les révisions proposées par la revanche des SES

Sur le toujours aussi performant site de R Chartoire : la revanche des SES une page spéciale consacrée aux révisions : une mise au point idéale : Une page spéciale "Révisions du bac!"

après la flexicurité danoise , le canada un exemple à suivre pour les jeunes

Sur le site de l'OCDE un exemple à suivre ? Au Canada, le marché du travail des jeunes est plus performant que dans la plupart des pays de l’OCDE. Seul un petit groupe est marginalisé.


L'OCDE constate que " La récente performance du marché du travail des jeunes au Canada est très bonne comparativement à celle de nombreux autres pays de l’OCDE, comme l’indique le rapport Des emplois pour les jeunes : Canada qui vient de paraître. La croissance économique soutenue et la très grande souplesse du marché du travail par rapport à ce que l’on observe ailleurs ont toutes deux contribué à la croissance des taux d’emploi et à la réduction du chômage dans l’ensemble de la population, de même que chez les jeunes.
Le taux d’emploi des 15 24 ans est passé de 51.5 % en 1997 à 59.5 % en 2007 ce qui est nettement au-dessus des moyennes de l’OCDE de 44 % les deux années (voir tableau ) . Au cours de la même période, le taux de chômage des jeunes est tombé de 16 % à 11 %, ce qui est plus bas que la moyenne de l’OCDE pour 2007 qui est de 13 %. L’incidence du chômage de long terme de 2 % en 2007 est particulièrement faible pour les jeunes au Canada, comparée à une moyenne de l’OCDE de 20%."

De plus la formation offerte est meilleure que celle des pays comparables :
"Le Canada associe un taux d’emploi élevé des jeunes avec la proportion la plus élevée dans l’OCDE d’étudiants au niveau postsecondaire. Son taux de décrochage scolaire dans l’enseignement secondaire, 8.7 % en 2005, est nettement inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE (13 %)."


deux limites cependant :

  • "les jeunes Autochtones et ceux qui ont des difficultés scolaires sont surreprésentés parmi ceux qui quittent l’école de façon précoce, particulièrement dans les provinces en forte expansion comme l’Alberta. La filière technique et professionnelle qui pourrait les aider à rester aux études est de fait très peu développée dans l’enseignement secondaire.
  • L’accès des jeunes aux emplois est favorisé par une législation sur la protection de l’emploi relativement peu contraignante qui encourage les employeurs à embaucher des jeunes. De fait, les jeunes travailleurs, surtout ceux aux études, touchent une faible rémunération à leur entrée sur le marché du travail, mais tendent cependant à occuper rapidement des emplois sans cesse plus rémunérateurs. Cependant, le rapport souligne que combiner études et travail peut constituer un avantage à long terme mais que travailler trop d’heures peut entraîner les plus jeunes à décrocher de l’école."

les sujets du bac du liban

Les sujets de tronc commun et spécialité tombés au Liban mardi 03/06 :

En dissertation : "Les échanges internationaux reposent-ils sur le libre échange ?" un sujet difficile tant l'intitulé parait alambiqué

En synthèse : "Après avoir caractérisé la mobilité sociale en France, vous montrerez que l'école joue un rôle dans ce phénomène". un sujet très classique

En spécialité :
Smith (sujet A) et Schumpeter (sujet B).

Merci à notre collègue du Liban, Magda DIAB.

évolution des qualifications

SUR LE SITE DU CEREQ : UN NUMERO DE LA REVUE BREF

Des emplois plus qualifiés, des générations plus diplômées : vers une modification des normes de qualification

Le niveau de diplôme des jeunes qui arrivent sur le marché du travail s’élève au fil des générations. Dans le même temps, les emplois deviennent de plus en plus qualifiés. Toutefois, ces deux mouvements ne s’opèrent pas au même rythme : le premier est plus rapide que le second. De ce fait, les mêmes emplois sont pourvus par des personnes de plus en plus diplômées. Cette modification des normes de qualification est avant tout un phénomène démographique, mais il témoigne d’une transformation en profondeur des représentations sociales de la qualification et de la compétence. L’évolution n’est pas sans conséquences sur l’insertion et les perspectives d’évolution professionnelle des jeunes générations.

