme des mineurs sous tutelle, et/ou comme des objets pris dans le jeu de l’aliénation marchande, prend au sérieux leurs discours et tente de remettre en place la constellation de sens dont ils procèdent. L’auteur s’intéresse enfin à la configuration sociale de l’insubordination ouvrière et aux acteurs qui la portent ou tentent de la freiner : les syndicats et leurs stratégies, principalement la CGT, plutôt modérée selon la ligne définie dès 1963, et la CFDT, plus radicale ; les participants de la gauche ouvrière, militants ouvriers maoïste et trotskistes ; et enfin, l’État et le patronat, qui résistent à l’insubordination soit en essayant de la prévenir, soit en la réprimant. Dans cette dernière partie, Vigna tente de comprendre l’échec du mouvement : la crise économique, qui commence à être vraiment ressentie à la fin des années 1970, en est la principale cause – et ce revers explique l’éclipse ouvrière des années 1980 –, mais Vigna relève également le rôle des syndicats, qui misent tout sur l’étatisation des luttes et la victoire électorale de la gauche. Ce modérantisme, compréhensible dans la mesure où les syndicats souhaitent gagner des soutiens sur leur droite et espèrent sans doute sincèrement que l’amélioration des conditions de travail ne viendra que des urnes, est jugé partiellement responsable de la fin de ce cycle d’insubordination.


le rapport sur l'évolution de la famille en Europe en 2008

Pour préparer le thème sur la réalité du processus de convergence économique et sociale en Europe : le rapport sur l'évolution de la famille en Europe en 2008

Ces dernières années a surgi une forte inquiétude au sujet de la famille et de sa problématique au niveau des états et des institutions européennes. Ce fait, ajouté à une sensibilité sociale croissante, a donné à la politique familiale un caractère de priorité, qui est constaté dans le communiqué du Comité Économique et Social Européen sur “La Famille et l’Évolution Démographique”, ainsi que dans celui de la Commission Européenne : “Le futur démographique de l’Europe : transformer un défi en une opportunité”.
Devant les difficultés sociales, économiques et démographiques, la famille représente un potentiel de valeur pour l’atténuation de problèmes tels que le chômage, les maladies, la toxicomanie ou l’ exclusion. La famille est le premier noyau de solidarité de la société.
En plus d’être une unité juridique, sociale et économique, la famille est avant tout une communauté d’amour.
Pour que les familles européennes puissent continuer à remplir cette fonction irremplaçable, il est essentiel que les divers organismes,institutions et organisations sociaux la soutiennent, et que les pays membres incorporent la dimension familiale dans les différentes politiques économiques et sociales.

cliquez : Microsoft PowerPoint - Rapport_Evolution_Famille_Europe_UE27_2008_ ...

diaporama carré magique

Pour compléter le thème sur les politiques conjoncturelles une présentation power point de collègues d'écogestion de l'académie de Lyon : [PPT]

Politique économique le carré magique de Kaldor

les paradis fiscaux

« Les marchés libres ne peuvent faire fi de la morale sociale. La recherche du profit constitue l’essence de l’économie de marché. Mais lorsque tout est à vendre, la cohésion sociale s’effrite et le système s’effondre. » Les signataires de cette tribune, anciens dirigeants européens et ministres des finances, sont saisis d’effroi devant les conséquences du libéralisme et de la dérégulation. Ce sont eux pourtant, en leur temps, qui ont choisi d’en faire le fondement de la construction européenne, en un « Consensus de Bruxelles » calqué sur celui de Washington, inscrit au coeur des traités instaurant l’Union.

Le Monde, 21 mai 2008

cette crise financière n’est pas le fruit du hasard. Elle n’était pas impossible à prévoir, comme le prétendent aujourd’hui des hauts responsables du monde des finances et de la politique. La sonnette d’alarme avait été tirée, il y a des années déjà, par des individus lucides. La crise incarne de fait l’échec de marchés peu ou mal régulés et elle nous montre une fois de plus que ceux-ci ne sont pas capables d’autorégulation. Elle nous rappelle également les inquiétantes inégalités de revenus qui ne cessent de croître dans nos sociétés et jette de sérieux doutes sur notre capacité à nous engager dans un dialogue crédible avec les nations en développement concernant les grands défis mondiaux.

les paradis fiscaux en sont un bon exemple :


les dernières publications de natixis

SUR LE SITE DE NATIXIS UNE ANALYSE DE LA SITUATION ECONOMIQUE ET DES POLITIQUES A MENER :

Pour obtenir moins de 2% d'inflation dans le futur dans la zone euro, il faudra soit une surévaluation réelle croissante de l'euro, soit une déflation industrielle

Partons de l'idée que la meilleure inflation est nulle (0%) ; quelle doit être alors la norme d'inflation (2% par exemple dans la zone euro) ? Partant de cette inflation de base optimale nulle, elle doit permettre que se déforment les prix relatifs :
• des services par rapport à l'industrie, en raison des écarts de gains de productivité ;
• des matières premières, compte tenu de leur rareté.
La norme d'inflation (objectif de la Banque Centrale) doit donc être telle que l'inflation manufacturière peut être à peu près nulle, compte tenu des déformations des prix relatifs qui accroissent l'inflation mesurée.
Nous réalisons cette évaluation pour la zone euro, trouvons une norme "raisonnable" de 2,5% d'inflation, et montrons que la norme d'inflation à 2% ne pourra probablement être obtenue :
• que par une surévaluation réelle croissante de l'euro (6% par an) apportant de la désinflation importée ;
• ou que par une inflation manufacturière négative, c'est-à-dire par une déflation manufacturière.
Dans les deux cas, l'industrie de la zone euro risque d'être sacrifiée en raison du choix d'une norme d'inflation trop basse.

