Epreuve de Sciences Economiques et Sociales
QUESTION DE SYNTHESE ETAYEE PAR UN TRAVAIL PREPARATOIRE
II est demandé au candidat :
1 - De conduire le travail préparatoire qui fournit des éléments devant être utilisés dans la synthèse.
2 - De répondre à la question de synthèse :
- par une argumentation assortie d'une réflexion critique, répondant à la problématique
donnée dans l'intitulé,
- en faisant appel à ses connaissances personnelles,
- en composant une introduction, un développement, une conclusion pour une longueur
de l'ordre de trois pages .
Ces deux parties sont d'égale importance pour la notation.
Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation
Thème du programme : travail et emploi
TRAVAIL PREPARATOIRE (10 points) :
Mesurez par des calculs la compétitivité des ouvriers français relativement à celle de nos principaux partenaires européens , que pouvez vous en conclure sur les risques de déocalisation et de désindustrialisation .? (doc 1) (2 points)
Montrez en vous aidant de la phrase soulignée quels pourraient –être les effets de la réduction du SMIC en France. (doc 2 , 2 points)
Après avoir rappelé la définition du sous emploi, vous expliquerez la relation (à présenter) que Généreux décrit entre la baisse du salaire minimum et l’évolution du sous-emploi. (doc 2 , 2 points)
Donnez le mode de lecture et de calcul du chiffre pour la France, puis comparez la situation française à celle des Etats-Unis , que pouvez vous en conclure ? (doc 3, 2 points)
Après avoir rappelé la définition du taux de chômage structurel, expliquez la relation que M Pébereau met en évidence, comment pouvez vous la justifier (doc 3 , 2 points)
QUESTION DE SYNTHESE ( 10 points) : APRES AVOIR MONTRE LES EFFETS PERVERS GENERES PAR L’IMPOSITION D’UN SALAIRE MINIMUM, VOUS EXPLICITEREZ LEES MESURES A METTRE EN ŒUVRE POUR DIMINUER LE CHOMAGE. DANS UNE SECONDE PARTIE VOUS RELATIVISEREZ.
DOSSIER DOCUMENTAIRE :
Document 1 :
Source : BLS
Document 2 :
Ces conclusions ordinaires de l'approche libérale ne sont pas confirmées par les dizaines d'études empiriques sur la relation entre coût du travail et emploi dans les pays industriels. Au niveau macroéconomique, il n'existe pas de liaison significative entre emploi et coût relatif du travail. Il n'y a donc pas d'effet de substitution du travail au capital quand le prix relatif du travail diminue.
Force est de constater que les pays les plus compétitifs et structurellement excédentaires dans les échanges extérieurs sont souvent des pays à travail cher (Allemagne et Japon notamment). Et de toute façon, la quête d'une meilleure compétitivité-prix par la baisse du coût du travail est à double tranchant : si tout le monde cherche à être plus compétitif en comprimant ses coûts, personne n'est plus compétitif. (…)
Quand l'effet négatif du salaire minimum existe, il est de faible ampleur. Aux Etats-Unis, selon A. Wellington (1991), une hausse de 10 % du salaire minimum réduirait l'emploi des jeunes de 0,5 % à 0,7 %. Mais bien des études de cas donnent des résultats inverses. Ainsi, la forte hausse du salaire minimum californien à la fin des années 80 s'est accompagnée d'un essor de l'emploi des jeunes. A la même époque, au Texas, L. Katz et A. Krueger (1992) ont étudié la réaction d'un échantillon de fast-foods à la hausse du salaire minimum. Le plus souvent, ils n'ont pas usé de la possibilité de payer un sous-salaire pour les jeunes (85 % du salaire minimum). Ils ont même relevé les salaires d'embauche pour conserver un écart positif avec le salaire minimum là où cet écart existait avant la hausse. Et tout ceci n'a pas déprimé l'emploi des jeunes.
Inversement, la forte baisse relative du salaire minimum fédéral dans les années 70-80 (de 55 % du salaire moyen en 1968 à 35 % en 1989) n'a pas évité le sous-emploi relatif des jeunes. Plus généralement, malgré la forte baisse absolue et relative des bas salaires américains, le taux de chômage relatif des travailleurs non qualifiés a augmenté dans les années 80. On sait par ailleurs que ce sous-emploi relatif serait d'un niveau comparable au niveau européen, si le taux d'emprisonnement des jeunes hommes n'était pas aux Etats-Unis cinq à dix fois supérieur au taux européen .
