la pauvreté dans le monde diminue

Sur le site de l'observatoire des inégalités :

Le nombre de travailleurs extrêmement pauvres diminue depuis 10 ans. Cependant, l’évolution est plus contrastée selon les régions du monde.

Entre 1997 et 2007, le nombre de travailleurs très pauvres - vivant avec moins d’un dollar par jour - s’est réduit de 20%, soit 125 millions de personnes selon le Bureau international du travail (BIT). Un net progrès qui signifie une amélioration pour un nombre encore plus grand de personnes si l’on prend en compte tous ceux qui vivent d’un même revenu. Une évolution décisive dans la lutte contre la pauvreté au niveau mondial.

Cependant, la situation est contrastée selon les régions. Le nombre de travailleurs très pauvres a augmenté de 27 millions en Afrique subsaharienne en dix années. Mais l’emploi a encore plus progressé, du coup la proportion de travailleurs pauvres a légèrement diminué. Au Moyen-Orient le nombre augmente plus vite que l’emploi et donc la proportion de travailleurs très pauvres s’accroît. La baisse est particulièrement sensible en Asie, notamment en Asie du Sud où le nombre de travailleurs très pauvres aurait diminué de 50 millions, réduisant la part de 53 à 33 %. On notera que la part de travailleurs très pauvres a été divisée par trois dans les ex-pays de l’Est.

Travailleurs pauvres vivant avec 1 $ par jour

Millions
1997
Millions
2007
Part emploi total
1997
Part emploi total
2007
Monde612,6486,724,2%16,4%

Europe centrale, Sud-Est et CEI8,73,05,8%1,9%
Asie de l’Est136,869,918,8%8,7%
Asie du Sud-Est & Pacifique54,436,724,1%13,4%
Asie du Sud256,8196,453,3%33,0%
Amérique latine & Caraïbes22,819,411,6%8,0%
Moyen-Orient1,02,72,4%4,2%
Afrique du Nord1,20,92,6%1,6%
Afrique subsaharienne130,7157,357,4%53,0%

Source : BIT, Tendances mondiales de l’emploi, janvier 2008

Pour consulter le rapport du BIT

sur la vie des idées

SUR LE SITE LA VIE DES IDEES :

Pour le cours sur le chômage :

SMIC : questions-réponses

Episode 1

"Faut-il réformer le SMIC ? Trop élevé, trop contraignant, trop universel, le salaire minimum français passe pour un découragement à l’embauche. Beaucoup déplorent par ailleurs une « smicardisation » de la société française. C’est pourquoi le gouvernement a explicitement envisagé de modifier les mécanismes du SMIC dans sa saisine du Conseil d’orientation de l’emploi, et ce alors même que les revendications sur le pouvoir d’achat se font plus insistantes. Ces différents éléments de diagnostic ne sont pourtant pas aussi assurés qu’on le croit souvent. Afin de fixer le plus objectivement possible les termes de la discussion, Philippe Askenazy propose ici un jeu de questions/réponses en plusieurs épisodes dont voici le premier."


"L’objectif de ce document est de présenter au public des faits de base sur le fonctionnement du salaire minimum alors que sa réforme est à l’ordre du jour des réflexions gouvernementales. Quel est l’objectif d’un salaire minimum ? Comment est fixé le SMIC ? Est-il particulièrement généreux ? Qui est couvert par le SMIC ? Combien la France compte-t-elle de smicards ? Le SMIC rend-il la France peu inégalitaire ? Le pouvoir d’achat du SMIC est-il réellement garanti ? Comment le SMIC a-t-il évolué ? Je propose de prendre une à une chacune de ces questions. Si la méthode paraît simple, on verra qu’elle soulève des difficultés techniques qu’il faut affronter si l’on veut éviter des préjugés trop souvent erronés."


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Pour complétez les présentations de Louis chauvel sur l'insertion des jeunes et l'augmentation des inégalités :

Devenir adulte en Europe

"Grâce à une comparaison des trajectoires d’entrée dans la vie adulte dans différents pays européens, Cécile Van de Velde renouvelle en profondeur le champ de la sociologie de la jeunesse.


Cécile Van de Velde, Devenir adulte. Sociologie comparée de la jeunesse en Europe, Paris, PUF, « Le Lien social », février 2008.

