CHAPITRE II – LES FONCTIONS DE LA FAMILLE
INTRODUCTION : LA DIVERSITE DES FONCTIONS DE LA FAMILLE
Document 1 :
Reproduction et procréation
La reproduction de la famille et le renouvellement d'une population dépendent de l'indice de fécondité des femmes.
Transmission du patrimoine
L'héritage et la transmission d'un patrimoine économique (entreprise, biens fonciers) perdent de leur importance dans des sociétés où le salariat est largement dominant. Il reste que la transmission d'un capital économique des parents à leurs enfants reste prédominant par le rôle joué dans le financement des études, l'aide au logement, les cadeaux.
Socialisation
La famille est le vecteur de diffusion d'un langage, d'une culture, de valeurs, de mode de vie.
Solidarité
Par les cadeaux, les services rendus, les aides diverses. La famille est un des réseaux de solidarité les plus stables.
Consommation
Une grande partie des biens de consommation, mobiliers ou immobiliers, (meubles, habitation, alimentation, automobile, vacances...) est dépensée dans un cadre familial. Les spécialistes de marketing le savent bien.
Production
Si le nombre d'entreprises familiales (individuelle, artisanale, commerciale) a fortement décru, la famille reste une unité de production importante du fait du travail domestique : ménage, bricolage, jardinage. L'aide que les femmes apportent souvent aux activités de leur mari dans la réalisation de son projet de carrière n'est pas non plus à négliger.
Affection et attachement
Un des principaux ciments - mais aussi facteur de fragilité - des relations familiales aujourd'hui réside dans l'affectivité. La vie de couple repose essentiellement sur l'amour et l'affection mutuelle. Les « liens du mariage » ne sont plus des chaînes. Si l'affection n'est plus au rendez-vous, le couple a beaucoup plus de probabilités de se séparer... . yj
Source : Sciences Humaines, Hors-Série n° 7, décembre 1994-janvier 1995.
Questions :
- Classez les différentes fonctions de la famille en 3 groupes : exclusivement économiques , exclusivement sociales , à la fois économiques et sociales
- Quelles sont les fonctions dominantes de la famille aujourd'hui ?
- Quelles sont les fonctions que la famille assure seule ?
- Quelles sont celles où elle est aidée, ou concurrencée, par d'autres institutions ? Donnez des exemples.
SECTION I – LA SOCIALISATION
INTRODUCTION : QU’EST-CE-QUE LA SOCIALISATION ?
Document 2 :
La famille est l'institution essentielle par laquelle est assurée la reproduction des relations sociales. Elle représente, avec d'autres « relais » (l'école, le groupe de camarades...), une instance de socialisation de premier ordre. Dès notre enfance ne sommes-nous pas confrontés à certaines « manières de faire et de sentir » ? L'adoption de ce « code culturel » imprègne la plupart de nos actions. Lorsque, cette fois, les liens familiaux s'affaiblissent et - dans des cas extrêmes - se désintègrent, des conduites déviantes (voire délinquantes) sont susceptibles de faire leur apparition. [...]
Le regard d'autrui nous est indispensable. Il offre des points de repère et permet d'être reconnu. [...] Sans cette pré sence, nous sombrerions peu à peu dans le doute et l'incertitude. [...]
Dès l'instant où la vie en société s'impose à nous, nous devons nous plier à certaines règles. L'ordre social a ses propres exigences. Le respect de ces contraintes sous-entend que la « conscience collective » soit à même de produire et de diffuser un message de « normalisation ». La bonne réception de ce message oriente nos comportements dans une direction déterminée.
Nous nous conformons à des impératifs et à des prescriptions (politesse , savoir-vivre , exactitude...). [...]
Celui qui transgresse des interdits s’expose à des sanctions. [...] L'acquisition de ces différentes normes n'est nullement spontanée. De nombreuses étapes sont nécessaires. La compréhension n'intervient que très progressivement. [...] Seul un contact prolongé avec les réalités quotidiennes permet de mieux appréhender les marges de manœuvre dont on dispose ( .. ) . Nous parvenons de la sorte- par tâtonnements successifs - à ne plus répéter les mêmes erreurs .
Source :G. Ferkéol, J.-P. Noreck, Introduction à la sociologie , Armand Colin , 1990
Questions :
- Que se passe-t-il lorsqu’un enfant ne se conforme pas aux normes de la société ?
- Qui peut lui apprendre ces normes ? De quelle manière ?
- Ces normes et règles sont-elles nécessaires ?