Source : Les vraies lois de l'économie : le salaire n'est pas l'ennemi de l'emploi par Jacques Genereux. In Alternatives économiques n°203.
Document 2 :
L'enfer est, on le sait, pavé de bonnes intentions. L'invention du smic est une excellente illustration de cette maxime. Lorsque le ministre du Travail de Jacques Chaban-Delmas, Joseph Fontanet, crée le salaire minimum interprofessionnel de croissance (smic) en 1970, il veut non plus se contenter d'assurer aux salariés un minimum de subsistance, mais leur offrir une participation aux « fruits du progrès ». Sans le savoir, il vient de mettre au point une machine à fabriquer des chômeurs et des travailleurs pauvres.
« L'augmentation de 43 % du smic depuis juin 1997 a déjà détruit massivement des emplois peu qualifiés et continuera à le faire dès que l'économie ralentira », assure Eric Chaney, chef économiste de Morgan Stanley pour l'Europe. « Son augmentation trop rapide a largement contribué à maintenir le taux de chômage structurel autour de 10 % », renchérit Michel Pébereau, président du conseil de surveillance de BNP Paribas. Plusieurs études ont mesuré ces dernières années l'impact des hausses du salaire minimal sur l'emploi. Verdict : sans compensation, le relèvement de 10 % du smic coûte entre 40 000 et 300 000 emplois. « L'effet est particulièrement dévastateur pour les jeunes, dont la productivité est plus faible », souligne André Babeau, professeur honoraire à Paris-Dauphine.
Conséquence, le salaire minimal tricolore est l'un des plus élevés du monde, à 1 254 euros brut par mois, contre 753 aux Etats-Unis ou 631 en Espagne. Ce qui n'a pas empêché l'apparition des travailleurs pauvres (qui représentent un à deux salariés sur dix !), ni la multiplication des bataillons d'employés et d'ouvriers qui ne gagneront jamais beaucoup plus que ce minimum légal. Aujourd'hui 2,5 millions de personnes, soit plus d'un salarié sur six, sont smicardes : deux fois plus qu'en 1994.
Source : l’expansion, faut-il supprimer le SMIC, 01-12-2006 in : http://www.lexpansion.com/art/137.0.151152.0.html
Introduction :
- « L’enfer est , on le sait , pavé de bonnes intentions .L’invention du smic est une excellente illustration de cette maxime » (l’expansion du 1-12-2006) .
- Ainsi , de nombreuses voix s’élèvent aujourd’hui pour critiquer le salaire minimum
- définition du salaire minimum : salaire plancher en dessous duquel un individu ne peut être légalement rémunéré . Ex : en France , le SMIC , créé en 1970 , qui augmente au rythme de la croissance et de l’inflation
- D’après les libéraux , le salaire minimum crée des effets pervers : alors que son objectif est d’améliorer le sort des travailleurs les plus fragiles , ses résultats se révèlent totalement différents : c’est « une machine à fabriquer des chômeurs et des travailleurs pauvres » ( doc 3 ) . Pour résoudre le chômage , il faudrait alors supprimer toutes ces réglementations et revenir à un marché de cpp .
- Mais sa disparition entraînerait , selon les keynésiens et les nouveaux classiques des effets négatifs encore plus grands , car le salaire n’est pas seulement un coût de production , mais aussi un revenu
I – Les effets pervers générés par l’imposition d’un salaire minimum imposent sa disparition pour lutter contre le chômage
A – Les effets pervers générés par le salaire minimum
Contrairement à ses objectifs affichés , l’instauration du Smic crée du chômage et détériore le sort des travailleurs pauvres .