La jeunesse redéfinie

On croyait tout savoir sur la jeunesse en France. Des travaux nombreux et de bonne qualité ont en effet accompagné depuis le début des années 1980 les difficultés que rencontrent les jeunes de tout milieu à trouver leur place dans la société. Les chocs pétroliers des années 1970 ont bouleversé les calendriers antérieurs du passage à l’âge adulte. Hier l’accès à un emploi stable précédait souvent de peu l’installation dans un logement indépendant, la vie en couple et la naissance du premier enfant. Il n’en va plus de même aujourd’hui : le temps des études s’allonge pour tous, mais aussi l’entre-deux qui s’étend entre la sortie du système scolaire et la stabilisation dans un emploi. Propres à la France, le traitement scolaire du chômage, le faible taux d’activité des jeunes et le niveau élevé du chômage frappant ces classes d’âge ralentissent et compliquent l’accès à la vie d’adulte."

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De l’innovation japonaise

"Le « déclinisme » n’est pas une exclusivité française : le Japon se vit lui aussi comme un pays prenant du retard par rapport aux principaux concurrents, notamment dans les secteurs industriels les plus innovants. L’Empire de l’intelligence s’inscrit en faux contre cette vision et montre comment, malgré la crise des années 1990, a émergé au Japon une « société de la connaissance ».


Recensé : Jean-François Sabouret (sous la direction de), L’empire de l’intelligence – Politiques scientifiques et technologiques du Japon depuis 1945, Paris, CNRS Editions, 2007.

L’idée que la croissance économique des pays industrialisés les plus avancés dépendra de leur capacité à investir massivement dans la recherche fondamentale et la R&D, à mettre en place une véritable « économie de la connaissance », fait aujourd’hui l’objet d’un très large consensus. L’exemple japonais est à cet égard particulièrement intéressant à étudier en raison de l’image très paradoxale l’innovation dans ce pays. D’une part, le Ministère du Commerce international et de l’Industrie (MITI), créé au lendemain de la Seconde guerre mondiale, a marqué les esprits en Occident comme l’un des principaux acteurs du développement économique exceptionnel du Japon, une des clés de cette réussite ayant été la capacité de cette institution à unir industrie et recherche, entreprises et université autour d’objectifs communs. D’autre part, comme le souligne Jean-Claude Thivolle dans sa contribution, le Japon a aussi longtemps été perçu comme investissant peu dans la recherche fondamentale, la place de l’Etat dans son financement étant faible et les entreprises s’appuyant essentiellement sur les découvertes faites à l’étranger pour conduire leur activité de recherche et développement. D’ailleurs, selon Alain-Marc Rieu, dans une autre contribution de l’ouvrage, jusqu’à la fin des années 1970 « les universités avaient pour fonction principale de former des ingénieurs et des scientifiques ; le rôle de ces scientifiques était de maîtriser l’état de la recherche dans le monde et d’y former les étudiants qui, soit prendraient leur relève, soit deviendraient des ingénieurs dans l’industrie. Dans ce cadre-là, la politique de recherche se réduisait à une politique de reconstruction et de développement industriel ».

Contribuant également à brouiller l’image de ce pays, il existe aujourd’hui au sein de la société japonaise un discours du déclin auquel n’échappent pas les domaines scientifiques de la technologie. Ces dernières années, très loin du triomphalisme du discours dominant des années 1980, de nombreux doutes se sont exprimés quant à la capacité du pays à trouver une nouvelle dynamique capable de relancer le pays après une dizaine d’année de stagnation ou de faible croissance. De nombreuses critiques se sont en particulier élevées sur ce qui serait devenu son incapacité à préparer son avenir. Cette critique a été formulée à l’égard de la politique d’innovation du gouvernement dans un ouvrage collectif publié par les journalistes du service politique du plus grand journal national, le Yomiuri [1]. Les journalistes rappelaient que dans le pays sans ressources naturelles qu’est le Japon, le salut avait toujours résidé dans l’innovation technologique et ses valorisations industrielles et que les responsables politiques d’aujourd’hui, tout à leurs réformes néolibérales dans le domaine financier, semblaient de plus en plus se désintéresser de cette question. L’Etat était en particulier accusé de ne pas fournir l’effort d’investissement nécessaire dans le domaine de l’innovation scientifique et technique, notamment pour pallier le risque d’un désengagement des entreprises de plus en plus soumises aux exigences de rentabilité à court terme sous la pression des marchés financiers. Un rapport de l’OCDE a d’ailleurs choqué le pays en annonçant que la Chine était passée au cours de l’année passée au second rang mondial pour les investissements en R&D (163 milliards de dollars), devant le Japon (130 milliards) et après les Etats-Unis (330 milliards). Ce même rapport énonçait que la Chine avait connu une augmentation de 77 % de son personnel de recherche engagé en R&D entre 1995 et 2004, qui s’élève aujourd’hui à 926 000 chercheurs juste derrière les Etats-Unis (plus de 1,3 millions)."

