Un blog de réflexion et de production sur l'enseignement des Sciences Economiques et Sociales géré par Mme et Mr Lafon. Un blog ouvert à tous ceux qui sont intéressés par les sciences économiques et sociales
Pour compléter le chapitre sur la mobilité sociale : l'ascenseur social continue t'il à monter ?
sur le blog d' Eric Maurin : La panne de l’ascenseur social Un des lieux communs les plus rebattus du débat public est celui de « la panne de l’ascenseur social ». Cette expression signe notre époque et mériterait une place au panthéon des mythologies de Roland Barthes. La France est le pays où l’ascenseur social est en panne. Ce triste constat est très pratique du reste, puisqu’il permet une remise en question générale de l’évolution de l’école depuis quarante ans : le collège unique bien entendu, le lycée des années quatre-vingt évidemment, l’expansion universitaire des années quatre-vingt-dix n’en parlons pas, bref tous ces bons sentiments dont l’inévitable effet pervers a été de mettre l’ascenseur en panne. L’ascenseur social ça eut payé, mais ça ne paye plus.
Sur le site de l'observatoire des inégalités : Quand l’ascenseur social descend : les conséquences individuelles et collectives du déclassement social. Le déclassement marque nos sociétés qui n’arrivent pas à venir à bout du chômage. Un thème majeur et pourtant oublié de la sociologie. L’analyse de Camille Peugny, doctorant en sociologie. Tandis que la « panne de l’ascenseur social » occupe régulièrement la « Une » des journaux et que la question du « descenseur » social semble s’imposer comme un enjeu majeur du débat électoral de 2007, la sociologie demeure curieusement assez discrète sur le sujet. Si aux Etats-Unis, sociologues et anthropologues se sont depuis longtemps penchés sur le vécu et les conséquences de la mobilité intergénérationnelle descendante, peu de travaux systématiques ont été menés en France. (…) Pourtant, en vingt ans, la dynamique de la société française a profondément changé. Dans les années 1970, la France connaît l’aboutissement d’un vaste mouvement de mobilité sociale ascendante. Nés au cours des années 1940 dans des milieux ouvriers ou paysans, les baby-boomers profitent des Trente glorieuses et de la diffusion du salariat moyen et supérieur [1] pour s’élever sensiblement au dessus de la condition de leurs parents. C’est cette génération qui se maintient depuis au sommet de la structure sociale. Au début des années 1980, les 35-39 ans sont ceux qui en moyenne occupent la position la plus favorisée. Vingt ans plus tard, les 35-39 ans figurent tout en bas d’une structure sociale… dominée par les 55-59 ans pour lire la suite : http://www.inegalites.fr/spip.php?article648&id_mot=28
•John Maynard Keynes dans sa Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie (1936), à propos du succès qu’avait connu David Ricardo : "Une victoire aussi décisive […] a quelque chose de singulier et de mystérieux. Elle ne peut s’expliquer que par un ensemble d’affinités entre sa doctrine et le milieu où elle a été lancée. Le fait qu’elle aboutisse à des conclusions tout à fait différentes de celles qu’attendait le public profane ajoutait, semble-t-il, à son prestige intellectuel. Que son enseignement, appliqué aux faits, fût austère et désagréable lui conférait se grandeur morale. Qu’elle fût apte à supporter une superstructure logique, vaste et cohérente, lui donnait de l’éclat. Qu’elle présentât beaucoup d’injustices sociales et de cruautés apparentes comme des incidents inévitables dans la marche du progrès, et les efforts destinés à modifier cet état de choses comme de nature à faire en définitive plus de mal que de bien, la recommandait à l’autorité. Qu’elle fournît certaines justifications aux libres activités du capitaliste individuel, lui valait l’appui des forces sociales dominantes groupées derrière l’autorité "
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