Pour lire :Bref 252

existe t'il un lien entre l'employabilité des seniors et le progrès technologique ?

Sur le site de l'OFCE :

Progrès technologique et employabilité des seniors
Sandrine Levasseur

Résumé :
Ce papier propose une revue synthétique du lien entre vieillissement, capacités cognitives,productivité et employabilité des seniors. Il s’agit notamment d’analyser comment les
changements technologiques et organisationnels observés sur les dix dernières années – largement imputables à l’introduction de l’ordinateur au sein de l’entreprise – ont pu affecter la
demande de travail envers les seniors. L’existence d’interactions complexes entre caractéristiques spécifiques à l’individu et celles spécifiques à l’entreprise explique l’absence derelation statistiquement significative entre productivité et âge du travailleur. Il apparaît cependant que des facteurs tels que le niveau et le type de formation initiale, mais aussi la motivation, sont des déterminants importants de l’employabilité du senior puisque conditionnant son adaptabilité à l’utilisation de nouvelles techniques et méthodes de production. A ce titre, le système d’incitations pour investir dans le capital humain joue un rôle important à la fois pour le senior et l’entreprise.

pour lire l'étude : Progrès technologique et employabilité des seniors

La valeur du carbone

SUR LE SITE DU CAS : QUELLE VALEUR POUR LE CARBONE POUR ASSURER UN DEVELOPPEMENT DURABLE ?

note de Veille n°101 (juin 2008) - Analyse : la valeur tutélaire du carbone

5 juin 2008
Illust:grenelle, 20.8 ko, 192x37
Le « Grenelle de l’Environnement » a réaffirmé l’engagement français dans la lutte contre le changement climatique et proposé à cet effet un nouveau programme d’investissements, d’incitations financières et fiscales et de transformations institutionnelles. Le président de la République, dans son discours de clôture, a notamment annoncé que « tous les projets publics, toutes les décisions publiques seront désormais arbitrés en intégrant leur coût pour le climat, leur coût en carbone ».

En réponse à la demande du Premier ministre adressée en janvier 2008 au Secrétaire d’État à la prospective, à l’évaluation des politiques publiques et à l’économie numérique, une Commission de haut niveau présidée par Alain Quinet a été mise en place par le Centre d’analyse stratégique. Elle a réuni des économistes de l’université et du CNRS, de l’AIE et de l’OCDE, ainsi que des représentants des partenaires économiques et sociaux, des organisations environnementales et des administrations concernées. Cette note présente les principales conclusions de ces travaux.

Au sommaire :

- L’évolution du contexte international depuis 2001 a conduit à réévaluer la valeur du carbone recommandée par le rapport Boiteux

- Le respect des objectifs européens reste une priorité

- Une valeur du carbone croissant continûment dans le temps à l’horizon 2050

- Les différentes utilisations du référentiel de la valeur du carbone

- Note de Veille n° 101

Cette Note de Veille constitue une synthèse du RAPPORT de la mission "Valeur tutélaire du carbone" présidée par Alain Quinet

En complément la présentation PDF ( en anglais) du rapport de l'Agence Internationale de l'Energie (AIE) sur les mesures à prendre d'ici 2050 :

Towards an Energy Revolution - IEA launches Energy Technology Perspectives 2008 in Japan

See presentation…

l'attractivité d ela France et de l'Europe analysée par Ernst et Young

SUR LE SITE DE ERNST ET YOUNG : LE BAROMETRE DE L'ATTRACTIVITE :

Cov attractiviness_EU
Découvrez les
Baromètres 2008

La Chine est désormais perçue comme la région la plus attractive mais l’Europe occidentale conserve la première place pour les investissements directs étrangers (IDE)


En 2007, les IDE mondiaux ont atteint un montant record et l’Europe occidentale bénéficie de 37% des opérations réalisées.