Les banques centrales vont-elles rapidement passer à une politique monétaire plus restrictive ? :
Les marchés financiers pensent que la Réserve Fédérale va assez rapidement remonter ses taux d’intérêt et que la BCE ne va pas les baisser, ce qui a des effets importants sur les courbes des taux d’intérêt, les taux de change.
Cette conviction des marchés est basée, d’une part sur l’idée que les erreurs de gestion monétaire (maintien d’une politique très expansionniste) de la période 2002 – 2005 ne seront pas répétées, d’autre part sur une vision assez optimiste des perspectives économiques.
Nous pensons au contraire qu’il y a risque de stagflation aux États-Unis et dans la zone euro : croissance faible de l’activité réelle, du crédit, des prix des actifs, et supplément d’inflation dû aux prix de l’énergie. Dans cet environnement, qui est totalement l’opposé de celui de 2003 – 2005, il serait raisonnable de maintenir des taux d’intérêt bas.
Les monter (ou les maintenir élevés) à cause des prix des matières premières serait une erreur symétrique de celle commise par les banques centrales entre 2003 – 2005, où la politique monétaire est restée expansionniste malgré l’accroissement rapide du crédit et des prix des actifs. Une politique monétaire restrictive en 2008 – 2009, malgré la faiblesse de la croissance, de la progression du crédit et des prix des actifs, et conduisait donc au même type d’erreur que celle faite en 2003 – 2005.


Quels sont les pays qui vont souffrir le plus ?


Les critères qui permettent de sélectionner les pays où la croissance va être la plus durement affectée dans les prochaines années sont assez simples et intuitifs :
− ces pays avaient, avant la crise, une croissance largement basée sur l'immobilier et sur l'endettement des ménages ;
− leur capacité à exporter vers les pays émergents en croissance forte est faible ;
− leurs entreprises ont un besoin de financement externe important de leurs investissements (un taux d'autofinancement faible) ;
− leur monnaie s'apprécie et leur commerce extérieur est sensible aux prix (au taux de change) ;
− ils importent beaucoup de matières premières (d'où une forte pression à la baisse sur les salaires réels) ;
− ils n'ont pas de capacité importante de soutien de l'activité par les politiques contracycliques (budgétaire ou monétaire).
Ceci sélectionne comme cas les plus graves ceux de la France, de l'Italie, du Royaume-Unis ; comme cas les moins graves ceux de l’Allemagne, du Japon, des Etats-Unis (grâce au dollar et aux politiques contracycliques et à la profitabilité des entreprises), de la Suède.

L'avis de l'OMC sur les politiques commerciales de la chine

Sur le site de l'OMC : Examen des politiques commerciales: Chine

Les réformes, y compris une libéralisation du commerce, ont favorisé une forte croissance mais des difficultés subsistent

Grâce aux réformes structurelles qu'elles a engagées, y compris une libéralisation des échanges, la Chine a enregistré des taux de croissance annuels du PIB réel supérieurs à 10 pour cent au cours des quatre dernières années, une augmentation du revenu par habitant et un recul de la pauvreté. Ce faisant, elle a accédé au rang de troisième nation commerçante du monde. Depuis l'examen précédent, réalisé en 2006, la Chine a poursuivi la libéralisation de son régime commercial. Les réformes en cours contribueront au maintien d'une croissance forte dans un contexte de difficultés, y compris divers déséquilibres économiques, selon un rapport du Secrétariat de l'OMC sur la politique et les pratiques commerciales de la Chine.

Ce rapport met en relief certains aspects des réformes structurelles, y compris dans le secteur financier et d'autres secteurs dans lesquels ont été mises en place des mesures davantage axées sur le marché qui visent à une répartition des ressources plus efficace. Il relève en outre que la Chine reste l'une des principales destinations mondiales pour l'IED entrant, et qu'elle est devenue un important fournisseur d'IED sortant, ce qui témoigne de son intégration croissante dans l'économie mondiale.

Cependant, le rapport constate des déséquilibres dans les sources de croissance de l'économie, tirée davantage par les exportations et l'investissement que par la consommation, un écart toujours plus profond entre l'épargne et l'investissement, qui se traduit par un excédent croissant du compte courant de la Chine, et une aggravation de l'inégalité des revenus, malgré une forte croissance du PIB.

Rapport du Secrétariat
> Table des matières et observations récapitulatives
> Environnement économique
> Régimes du commerce et de l'investissement
> Politique et pratiques commerciales par mesure
> Politiques commerciales par secteur
> Appendice — tableaux

STRATEGIES DE LA BANQUE MONDIALE POUR UNE CROISSANCE DURABLE

La banque mondiale vient de mettre en ligne le rapport : stratégies pour une croissance durable et un développement solidaire :


  • Treize pays ont affiché une croissance moyenne de 7 % pendant au moins vingt-cinq ans depuis la Deuxième guerre mondiale


  • D’après le rapport, d’autres pays ont les moyens de générer une croissance élevée et soutenue.
  • Les pays industrialisés devraient accorder des préférences commerciales aux exportations manufacturières des pays africains afin de les aider à surmonter les désavantages induits par leur retard.

