Dans une toute auttre optique que l'OFCE le COE Rexécode ( l'organisme d'études économiques du MEDEF ) propose son évaluation de l'impact économique des mesures des principaux candidats
l'édito de M Didier :
N’oubliez pas l’économie !
Nous aimerions pour la France plus de croissance, plus d’emplois et plus de pouvoir d’achat. Pour cela, il y a une clé. Cette clé, c’est la compétitivité. Les grandes entreprises mondialisées réussissent très bien parce qu’elles sont largement présentes sur les marchés mondiaux. Ce n’est pas le cas des PME implantées sur notre territoire. Un coût du travail élevé, une fiscalité pénalisante, trop de rigidités et de contraintes bloquent leur développement.
Les chiffres sont parlants. De 1998 à fin 2006, la part des exportations françaises dans le total des exportations de la zone euro a reculé de 17 % à 13,5 %. Par rapport à ce qu’aurait donné la simple stabilité de nos parts de marché (comparées aux concurrents européens), nous avons perdu 83 milliards d’euros, soit près de 5 points de PIB. La perte d’exportation accumulée depuis 1998 est encore bien supérieure, de l’ordre de 300 milliards d’euros.
Nous perdons aussi en compétitivité sur notre marché intérieur. Par exemple, de 1998 à 2006, la consommation de biens a augmenté en France de 30 %, les importations de biens de consommation de 92 %, la production intérieure de biens de consommation de seulement 19 %.
Quant à notre traditionnel excédent des échanges de services, il a brutalement diminué depuis 2000 et il a complètement disparu en 2006.
Il n’est pas surprenant dans ces conditions que la croissance française soit insuffisante. Après avoir été supérieur au taux de croissance de la zone euro, le taux de croissance de la France est 0,4 point au-dessous de celui de la zone euro en 2005, 0,7 point au-dessous en 2006. Le pouvoir d’achat, qui n’est autre que la croissance par tête, est devenu l’une des premières préoccupations des Français.
Et pourtant le pouvoir d’achat des ménages a augmenté plus vite que la production réalisée en France.
Ce n’est pas l’insuffisance des gains de pouvoir d’achat des ménages qui a freiné la production. C’est la perte de compétitivité. En contrepartie, le résultat d’exploitation de la production sur notre territoire a reculé, limitant nos capacités d’investissement et de rebond.
Cet enchaînement négatif entre compétitivité, investissement et croissance doit être cassé car il nous enferme et nous contraint, et il rend beaucoup de promesses illusoires. C’est sur ce critère, trop absent de la campagne, que les stratégies économiques des candidats devraient être comparées.
Pour lire la suite :
Volet N°1 Les programmes et le travail | |
14 mars 2007 | |
Synthèse comparative | |
François Bayrou | |
Ségolène Royal | |
Nicolas Sarkozy |
Volet N°2Les programmeset les finances publiques
Présentation
Hypothèses de travail
Comparatif des mesures
Perspectives 2012 de référence
Comparatif des équilibres publics
L'impact sur l'économie
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