" La Chine est perçue comme la région la plus attractive aux yeux des investisseurs étrangers, devant l’Europe et l’Inde, selon l’enquête annuelle Ernst & Young de l’Attractivité européenne menée auprès de 834 décideurs internationaux de tous pays et de tous secteurs et dévoilée aujourd’hui à la World Investment Conference de La Baule (France). "

les auteursmettent en évidence un paradoxe :
" Cependant, les perceptions des investisseurs restent en décalage avec la réalité des flux d’investissements observés. Alors que 47 % des personnes interrogées dans le Baromètre Ernst & Young ont désigné la Chine comme la région la plus attractive pour les IDE, les chiffres de la Conférence des Nations-Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) lui en attribuent moins de 8 % (Hong Kong inclus). A l’inverse, seuls 33 % des répondants du Baromètre ont classé l’Europe occidentale comme le meilleur choix en matière d’investissement, alors que – selon la CNUCED - la région accueille 37% des flux mondiaux d’IDE. "


Autres enseignements majeurs du Baromètre Ernst & Young de l’attractivité européenne:

" Avec 3 712 projets, les implantations internationales recensées en Europe en 2007 sont en augmentation de 5 % par rapport à l’année précédente (3 531 projets en 2006). En revanche, les créations d’emploi liées à ces implantations internationales ont diminué de 18%, soit 176 551 emplois créés (par rapport aux 214 987 emplois en 2006).

  • L’Europe occidentale opère une lente transition vers une économie du savoir et des services. Les implantations tertiaires (centres de R&D, sièges sociaux, back offices et centres d’appels) deviennent majoritaires avec 60% des emplois créés par les implantations internationales alors que les activités industrielles créent 30 000 emplois de moins par rapport à 2006 (soit une baisse de 51%).
  • En nombre de projets, le podium reste inchangé avec le Royaume Uni (713 projets), la France (541) et l’Allemagne (305). Le Royaume Uni prend également la première place en matière de créations d’emploi (24 186).
  • L’Europe centrale et orientale fait de la résistance : elle capte 58% de la totalité des créations d’emploi en Europe pour seulement 28% des implantations internationales accueillies. En revanche, l’Europe centrale et orientale ne parvient pas à renouveler sa performance de 2006 sur les activités de services à forte intensité de main-d’œuvre (back-office, centres de services partagés, centres d’appels).
  • La Pologne figure en deuxième position du palmarès européen en matière d’emplois créés par les implantations internationales (18 399), néanmoins en retrait de 41% par rapport à 2006. La République tchèque complète le podium avec 15 102 emplois annoncés (-14%).
  • La Russie fait un bond en quatrième position en termes de créations d’emploi (+85 %) et se classe huitième pour le nombre de projets avec une progression de 60 % par rapport au Baromètre précédent (13e place).
  • La Slovénie, la Turquie et l’Ukraine font également partie de ces « nouvelles frontières » à très forte croissance en multipliant par 3 à 5 le nombre d’emplois générés par les implantations internationales en 2007.
Le baromêtre met en évidence les déterminants majeurs de la décision d'implantation :
  • "La recherche d’une qualité durable devient plus importante que la compétitivité à court terme pour les investisseurs internationaux. Soucieux de la maîtrise du risque et de l’excellence opérationnelle de leurs implantations, les décideurs considèrent comme important ou très important la stabilité politique et juridique du pays (54 %) ainsi que la qualité de ses infrastructures logistiques et télécoms (51 %) alors que les composantes «productivité » (49%) et « coût de la main d’œuvre » (47%) n’arrivent qu’en 4ème et 5ème positions de leurs critères de localisation."
Les décideurs insistent néanmoins sur la nécessité de cumuler de solides infrastructures publiques avec une flexibilité et une fiscalité avantageuse :
  • "A la question « Comment rendre l’Europe plus attractive ?», les décideurs internationaux appellent de leurs vœux une combinaison entre une plus grande flexibilité sur les marchés du travail (42 %) et un environnement juridique modernisé et simplifié (39 %).



pour la france le baromêtre indique :
cov_attractivite 2008 FR
Découvrez les
Baromètres 2008

Baromètre Attractivité 2008 : Pour rester attractive, la France doit relever le défi des services et de l’innovation.


