Les salaires espagnols sont parmi les plus bas d’Europe, ce qui explique en partie ce qu’il est convenu d’appeler le « miracle espagnol », un miracle économique qui a un prix social très lourd. Vicenç Navarro, pour El País, passe en revue les facteurs pesant sur les rémunérations. Ce ne sont pas les menaces de délocalisations qui sont les principales responsables de cet état de fait, juge-t-il, mais les déreglementations massives qui ont affaibli les syndicats. Il rappelle également qu’il n’existe pas de relation directe entre immigration et baisse des salaires. « Dans des pays où les syndicats sont forts, on défend l’immigré, en lui donnant les mêmes droits que les travailleurs nationaux, mais pas l’immigration, alors que, dans les pays où le monde patronal est fort, comme c’est le cas dans le sud de l’Europe, on favorise l’immigration mais pas l’immigré. »
Par Vicenç Navarro, El País, 2 janvier 2008
Deux faits, concernant l’évolution des salaires en Espagne, attirent l’attention. Le premier, attesté par le dernier rapport de l’OCDE Employment Outlook 2007, c’est la baisse des salaires en Espagne. Le second, attesté aussi par le même rapport, c’est que les salaires espagnols sont parmi les plus bas de l’Union Européenne des Quinze (UE-15), le groupe des pays les plus proches du niveau de développement économique de l’Espagne.
pour lire la suite : L’Espagne, terre de bas salaires
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