Thème 3 du chapitre investissement

THEME 3 DU CHAPITRE INVESTISSEMENT ET PROGRES TECHNIQUE
LES DETERMINANTS DE L’INVESTISSEMENT
LES REPERCUSSIONS DE L’INVESTISSEMENT SUR LA CROISSANCE


INTRODUCTION – DEFINITION DE L’INVESTISSEMENT

Document 1 : 1 p 56
Questions :
  1. Montrez que l’investissement est une notion polysémique
  2. Distinguez la notion d’investissement dans la comptabilité d’entreprise de celle de la comptabilité nationale
  3. Pourquoi l’auteur dit-il que la définition de la FBCF apparaît : « à bien des égards trop limitée par rapport à cet objectif même » ?



Document 2 : 2 p 56 et en cours analyse du diaporama sur la distinction investissement matériel et immatériel

allez sur le site : http://dornbusch.free.fr/immat/invest%20immat.pps
Questions :

  1. Répondez à la question 2
  2. cette évolution de la définition de la FBCF paraît-elle suffisante ?



I – LES DETERMINANTS TRADITIONNELS DE L’INVESTISSEMENT

Document 3 :
Pour appréhender l'influence du taux d'intérêt sur l'investissement, il faut comprendre que les investissements n'ont pas tous le même rendement. On effectue d'abord les investissements les plus intéressants, c'est-à-dire les plus rentables. Au fur et à mesure que l'investissement augmente, on met donc en œuvre des projets dont la rentabilité est de plus en plus faible. Autrement dit, le rendement de l'investissement supplémentaire décroît au fur et à mesure que le niveau de l'investissement s'élève.
Les investissements doivent en général être financés par des emprunts Ceux-ci coûtent le taux d'intérêt. En résulte que le niveau de l'intérêt influence celui des investissements. Lorsque le taux d'intérêt s'élève, certains projets d'investissement deviennent non rentables. Plus le taux d'intérêt des emprunts est élevé, plus la masse des investissements rentables est faible. Et réciproquement, lorsque le taux d'intérêt diminue, le volume des investissements qu'il est rentable de réaliser augmente. (…)
Source : J.P.Piriou , Les déterminants de l’investissement , La Découverte
Questions :

  1. Expliquez la notion développée dans le premier paragraphe . A quelle notion déjà vue en cours vous fait-elle penser ?
  2. Montrez que les entreprises pour définir leur niveau d’investissement réalisent une analyse coût-bénéfice dans laquelle intervient la prise en compte du taux d’intérêt réel.

Document 4 : en cours analyse du diaporama sur la relation investissement-épargne en fonction du taux d’intérêt


Sur le marché financier, la demande de fonds pour l'investissement dépend négativement du taux d'intérêt, et l'offre d'épargne dépend positivement de celui-ci. A l'équilibre, assuré par la flexibilité du taux d'intérêt, il y a égalité entre investissement et épargne. Sur le marché des biens et services, la production se partage entre investissement et consommation. Comme la production et l'investissement sont déjà déterminés, la consommation en découle par solde. Cette détermination résiduelle de la consommation est connue sous le nom de « loi des débouchés » ou « loi de Say », du nom de l'économiste français qui, en 1803, dans son Traité d'économie politique, nia la possibilité de toute crise de surproduction généralisée. La loi de Say stipule que « toute offre crée sa propre demande » (cette expression étant due à John Maynard Keynes). La partie non consommée du revenu national ne peut réduire les débouchés, puisqu'elle correspond à la demande d'investissement : aucun « excès » d'épargne ne peut apparaître au niveau global, et aucun problème général de débouchés ne peut survenir, au-delà de possibles déséquilibres sectoriels. (…)
L'ajustement entre l'épargne et l'investissement sur le marché financier constitue le point crucial de la démonstration classique. Par le jeu du taux d'intérêt, la loi de Say implique que toute l'épargne est affectée à des fins socialement et individuellement productives. Pourtant, il existe une forme d'épargne socialement improductive : c'est la détention de monnaie, ou la « thésaurisation ». Les auteurs classiques se sont montrés incapables de comprendre que cette thésaurisation, qu'ils vilipendent comme un acte d'avarice ou un désir malsain de la monnaie « pour elle-même », pouvait être individuellement profitable. La constitution de réserves de monnaie au-delà de ce qui est nécessaire pour mener les transactions est jugée irrationnelle, et exclue de l'analyse. La conséquence est inéluctable : en l'absence de motif à conserver des encaisses en portefeuille, l'épargne trouve toujours l'investissement correspondant.
Source : P.Villieu , Consommation et épargne , La Découverte , Repères , 1997
Questions :
  1. Comment est assuré l’ équilibre entre l’épargne et l’investissement ?
  2. Quel est le rôle de la consommation ? Pourquoi ?
  3. Existe-t-il , selon Say , un risque de crise de surproduction ? Quelles hypothèses est-il alors obligé de poser ?


