Mondialisation et compétitivité

Pour compléter les révisions sur le chapitre mondialisation et en particulier sur la compétitivité des économies :

sur le site de l'INSEE :

Mondialisation et compétitivité des entreprises françaises L'opinion des chefs d'entreprise de l'industrie

José Bardaji et Philippe Scherrer, division Enquêtes de conjoncture, Insee

Résumé

Les chefs d’entreprise de l’industrie estiment assez largement que le développement à l’international est très important pour l’économie française. Toutefois, ils sont nettement moins nombreux à émettre cette opinion pour leur propre entreprise. Les industriels exportateurs estiment que leur compétitivité sur les marchés étrangers dépend en premier lieu de la qualité des produits, puis de leur prix et de leur adéquation à la demande et, dans une moindre mesure, de l’innovation et de la recherche-développement. Selon les chefs d’entreprise de l’industrie, l’économie française dispose de nombreux atouts, notamment la qualification de l’encadrement, la qualité des infrastructures de télécommunication et de transport, mais souffre aussi de handicaps, principalement le coût du travail non qualifié et la taxe professionnelle. Un peu plus d’une entreprise industrielle sur cinq prévoit de créer de nouvelles activités de production à l’étranger et près d’une sur six de déplacer des activités de production à l’étranger. Le développement à l'étranger apparaît principalement motivé par la possibilité de réduire les coûts salariaux, puis de se rapprocher des clients, ou d’accéder à une imposition plus avantageuse ou encore à une réglementation plus souple. Pour les entreprises de plus de 250 salariés, la proximité des clients devient le critère principal, avant même la possibilité de réduire les coûts salariaux.

Ouvrir l'article

sur le site du COE REXECODE deux analyses : plutôt pessimistes

la compétitivté de la France en 2007


La compétitivité de l’économie française à l’exportation recule depuis 1999. La part des exportations françaises dans l’ensemble des échanges mondiaux de marchandises a baissé de plus de 20 % en l’espace de huit ans, revenant de 5,3 % en 1999 à 4 % en 2007. L’appréciation de l’euro sur la période récente a pesé sur la dynamique des exportations françaises. Toutefois, cet argument ne suffit pas à expliquer notre recul de parts de marché. La part des exportations françaises dans les exportations effectuées par nos concurrents européens, confrontés aux mêmes évolutions de taux de change, a aussi diminué de près de 20 % sur la même période. Cet affaiblissement de la compétitivité extérieure participe à la réduction progressive de l’écart des niveaux de vie (PIB par habitant) entre la France et la zone euro, réduction qui s’opère en défaveur de la France. Depuis début 2007, la part des exportations françaises de marchandises dans les exportations européennes se stabilise. Il est toutefois encore trop tôt pour en conclure que cette stabilisation sera durable.
Le recul des parts de marché observé de 1999 à 2006 est relativement homogène et a touché la plupart des marchés et des secteurs. Loin d’être un phénomène exclusivement industriel, il concerne également les activités de services. Il apparaît même plus prononcé dans ce dernier cas. De 1992 à 2006, la part des exportations françaises
de services dans les exportations de services effectuées par les pays de la zone euro a diminué de moitié.
Ce recul des parts de marché des exportations françaises s’opère en dépit d’une baisse de prix des produits exportés d’une ampleur inégalée en Europe. Les dérives de coûts salariaux apparaissent défavorables à la compétitivité-coût de la France, de sorte que les résultats des entreprises à l’exportation ont en conséquence fortement diminué. L’amélioration de la compétitivité-prix apparaît comme un trompe l’oeil : elle ne s’effectue qu’au prix d’un recul des marges de sociétés industrielles opérant en France, recul dont l’ampleur ne se retrouve nulle
part ailleurs dans les pays membres de la zone euro. Ce recul des résultats compromet le potentiel de redressement de l’investissement industriel à moyen terme.
L’affaiblissement de la compétitivité à l’exportation va de pair avec l’érosion régulière de l’attractivité du territoire. Les entrées d’investissements directs étrangers (IDE) progressent certes vivement depuis trois ans. Mais la part de ces investissements destinée à la création ou à l’extension de capacités de production sur le territoire s’affaiblit régulièrement. Elle représente moins de 10 % des entrées d’IDE observées de 2003 à 2006. De plus, la place de la France s’érode dans la plupart des classements internationaux de l’attractivité des territoires.

Voir le document de travail complet

et Analyse structurelle : La compétitivité hors prix des biens intermédiaires et d'équipement sur le marché européen en 2007 :

En décembre 2007, Coe-Rexecode a mené une enquête sur l’image en termes de prix et d’aspects hors prix des biens intermédiaires et d’équipement importés sur le marché européen. L’enquête recueille l’image des produits en provenance des principaux pays européens, des pays d’Europe centrale et orientale (PECO), des Etats-Unis, du Japon, et des pays émergents d’Asie, en particulier la Chine. Les résultats pour 2007 montrent que les biens d’équipement allemands
restent les mieux appréciés sur les aspects hors prix et que leur image prix n’a pas souffert de l’euro fort, contrairement aux produits français, italiens et espagnols. Concernant les biens intermédiaires, les biens japonais restent leader. Les biens d’équipement américains ont bénéficié d’une forte amélioration de leur ratio qualité-prix, grâce notamment au redressement de leur compétitivité-prix. Enfin, les produits asiatiques, chinois en particulier, pâtissent d’un fort recul de leur image prix et hors prix.


Diagnostics - avril 2008

la lettre du CEPII :

CHINE ET INDE DANS LE COMMERCE INTERNATIONAL, LES NOUVEAUX MENEURS DE JEU


Après une longue éclipse, la Chine et l’Inde font un retour sur la scène économique mondiale. Leur percée dans les échanges internationaux témoigne depuis une dizaine d’années de leur maîtrise des activités liées à la révolution numérique. Leur montée en puissance fait sentir ses effets sur l’offre et sur la demande mondiale de biens et de services. Chevilles ouvrières d’une
nouvelle division internationale du travail, ils contribuent de plus en plus largement à la croissance mondiale mais ne sont pas encore à même de tirer celle du reste du monde.


pdf

0 commentaires: