L’économiste Marin Wolf, éditorialiste au Financial Times, reprend à son compte les thèses de Roubini, et détaille le scénario conduisant au krach financier et à une récession qui pourrait durer plus d’un an, rédigé par ce dernier. Y a t-il des chances d’y échapper ? Peu, juge Wolf, bien peu.
Par Martin Wolf, Financial Times, 20 février 2008
« Je dirais à mes auditoires que nous ne sommes pas face à une bulle mais à une mousse - de nombreuses petites bulles locales qui ne grandissent jamais à un point pouvant menacer la santé de l’économie dans son ensemble » Alan Greenspan, « l’Age des Turbulences ».
Voilà quel était l’avis de M. Greenspan quant à la bulle immobilière américaine. Hélas, il avait tort. Jusqu’à quel point ce ralentissement peut-il être douloureux ? Pour répondre à cette question nous devrions interroger un authentique pessimiste (bear). Mon favori n’est autre que Nouriel Roubini, de l’Université de New York.
Récemment, les scénarios du professeur Roubini ont été suffisamment sombres pour provoquer des frissons. Mais son opinion mérite d’être prise au sérieux. Il a tout d’abord prédit que les USA seraient en récession en juillet 2006. A l’époque ses vues étaient extrêmement discutables. Elles ne le sont plus aujourd’hui. Il affirme maintenant qu’existe une « probabilité croissante d’une issue « catastrophique » pour l’économie et la finance. » Les caractéristiques de ce scénario seraient selon lui « un cercle vicieux, où une profonde récession rendrait les pertes financières encore plus sévères, ces pertes énormes et cet effondrement financier rendant à leur tour la récession encore plus grave. »
pour lire l'article : Crise financière : le krach parfait, par Martin Wolf
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