"La Corée du Sud était autrefois l’un des pays asiatiques les plus pauvres au monde. Aujourd’hui, c’est l’un des plus riches, un pays à haut revenu qui jouit d’un niveau de vie sensiblement identique à celui de la Slovénie ou de l’Arabie saoudite et supérieur à celui de la République tchèque, d’Oman ou du Portugal.

La Corée du Sud est l’un des treize pays seulement à avoir réalisé une sorte de miracle après la Deuxième Guerre mondiale – une croissance économique moyenne de 7 % pendant au moins vingt-cinq ans d’affilée, indique le « Rapport sur la croissance : stratégies pour une croissance soutenue et un développement inclusif ». Ce rapport a été élaboré par la Commission sur la croissance et le développement, organe indépendant soutenu par l’Australie, la Suède, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la fondation William et Flora Hewlett et le Groupe de la Banque mondiale.

Il n’est pas facile de générer une croissance élevée et durable, mais le rapport dressé par quelques-uns des meilleurs décideurs et penseurs au monde affirme qu’une telle croissance peut tout à fait être reproduite dans d’autres pays, ce qui les aiderait à réduire leur niveau de pauvreté et à améliorer les chances et la qualité de vie de leurs citoyens.

Le « Rapport sur la croissance », diffusé aujourd’hui à Londres, au Caire, à Cape Town, à New York et à Saint-Kitts, s’efforce de percer le mystère des stratégies fructueuses de croissance mises en œuvre par les pays à forte croissance et de promouvoir le potentiel de croissance économique afin d’améliorer la qualité de vie sur la planète. Quelque trois milliards de personnes ont pu récolter les fruits de la croissance depuis la dernière guerre mondiale et deux autres milliards d’êtres humains pourraient également tirer quelque profit de l’économie mondiale.

« Peut-être pour la première fois de toute l’Histoire, nous avons à notre portée une chance raisonnable de pouvoir transformer la qualité de vie et les opportunités créatives de la vaste majorité de l’humanité », explique le Président Michael Spence, l’un des deux lauréats du prix Nobel et des 21 membres de la Commission, qui rassemble les plus grands noms des milieux professionnels, gouvernementaux et universitaires.

« La croissance économique est d’une importance absolue pour éradiquer la pauvreté et améliorer le niveau de vie des gens », ajoute Gon Chok Tong, Président de la Politique monétaire à Singapour, l’un des six pays qui soit parvenu à se hisser au rang de pays à haut revenu grâce à une croissance élevée et soutenue.

Le Rapport sur la croissance identifie quelques-unes des caractéristiques propres aux pays à haut revenu et révèle toute l’importance du leadership et de la gouvernance, ainsi que de la sécurité économique, de la concurrence, du bien-fondé des politiques fiscales et monétaires et des investissements publics dans les systèmes de santé et d’enseignement. Il examine également les tendances mondiales et leur incidence sur la croissance, à savoir notamment le réchauffement climatique mondial, la montée des prix, l’inégalité croissante des revenus et la migration professionnelle.

Pas de recette miracle

« Nous sommes parfaitement conscients qu’il n’existe pas de recette miracle pour imposer une croissance durable et inclusive, pas plus qu’il n’y a de paradigme unique », reconnaît Danny Leipziger, Vice-président de la Commission et du réseau Lutte contre la pauvreté et Gestion économique (PREM) de la Banque mondiale.

« L’objectif premier de ce rapport est d’aider les décideurs des pays en développement à trouver pour leur pays le bon dosage de leurs ingrédients politiques », ajoute Leipziger.

Quoi qu’il en soit, les treize pays présentent au moins cinq points communs :
• Ils ont tous pleinement exploité l’économie mondiale.
• Ils ont maintenu une stabilité macroéconomique.
• Ils ont accepté des taux élevés d’épargne et d’investissement.
• Ils ont laissé les marchés allouer les ressources.
• Ils ont eu des gouvernements engagés, crédibles et capables.

Six pays – Hong-Kong, Japon, Corée, Malte, Singapour et Taiwan – ont su imposer une forte croissance soutenue suffisamment longtemps pour accéder au statut de pays à haut revenu, mais plusieurs autres se sont essoufflés bien avant de pouvoir rattraper le niveau des grandes économies mondiales.

Le Brésil, qui est l’un des pays à avoir atteint une croissance élevée et durable, a commencé à ralentir en 1980 : l’inflation et l’endettement ont en effet envahi le pays après le choc pétrolier de 1973. Plutôt que de s’efforcer de développer ses exportations, le Brésil s’est replié sur lui-même en 1974 et a entrepris de mettre ses industries légères sous la protection de ses industries lourdes et de sa production de biens d’équipement afin de contrecarrer la concurrence étrangère sur son marché intérieur. Les taux de change du Brésil ont considérablement augmenté et les exportateurs brésiliens ont perdu une grande partie du terrain qu’ils avaient jusque là conquis. Lorsque les taux d’intérêt ont atteint leur point culminant, en 1979, le Brésil s’est trouvé aux prises avec une crise de la dette, dont il a mis dix ans à s’extirper, raconte le rapport.

