Les classes moyennes en quête de définition
De qui parle-t-on lorsque l’on évoque les « classes moyennes » ? Régulièrement présentes dans les discours médiatiques ou politiques, les classes moyennes désignent les ménages et les groupes sociaux qui n’appartiennent ni aux classes les moins favorisées, ni aux classes « supérieures ». Elles se situeraient « entre » les deux. Cette définition en creux et le fait que cette expression soit souvent utilisée au pluriel soulignent la variété et l’hétérogénéité des situations objectives et des perceptions subjectives auxquelles elle peut renvoyer.
Depuis le 19e siècle, de nombreuses analyses tentent d’en délimiter les contours. Célébrées, critiquées ou méprisées selon les époques et les auteurs, les classes moyennes font régulièrement l’objet d’observations attentives, considérées implicitement comme un miroir relativement fiable des transformations économiques et sociales des sociétés occidentales. La variété des définitions proposées – chacune d’entre elles donnant une ampleur et un contenu différents à ces strates intermédiaires – invite à repérer les principaux critères d’identification mobilisables.
L’utilisation de la notion de classes moyennes n’est pas neutre et implique une certaine lecture de la réalité sociale.
Après une mise en perspective historique, cette note recense les critères mobilisés pour appréhender les classes moyennes. Ce retour sur les définitions est particulièrement éclairant à un moment où les classes moyennes se trouvent au coeur de nombreux débats contemporains, essentiellement sous l’angle de la question des inégalités sociales.
Pour lire la suite : Note de Veille n°54
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