« Les marchés libres ne peuvent faire fi de la morale sociale. La recherche du profit constitue l’essence de l’économie de marché. Mais lorsque tout est à vendre, la cohésion sociale s’effrite et le système s’effondre. » Les signataires de cette tribune, anciens dirigeants européens et ministres des finances, sont saisis d’effroi devant les conséquences du libéralisme et de la dérégulation. Ce sont eux pourtant, en leur temps, qui ont choisi d’en faire le fondement de la construction européenne, en un « Consensus de Bruxelles » calqué sur celui de Washington, inscrit au coeur des traités instaurant l’Union.
Le Monde, 21 mai 2008
cette crise financière n’est pas le fruit du hasard. Elle n’était pas impossible à prévoir, comme le prétendent aujourd’hui des hauts responsables du monde des finances et de la politique. La sonnette d’alarme avait été tirée, il y a des années déjà, par des individus lucides. La crise incarne de fait l’échec de marchés peu ou mal régulés et elle nous montre une fois de plus que ceux-ci ne sont pas capables d’autorégulation. Elle nous rappelle également les inquiétantes inégalités de revenus qui ne cessent de croître dans nos sociétés et jette de sérieux doutes sur notre capacité à nous engager dans un dialogue crédible avec les nations en développement concernant les grands défis mondiaux.
les paradis fiscaux en sont un bon exemple :
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