Le rapport observe ainsi que la demande intérieure ne constitue pas un substitut au « marché expansif mondial ».

« Pour que la croissance puisse être soutenue, elle doit tenir compte du fait que nous vivons dans un monde de plus en plus globalisé », indique Danuta Hubner, Commissaire européen en Politique régionale. « Il nous faut une croissance qui exploite toutes les opportunités offertes par l’économie mondiale. »

Conseils pour l’Afrique et l’Amérique latine

Le Rapport sur la croissance formule en outre quelques recommandations spécifiques pour l’Afrique subsaharienne et l’Amérique latine, deux régions qui ont assurément des défis à relever pour parvenir à une croissance soutenue. L’Afrique subsaharienne doit résoudre différents problèmes posés par « des frontières inutiles, l’héritage du colonialisme et les bienfaits mitigés de ses ressources naturelles exceptionnellement riches ». En Amérique latine, les pays qui affichent des revenus d’au moins 4 000 dollars par habitant « possèdent cependant un grand nombre de pauvres, qui n’ont quasiment pas accès à l’emploi formel, aux marchés financiers et aux services publics ».

Quelques conseils pour l’Afrique subsaharienne : encourager la coopération régionale et l’intégration régionale – particulièrement importantes pour les pays enclavés –, autoriser l’accès des citoyens à des canaux sécurisés d’épargne et de crédit et adopter de bonnes pratiques pour l’exploitation des ressources naturelles.

La Commission appelle aussi les pays industrialisés à accorder des préférences commerciales aux exportations manufacturières des pays africains afin de les aider à surmonter les désavantages induits par leur retard et à financer l’expansion de l’enseignement supérieur en Afrique afin de compenser l’exode des cerveaux.c

L’Amérique latine, pour sa part, doit augmenter ses taux d’épargne et entamer une transition vers une économie du savoir à forte intensité de capital, estime le rapport. Et d’ajouter que, si les pays d’Amérique latine à revenu intermédiaire sont certes la preuve que la croissance ne suffit pas en soi pour réduire la pauvreté, il est toutefois possible de réaliser des progrès en redistribuant les revenus, les actifs et l’accès aux services.

« Je suis convaincu qu’il y a tout à gagner du principe d’inclusion, qui est la garantie d’un vaste partage de la croissance », affirme le prix Nobel Robert Solow. « Le leadership et la gouvernance ne peuvent marcher qu’en bénéficiant de l’adhésion de vastes groupes de la population ».

le monde donne un compte rendu de ce rapport :


"La commission Croissance et développement a étudié les recettes qui ont permis ces étonnantes success stories où voisinent la petite île de Malte et le géant chinois, un temple du libre-échange comme Singapour et une économie très dirigée telle la Malaisie.

Ils en tirent des conclusions qui vont à l'encontre du "Consensus de Washington", cette théorie adoptée par les institutions internationales et élaborée par l'économiste John Williamson à la fin des années 1980, et qui prônait la réduction des déficits, des impôts et des dépenses publiques, l'accélération des privatisations et des déréglementations.

Le rapport de la Commission est sans ambiguïté. "La principale de nos conclusions est que la croissance indispensable pour faire reculer la pauvreté et assurer un développement durable réclame un Etat fort", commente Kemal Dervis, administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et ancien ministre des finances de Turquie"

un dossier sur la réforme des minima sociaux

SUR LE SITE LA VIE DES IDEES :

Dossier

Réformer les minima sociaux

Dossier coordonné par Nicolas Duvoux.

Alors que le projet d’instauration d’un Revenu de Solidarité Active fait l’objet de toutes les attentions et que les travaux du « Grenelle de l’insertion » arrivent à leur terme, les enjeux soulevés par la réforme annoncée par le Haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, peuvent et doivent être interrogés.

Ce travail est ici mené par des chercheurs d’horizons disciplinaires différents, qui ont en commun de déplacer les angles retenus afin d’apprécier l’éventuelle portée de la réforme à venir. Au-delà des effets positifs directs attendus pour ses bénéficiaires, le projet de RSA pourrait avoir des conséquences à long terme sur la structuration de la société française et notamment sur les strates inférieures du salariat, ainsi que sur la situation des personnes dépendant des minima sociaux.


pour voir le dossier :

