Un blog de réflexion et de production sur l'enseignement des Sciences Economiques et Sociales géré par Mme et Mr Lafon. Un blog ouvert à tous ceux qui sont intéressés par les sciences économiques et sociales
L'OCDE constate que " La récente performance du marché du travail des jeunes au Canada est très bonne comparativement à celle de nombreux autres pays de l’OCDE, comme l’indique le rapport Des emplois pour les jeunes : Canada qui vient de paraître. La croissance économique soutenue et la très grande souplesse du marché du travail par rapport à ce que l’on observe ailleurs ont toutes deux contribué à la croissance des taux d’emploi et à la réduction du chômage dans l’ensemble de la population, de même que chez les jeunes.
Le taux d’emploi des 15 24 ans est passé de 51.5 % en 1997 à 59.5 % en 2007 ce qui est nettement au-dessus des moyennes de l’OCDE de 44 % les deux années (voir tableau ) . Au cours de la même période, le taux de chômage des jeunes est tombé de 16 % à 11 %, ce qui est plus bas que la moyenne de l’OCDE pour 2007 qui est de 13 %. L’incidence du chômage de long terme de 2 % en 2007 est particulièrement faible pour les jeunes au Canada, comparée à une moyenne de l’OCDE de 20%."
De plus la formation offerte est meilleure que celle des pays comparables :
"Le Canada associe un taux d’emploi élevé des jeunes avec la proportion la plus élevée dans l’OCDE d’étudiants au niveau postsecondaire. Son taux de décrochage scolaire dans l’enseignement secondaire, 8.7 % en 2005, est nettement inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE (13 %)."
deux limites cependant :
Le « Grenelle de l’Environnement » a réaffirmé l’engagement français dans la lutte contre le changement climatique et proposé à cet effet un nouveau programme d’investissements, d’incitations financières et fiscales et de transformations institutionnelles. Le président de la République, dans son discours de clôture, a notamment annoncé que « tous les projets publics, toutes les décisions publiques seront désormais arbitrés en intégrant leur coût pour le climat, leur coût en carbone ». |
Au sommaire :
- L’évolution du contexte international depuis 2001 a conduit à réévaluer la valeur du carbone recommandée par le rapport Boiteux
- Le respect des objectifs européens reste une priorité
- Une valeur du carbone croissant continûment dans le temps à l’horizon 2050
- Les différentes utilisations du référentiel de la valeur du carbone
" La Chine est perçue comme la région la plus attractive aux yeux des investisseurs étrangers, devant l’Europe et l’Inde, selon l’enquête annuelle Ernst & Young de l’Attractivité européenne menée auprès de 834 décideurs internationaux de tous pays et de tous secteurs et dévoilée aujourd’hui à la World Investment Conference de La Baule (France). "
les auteursmettent en évidence un paradoxe :
" Cependant, les perceptions des investisseurs restent en décalage avec la réalité des flux d’investissements observés. Alors que 47 % des personnes interrogées dans le Baromètre Ernst & Young ont désigné la Chine comme la région la plus attractive pour les IDE, les chiffres de la Conférence des Nations-Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) lui en attribuent moins de 8 % (Hong Kong inclus). A l’inverse, seuls 33 % des répondants du Baromètre ont classé l’Europe occidentale comme le meilleur choix en matière d’investissement, alors que – selon la CNUCED - la région accueille 37% des flux mondiaux d’IDE. "
Autres enseignements majeurs du Baromètre Ernst & Young de l’attractivité européenne:
" Avec 3 712 projets, les implantations internationales recensées en Europe en 2007 sont en augmentation de 5 % par rapport à l’année précédente (3 531 projets en 2006). En revanche, les créations d’emploi liées à ces implantations internationales ont diminué de 18%, soit 176 551 emplois créés (par rapport aux 214 987 emplois en 2006).
D'abord une point positif :
"La France : deuxième destination européenne des implantations internationales.
"Une chute importante des créations d’emploi qui marque une transition tertiaire douloureuse.
quant à l'image de la France, selon les décideurs internationaux :
La France souffre toujours du décalage entre une perception plutôt sévère des dirigeants et une réalité des investissements, qui la maintient en deuxième position européenne.