    II – LA PRISE EN COMPTE DE LA DEMANDE : CAUSE ET CONSEQUENCE DE L’INVESTISSEMENT
A – L’EVOLUTION DE LA DEMANDE EFFECTIVE UN DETERMINANT DE L’EVOLUTION DE L’INVESTISSEMENT : LE MODELE DE L’ACCELERATEUR

Document 5 :
L'aspect nocif de l'épargne est précisé plus loin par Keynes dans ce que Jacques Rueff appelle la « parabole du dîner » • « Un acte d’épargne signifie pour ainsi dire une décision de ne pas dîner aujourd hui. Mais il n'implique pas nécessairement une décision de commander un dîner une semaine ou une année plus tard .II ne consiste pas dans la substitution d'une demande pour la consommation future à une demande pour la consommation présente, mais seulement dans une diminution nette de cette dernière . En outre, la prévision d'une consommation future est si largement fondée sur la connaissance d'une consommation présente que toute réduction de celle-ci est susceptible de nuire à la première [...]. Dans ce cas, il contracte la demande en vue de l'investissement actuel aussi bien que la demande en vue de la consommation actuelle » [ibid., p. 226].
Selon Keynes, tout accroissement exogène de l'épargne exerce donc un effet déprimant non seulement sur la consommation, mais aussi sur l'investissement, en réduisant les débouchés anticipés. Le renversement de perspective est total par rapport aux classiques : l'acte d'épargne individuel, bien qu'il enrichisse l'individu qui le pratique, peut appauvrir la communauté dans son ensemble, en restreignant à la fois les débouchés présents et anticipés, donc l'investissement et l'emploi. Ce paradoxe de l'épargne, par lequel un bienfait au niveau individuel devient un méfait au niveau global, est en quelque sorte créateur de la macroéconomie : le raisonnement macroéconomique n'est pas toujours réductible à un raisonnement microéconomique.
Source : P.Villieu , op cité
Questions :
  1. En quoi la parabole du diner remet-elle en cause la valorisation que faisaient les néo-classiques de l’épargne ?
  2. Quels sont , selon Keynes , les effets d’une augmentation de l’épargne sur l’évolution de l’investissement ?
  3. Expliquez la phrase soulignée . En quoi contredit-elle la logique de la main invisible d’A .Smith ?

    Document 6 :

A :11 p 61 et analyse du diaporama accélérateur en cours . allez sur le site : http://dornbusch.free.fr/accelerateur/acc.pps
B Croissance du PIB et de la FBCF des sociétés non financières 1978 - 2006 en France
C:
source : Ecoflash, BNP-Paribas, juillet 2003
Questions :

  1. Quelle est , selon P.A.Copron , la relation qui lie dans le modèle de l’accélérateur l’investissement à la demande ?
  2. Quelles sont les hypothèses contraignantes qu’il faut poser pour vérifier le modèle de l’accélérateur ?
  3. Constatez vous dans le document 5B une relation entre l’évolution du PIB et celle de la FBCF, va-t-elle dans le sens de ce que démontre le modèle du multiplicateur ?
  4. Pourquoi la prise en compte du taux d’utilisation des capacités de production (à définir) dans le doc 5C est-elle nécessaire pour mieux comprendre l’intérêt et les limites du modèle de l’accélérateur ?