I – UNE SOCIALISATION DIFFERENTE SELON LES SEXES
A – DES METHODES VARIABLES SELON LE SEXE
Document 3 :
A :
Dire à un petit garçon ; « Ne pleure pas, tu n'es pas une fille ! » est une expression chargée de sens. C'est signifier fortement les qualités de sexe attendues : la virilité d'un côté, la sensibilité de l'autre. La socialisation différentielle en vigueur entre les sexes fait en sorte qu'un garçon va se comporter en garçon et une fille en fille, comme on le leur a appris. Si l'on suit Elenna G. Belotti, à « cinq ans tout est joué et l'adéquation aux stéréotypes masculins-féminins est déjà réalisée ». Ces stéréotypes se traduisent dans les objets qui entourent les enfants : les jouets, les livres, les manuels scolaires, les catalogues publicitaires, etc. Les jouets sont le reflet des valeurs et des activités des adultes. Ce qui les destine à un garçon ou à une fille, ce sont les représentations que se font les adultes des rôles masculins et des rôles féminins dans la société. [...]
Les jouets proposés sur le marché correspondent à une division entre les sexes très nette, qui reproduit la répartition des rôles sociaux de sexes dans la famille [...]. Comme le sens commun se plaît à le soutenir, parfois non sans esprit de dérision, les hommes sont passionnés par la mécanique automobile, et les femmes sont spécialement « douées » pour s'occuper des enfants et du ménage.
B : 11 p 50
Source : S. Vincent, Le Jouet et ses usages sociaux, La Dispute, 2001.
Questions :
- Les différences entre hommes et femmes mentionnées dans la dernier phrase du texte B sont elles naturelles ?
- Question 1
- Quels rôles et qualités des hommes et des femmes crée cette socialisation différenciée ?
DOCUMENT 4 : 3 p 43
QUESTIONS :
- Quel est l’objectif du père quand il donne à sa fille un camion de pompiers ?
- Comment est-il utilisé par la petite fille ?
- Montrez que c’est le signe d’une concurrence des agents de socialisation .
B – POUR UN OBJECTIF SIMILAIRE : LA DIVISION SEXUELLE DES TACHES
Document 5 : 1 et 2 p 42
Questions :
- Quelle est le modèle de répartition traditionnel des tâches ?
Document 6 : 7 p 47
Questions :
- Comment a évolué le temps de travail domestique des hommes et des femmes entre 86 et 99 ?
- En 1986 , quelles sont les activités à dominante masculine ? à dominante féminine ?
- Quelles évolutions constate-t-on entre 86 et 99 ?
Document 7 : 9 p 48
Questions :
- Quelles informations supplémentaires apporte ce document par rapport au précédent ?
- Complétez la première ligne du tableau
- Qu’est-ce qui distingue les deux derniers temps des trois premiers ?
- Opérez une étude ordonnée du tableau :
· en comparant les différents temps entre sexes , quel que soit le nombre d’enfants
· en comparant l’effet du nombre d’enfants sur les différents temps pour les hommes et les femmes
Document 8 : 8 p 48
Questions :
- Quel est l’idéal en terme de partage des tâches des jeunes couples ?
- Par quel moyens pratiques cherchent-ils à l’atteindre ?
- En quoi « cette souplesse constitue l’une des brèches par lesquelles s’installe progressivement un autre système : la répartition per territoires personnels » ?
Document 9 : dessin p 49
Questions :
- Que veut démontrer Plantu par ce dessin ?
II - UNE SOCIALISATION DIFFERENTE SELON LE MILIEU SOCIAL
A – DES METHODES DIFFERENTES
Document 10 :
Dans la noblesse et la grande bourgeoisie françaises, la famille est au cœur du dispositif de la reproduction sociale. L’-'importance du nom comme emblème de l'excellence est révélatrice de cette insertion de l'individu dans un ensemble qui le transcende et qui lui donne d'ailleurs sa force. Le riche héritier est alors redevable de ses choix et de ses actes devant la famille, qui ne se limite pas à ses seuls parents en vie, mais qui englobe les ancêtres d'autrefois et les descendants du futur. Passer le relais est l’intense obligation. (...) Toute éducation recourt à des formes explicites et implicites d'apprentissage. (...) L'intériorisation de nombreuses dispositions passe par une éducation consciente de ses buts et gérant ses moyens de façon déterminée. (...) La maison de famille accueille les différentes générations dans un décor qui est aussi celui où vécurent leurs prédécesseurs et qui en abrite les souvenirs. Cet environnement forme alors le jeune héritier au culte des ancêtres. (...) Le capital culturel se transmet à la fois de façon implicite, par la décoration et le mobilier des demeures, et de manière explicite dans un effort constant pour éduquer les goûts et développer les connaissances. Il en est de même du rapport à l'espace. Il semble tellement aller de soi que les familles riches disposent de grands appartements, de grosses voitures, de châteaux ou de propriétés en province, que l'on oublie volontiers les effets de ces expériences précoces sur la structuration des représentations. Elles induisent un rapport spécifique à l'espace et une relation autre à l'environnement physique et humain et à la société.