La qualité de vie (51%), les infrastructures de télécommunication (42%) ou logistiques (37%) restent les points forts de la France aux yeux des investisseurs.
le rapport conclut donc que pour rester compétitive la France peut et doit miser sur l’innovation.
les Perspectives économiques de l'OCDE analysent les tendances qui marqueront les deux prochaines années et examinent les politiques économiques requises pour favoriser une croissance forte et durable dans les pays membres. En complément des thèmes traités régulièrement, on trouvera dans cette édition un chapitre analytique intitulé Incertitudes sur l’offre et leurs implications pour la politique économique qui aborde les questions suivantes :
Le taux de chômage européen est tombé à un niveau jamais vu depuis vingt-cinq ans. Ce sont surtout les pays qui souffraient le plus du chômage qui sont arrivés aux résultats les plus spectaculaire. C’est une avancée majeure vers la convergence économique et sociale souhaitée par le Traité de Rome. Pourtant, les gouvernements européens ne profitent pas de ces réussites. Les sondages suggèrent un mécontentement croissant sur les conditions de travail, notamment dans les pays qui ont connu les plus fortes baisses du chômage.
pour lire l'article : Consulter en ligne
"Mais la zone euro bénéficie maintenant aussi du privilège exorbitant de la monnaie de réserve, avec le poids croissant de l'euro dans les portefeuilles internationaux. Seulement elle n'en profite pas pour financer facilement un déficit extérieur, elle subit, à cause de cette situation, une surévaluation de sa devise.
Il paraît donc normal de suggérer que la zone euro devrait utiliser le rôle international croissant de l'euro comme monnaie de réserve pour financer, en émettant sur le marché obligataire international, des projets utiles à sa croissance. Les Etats-Unis ont commis l'erreur depuis trente ans d'utiliser le rôle de monnaie de réserve du dollar pour financer des déficits publics improductifs (baisses d'impôts directs, dépenses militaires...) puis les achats de logement et la consommation des ménages. La contrepartie de leur dette extérieure est donc des dépenses de transferts publics et des dépenses des ménages, pas du capital productif ou des infrastructures.
L'Europe pourrait éviter ce piège en utilisant sa capacité nouvelle à se financer à des conditions favorables auprès du reste du monde pour réaliser des dépenses d'infrastructures publiques, de recherche et d'éducation supérieure, d'investissements dans le capital de PME innovantes. Concrètement, ce projet pourrait prendre la forme d'un programme spécial d'émissions d'obligations en euros de la Banque européenne d'investissements destinées aux non-résidents, calibré en fonction de l'excès de demande d'euros vu plus haut, c'est-à-dire de la hausse observée de la part de l'euro dans les portefeuilles obligataires des investisseurs non européens (c'est-à-dire 300 à 500 milliards d'euros par an en ce moment), et dont le produit serait affecté uniquement à des projets stimulant la croissance à long terme et sélectionnés au niveau européen, afin d'éviter la dérive vers le financement de transferts publics, de dépenses courantes.
L'existence de ce programme réduirait les handicaps de la zone euro (il reste bien sûr à traiter la difficulté du champ : union européenne ou zone euro puisque ce sont les actifs en euros qui font l'objet d'une forte demande) dans les domaines cités plus haut (recherche et développement, enseignement supérieur, espace, transports rapides ou économies en énergie, absence de croissance des PME...) et, faisant apparaître une offre de titres en euros en face de la demande pour ces titres, éviterait l'appréciation tendancielle de l'euro.
"Un autre signe de la passivité du gouvernement européen devant les circonstances présentes a trait à la politique monétaire. Le taux d'intérêt est le même qu'il y a dix mois, 4 %, alors que sur la même période il est passé de 5,25 % à 2 % aux Etats-Unis. La Fed a-t-elle tort de réagir aussi vigoureusement, alors que le taux d'inflation américain est plus élevé que le taux européen ? La BCE dit craindre les effets de "second tour", c'est-à-dire la compensation par les salaires de l'augmentation des prix, car alors une spirale inflationniste pourrait ruiner tous ses efforts. Elle fait bien son métier dans le cadre du mandat qui lui a été confié. Mais il faut en comprendre les conséquences.
La taxe extérieure à laquelle équivaut l'augmentation du prix du pétrole et des autres matières premières pèse avant tout sur les salaires. La baisse du pouvoir d'achat du salaire médian devient la variable d'ajustement susceptible de calmer les pressions inflationnistes, aidant de fait les autorités monétaires à atteindre leur objectif. Or tous les chocs actuels ont un impact inégalitaire. Ils frappent de façon disproportionnée les plus bas revenus : pour les biens de consommation primaire, le fardeau est d'autant plus élevé que le salaire est faible, alors qu'il peut disparaître pour des revenus élevés qui bénéficient de la baisse des prix d'autres biens. La crise bancaire, qui va rationner davantage l'accès au crédit des moins favorisés, est aussi créatrice d'inégalités nouvelles.
Aussi, qu'il s'agisse de la politique monétaire ou budgétaire, le policy mix européen apparaît inadapté aux temps présent et à venir. Si l'on ajoute que la perspective d'un ralentissement mondial, donnée pour certaine, et l'appréciation de l'euro ne peuvent que réduire les exportations nettes européennes, c'est l'ensemble des composantes de la demande qui risquent d'être orientées à la baisse. Les Etats-Unis sont engagés dans une politique opposée : dépréciation du change pour accroître la demande externe ; politiques monétaire et budgétaire expansionnistes pour soutenir la demande interne."