En 2007, les investissements directs étrangers (IDE) dans le monde progressent de 17,8% pour atteindre un montant record de 1 537 milliards de dollars. L’Europe – qui attire 42% des flux mondiaux – reste la première région d’accueil et apporte la preuve de sa solidité vis-à-vis des investisseurs étrangers, même si les zones émergentes (Chine, Inde, Russie, Europe Centrale) attirent de plus en plus l’attention des investisseurs pour leurs projets futurs. Mais qu’en est-il de la France ? Quels sont ses atouts face à un nombre croissant de concurrents ? La France a-t-elle su trouver en 2007 le bon équilibre entre implantations industrielles et tertiaires ? Combien de projets et d’emplois la France a-t-elle accueilli en 2007 ? Comment gagner le pari des secteurs et activités porteurs d’innovation ?



D'abord une point positif :

"La France : deuxième destination européenne des implantations internationales.

  • "En 2007, la France se maintient à la 2ème place européenne, en nombre d’implantations internationales et 5ème en nombre d’emplois, derrière le Royaume-Uni, qui reste un solide leader de l’attractivité européenne.
  • Pour la première fois, les investissements tertiaires (59% des emplois créés par les IDE) ont été plus nombreux que les implantations à caractère industriel (41% des créations d’emplois générés par les IDE). A titre d’exemple, les investisseurs internationaux en France ont créé plus d’emplois dans les centres de décision (4772) que dans les unités de production (4335).
  • En 2007, 63% des créations d’emploi proviennent d’extension de projets existants, pour une moyenne européenne de 38%. Ce chiffre représente un signe net de confiance et de fidélisation des investisseurs déjà installés sur le territoire."

Mais l'évolution est nettement moins encourageante :
  • Avec 541 projets internationaux accueillis, la France accuse une légère diminution des implantations (-4,4 % par rapport à l’année précédente), l’évolution européenne se situant à +5%. Au niveau européen, la France reste en deuxième position pour l’accueil des centres de R&D et sièges sociaux (13% du total du total européen), derrière le Royaume-Uni (29%).
d'autant plus que :

"Une chute importante des créations d’emploi qui marque une transition tertiaire douloureuse.

  • Le nombre d’emplois créés par les implantations internationales en France s’élève à 14 488 en 2007, soit une baisse (-29%) par rapport à l’année précédente. L’Europe affiche en moyenne un recul de (-18%).
  • Les emplois industriels chutent de 46%. La transition vers une attractivité tertiaire se poursuit, mais a un impact notable sur l’emploi.
  • Au premier rang, les secteurs des services aux entreprises et l’industrie du logiciel (respectivement 21% et 13% des emplois). Suivent les équipements industriels et l’industrie automobile, historiquement les plus généreux en projets, mais en retrait pour 2007.
  • La France n’a accueilli que 15 investissements en provenance des “BRIC” (Brésil, Russie, Inde, Chine). Ces puissances montantes ont réalisé, en cumulé, 156 projets en Europe, soit autant que les implantations d’origine japonaise.

quant à l'image de la France, selon les décideurs internationaux :

La France souffre toujours du décalage entre une perception plutôt sévère des dirigeants et une réalité des investissements, qui la maintient en deuxième position européenne.

  • Le niveau de la fiscalité, la flexibilité du droit du travail, les charges et coûts salariaux restent depuis 2002 les trois handicaps persistants du site France, même si les niveaux d’insatisfaction des investisseurs sur ces 3 critères (53% en moyenne) sont en recul de 5 points par rapport à 2006.

La qualité de vie (51%), les infrastructures de télécommunication (42%) ou logistiques (37%) restent les points forts de la France aux yeux des investisseurs.

le rapport conclut donc que pour rester compétitive la France peut et doit miser sur l’innovation.