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Réalités et apparences du déficit extérieur américain

SUR LE SITE DU CAS :

Note de Veille n° 94 (mars 2008) - Analyse : Réalités et apparences du déficit extérieur américain

27 mars 2008

Au sommaire :

Analyse : Réalités et apparences du déficit extérieur américain
- Les stratégies de firme expliquent en partie l’aggravation et la persistance du déficit américain
- Reconsidérer l’ampleur du déficit américain
- Le déficit, en tant que levier pour créer de la valeur ?

Le déficit de la balance courante américaine est d’une ampleur moindre qu’il n’y paraît. Il est de surcroît à l’origine d’un processus de création de valeur qui en limite très fortement l’impact potentiellement négatif sur la richesse américaine. En conséquence, les forces de rappel auto-correctrices que suggèrent les approches économiques traditionnelles ont moins de chances de se produire à long terme.

International : Pénurie mondiale de personnel de santé : une préoccupation croissante de l’OMS ; Inde, la fuite des cerveaux, vecteur de transfert technologique ? ; Perceptions des risques et opportunités liées aux applications environnementales de la convergence NBIC

Union européenne : Le Conseil européen se prononce sur le « paquet climat-énergie » ; Création du registre européen des agences d’évaluation : un pas de plus sur le long chemin de l’harmonisation de l’évaluation de la qualité de l’enseignement supérieur ; Emploi des femmes et modes de garde des jeunes enfants : facteurs discriminants et politiques familiales dans l’UE-15

Livre : Gøsta Esping-Andersen, Trois leçons sur l’État-Providence, Seuil, Collection La République des Idées, 2008, 135 p.

- Note de Veille n° 94

le dossier obama clinton

Sur le site politiques sociales . net un excellent dossier pour ceux qui ont envie d'aller plus loin dans la campagne pour l'investiture du parti démocrate :

Obama et Clinton


Bilans et analyses Débats sur les politiques sociales États-Unis mars 2008 EN FR

Obama et Clinton

Options politiques, mars 2008

Ce numéro d’Options politiques est entièrement consacré à l’analyse de la campagne présidentielle américaine.

- Le mot du rédacteur, L. Ian MacDonald
- The great need of the hour, Barack Obama
- America’s renaissance of hope, Robin V. Sears
- Clinton versus Obama - a race for the ages, David Herle
- ’Yes we can’ : is Barack Obama changing politics ? Graham Fox
- The inevitability of change, John Parisella
- Vers la présidence : un chemin parsemé d’embûches pour les démocrates, Pierre Martin
- Jusqu’où ira Obama ? Richard Nadeau
- Fighting for the superdelegates, Stephen J. Farnsworth



Bilans et analyses Débats sur les politiques sociales États-Unis mars 2008 EN

Dreams from Obama

Darryl Pinckney, The New York Review of Books, Volume 55, Number 3
L’auteur recense le livre A Bound Man : Why We Are Excited About Obama and Why He Can’t Win de Shelby Steele.
Consulter en ligne