Dossier - Réformer les minima sociaux

l'avis du COE sur le RSA

Le Conseil d'orientation pour l'emploi pose des conditions à la réussite du RSA



Le Conseil a considéré que le RSA constituait un élément important de notre modernisation économique et sociale pour les raisons suivantes :
1. Le RSA nous oblige à regarder autrement le monde du chômage, en allant au-delà de la vision
classique du chômeur au sens du BIT (personne qui ne travaille pas du tout, cherche du travail et est disponible rapidement pour travailler). Il nous oblige à nous intéresser aussi à la question du sous-emploi et des travailleurs pauvres, ainsi qu’aux personnes qui souhaiteraient travailler mais ne cherchent plus de travail parce qu’elles sont pas disponibles, empêchées, découragées, ou tout simplement ni inscrites à l’ANPE ni suffisamment soutenues dans leur recherche, et qui constituent ce qu’il est convenu d’appeler le « halo » qui entoure le chômage. Le RSA a le mérite de s’attaquer simultanément à ces trois sources de mal être et de perte de ressources collectives : le chômage au sens strict, son halo et le sous-emploi.
2. Se plaçant à l’intersection des politiques sociales et des politiques de l’emploi, qui sont régies les unes et les autres par des règles, des institutions, et des acteurs différents, l’ensemble ayant atteint un haut degré de complexité, d’empilement et de juxtaposition, le RSA oblige à un effort de transversalité qui est, dans notre système public, une condition du progrès. Il est en effet démontré que plus l’on veut réguler et ordonner les mécanismes de marchés, plus la coopération et la transversalité sont nécessaires. C’est un des points sur lesquels nous achoppons souvent. Le RSA nous oblige à réévaluer, à recomposer et à harmoniser les différentes politiques publiques de retour à l’emploi et d’insertion. La réflexion qu’il implique est très utilement et naturellement complétée par celles qui se mènent au Grenelle de l’insertion. Les deux démarches s’appellent l’une l’autre et se complètent.
3. Cet effort de transversalité et de rénovation est d’autant plus nécessaire que notre pays est le siège d’un étrange paradoxe : nul ne peut nier que les politiques d’insertion aient été innovantes, et même très innovantes. Et pourtant, nul ne conteste que les résultats ne sont pas au rendez-vous. Sans doute peut-on imputer cette déperdition à une trop grande instabilité conjoncturelle des dispositifs, à une prévalence de la quantité sur la qualité, à un cloisonnement des dispositifs. Mais par les problèmes qu’il pose, par les réflexions qu’il amène, le RSA peut être l’occasion de redonner du souffle aux politiques d’insertion. De leur redonner la durabilité, la qualité, et la globalité qui leur ont manqué. On peut même dire qu’il y oblige, d’une certaine façon, pour les raisons qui seront détaillées plus loin.
4. La méthode utilisée pour construire le RSA fondée sur un large débat public, sur la participation des usagers, sur des expérimentations, est assez profondément novatrice. Il y a d’autant plus de chances qu’elle puisse être reproduite qu’elle aura été efficace. C’est dans cette perspective que le COE a mené sa réflexion : faire du RSA une réussite pour l’emploi. Le COE a toutefois travaillé sans connaître les résultats des expérimentations qui ont été engagées : pour que le RSA réussisse, il serait souhaitable qu'ils puissent être pleinement pris en compte dans la définition de cette prestation.

néanmoins le COE pointe certaines limites :
Pour que le RSA soit une réussite pour l'emploi, un certain nombre de conditions doivent être remplies : c'est l'objet même du rapport et du mandat confié au COE. Certaines, d’ordre général, méritent d’être rappelées d’emblée afin de lever toute ambiguïté.
D’une part, le RSA est l’un des multiples chantiers sociaux ouverts et doit être traité en liaison avec eux,qu’il s’agisse de la fusion de l’ANPE et des ASSEDIC, de la nouvelle convention d’assurance-chômage, de la réforme de la formation professionnelle ou de la sécurisation des parcours. Le RSA doit accompagner ces réformes et être accompagné par elles.
D’autre part, si le RSA peut être l’un des instruments d’un retour à l’emploi, il n’en est pas le remède miracle. Si l’absence suffisante de gain, la difficulté de prévoir ou de lire les dispositifs d’intéressement ont pu, par le passé, gêner la reprise d’emploi, les obstacles au retour à l’emploi de qualité sont principalement le manque d’emplois disponibles, l’inadéquation de la qualification, l’insuffisance de l’orientation ou de l’accompagnement, les difficultés de la mobilité, les problèmes de garde d’enfants. Tous ces sujets doivent être traités simultanément. Le RSA ne doit pas être financé aux dépens de ces différentes politiques. Seule une démarche d’ensemble, convenablement coordonnée, permettra la réussite au moindre coût de l’investissement qui doit être poursuivi simultanément dans ces différents domaines.
Cela vaut en particulier pour la lutte contre la pauvreté. Le RSA vise en premier chef à réduire la pauvreté monétaire, tout en promouvant l’emploi. Mais la pauvreté est loin de se réduire à sa dimension monétaire. Sa composante multidimensionnelle est essentielle, et c’est elle qui engendre l’exclusion. Le RSA constitue l’un des éléments de cette action globale qui doit fonctionner en synergie avec les autres composantes de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, afin d’assurer « l’accès de tous aux droits de tous ».
En troisième lieu, le RSA souffre d’une certaine ambiguïté qui doit être levée dans des conditions que le mandat demande de préciser : en améliorant durablement les conditions de la reprise d’activité à temps partiel, il peut à la fois favoriser le travail à temps partiel librement choisi et légitimer la persistance du travail à temps partiel pauvre non choisi. L’objectif est bien, à terme, que chacun puisse accéder à un salaire qui, adossé à une protection sociale correcte, lui permette de vivre de son travail. Dans cette perspective, le RSA doit être considéré comme un mécanisme de soutien financier contribuant à une requalification sociale globale, non comme l’amorce d’un basculement vers un marché du travail offrant des emplois de faible qualité et de faible rémunération. Cela suppose qu’il s’insère dans un dialogue structuré entre les partenaires sociaux.
En quatrième lieu, la substitution du RSA à la Prime pour l'emploi (PPE) est de nature à faire de très nombreux « perdants ». Le COE n'a examiné cette question de redistribution, qui n'entre pas dans le champ de sa saisine, que sous l'angle des effets de la généralisation du RSA sur le travail des femmes et des jeunes.
Enfin, le RSA poursuit simultanément plusieurs objectifs : lisibilité et simplicité, réduction de la pauvreté monétaire, promotion de l’emploi. C’est l’un de ses avantages. Mais cela peut poser des difficultés lorsque les objectifs peuvent apparaître comme contradictoires, notamment en raison des contraintes budgétaires et de la nécessité d’assurer sa soutenabilité financière. Il est donc important de hiérarchiser ces objectifs. En d’autres termes, le RSA doit s’inscrire dans une politique globale de développement quantitatif et qualitatif de l’emploi