  • "Aujourd’hui, les investisseurs interrogés sont 51% à considérer que la France dispose d’une bonne capacité d’attraction d’activités innovantes, contre 70% l’année dernière et 76% au plan européen."

le point sur la crise selon l'OCDE

l'OCDE vient de mettre en ligne : les dernières perspectives économiques

les Perspectives économiques de l'OCDE analysent les tendances qui marqueront les deux prochaines années et examinent les politiques économiques requises pour favoriser une croissance forte et durable dans les pays membres. En complément des thèmes traités régulièrement, on trouvera dans cette édition un chapitre analytique intitulé Incertitudes sur l’offre et leurs implications pour la politique économique qui aborde les questions suivantes :

  • Les chocs récents qui ont affecté les marchés du pétrole et du crédit ont-ils modifié la capacité de production des économies de l’OCDE d’une manière notable ? Dans quelle mesure les réformes structurelles peuvent-elles atténuer les effets de ces chocs ?
  • Comment les politiques économiques peuvent-elles répondre à l’incertitude engendrée par ces chocs ?

l'OCDE constate que l'on risque d'être confronté à une période de stagflation :

"Ce sont plusieurs trimestres de faible croissance qui s’annoncent pour la plupart des économies de l’OCDE. Dans le même temps, l’inflation globale pourrait rester forte pendant une certaine période. Ce scénario est le résultat conjugué de la tourmente qui s’est emparée des marchés de capitaux, du refroidissement des marchés du logement et de la forte hausse des prix des matières premières. Les projections que l’on trouvera dans cette livraison des Perspectives économiques de l’OCDE sont porteuses aussi bien de risques à la hausse que de risques à la baisse et elles sont caractérisées par les grandes tendances suivantes :
  • L’activité aux États-Unis va pour l’essentiel stagner durant toute l’année 2008 avant de se redresser avec la fin de l’ajustement dans le secteur du logement, la normalisation des conditions de crédit et les effets de l’assouplissement monétaire antérieur. Dans un contexte de sous-utilisation marquée des capacités et à supposer que les prix des matières premières restent inchangés, l’inflation va nettement s’atténuer. La croissance vigoureuse des exportations, favorisée par la dépréciation récente du dollar, va contribuer à ramener le déficit extérieur aux alentours de 4½ pour cent du PIB l’an prochain.
  • L’activité dans la zone euro va être freinée durant toute l’année par le resserrement des conditions de crédit, la contraction des revenus réels, la décélération de la croissance des marchés d’exportation et des pertes de parts de marché. La croissance va se redresser progressivement avec la dissipation de ces facteurs, même si le recul de l’investissement résidentiel va peser négativement sur l’activité tout au long de l’année. Malgré l’appréciation du cours de change, les tensions inflationnistes sont fortes et, l’utilisation des capacités tendant à se situer un peu en deçà de son niveau normal, il faudra attendre la fin de la période de projection pour que l’inflation revienne à 2 %.
  • Le Japon a été moins directement affecté par la tourmente financière, mais son expansion est pour le moment freinée par le ralentissement de la croissance des exportations, le faible niveau des revenus des ménages ainsi qu’une certaine hésitation des entreprises à investir. À mesure que la croissance va retrouver son dynamisme, l’inflation va progressivement s’accélérer pour s’établir à un taux d’environ ½ pour cent."
l'incertitude est grande :

"La situation économique actuelle est particulièrement instable et la marge de risque autour des prévisions est large
. Dans ces conditions, la politique économique des pays de l’OCDE doit tenir compte de l’importance grandissante des économies hors OCDE, de l’influence du renchérissement de l’énergie et du crédit sur l’offre dans les économies de l’OCDE, de la possibilité d’un décrochage des anticipations d’inflation et des incertitudes entourant les effets de l’évolution des marchés de capitaux sur la croissance et l’inflation.

les effets de la mondialisation seront moins positifs qu'ils ne l'ont été par le passé :
"Jusqu’ici, la mondialisation a été un moteur important du cycle de l’activité économique, les économies non membres de l’OCDE exportant à la fois leurs produits manufacturés bon marché et leurs excédents d’épargne, ce qui a contribué à maintenir les taux d’intérêt des pays de l’OCDE à un niveau bas, stimulant la demande et les prix des actifs. Actuellement, la forte croissance observée en dehors de la zone de l’OCDE explique pour une part importante la cherté des matières premières. En outre, à l’avenir, la croissance toujours vigoureuse des importations de la part des pays non membres de l’OCDE permettra de protéger l’activité dans la zone de l’OCDE. Cela étant, la vigueur de la demande hors OCDE suscite des tensions inflationnistes dans ces pays et entretient aussi les tensions sur les marchés des matières premières.
Dans les pays de l’OCDE, la politique macroéconomique et plus particulièrement la politique monétaire doivent prendre en compte le fait que les pays non membres vont sans doute être une source importante de demande tout en ne faisant plus autant figure de source de désinflation que par le passé."