Bilans et analyses Débats sur les politiques sociales États-Unis février 2008 FR

En attendant l’affrontement Républicains-Démocrates

Barthélémy Courmont et Alaric Moubouyi-Boyer, IRIS
Les primaires qui entrent dans la dernière ligne droite se sont déroulées comme prévu, c’est-à-dire en opposant des projets et des personnalités au sein d’un même parti, afin de désigner celui ou celle qui serait le mieux placé pour l’emporter le 4 novembre prochain. Mais elles ont évolué de manière très différente entre les deux partis. Dans le camp démocrate, la lutte serrée entre Hillary Clinton et Barack Obama (qui ont débattu à 20 reprises !) a fait de la course à l’investiture un duel sans merci qui pourrait laisser des traces. Côté républicain, la large avance de John McCain porterait à croire que le temps des débats internes est révolu. Néanmoins, subsiste une opposition entre deux antagonismes au sein du GOP : le conservatisme, incarné par Mike Huckabee, et l’ouverture, pour ne pas dire le changement, dont McCain apparaît comme le porte flambeau. Résultat, ces luttes internes tendent à retarder les hostilités tant attendues entre Républicains et Démocrates.
Consulter en ligne

Bilans et analyses Lutte contre la pauvreté États-Unis 2008 EN

A new war on poverty ? Is it time for a new war on poverty ? The presidential candidates and top commentators weigh in

The Stanford Center for the Study of Poverty and Inequality, 34 pages.
En matière de pauvreté, les États-Unis continuent de présenter un portrait exceptionnellement défavorable à l’échelle des pays industrialisés. Ce document analyse l’exception américaine à la lumière des politiques sociales américaines. Il comprend ensuite un cours texte des principaux candidats à l’investiture démocrate décrivant leur position en matière de lutte contre la pauvreté.
Télécharger le document PDF 3.7 Mo

Actualités Débats sur les politiques sociales États-Unis mars 2008 EN

Clinton Gets Media to Turn Back the Clock. Even in a strong week for Hillary, the narrative turned on questions about Obama.

Mark Jurkowitz, Associate Director, Project for Excellence in Journalism
Quels candidats à la présidence américaine recoivent le plus d’attention médiatique ? Cet article compare la présence dans les médias de Clinton, Obama, McCain et Huckabee au début du mois de mars 2008.
Consulter en ligne

En complément sur la vie des idées une réflexion sur J Mac Cain :

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Etats-unis

John McCain, l’itinéraire sinueux d’un patriote

"Il est impossible de dire avec certitude de quel camp il est, de quelle Amérique il se réclame. Les tensions, changements et contradictions de la société s’incarnent chez ce vieil homme qui personnifie à la fois l’Amérique surannée de l’ordre à la Nixon et qui défend pourtant les positions qui furent celles des contestataires à la fin des années soixante. Portrait d’un homme-symbole."

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"Le mythe de l’âge d’or brisé par un pays-Prométhée, qui vola le feu par arrogance, est un des grands lieux communs de la littérature et de la culture populaire américaines. Il prend bien sûr un visage particulier après les deux mandats de George W. Bush qui laissent un pays amer, égaré et en quête de réhabilitation morale. Sortir enfin la nation américaine de ces âges obscurs est le mandat difficile que l’on confie aux candidats en lice pour l’élection de l’automne prochain. La nostalgie pour un temps béni se traduit, dans l’imaginaire des baby boomers comme dans celui de leurs enfants, par la rémanence des années 1960, époque de la rédemption envisagée et de l’espoir. On croit voir en Barack Obama l’incarnation tant attendue des idéaux de l’époque, à la fois Kennedy et King. L’Amérique espérait en effet réaliser sa légende : assurer l’égalité entre les hommes, blancs ou noirs, entre les hommes et les femmes ; donner à la jeunesse la place qui doit lui revenir dans un pays juvénile, contestataire par essence et avide de changement ; se soucier des pauvres, minoritaires et marginaux… la réalisation du bonheur universel promis naguère."


Présence et stratégies des firmes chinoises et indiennes en Europe

LA COLLECTION DES RAPPORTS DE LA DOCUMENTATION FRANCAISE MET EN LIGNE :

Présence et stratégies des firmes chinoises et indiennes en Europe : une perspective dynamique et comparative



HAY Françoise, MILELLI Christian, SHI Yunnan. Ministère de l’économie, des finances et de l’emploi ; 2008 ;135 pages

l'introduction est éclairante et accessible :

