Sur le site du CAE un rapport qui fait débat : Loger les classes moyennes : la demande, l’offre et l’équilibre du marché du logement
Rapport de Jacques Mistral et Valérie Plagnol
Un état des lieux du marché du logement
Les dysfonctionnements actuels du marché du logement en France ne doivent pas faire oublier que la politique du logement menée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale a permis d’accompagner les profondes mutations qu’a connues la société et que les conditions moyennes de logement n’ont jamais été aussi bonnes. Ainsi, en cinquante ans, alors que la population a augmenté de 40 %, le parc immobilier a doublé, atteignant, en 2006, 32 millions de logements.
Dans le même temps, le nombre de propriétaires de leur résidence principale s’est régulièrement accru et atteint aujourd’hui près de 57 %. L’amélioration du parc est également qualitative puisque la part des logements sans confort sanitaire est passée de près de 40 % en 1954 à 2,6 % en 2002 et la surface moyenne des résidences principales a augmenté, atteignant 90 m² en 2002. Enfin, contrairement à ses voisins européens, la France a fait le choix d’une offre diverse où coexistent immobilier privé, locatif privé et locatif public. Cette diversité du marché immobilier, qui permet de conjuguer l’offre flexible que requiert une société de plus en plus mobile et l’investissement patrimonial qu’appelle une société plus riche et âgée, est un avantage comparatif insuffisamment reconnu de notre pays.
En dépit de ces points positifs, le marché du logement connaît, depuis les années quatre-vingt-dix, de nombreux dysfonctionnements. Le coût du logement n’a cessé d’augmenter Le prix des logements a progressé de près de 40 % depuis 2004. Cette accélération des prix, dont l’ampleur contraste très nettement avec celle du revenu des ménages, résulte de la combinaison d’une offre insuffisante – du fait notamment du ralentissement dans la construction de logements sociaux entre 1996 et 2006 et Les crises récentes du secteur bancaire américain laissent présager d’un durcissement des conditions d’accès au crédit.
Dans ce contexte et alors que le prix de l’immobilier atteint des sommets, la question de l’accès des classes moyennes à la propriété, qui se trouve au coeur de ce rapport du CAE, se pose avec d’autant plus d’acuité qu’en matière de logement la France fait face à des dysfonctionnements non seulement du marché mais aussi de l’intervention publique. Face à l’ampleur et à la diversité des besoins, face aux défis démographiques et environnementaux à venir, Jacques Mistral et Valérie Plagnol s’interrogent sur les mesures à mettre en oeuvre pour améliorer l’ajustement de l’offre et de la demande sur le marché du logement. Ils proposent de desserrer les contraintes physiques sur l’offre, de modifier la gouvernance de la politique du logement, de rationaliser les aides publiques et de repenser le mode de financement de l’accession à la propriété de manière à élargir le crédit.
Le Monde dans un article intitulé :
Un rapport préconise de développer... le crédit hypothécaire en France
Rapport de Jacques Mistral et Valérie Plagnol
Un état des lieux du marché du logement
Les dysfonctionnements actuels du marché du logement en France ne doivent pas faire oublier que la politique du logement menée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale a permis d’accompagner les profondes mutations qu’a connues la société et que les conditions moyennes de logement n’ont jamais été aussi bonnes. Ainsi, en cinquante ans, alors que la population a augmenté de 40 %, le parc immobilier a doublé, atteignant, en 2006, 32 millions de logements.
Dans le même temps, le nombre de propriétaires de leur résidence principale s’est régulièrement accru et atteint aujourd’hui près de 57 %. L’amélioration du parc est également qualitative puisque la part des logements sans confort sanitaire est passée de près de 40 % en 1954 à 2,6 % en 2002 et la surface moyenne des résidences principales a augmenté, atteignant 90 m² en 2002. Enfin, contrairement à ses voisins européens, la France a fait le choix d’une offre diverse où coexistent immobilier privé, locatif privé et locatif public. Cette diversité du marché immobilier, qui permet de conjuguer l’offre flexible que requiert une société de plus en plus mobile et l’investissement patrimonial qu’appelle une société plus riche et âgée, est un avantage comparatif insuffisamment reconnu de notre pays.
En dépit de ces points positifs, le marché du logement connaît, depuis les années quatre-vingt-dix, de nombreux dysfonctionnements. Le coût du logement n’a cessé d’augmenter Le prix des logements a progressé de près de 40 % depuis 2004. Cette accélération des prix, dont l’ampleur contraste très nettement avec celle du revenu des ménages, résulte de la combinaison d’une offre insuffisante – du fait notamment du ralentissement dans la construction de logements sociaux entre 1996 et 2006 et Les crises récentes du secteur bancaire américain laissent présager d’un durcissement des conditions d’accès au crédit.
Dans ce contexte et alors que le prix de l’immobilier atteint des sommets, la question de l’accès des classes moyennes à la propriété, qui se trouve au coeur de ce rapport du CAE, se pose avec d’autant plus d’acuité qu’en matière de logement la France fait face à des dysfonctionnements non seulement du marché mais aussi de l’intervention publique. Face à l’ampleur et à la diversité des besoins, face aux défis démographiques et environnementaux à venir, Jacques Mistral et Valérie Plagnol s’interrogent sur les mesures à mettre en oeuvre pour améliorer l’ajustement de l’offre et de la demande sur le marché du logement. Ils proposent de desserrer les contraintes physiques sur l’offre, de modifier la gouvernance de la politique du logement, de rationaliser les aides publiques et de repenser le mode de financement de l’accession à la propriété de manière à élargir le crédit.
Le Monde dans un article intitulé :
Un rapport préconise de développer... le crédit hypothécaire en France
"Le Conseil d'analyse économique (CAE) n'a pas froid aux yeux : en pleine crise financière, il préconise de développer le crédit hypothécaire en France, dans un rapport sur le logement des classes moyennes, rendu public jeudi 9 octobre.
Cette recommandation va immanquablement faire débat, car la tempête qui dévaste les places financières depuis plusieurs semaines est née du marché des subprimes, ces crédits hypothécaires risqués accordés sans retenue par les banques américaines."
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