la question du développement durable cumulée avec les effets pervers générées par la dérégulation des marchés financiers risquent de freiner la croissance potentielle des pays de l'OCDE :

"La politique macroéconomique fait en outre face à une évaluation plus floue qu’auparavant des capacités d’offre des économies de l’OCDE. La mondialisation comme les réformes structurelles ont par le passé favorisé une augmentation des taux de croissance potentielle et vont, espérons-le, continuer dans ce sens. Mais la forte hausse des prix de l’énergie et du coût du capital résultant des événements intervenus sur les marchés de capitaux pourraient saper la croissance potentielle."

un rique de prophétie créatrice en raison d'anticipations inflationnistes à la hausse peut remettre en cause la stabilité des prix :

"Les signes tendant à montrer que les anticipations d’inflation pourraient avoir tendance à s’accroître appellent également à la prudence. Un bon ancrage de ces anticipations constitue un atout majeur pour l’action des pouvoirs publics acquis, dans bien des cas, au prix d’un douloureux processus de désinflation au cours des précédentes décennies. La confiance dans la stabilité des prix peut certes être renforcée en recourant à divers mécanismes institutionnels associés à une communication soigneuse, mais le meilleur moyen de consolider cette confiance consiste à assurer concrètement cette stabilité."

heureusement la crise des subprimes est selon l'OCDE derrière nous ( ?) :
"L’influence exercée par les marchés de capitaux sur la croissance reste difficile à évaluer. Il y a actuellement de plus fortes chances que le paroxysme de la perturbation des marchés soit désormais dépassé",
l'OCDE tempère néanmoins son optimisme :

"mais c’est loin d’être une conclusion acquise. Et quand bien même ce serait le cas, les effets de cette phase sur la croissance risquent de perdurer. L’incertitude est exacerbée par le probable effet en retour de la détérioration des conditions de croissance sur les marchés des capitaux et par le fait que les problèmes au sein des institutions financières peuvent être résolus de différentes façons. À cet égard, il paraît souhaitable de remédier à la pénurie de fonds propres au moyen d’injections d’argent frais et de cessions d’actifs plutôt que par une compression du crédit. Même si une normalisation plus lente que prévu des marchés de capitaux ne saurait être exclue, on ne peut pas plus exclure un rétablissement plus rapide surtout si une amélioration de la confiance venait à créer une interaction positive entre les prix des actifs financiers et les bilans des institutions financières. Les banques centrales doivent se préparer à ces deux éventualités."

l'OCDE pointe la nécessité de remettre en cause au moins en partie la dérégulation en imposant des règles prudentielles :

"En dehors du traitement des répercussions de la crise actuelle des marchés de capitaux sur la demande, il conviendra de réexaminer le régime de contrôle prudentiel de ces marchés."

En complément sur le site de Natixis :

L’amélioration des marchés financiers est nette. Elle est raisonnable compte tenu des politiques économiques mises en place : déficits publics, injections multiples de liquidités sous diverses formes par les banques centrales, élargissement de la liste des actifs pris en collatéral par les banques centrales, soutien des emprunteurs, en immobilier puis en cartes de crédit, aux États-Unis. Elle est raisonnable, aussi, puisque les effets immédiats de la crise du subprime (pertes des banques, défauts d’emprunteurs) vont bientôt disparaître, enfin parce que la profitabilité des entreprises non financières reste forte. Mais il ne faudrait pas que les marchés financiers imaginent que toutes les difficultés ont disparu : le retour de la croissance sera lent et limité, pour de multiples raisons, aux Etats-Unis et en Europe, et les marchés financiers et les banques vont souffrir du ralentissement économique ; le redémarrage des marchés est aussi lié à l’abondance de la liquidité mondiale, qui doit faire attendre le démarrage de nouvelles crises dans le futur.
La vitesse avec laquelle les marchés financiers sont passés à une perception très positive de l’économie américaine, ce qui s’est vu à la parité du dollar, n’est donc pas raisonnable. La vitesse des marchés n’est pas celle de l’économie.

pour lire l'article : Les marchés financiers doivent-ils autant se réjouir ?

sujets d'Amérique du Nord

LES SUJETS DE SES D' AMERIQUE DU NORD :

Amérique du Nord sujets de SES

la convergence des taux de chomage en europe est-elle une bonne nouvelle ?