"Le présent rapport se penche sur les investissements chinois et indiens en Europe afin d’en évaluer l’ampleur et d’en identifier les principaux acteurs et leurs différents attributs. Il s’appuie notamment sur les statistiques générales sur l’investissement direct à l’étranger (IDE) chinois et indiens qui montrent des investissements directs, certes encore limités, mais en hausse. Le rapport s’attache à identifier les différents types d’investisseurs chinois et indiens en Europe, analyse la façon dont ils ont opéré leur entrée ainsi que le contexte dans lequel ils ont pris leurs décisions et réalisé leurs investissements. Il s’interroge par ailleurs sur l’existence d’un éventuel soutien politique de leurs pays respectifs. Il passe en revue les stratégies et motivation de ces entreprises et évalue les conséquences pour les économies européennes, notamment le devenir des firmes européennes acquises.

pour Télécharger le rapport (PDF 3798 Ko) et lire l'introduction

Des vidéos sur les inégalités l'exclusion

Sur le site de l'académie de Limoges signalé par JP Simonnet : d'excellentes conférences sur les chapitres de sociologie que nous étudions actuellement en terminale :

A l’épreuve des inégalités : conférences Canal-U


Le projet "La sociologie à l’épreuve des inégalités", se décline en cinq volets distincts sur Canal Socio :

- La sociologie à l’épreuve des inégalités scolaires, avec Jean-Pierre Terrail
- La sociologie à l’épreuve des inégalités de genre, avec Margaret Maruani
- La sociologie à l’épreuve des inégalités au travail, avec Michel Gollac
- La sociologie face aux inégalités de santé au travail, avec Serge Volkoff
- La sociologie à l’épreuve des inégalités culturelles, avec Jean-Marc Leveratto

Chaque conférence est disponible en vidéo et téléchargeable (son ou vidéo). La page web correspondante contient aussi une présentation sous forme de texte en diaporama.

Identité et communautarisme

Une conférence donnée par Yves Michaud dans le cadre de l’Université de tous les savoirs, conférences pour le lycée présentées sur Canal-U.

La conférence en fichier son (format mp3) ci-dessous

ou en téléchargement.

ou en vidéo sur cette page.

Vivre dans la rue : vidéo de canal-U

Vivre dans la rue - Jacques Hassin

Les gens des rues

Des gens vivent dans les rues de nos villes. C’étaient les Gueux, les Va-nu-pieds, les Inutiles au monde. Ce sont les Sans domicile fixe, les Clochards, les Zonards. Ils seraient aujourd’hui 10 à 15000 à Paris, dont 15% de femmes. Comment ces personnes vivent-elles ? Et comment peut-on les aider ?

Comment vit-on dans la rue ?

J’évoquerai ici l’expérience qui peut être celle de ces gens. Je le ferai depuis ma place de soignant, qui m’offre une vision forcément partielle. Certains signes permettent cependant de saisir, de l’extérieur, ce que vivent ces personnes. Ils concernent en particulier le rapport au corps, ainsi que le rapport au temps et à l’espace.

La vidéo est visible sur le site de canal-U.

Mais vous pouvez écouter le fichier son ci-dessous

ou le play télécharger ici (clic droit, téléchargez la cible du lien...).




L'INSERTION DES JEUNES SUR LE MARCHE DU TRAVAIL ET LE ROLE DU DIPLOME

DANS UN CONTEXTE OU MALGRE LE DEPART A LA RETRAITE DE BABY BOOMERS LES DIFFICULTES D'INSERTION DES JEUNES SUR LE MARCHE DU TRAVAIL DEMEURENT IMPORTANTES :

Le CEREQ met en ligne :


  • Génération 2004 , des jeunes pénalisés par la conjoncture
Bref, n° 248. Olivier Joseph , Alberto Lopez et Florence Ryk

Les jeunes ayant quitté le système éducatif en 2004 ont effectué leurs premiers pas dans la vie active alors que la conjoncture était peu porteuse. Les débutants n’ayant aucun diplôme restent les plus pénalisés sur le marché du travail. Mais le chômage épargne moins qu’auparavant les titulaires d’un CAP ou d’un BEP. Devant les difficultés d’insertion, une partie des bacheliers sont eux retournés en formation. En revanche, les détenteurs d’un diplôme de niveau bac+2 continuent à s’insérer assez rapidement, malgré la concurrence potentielle des nouveaux titulaires d’une licence professionnelle.
À niveau de diplôme équivalent, les jeunes femmes restent, dès leur première embauche, désavantagées par rapport aux hommes. Enfin, une partie des jeunes issus de l’immigration apparaît aujourd’hui plus pénalisée sur le marché du travail que dans les années 90.