Source : Michel Pinçon et Monique Pinçon-Chariot, Sociologie de la bourgeoisie, La Découverte, Paris, 2001.
Questions :
- Quelle est la signification du terme « reproduction sociale » ?
- Pour l’aristocratie et la grande bourgeoisie , précisez :
· quelles sont les valeurs ( idéaux à atteindre )
· quelles sont les normes ( règles valorisées pour atteindre les valeurs )
· les comportements dans la vie quotidienne
- Par quelles méthodes ces objectifs ont-ils été atteints ?
B - LES CONSEQUENCES
1 – UNE REUSSITE SCOLAIRE INEGALE
Document 11 :
Questions :
- Donnez le mode de lecture et de calcul pour la ligne ensemble
- Quelle relation faites-vous entre :
· entre origine sociale et obtention du bac général
· origine sociale et obtention du bac S
- Qu’en déduisez-vous ?
Document 12 :
- Les enfants ne sont pas tous égaux devant l'école de la République. [...].
- Marie Duru-Bellat . - L'échec scolaire précoce est déterminant, et socialement très typé. [...] Les enfants entrent à l'école très inégalement préparés [...]. Ceux qui n'ont pas été stimulés dans leurs toutes premières années manifestent d'emblée du retard, en particulier dans la reconnaissance des lettres ou dans la maîtrise des concepts liés au temps ou à l'espace. Certains n'ont jamais tenu un crayon, possèdent très peu de vocabulaire... L'inégalité sociale existe ! Ce serait miraculeux qu'elle n'ait pas d'effet sur la scolarité des enfants.
- Nouvel Observateur. - L'école a justement pour mission de corriger ces inégalités de départ ?
- M. Duru-Bellat. - Malheureusement on est loin de cet idéal. [Mais] l'institution fait ce qu'elle peut et certains instituteurs limitent la casse, grâce à leur ténacité et à des pratiques plus efficaces.
Source :Propos recueillis par C. Brizard, Le Nouvel Observateur, n° 1945, semaine du jeudi 14 février 2002.
Questions :
- Comment peut-on expliquer l’inégale réussite scolaire selon l’origine sociale ?
- En quoi cela remet-il en cause vos pré-notions sur l’école ?
- L’influence de la famille est-elle uniquement visible dans la réussite scolaire ?
- La famille est-elle :
· le seul agent de socialisation ?
· le principal agent de socialisation ?
2 - L’HOMOGAMIE
Document 13 : 5 p 46
Questions :
- Répondez aux 3 questions posées.
Document 14 :
Questions :
- Question 1 , 2 et 3
Document 15 : 3 p 45
questions :
- Question 1
- Montrez que selon le milieu social les qualités demandées par les femmes pour leur conjoint diffèrent
- Comment peut –on expliquer ces différences entre sexes et entre milieux sociaux ?
Document 16 : 2 p 45
Questions :
- Questions 1 , 2 et 3
Document 17 : 4 p 46
Questions :
- Qu’est-ce qu’un rallye ? L’objectif est-il de marier les différents participants du rallye ?
- Quels sont les autres moyens pour favoriser l’endogamie ?
- Les individus subissent-ils la contrainte de leur famille ?
SECTION II - LES AIDES A LA PARENTE
I – DES AIDES MUTUELLES
Document 18 : 15 p 52 plus exercice 5 p 53
Questions :
- Quelle est la proportion de personnes âgées de 68 à 92 ans qui font des dons d’argents et qui fournissent des services aux jeunes de 19 à 36 ans ?
- Quels sont les flux d’aide financière les plus importants ? Quels sont les flux d’échanges de services les plus importants ?
- Les aides sont-elles réciproques ? Asymétriques ?Pourquoi ?
II – MAIS INEGALES
A - SELON LE SEXE
Document 19 : 17 p 53
Questions :
- Questions 2 et 3
B - SELON LE MILIEU SOCIAL
DOCUMENT 20 : 20 p 54
QUESTIONS :
- Quels sont les catégories sociales qui utilisent le plus les relations personnelles pour aider à l’obtention d’un emploi ? Pourquoi ?
- Quelles sont les catégories sociales qui bénéficient de l’aide la plus utile ?Pourquoi ?
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