1. Le Smic crée du chômage
a- Constat
- en France , l’augmentation de 10 % du Smic détruit entre 40 000 et 300 000 emplois ( doc 3 )
- cette destruction d’emplois génère alors une augmentation du chômage : selon M.Pebereau « son augmentation trop rapide a contribué à maintenir le taux de chômage structurel autour de 10 % « ( doc 3 )
- ce phénomène est particulièrement vrai pour les emplois peu qualifiés et génère du chômage chez les jeunes et les non qualifiés : aux EU , « une hausse de 10 % du salaire minimum réduirait l’emploi des jeunes de 0,5% à 0,7 % » ( doc 2 )
b- Explications
Ø Le Smic réduit la compétitivité-prix des entreprises
v ce constat s’explique par l’analyse néo-classique :
o analyse micro-économique :
§ l’analyse étudie d’abord un seul individu
§ puis additionne tous les comportements individuels pour obtenir le comportement général , car tous les individus sont semblables
o analyse à la marge : l’individu étudie les conséquences de l’utilisation d’une unité de travail supplémentaire
- pour la demande de travail :
l’objectif de l’entreprise est de faire le maximum de profit →elle compare ce que lui rapporte un travailleur supplémentaire ( productivité marginale ) avec ce qui lui coûte ( salaire réel )→ tant que la productivité marginale est supérieure au salaire réel , elle embauche →la quantité de travail est déterminée par l’égalisation entre salaire et productivité marginale→ la demande de travail est une fonction décroissante du salaire réel
salaire minimum → l’entreprise réduit donc sa demande de travail
→ cela touche surtout les moins productifs ( jeunes , peu qualifiés ) car la législation impose de leur verser des niveaux de salaire supérieurs à leur niveau de productivité . Comme l’entreprise ne veut pas faire de perte , elle ne va pas les embaucher . Le chômage des non qualifiés sera d’autant plus fort que l’écart avec le salaire moyen sera faible : c’est le cas pour la France où le salaire minimal brut représente 50 % du salaire moyen brut , alors que l’écart n’est que de 24 % aux EU . Comme l’écart de coût salarial entre qualifiés et non qualifiés est plus faible que l’écart de productivité , les entreprises préfèrent embaucher des qualifiés .
- pour l’offre de travail :
l’objectif du travailleur est de travailler le nombre d’heures qui lui assure la situation optimale → il compare ce qui lui apporte une unité de travail ( salaire réel ) avec ce que cela lui coûte ( perte de loisir) → tant que le salaire réel est supérieur à la perte de loisir , il augmente sa quantité de travail → la quantité de travail optimale est celle qui égalise perte de loisir et salaire réel → la demande de travail est donc une fonction décroissante du salaire réel salaire minimum → les travailleurs sont incités à entrer sur le marché du travail → augmentation de l’offre de travail
- Conclusion : O de travail ≥ demande de travail → chômage
- Une solution pour les entreprises est alors de remplacer le travail par du capital , c’est-à-dire investir , ce qui génère d’autant plus du chômage
v Le chômage est renforcé par la mondialisation
- Ce chômage se retrouve même dans des économies fermées . Avec l’ouverture croissante des économies , il devient de plus en plus important . En effet , le salaire est un élément essentiel du coût de production
Hausse du salaire→ hausse du coût de production → diminution de la compétitivité-prix → les produits du pays sont plus chers que ceux des produits étrangers → baisse des parts de marché → entreprises font faillite → hausse du chômage
- Ainsi , la différence internationale de coûts salariaux peut expliquer le niveau de chômage français : le coût horaire d’un ouvrier français est 1,5 fois supérieur à celui d’un ouvrier espagnol ( doc 1 ) . Les différences sont encore plus importantes en terme de salaire brut qui représente mieux le coût du travail : « 1254 euros brut par mois , contre 753 aux EU ou 631 en Espagne » ( doc 3 )
Ø Car , d’après les libéraux , il n’ y a jamais de problèmes de débouchés : loi de Say
2. Le Smic crée des travailleurs pauvres
a –Constat ( doc 3 )
- en France , un à 2 salariés sont des travailleurs pauvres → pauvreté absolue : ils n’arrivent pas à subvenir à leurs besoins fondamentaux
- 2,5 millions de personnes , soit plus d’un salarié sur 6 sont smicardes , 2 fois plus qu’en 94 → pauvreté relative : n’arrivent pas au mode de consommation jugé normal par la société
b – Explications
- car le niveau élevé du salaire minimum influence la quantité , mais aussi la qualité des emplois
- comme le coût du travail est élevé , les entreprises vont développer des formes d’emplois plus rentables pour elles :
o temps partiel
o CDD ou interim
- le salaire minimum n’est absolument pas méritocratique , puisque son niveau n’est pas fixé par les performances de chacun , mais de manière réglementaire . Ainsi , l’augmentation du salaire pour certains empêche d’autres de connaître des promotions salariales , car la masse salariale ( total des salaires et des cotisations sociales ) n’est pas extensible . Une grande partie des smicards ne pourra donc pas avoir d’augmentation de salaires
Conclusion : le salaire minimum est donc responsable du chômage et de la pauvreté des travailleurs . C’est donc un échec complet « puisque lorsque le ministre du Travail de J.Chaban-Delmas J.Fontanet , crée le Smic en 1970 , il ne veut plus se contenter d’assurer aux salariés un minimum de subsistance , mais leur offrir une participation aux fruits du progrès » ( doc 3 ) .