  • VALEUR DU DIPLÔME
Place et rôle dans les parcours scolaires et professionnels
par : Thierry Berthet,Gérard Boudesseu,Isabelle Borras,Cyril Coinaud,Yvette Grelet,Agnès Legay,Claudine Romani,Céline Vivent

L’enjeu du diplôme a pris ces dernières années une acuité particulière dans la lutte pour l’égalité des chances. Cet enjeu est celui du développement de l’offre de formation en lien avec la capacité du diplôme à insérer durablement dans l’emploi. Or cette utilité du diplôme doit être replacée dans les conditions réelles de choix qui tiennent compte du caractère proactif de l’usager et du jugement que celui-ci peut avoir sur cette utilité. Ce jugement est fonction des situations et des moments-clés dans leur parcours et dans leur « cycle de vie ».
Il convient alors de raisonner sur la base d’un réseau de tensions dans lequel se trouve tout diplôme entre la demande sociale des jeunes et des familles d’une part, et l’efficacité du diplôme sur le marché du travail, son utilité effective face à la demande économique de qualifications d’autre part.
Du côté institutionnel, l’engagement des pouvoirs publics relatif aux droits à la qualification et à la certification, traduit une volonté de préservation du principe d’égalité des chances et de lutte contre l’exclusion.
Du côté des usagers, jeunes et adultes, l’attractivité de la formation et du diplôme se mesurent à différents critères : image et prestige social des métiers, ouverture du diplôme à la poursuite des études vers de plus hauts niveaux de formation, avec cependant, à terme la nécessité de se positionner sur le marché du travail.
Dans ce contexte de tensions qui peut déboucher sur des flux de formés plus ou moins bien reliés à la demande économique, quelle place garde le diplôme pour faire connaître et reconnaître leurs acquis et leurs qualités comme utiles pour l’exercice d’un métier ? Du côté des employeurs, la demande de qualifications professionnelles fait que le diplôme doit être regardé comme un signal fort des compétences détenues par les personnes. À l’intersection de ces deux mondes, l’utilité réelle du diplôme est devenue un enjeu capital. Au titre des preuves de cette utilité, on peut considérer d’une part la « performance à l’insertion » du diplôme (qualité et rapidité de l’accès à l’emploi au cours de l’entrée dans la vie active), d’autre part les capacités données à l’individu de s’adapter au changement, à se replacer sur le marché du travail au cours de sa vie professionnelle.

Attractivité et utilité : rencontre des choix individuels et des nécessités de marché

La question de l’utilité du diplôme ne peut donc être traitée indépendamment des conditions réelles de choix des jeunes et de leurs familles. Au-delà du rôle tenu par la transmission culturelle et l’ajustement des souhaits des parents aux capacités de leur enfant, l’impact d’autres variables sur les choix éducatifs des jeunes doit être examiné. Parmi celles-ci, l’origine sociale et l’origine spatiale semblent jouer de manière spécifique.
Par ailleurs, un écart peut exister entre l’intérêt porté par les jeunes et leurs familles en direction de certains diplômes ou spécialités de formation et l’utilité de ces mêmes diplômes ou spécialités sur le marché du travail. Cette question prend un caractère central car le diplôme constitue aujourd’hui un référent incontournable sur le marché de l’emploi, tant pour les publics scolaires et post-scolaires que pour les employeurs.
Dans ce cas, comment analyser et interpréter une demande des familles et un projet des jeunes qui s’éloigneraient des réalités du marché du travail, au profit peut-être de logiques moins directement utilitaires mais qui peuvent trouver leur place dans une certaine conception du développement personnel ? Ceci ouvre à différentes perspectives autour des rapports entre développement personnel et capacité d’insertion et d’intervention sociales de la personne : valeur propédeutique du diplôme versus valeur d’utilité immédiate ?

Culture professionnelle spécialisée versus culture générale ?