pour lire le rapport provisoire du COE : http://www.lesechos.fr/medias/2008/0521//300265997.pdf

ISF contestation des inégalités

Sur le site contre info :

Grogne mondiale contre les inégalités

Un sondage réalisé en Europe, en Asie et aux USA indique que le fossé croissant entre les revenus des super-riches et ceux de reste de la population soulève de plus en plus de mécontentement. Les opinions publiques réclament une taxation plus forte des hauts revenus.


En 2005, un rapport des Nations Unies publié par le PNUD avait établi que les 50 personnes les plus riches dans le monde gagnaient plus que les 416 millions les plus pauvres.

Ce fossé croissant entre les revenus est jugé de plus en plus inacceptable, selon les résultats d’un sondage réalisé pour le Financial Times. Une forte majorité des européens, allant de 76% en Espagne à 87% en Allemagne, considère que les inégalités sont trop fortes. Ce chiffre atteint 78% aux USA, pourtant traditionnellement plus enclin à considérer l’acquisition de fortune comme un accomplissement normal.


En décembre 2007 sur contre info :

Aux USA, les 1% les plus riches gagnent plus que le total des revenus des 40% les plus pauvres. L’augmentation du revenu des 5% les plus riches entre 2003 et 2005, a été de 681 milliards. Cette somme est supérieure au revenu des 20% les plus pauvres qui n’ont disposé en tout que de 383 milliards.

Le Congressionnal Budget Office (CBO), l’équivalent de la Cour des Comptes, vient de publier une étude sur l’évolution des revenus aux USA qui révèle l’inégalité croissante de la répartition des richesses dans ce pays.

En 2005, le revenu total des 1% d’américains les plus plus riches était de 1 800 milliards, soit 18,1% de l’ensemble des revenus. Ce pourcentage est supérieur à celui des gains des 40% les plus défavorisés.

(JPG)

Pourcentage de l’ensemble des revenus, avant et après impôts, reçu par chaque tranche de 20% de la population, et détail du quintile supérieur - Source Economic Policy Institute.

Désormais, les couches supérieures bénéficient de la plus grande part de revenu jamais constatée depuis les années qui ont précédé la crise des années 1930.

(JPG)

Répartition par quintile (20%)

Entre 2003 et 2005, le revenu de chaque foyer appartenant aux 1% les plus riches a augmenté de 465 000 dollars, soit 42%. Les 20% les plus pauvres n’ont gagné que 200 dollars de plus, c’est à dire 1,3%.

(JPG)

Répartition des quatre premiers quintiles et détail de la tranche supérieure

Si les revenus réels ont légérement augmenté, la part relative de la richesse a diminué pour tous les foyers ne faisant pas partie des 5% les plus favorisés, qui eux ont gagné 4% de part de revenu supplémentaire.


Au même moment le sénateur Marini explique dans le Figaro : ISF : 2,8 milliards d'euros délocalisés en 2006 :

Pour le député UMP de l'Oise Philippe Marini, rapporteur général du projet de budget 2008, la solution à la fuite des capitaux, "c'est de lever le seuil d'imposition de 770 000 à un million d'euros". | GAMMA/PIERRE OLIVIER CALLEDE
"843 redevables ont quitté la France, environ 200 de plus qu'en 2005. Soit plus de 16 par semaine et sensiblement plus de deux par jour. Mais, il y a eu cette année-là 200 retours environ."

voire sa présentation : L'intégralité de la présentation du sénateur Marini

Un article du Monde : Plus de 800 contribuables ont quitté la France en 2006 pour ne pas payer l'ISF explique : que l'objectif du sénateur est de : lever le seuil d'imposition :


"Le sénateur, par ailleurs partisan de la suppression de "certaines niches fiscales", juge que "la meilleure solution" à cette fuite, "c'est de lever le seuil d'imposition de 770 000 à un Justifiermillion d'euros". "Nous avons besoin de personnes aisées sur notre territoire pour investir, créer des emplois, de la richesse et pour, au final, payer des impôts"

car : «Ces personnes sont une vraie perte pour notre économie puisqu'elles ont à la fois l'expérience et le capital pour entreprendre ailleurs », précise-t-on au Sénat. Où sont-ils allés ? En Belgique pour 16 % d'entre eux, en Suisse (15 %), au Royaume-Uni (11 %) et aux États-Unis (10 %). Depuis dix ans, ils sont 4 658 à avoir pris la poudre d'escampette. Ces départs représentent au bas mot 18,6 milliards d'euros de base imposable. Et ce montant est très sous-estimé puisque les pertes de bases imposables ne font l'objet d'aucune actualisation d'une année sur l'autre " (le figaro)

