A moins d’une semaine des élections générales en Espagne, la situation sociale et le retournement de la conjoncture économique lié à la crise immobilière et hypothécaire sont au cœur du débat entre le candidat sortant, le socialiste José Luis Zapatero et le très conservateur candidat du Parti Populaire, Mariano Rajoy. Une publication récente de la Banque d’Espagne révèle que les revenus moyens ont baissé et que l’endettement des familles les plus pauvres a doublé en trois ans.
Par Guillem López Casanovas, El periódico de Catalunya, février 2008
A la fin de l’année dernière la Banque d’Espagne a publié l’Enquête sur les finances des familles. Il s’agit d’une radiographie de première importance de la situation patrimoniale de nos foyers.
Malgré la complexité des données recensées sur les derniers mois de 2005, nous pouvons procéder à une comparaison avec l’enquête similaire de 2002 et tirer des conclusions solidement étayées sur des statistiques.
La principale conclusion qui s’impose c’est que l’inégalité des revenus et de la richesse s’est accrue en Espagne très fortement sur ces trois dernières années du boom économique.
L’enquête en question montre en effet que la moyenne des revenus des foyers espagnols a baissé, entre 2002 et 2005, passant, en termes constants, de 25 000 à 23 100 euros, mais avec une baisse plus marquée sur le segment des 20 % de foyers aux revenus les plus bas (passés de 8700 à 6900 euros). Il s’ensuit que l’inégalité entre les 10 % de familles présentant les revenus les plus élevés et les 20 % de familles aux revenus les plus faibles a augmenté d’un ratio de presque 1 à 10 en 2002 à un ratio de presque 1 à 13 en 2005.
pour lire la suite : Espagne : des pauvres toujours plus pauvres
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