Plus largement, cette question de l’investissement en capital humain et de son rendement sur le marché du travail doit-elle s’analyser exclusivement dans les termes d’une adéquation technique entre référentiel de diplôme et contenu d’emploi spécialisé ? Les choix des individus peuvent-ils se réduire à une logique d’« homo oeconomicus », qui se limiterait à une utilité immédiate du diplôme, ou bien cette logique économique doit-elle être conçue dans une perspective plus large d’évolution et d’adaptation professionnelle tout au long de la vie ? Si oui, un socle de culture générale et technologique, qui soit plus large qu’un savoir-faire professionnel, pourrait apparaître comme tout aussi rentable dans la durée. La logique économique elle même suffit-elle à rendre compte de la structuration des choix des jeunes et de leurs familles ou bien ceux-ci font-ils intervenir d’autres registres de projets qui auront un impact sur la construction de leurs parcours ?

Pour lire la suite l'introduction du rapport :cliquez sur le carré jaune

Valeur du diplôme. Place et rôle dans les parcours scolaires et professionnels

Les Européens et l'environnement

Dans le cadre du projet sur le développement durable , un sondage commandé par la Commision Européenne :

Pour la majorité des Européens, la protection de l'environnement reste encore un vœu pieux

Femme pédalant dans les rues d'une ville portugaise

Si le souci de l'environnement est fermement ancré dans l'esprit des Européens, cette attitude en reste au stade des bonnes intentions.

"Bien que 96 % des Européens estiment important de sauver la planète, peu sont prêts à modifier leur comportement. C'est ce que révèle le dernier sondage sur les attitudes des citoyens européens vis-à-vis de l'environnement .

Si la plupart des citoyens reconnaissent avoir un rôle à jouer dans la protection de l'environnement, rares sont ceux qui pointent du doigt leurs propres habitudes de consommation. Peu sont prêts à franchir le pas en utilisant moins leur voiture ou en achetant des produits écologiques.

Les bonnes intentions ne manquent pas, mais elles restent lettre morte. Il semblerait même que les Européens attendent des gouvernements qu'ils leur montrent la voie. Deux tiers d'entre eux souhaitent que les décisions relatives à l'environnement soient prises conjointement au niveau de l'Union européenne, et 82 % estiment qu'il faudrait adopter une législation européenne dans ce domaine. Le message semble clair: la protection de l'environnement ne peut être laissée au libre arbitre de chacun, elle doit être imposée.

Nous disposons pourtant de nombreux moyens pour réduire notre empreinte écologique. Afin d'inciter les citoyens à modifier leur comportement quotidien, l'UE a sélectionné une série de sites où ils pourront trouver des conseils pratiques.

Le sondage montre également que la connaissance des questions liées à l'environnement varie fortement d'un pays à l'autre. Les personnes les mieux informées vivent pour la plupart dans le nord et l'ouest de l'UE. Celles qui s'estiment le moins bien informées vivent généralement dans le sud et dans les nouveaux États membres."


mais aussi :

Perspectives de l'environnement de l'OCDE 2008 - Combien cela coûtera-t-il de résoudre les problèmes d'environnement d'aujourd'hui ?

05/03/2008 - "Les solutions aux grands problèmes d'environnement existent, elles sont applicables et elles sont abordables, notamment si on les met en regard de la croissance économique prévue et des coûts et des conséquences de l'inaction", a déclaré Angel Gurría, Secrétaire général de l'OCDE, lors de la cérémonie organisée à Oslo sous les auspices du Premier ministre de Norvège, Jens Stoltenberg, à l'occasion de la sortie de l'édition 2008 de la publication Perspectives de l'environnement de l'OCDE.

"Les Perspectives sont un ouvrage remarquable. Elles transmettent un message d'espoir pour l'avenir et, en même temps, un appel urgent à l'action dès aujourd'hui. Elles fournissent des orientations importantes aux décideurs et conjuguent analyse économique et analyse environnementale", a souligné M. Stoltenberg.

Associant projections économiques et projections environnementales pour les décennies à venir, cette édition 2008 des Perspectives de l'environnement de l'OCDE met en avant certaines mesures dans l'optique de relever les grands défis. Elle définit quatre domaines prioritaires dans lesquels il est urgent d'agir : le changement climatique, la diminution de la biodiversité, la rareté de l'eau et l'impact de la pollution et des produits chimiques toxiques sur la santé humaine.