    Document 7 :

    A :

source : Rapport économique social et financier 2005 (annexe au projet de loi de finances, septembre 2004)
B :
La hausse des salaires a des effets ambigus sur l'investissement. :
Au niveau microéconomique, elle augmente ses coûts, donc fait baisser le profit de la firme. Comme certains projets d'investissement ne sont plus rentables avec les salaires augmentés, l'entreprise doit réduire le niveau de l'investissement. Simultanément, la hausse des salaires peut inciter 1’entreprise à réaliser des investissements de productivité pour utiliser moins de travail (facteur de production dont le prix s'est élevé). Autre façon de dire la même chose : la hausse des salaires fait baisser le prix relatif du capital et incite donc à mettre en œuvre des techniques plus capitalistiques, c'est-à-dire qui utilisent plus de capital par travailleur (d'où surcroît d'investissement de productivité).
Au niveau macroéconomique, contrairement à ce qui se produit au niveau microéconomique, il n'est pas certain que la masse des profits des entreprises diminue, car la hausse des salaires augmente les débouchés donc les ventes. Cette hausse globale de la demande peut même favoriser l'investissement de capacité. On le devine, la baisse des salaires peut présenter des avantages au niveau microéconomique. Si elle n'a lieu que dans une entreprise, elle lui permet de baisser ses coûts, donc d'augmenter sa part de marché ce qui requiert une hausse des investissements de capacité. Au niveau macroéconomique, la situation est moins rose. La baisse des salaires fait régresser les débouchés des entreprises ; les investissements de capacité doivent dès lors diminuer ; les investissements de productivité également : si le travail coûte moins cher, pourquoi cela serait-il intéressant d’investir pour l’économiser ?
Source : J.P.Piriou , les déterminants de l’investissement , La Découverte
Questions :

  1. Montrez qu’une hausse des salaires peut avoir des effets néfastes sur l’investissement (doc.B). Quelle période sélectionneriez-vous dans le document A pour vérifier le raisonnement ?

Relativisez en montrant que , conformément à la logique de l’accélérateur de Keynes , la baisse des salaires peut avoir des effets néfastes qui peuvent conduire à considérer qu’une hausse des salaires est souhaitable ? Quelle période dans le document A correspond à cette analyse ?

B – L’EVOLUTION DE LA DEMANDE CONSEQUENCE DE L’EVOLUTION DE L’INVESTISSEMENT : LE MODELE DU MULTIPLICATEUR.

Document 8 : 14 p 63 et analyse en cours du diaporama sur le multiplicateur en économie fermée

allez sur le site : http://dornbusch.free.fr/accelerateur/acc.pps
Questions :
  1. Quelle relation des causalité circulaire peut-on faire apparaître entre la demande et l’investissement , justifiez là.
  2. faites l’exercice 4 p 64 en répondant aux questions posées.

Document 9 : analyse en cours du diaporama sur les limites du multiplicateur en économie ouverte allez sur le site : http://dornbusch.free.fr/multi%20eco%20ouv/multi%20eco%20ouv.pps

III –LA PRISE ENCOMPTE DES DETERMINANTS FINANCIERS DE L’INVESTISSEMENT

Document 10 :
La relation très forte et assez stable dans le temps entre l'investissement et la croissance de la production [...] connue sous le nom d'accélérateur, est davantage l'expression d'un lien technique incontournable (pour produire plus, il faut investir) que la révélation d'un comportement économique. [...]
L'investissement des entreprises est [aussi] positivement lié au taux de profit :
À première vue, ce résultat est parfaitement cohérent avec l'idée selon laquelle la motivation des entreprises étant de réaliser des profits, un taux de profit élevé les incite à investir davantage. Malheureusement, l'interprétation de la présence du taux de profit courant parmi les variables explicatives de l'investissement n'est pas simple et cela pour au moins trois raisons. La première est que la variable pertinente pour juger de la rentabilité d'un investissement n'est pas le taux de profit courant, qui ne renseigne que sur le rendement brut de l'investissement, mais plutôt la différence entre le taux de profit et le coût d'opportunité des fonds. Ce dernier est approché par le taux d'intérêt réel ou mesuré idéalement par le «coût d'usage du capital», lequel tient compte non seulement du taux d'intérêt mais aussi des prix des équipements, de leur obsolescence et de la fiscalité des entreprises et des ménages. […]
La deuxième raison est que le profit courant ne renseigne pas sur les perspectives de profits futurs, seules susceptibles d'inciter les entreprises à investir.
Enfin, la troisième raison est [...] que le profit est [aussi] le moyen par lequel les entreprises investissent. En effet, plus une entreprise fait de profits, plus elle dispose de capacités d'autofinancement de ses investissements ce qui lui évite d'avoir à recourir à des financements externes comme l'endettement.
Source :Anne Épaulard, «À la recherche des déterminants de l'investissement des entreprises», © Économie et Statistique, n° 341-342, janvier-février 2001
Questions :

