Pour compléter le thème de mobilité sociale sur le rôle des réseaux sociaux et du capital social dans l'obtention d'un diplôme sur le site d'olivier Bouba-Olga :
Comment procède-t-on pour obtenir un emploi ? Une synthèse des analyses de l'économie et de la sociologie économique permet d'identifier trois grandes solutions :
i) on s'en remet à ce qui ressemble le plus au marché des économistes, en envoyant des lettres de candidatures spontanées à un ensemble d'employeurs potentiels. L'offre et la demande se rencontrent directement,
ii) on se tourne vers des institutions, qui font la médiation entre l'offre et la demande d'emploi, telles que l'ANPE ou les agences d'intérim,
iii) on s'appuie sur son réseau social, qu'il s'agisse de relations familiales, amicales, professionnelles, ...
C'est à ma connaissance Granovetter qui a montré le premier le rôle des réseaux sociaux dans l'obtention d'un emploi, dans son article de 1973 "The Strength of Weak Ties". Il y montre plus précisément qu'une bonne part des cadres de la banlieue de Boston (54% de mémoire) avaient obtenu un emploi en mobilisant leur réseau social. Leurs liens faibles plus que leurs liens forts, nous dit Granovetter, c'est-à-dire des personnes qu'ils connaissent, mais pas les personnes les plus proches, l'avantage des liens faibles étant d'ouvrir la porte sur des mondes plus différents, non accessibles via les liens forts (les liens forts sont de plus souvent redondants). Michel Forsé, en France, s'est livré à des études statistiques pour mesurer l'importance du recours aux réseaux sociaux. On accèderait à 1/3 des emplois par ce biais. Granovetter, et plus généralement la sociologie économique, généraliseront ce propos, en montrant que nombre de relations économiques sont sous-tendues par des relations sociales, on parle de l'encastrement (embeddedness) social des relations économiquespour lire la suite :
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