La question est alors : dans un contexte de forte augmentation des inégalités, de contestation de ces inégalités (ce qui est nouveau surtout aux USA) est-il souhaitable de supprimer ou de réduire l'impôt sur la fortune au nom d'une fuite des capitaux qui traduit un manque réel de civisme

bilan de ans de trente cinq heures

Sur le site de Libération : le bilan de dix ans de trente cinq heures



Faut-il vraiment brûler les 35 heures?
La RTT, bouc émissaire de la droite

Interview «La valeur du loisir est un élément de la richesse»

thème de seconde à partir du site de l'INSEE sur les ressources locales

Pour inaugurer la salle d'informatique dédiée aux SES (10 postes) , que nous espérions depuis le début septembre: un thème de seconde utilisant le site de ressources locales de l'INSEE :


Read this doc on Scribd: Thème SECONDE STATISTIQUES LOCALES

un diaporama de D Méda sur le modèle social français et ses limites

Pour compléter le thème sur l'Etat Providence : un diaporama de Dominique Méda sur

Faut-il brûler le modèle social français ?


Conférence donnée le 31 mars 2008 par Dominique Méda à l'occasion de la réception du Prix des lycéens pour le livre de sciences économiques et sociales 2007. Consulter le diaporama proposé par l'auteur lors de son intervention à l'ENS de Lyon.

le thème 1 du chapitre sur les politiques économiques : la conception libérale

le thème 1 du chapitre sur les politiques économiques : la conception libérale :


QUELLE POLITIQUE MONETAIRE POUR QUELS MARCHES ?

QUELLE POLITIQUE MONETAIRE POUR QUELS MARCHES ?



Sur le site de Natixis 2 articles :

Il ne faut pas que les marchés aient tort

On a observé dans la période récente des variations fortes des prix sur certains marchés : matières premières, immobilier, actifs financiers complexes, dollar, marché interbancaire et de la dette des banques, actions et crédit des entreprises non financières. Dans certains cas, ces variations des prix d'équilibre révèlent, souvent amplifiées, une évolution économique ou financière fondamentale : la hausse tendancielle de la demande mondiale de matières premières ; le rejet de la complexité financière par les investisseurs ; l'insolvabilité fondamentale de l'économie américaine ; les difficultés présentes et à venir des banques.
Mais, dans d'autres cas, l'évolution des prix de marché ne reflète pas une évolution sous-jacente ou une information nouvelle ; ainsi la hausse des prix de l'immobilier aux Etats-Unis de 2002 à 2006 ne reflète pas une situation d'insuffisance de l'offre ; la dégradation à partir de l'été 2007 des marchés d'actifs d'entreprises non financières (actions et crédit) ne reflète pas une dégradation de la situation financière de ces entreprises.
Il est très grave que les prix de marché ne révèlent pas des évolutions fondamentales, n'apportent pas une information fiable. C'est leur rôle essentiel de convoyer cette information sur la situation sous-jacente effective.
Il est donc urgent de mettre en place les réformes qui évitent qu'apparaissent des prix de marché non informatifs ou même trompeurs : contrôle de la liquidité mondiale ; régulations permettant aux investisseurs à long terme de réagir aux fondamentaux.

pour télécharger :
Il ne faut pas que les marchés aient tort


La perte du contrôle monétaire mondial : chercher un remède global


Depuis 20 ans, et surtout depuis le début des années 2000, le Monde a perdu le contrôle de la création monétaire. La liquidité mondiale (la base monétaire mondiale) croît beaucoup trop rapidement, essentiellement parce que les banques centrales des pays émergents et exportateurs de matières premières sont contraintes de recycler les excédents commerciaux de ces pays et les flux de capitaux qu'ils reçoivent.
L'excès de création monétaire a les effets connus et observés au cours du temps : bulle sur les actions, excès de levier d'endettement, crise immobilière, maintenant crise alimentaire. Le problème est que les politiques publiques s'attaquent aux effets immédiats de l'excès de création monétaire, pris un par un (après la crise des subprimes, on va aider les emprunteurs et durcir la réglementation des banques ; on tente de résoudre la crise alimentaire par des mesures directement liées à l'alimentation), mais ne s'attaquent pas à ses causes.
Mais reprendre le contrôle monétaire de la planète serait très compliqué : il faudrait à la fois réduire les déséquilibres des balances commerciales (soit par les taux de change, soit par une modification des comportements d'épargne) et limiter la mobilité internationale des capitaux spéculatifs à court terme, ce qui semble impossible aujourd'hui.

pour télécharger :
La perte du contrôle monétaire mondial : chercher un remède global


Ce remède a t'il été trouvé par JC Trichet président de la BCE : c'est quasiment certain selon le Monde : Jean-Claude Trichet savoure son triomphe avec modestie :


"Cette fois, ce n'est plus une victoire, c'est un triomphe. Complet, total, sans appel. Une forme d'apothéose pour Jean-Claude Trichet. Le président de la Banque centrale européenne (BCE) avait déjà gagné sur le front de l'inflation, en annonçant depuis longtemps, contre l'avis des meilleurs experts, que celle-ci n'était pas morte.