B – exigent sa disparition et le retour au marché de cpp
Introduction : Pour les libéraux la solution est de revenir à un marché du travail en cpp .
1. Présentation du marché de cpp
5 hypothèses : atomicité ,libre-entrée sur le marché , transparence ,mobilité parfaite des facteurs de production , homogénéité
2. Le marché de cpp est la meilleure organisation économique possible
-grâce à ces hypothèses , le marché ne connaît plus de déséquilibre durable , du fait de la flexibilité des salaires :
chômage → offre de travail ≥demande de travail → salaire réel diminue → offre de travail diminue et demande augmente → O = D
- dans ces conditions , il ne peut exister de chômage durable involontaire . Les libéraux considèrent qu’il ne peut y avoir que 2 formes de chômage :
§ Chômage de frottement résultant du temps nécessaire pour mettre en relation l’offre et la demande de travail
§ Chômage volontaire qui résulte du refus de certains de travailler au taux de salaire réel en vigueur
3. Il faut donc supprimer ou limiter les réglementations sur le marché du travail
- la solution est alors soit de supprimer totalement le salaire minimum , soit de le fixer à un niveau inférieur au salaire d’équilibre : c’est ce qui se passe aux Eu où le salaire minimum ne représente que 24% du salaire moyen
- cela permet ainsi de réduire le taux de chômage structurel ou appelé naturel pour Friedman : les politiques de relance conjoncturelle n’ont aucune influence durable sur le chômage , leur seule conséquence à long terme est l’inflation . Dans sa remise en cause de la courbe de Phillips , Friedman a montré que le taux de chômage était , sur le long terme , indépendant de l’inflation . Son niveau dépend des imperfections du marché du travail , de toutes les rigidités qui l’empêchent de fonctionner comme un marché de cpp
- supprimer le Salaire minimum permettrait ainsi de supprimer une des rigidités responsables du chômage
Conclusion : le salaire minimum génère , d’après les libéraux , une augmentation des coûts salariaux et une perte de compétitivité-prix , entraînant une augmentation du chômage et de la pauvreté . La solution serait alors de le supprimer pour revenir au marché de cpp .
II – Mais l’abandon du salaire minimum entraîneraient d’autres effets pervers car le salaire est certes un revenu , mais aussi un coût
Transition : Or , d’après J.Généreux , « Ces conclusions ordinaires de l’approche libérale ne sont pas confirmées par les dizaines d’études empiriques sur la relation entre coût du travail et emploi dans les pays industriels »( doc 2 )
A – Une relativisation empirique des effets pervers du salaire minimum ( doc 1 )
1 – La suppression du salaire minimum ne crée pas des emplois
- dans les années 70-80 , la baisse relative du salaire minimum fédéral aux EU n’a pas empêché la hausse relative du taux de chômage des non qualifiés et l’augmentation du sous-emploi qui « serait d’un niveau comparable au niveau européen , si le taux d’emprisonnement des jeunes hommes n’était pas aux EU 5 à 10 fois supérieur au taux européen »
2 – A contrario , son maintien ne détruit pas des emplois
- la forte hausse du salaire minimum californien à la fin des années 80 s’est accompagnée d’un essor de l’emploi des jeunes
Conclusion : le salaire minimum ne peut être tenu responsable du chômage et de la pauvreté .
