Croissance et pauvreté en Autriche ?

Sur le site de l'IRES une étude :

L’opulente Autriche, le salaire minimum et la pauvreté par Christian DUFOUR :

"La situation économique de l’Autriche est excellente ! Grüss Gott ! Les exportations sont florissantes sous un euro puissant, les caisses de l’Etat sont excédentaires, les chiffres de l’emploi sont repartis à la hausse et le pays fait appel à la main-d’oeuvre immigrée pour couvrir ses besoins de développement. Le taux de chômage recule régulièrement et atteint 4,3 % suivant les normes internationales. Les normes autrichiennes plus strictes 1 le décomptent à 6,2 %, mais elles signalent aussi un recul par rapport au pic de 7,3 % atteint en 2005. Les frontières avec les voisins est-européens seront ouvertes plus largement et plus tôt que prévu pour accueillir des travailleurs qualifiés. Dans le même temps, les entreprises autrichiennes développent leurs investissements dans ces mêmes pays. En 2007, avec 3,34 millions d’actifs occupés en moyenne, l’Autriche a atteint un niveau d’activité inégalé depuis 17 ans.
L’emploi a crû de plus de 63 000 personnes,soit 1,9 %, dont 50 000 à plein temps sur cette même année."(...)

"Mais pendant ce même temps la pauvreté conquiert la place de statut social banalisé. Un million de personnes sont menacées de pauvreté, soit 13 % de la population d’un pays qui s’affiche comme le cinquième pays le plus riche de la planète. 460 000 vivent en état de pauvreté manifeste, dont 114 000 enfants. Le seuil de pauvreté, fixé à 60 % du revenu moyen, atteint 1 900 euros pour une famille de quatre enfants et 900 euros pour une personne seule. 277 000 salariés vivent dans des ménages dont les revenus sont inférieurs au seuil de menace de la pauvreté. 190 000 vivent avec des revenus de pauvreté, alors qu’ils sont employés en permanence sur l’année. 196 000 vivent sous le seuil de pauvreté alors qu’ils occupent un emploi à plein temps. 18 % des salariés précaires se trouvent en dessous de ce seuil. Les restrictions de prestations sociales et le développement des emplois à temps partiel expliquent cette dégradation de la situation.
« L’emploi réduit le risque de pauvreté,mais ne l’élimine pas », souligne le parti des Verts."

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