Il avait aussi réussi, depuis le début de la crise des subprimes, à empêcher qu'une catastrophe bancaire ait lieu dans la zone euro, à l'image de ce qui s'était produit aux Etats-Unis, avec l'effondrement de Bear Stearns, ou au Royaume-Uni, avec la défaillance de Northern Rock.

Mais voilà maintenant M. Trichet qui l'emporte aussi sur le front de la croissance, là où sa position apparaissait pourtant comme la plus fragile. Sa politique monétaire, qualifiée d'ultra-rigoureuse par ses détracteurs, n'empêche visiblement pas l'Europe de croître à un rythme soutenu."

Une vision qui paraît cependant un peu trop optimiste : sur contre info :

"Fort heureusement, le blitz monétaire de la Fed a permis d’éviter une dépression. Les prêts en urgence accordés aux banques en invoquant la clause des « circonstances inhabituelles et exceptionnelles » de son règlement,. - l’arme absolue de l’article 13 (3), inutilisé depuis les années 1930 - a permis de sauver le système bancaire.

Il n’y aura pas non plus d’ « Apocalypse des taux variables ». Les réductions drastiques des taux auxquelles la Fed a procédé - passant de 5.25% en Septembre à 2% aujourd’hui - ont permis d’éviter cette catastrophe [1]

On frémit en imaginant ce qui aurait pu se passer si la tendance dure de la Fed (Plosser, Hoenig, Fisher) l’avait emporté, comme cela avait été le cas dans les années 1930 - et comme c’est le cas dans la zone euro, où l’Allemand Axel Weber règne en maître, sans que personne n’ose prendre la tête d’une mutinerie."

pour télécharger l'article ( très critique aussi sur la politique de la FED) :
Evans-Pritchard : la crise atteint l’économie réelle

les paradis fiscaux

la présentation d'un reportage diffusé le 15 mai sur france 2 : la mondialisation et les paradis fiscaux : un remarquable reportage : pour compléter le cours sur les politiques économiques confrontées à la mondialisation


La mondialisation en vidéo

Le cauchemar de Darwin : une critique de la mondialisation :




Pour voir la suite du
film documentaire d'Hubert Sauper :



2.http://www.dailymotion.com/video/x4aipz_le-cauchemar-de-darwin-pt2_politics

3.http://www.dailymotion.com/video/x4ai7u_le-cauchemar-de-darwin-pt3_travel

4.http://www.dailymotion.com/video/x4ahpk_le-cauchemar-de-darwin-pt4_travel

5.http://www.dailymotion.com/video/x4agut_le-cauchemar-de-darwin-pt5_travel

6.http://www.dailymotion.com/video/x4agd6_le-cauchemar-de-darwin-pt6_politics





UN EXEMPLE DE MONDIALISATION : LA MONDIALISATION DU PNEU




les autres parties :
http://www.dailymotion.com/video/x1g3l2_une-journee-dans-la-vie-dun-pneu-25
http://www.dailymotion.com/video/x1gk9b_une-journee-dans-la-vie-dun-pneu-35
http://www.dailymotion.com/video/x1gmnh_une-journee-dans-la-vie-dun-pneu-45
http://www.dailymotion.com/video/x1gmw0_une-journee-dans-la-vie-dun-pneu-55

le syndicalisme dans la dernière note de veille du CAS

Pour compléter le thème sur le syndicalisme :

Note de Veille n°99 (mai 2008) - Analyse : La démocratie politique représentative comme modèle pour la démocratie sociale ?

16 mai 2008
Le syndicalisme français est traditionnellement considéré comme plus faible que celui de ses partenaires européens. Ce jugement, exact en termes de syndicalisation, se vérifie moins en termes d’activité syndicale. L’analyse du syndicalisme et de sa représentation oscille en réalité entre deux modèles, celui de la démocratie politique et celui de la démocratie sociale, que cette note entend démêler.
Au sommaire

Analyse : La démocratie politique représentative comme modèle pour la démocratie sociale ?
- La démocratie politique représentative comme modèle d’organisation des relations sociales ?
- Capacité à représenter et taux de syndicalisation
- « La nouvelle frontière » de la démocratie sociale : une extension de la citoyenneté sociale ?

International : Normes sanitaires et « conflits de préférence » : l’OMC au milieu du gué ; Les seniors américains séduits par la télésanté : un moyen de faire face aux défis du vieillissement ? ; États-Unis : la télésanté permettrait de réaliser d’importantes économies

Union européenne : Le port de Göteborg se place en bonne position environnementale en investissant dans le transport ferroviaire

- Note de Veille n° 99

affiches de campagne

Les arguments utilisés dans la campagne irlandaise pour ratifier le traité de Lisbonne laissent rêveur :

les partisans du oui se situent au niveau de la ceinture :

ou de la poitrine :

les londonniens ont bien élu un maire dont le slogan était : "votez conservateur et vos femmes auront de plus gros seins". le pire ça a marché..

Quant aux partisans du non : ils sont franchement xenophobes

Consternant