B – Explications
Car la suppression du salaire minimum peut avoir des effets pervers sur la situation de l’emploi pour des raisons macro-économique et micro-économique
1- Les effets pervers macro-économiques
a – supprimer le salaire minimum est inutile si cette mesure est généralisée
- En effet , la suppression du Smic permet d’accroître la compétitivité-prix si un seul pays applique cette stratégie . Ainsi , ses coûts de production seront plus faibles et il pourra augmenter ses parts de marché
- Mais « la quête d’une meilleure compétitivité-prix par la baisse du coût du travail est à double tranchant : si tout le monde cherche à être plus compétitif en comprimant ses coûts , personne n’est plus compétitif » ( doc 1 ) . Car la compétitivité est une notion relative : un pays doit avoir des coûts plus faibles que ses concurrents ; si tous connaissent une baisse des coûts de production , on revient à la situation de départ au niveau de la compétitivité , mais avec une baisse générale des salaires au niveau mondial .
b- et cette mesure a des conséquences négatives
- Or le salaire est certes un coût de production , c’est aussi un revenu
- la baisse générale des revenus résultant de la suppression du salaire minimum va , d’après l’analyse de Keynes , générer une augmentation du chômage :
baisse des salaires → baisse des revenus → baisse de la demande effective→ les entreprises déterminent leur demande de travail en fonction des prévisions de la demande de biens et services → baisse de la demande de travail→ hausse du chômage
- un cercle vicieux se crée alors :
o d’après la théorie du multiplicateur de Keynes : baisse de la demande → baisse de la production → baisse des revenus → baisse de la demande → baisse de la production .Ainsi un cercle vicieux déflationniste se crée
o d’après la théorie de l’accélérateur d’Harrod : baisse de la demande → diminution plus rapide de l’investissement → les entreprises ne peuvent donc plus accroître leur productivité ou améliorer leurs produits → perte de compétitivité-prix ou qualité
Transition : la baisse des salaires a aussi des effets préjudiciables pour la compétitivité micro-économique d’une entreprise
2 – Les effets pervers micro-économiques
- en effet , baisser les salaires peut être préjudiciable pour une entreprise et donc pour le pays : théorie du salaire d’efficience : c’est l‘analyse des nouveaux keynésiens : ce n’est pas la productivité qui détermine la salaire , mais le salaire qui influence la productivité
plus de salaire minimum → salaire diminue→ les salariés ont l’impression d’être mal traités , ils pensent qu’on ne les juge pas à leur vraie valeur , ils ne craignent pas de perdre leur emploi → productivité diminue
- ce que l’on a gagné en terme de salaire est donc perdu en terme de productivité . Car ce qui intéresse l’entreprise , ce n’est pas le niveau absolu du salaire , mais sa comparaison avec le niveau de productivité
Transition : Des salaires élevés ne sont donc pas un problème
C – Les effets positifs du salaire minimum
1 – Constat
- C’est pour cela que les pays à faible taux de chômage sont aussi des pays à travail cher : « les pays les plus compétitifs et naturellement excédentaires dans les échanges extérieurs » sont « souvent des pays à travail cher : Allemagne et Japon ( docs 2 )
- Les deux pays développés qui ont le coût horaire en 2003 le plus élevé ( Danemark , Pays-bas ) sont des pays à faible taux de chômage
- Le Danemark est un pays développant un modèle particulier favorisant la compétitivité-qualité
2 – Explications
- salaire élevé → forte productivité → coût de production faible→ compétitivite-prix
- → population très qualifiée→ innove→ produits nouveaux de bonne qualité→ compétitivité-qualité
Conclusion :
- pour les libéraux , le salaire minimum est contre-productif : au lieu d’améliorer la situation des plus pauvres , il la détériore La solution est alors de le supprimer ou de le fixer en-dessous du salaire d’équilibre
- Or , sa suppression engendrerait des effets pervers d’après les keynésiens , tant au niveau de la collectivité qu’au niveau des entreprisesDerrière ce débat se cache une opposition plus fondamentales : les individus sont-ils , comme le considèrent les néo-classiques responsables de leur sort car vivant au sein d’un système méritocratique , ou bien sont-ils , comme le pensent Keynes soumis à des forces contre lesquelles ils ne peuvent lutte