  1. Quelle critique émet l’auteur à l’encontre de la théorie de l’accélérateur ?
  2. Montrez que le taux de profit ( le taux de rentabilité économique ) joue un rôle déterminant dans la décision d’investir .
  3. Après avoir expliqué la notion de coût d’opportunité, vous montrerez à partir de la prise en compte de la rentabilité financière que l’entreprise ne limite pas son investigation à l’analyse du taux de profit courant


Document 11 :
A :Le taux de marge et le taux d’investissement (en % de la VAB)
Source : INSEE Comptes de la Nation pour 2002 (juin 2003)

B :


Questions :

  1. Opérez une périodisation du taux de marge, puis du taux d’investissement quelle période permet de justifier la relation décrite dans le doc Ale ta
  2. Quelle période du graphique B sélectionnerez-vous pour montrer que , quand la RE diminue , le taux d’investissement diminue ?
  3. Quelle période utiliseriez-vous pour montrer que la RE est une condition nécessaire mais pas suffisante pour inciter à l’investissement ?

CONCLUSION :

Document 12 :
A : Débouchés, taux d'intérêt, profit : quelle hiérarchie ?
Parmi tous ces déterminants, quels sont les plus décisifs ? Les résultats des études empiriques publiées notamment par l'INSEE au début du XXIe siècle montrent que l'évolution globale de l'investissement est expliquée
principalement par l'accélérateur et le taux de profit.
Le profit a une influence dans la mesure où un certain rationnement du crédit fait de l'autofinancement (c'est-à-dire du profit conservé par l'entreprise) la source privilégiée du financement de l'investissement.
Cette situation de marché financier imparfait est sans doute assez fréquente : l'emprunteur en sait plus sur lui-même que son prêteur...
Les autres variables supposées pertinentes par la théorie (taux d'intérêt...) n'ont pas de pouvoir explicatif empiriquement détectable (on peut évidemment soutenir que ce n'est pas parce que ces effets ne sont pas encore détectables avec les techniques disponibles qu'ils n'existent pas, mais l'enjeu concret de cette affirmation semble faible).
Reste que le rôle de l'accélérateur dans l'évolution de l'investissement renforce l'idée finalement assez banale selon laquelle les débouchés jouent un rôle décisif dans la décision d'investir. Sans eux, effectivement, pourquoi investir ?
Source : A Epaulard, op.cité.
B :
Edmond Malinvauda, quant à lui, insisté sur les notions d’incertitude, et d’irréversibilité des investissements, pour mettre en relief
l’importance des calculs de profitabilité dans les décisions d’investissement. Les capacités de production ne peuvent s’adapter instantanément aux inflexions de la conjoncture (irréversibilité), et il est coûteux pour une firme d’avoir des capacités excédentaires ou insuffisantes. La décision d’investir consiste alors à déterminer un taux d’utilisation des capacités de production moyen sur la base d’une demande anticipée, et d’un risque lié à l’erreur d’anticipation (incertitude). La profitabilité sera d’autant plus faible que la demande anticipée est modeste et incertaine.
Source INSEE
Questions :

  1. Quelles conclusions livrent les études de A Epaulard ? (doc A)
  2. Après avoir explicité les notion d’incertitude et d’irréversibilité, montrez quelle analyse opère l’entrepreneur pour prendre sa décision d’investissement. (doc B)



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