Il ressort des projections économiques et environnementales que les émissions mondiales de gaz à effet de serre progresseront de 37 % d'ici à 2030 et de 52 % d'ici à 2050 si les pouvoirs publics n'adoptent pas de mesures nouvelles. Pour répondre à la demande croissante d'aliments et de biocarburants, les superficies agricoles mondiales devront augmenter, d'après les estimations, de 10% d'ici à 2030 ; un milliard de personnes de plus qu'aujourd'hui vivront dans des zones touchées par un stress hydrique prononcé en 2030 ; et les décès prématurés dûs à l'ozone troposphérique pourraient avoir quadruplé dans le monde à la même date.

"Les pays devront modifier la structure de leur économie de manière à s'assurer des lendemains plus écologiques et plus durables, et à émettre peu de carbone. Les coûts de cette restructuration sont abordables, mais la transition devra être conduite avec soin, en tenant compte des impacts sociaux et des répercussions sur la compétitivité et en tirant parti des opportunités nouvelles", a ajouté M. Gurría.

D'après les projections présentées dans cette publication, le PIB mondial devrait presque doubler d'ici à 2030. Or, la simulation de certaines actions opérées par l'OCDE montre que leur mise en œuvre n'amputerait cette croissance que d'un peu plus de 1 % et qu'elle permettrait de réduire les émissions des principaux polluants atmosphériques d'un tiers environ, par rapport au scénario de politiques inchangées, et de ramener la progression des émissions de gaz à effet de serre à quelque 12 % au lieu de 37 %.

L'OCDE recommande d'utiliser des panoplies de mesures et, pour maintenir leur coût à un faible niveau, de s'appuyer en grande partie sur des instruments économiques ou qui font appel aux règles du marché. La fiscalité environnementale, la tarification de l'eau, les échanges de permis d'émission, les systèmes pollueur-payeur, les redevances sur les déchets et l'élimination des subventions préjudiciables à l'environnement (en faveur des énergies fossiles et de l'agriculture, entre autres) en sont des exemples.
Sont également nécessaires des réglementations et des normes plus strictes (dans les secteurs des transports et du bâtiment, par exemple), ainsi que des investissements dans la recherche-développement, des approches sectorielles et volontaires, l'éco-étiquetage et l'information.

M. Gurría a indiqué que les évolutions technologiques apporteront elles aussi des solutions, mais que l'application généralisée des découvertes soulève de gros problèmes du point de vue des droits de propriété intellectuelle et qu'il faudra y faire face.

Les Perspectives décrivent des moyens permettant de partager les coûts de l'action publique à l'échelle mondiale. Les pays développés sont à ce jour responsables de la majeure partie des émissions de gaz à effet de serre, mais du fait de la croissance économique rapide des économies émergentes, en particulier du Brésil, de la Russie, de l'Inde et de la Chine, les émissions annuelles de ces quatre pays dépasseront en 2030 celles des 30 pays membres de l'OCDE réunis. Un partage équitable de la charge et les effets redistributifs seront aussi importants que le progrès technologique et que le choix des instruments d'action.

"Nous devons avoir à l'esprit que, pour bien faire dans le domaine de l'environnement, il ne suffit pas de savoir quoi faire et comment. Il nous faut aussi répondre à la question : qui paie quoi ? Le coût mondial de l'action sera beaucoup moins élevé si tous les pays œuvrent de concert", a souligné M. Gurría.


Des informations complémentaires sur le rapport sont disponibles à www.oecd.org/environnement/perspectives2030

Franc ou euro ?

Pour enrichir le cours sur la monnaie en première : un dossier d'INSEE Première :

Francs ou euros

Maël Theulière, division Conditions de vie des ménages, Insee

Résumé

Nos concitoyens n’utilisent quasiment plus le franc pour parler de leurs dépenses quotidiennes. Mais ils s’y réfèrent encore pour les dépenses moins courantes, les achats importants ainsi que pour les ressources exceptionnelles. Quatre ménages sur dix recourent parfois encore au franc pour mentionner des dépenses ou un salaire. Parler en francs est plus fréquent chez les personnes les plus âgées et les résidents des zones rurales. À l’inverse, les habitants d’Île-de-France et surtout des départements d’outre-mer se sont plus facilement convertis à la monnaie européenne. Habiter à proximité d’un autre pays de la zone euro ou posséder un niveau de formation élevé facilite également l’intégration de l’euro. L’estimation de la valeur d’un bien s’effectue encore souvent en francs. Pour beaucoup, les repères et les échelles de valeur demeurent en francs.


N°1181 - mars 2008

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