SUR L'EXCELLENT SITE TELOS UN ARTICLE QUI S'INTERROGE SUR LES PARADOXES DE LA BAISSE DU CHOMAGE EN EUROPE :

Les paradoxes de la baisse du chômage


Le taux de chômage européen est tombé à un niveau jamais vu depuis vingt-cinq ans. Ce sont surtout les pays qui souffraient le plus du chômage qui sont arrivés aux résultats les plus spectaculaire. C’est une avancée majeure vers la convergence économique et sociale souhaitée par le Traité de Rome. Pourtant, les gouvernements européens ne profitent pas de ces réussites. Les sondages suggèrent un mécontentement croissant sur les conditions de travail, notamment dans les pays qui ont connu les plus fortes baisses du chômage.

pour lire l'article : Consulter en ligne

LA STRATEGIE DU CHOC PRESENTEE EN VIDEO

UNE VIDEO CHOC (SUR LE MODELE DE M MOORE ?) POUR DENONCER LES POLITIQUES NEO-LIBERALES


Naomi Klein qui a co-réalisé une vidéo promotionelle pour lancer son livre la stratégie du choc . Une vidéo qui utilise sans retenue la technique qu’elle dénonce par ailleurs : le shock & awe, le choc et l’effroi.


La Stratégie du Choc - Vidéo par Naomi Klein et Alfonso Cuaron



Pout lire une interview de N Klein : Naomi Klein : A qui profitent les crises ?

la divergence franco allemande des soldes des balances commerciales

La divergence des soldes des balances commerciales françaises et allemandes s'explique t'elle par une compétitivité insuffisante de l'économie française ?

L'analyse opérée par une note de veille du CAS à partir de l'étude du cas américain montre que la réalité est plus complexe :


"Pourquoi l’économie la plus compétitive du monde perd-elle tant de parts de marché ? La nation à la « frontière technologique », dotée des meilleures universités du monde, capable de développer les objets et les services parmi les plus innovants ne semble plus en mesure de s’affirmer dans le jeu du commerce international, à tel point que depuis la fin des années 1980, le solde courant américain s’est continuellement dégradé. Il accusait en 2006 un déficit de plus de 800 milliards de dollars, soit environ 6 % du produit intérieur brut (PIB) (graphique 1). Il en résulte que, depuis 25 ans, la position extérieure nette1 des États-Unis s’est elle aussi détériorée, passant de +10 % du PIB en 1983 à -20 % fin 2006. L’inquiétude croissante que suscite le déficit extérieur américain a donné lieu à une importante littérature sur la soutenabilité des déséquilibres actuels. En effet, il est difficile de comprendre pourquoi les investisseurs étrangers sont à ce point attirés par les actifs en dollars alors qu’une dépréciation forte du dollar semble inévitable. Dooley, Folkerts-Laudau et Garber ont parlé en 2003 d’un Bretton Woods II2 en affirmant que les banques centrales considéraient toujours, mais désormais de façon irrationnelle, le dollar comme la seule monnaie de réserve. De nombreux articles s’interrogent d’ailleurs non pas sur la dépréciation en soi, mais sur la vitesse à laquelle elle pourrait survenir3.
La prise en compte de la spécificité des stratégies des firmes américaines pour capter la demande étrangère et créer de la valeur permet d’éclairer ce paradoxe apparent d’une économie à la fois compétitive et en perte de vitesse dans ses échanges extérieurs. Les pertes de parts de marché américaines, le déficit courant et l’endettement net associés ont une ampleur bien moins forte qu’il n’y paraît.

Le déséquilibre extérieur des États-Unis est principalement dû à l’aggravation du déficit commercial. Mais l’ampleur du déploiement international des firmes multinationales depuis 20 ans conduit à reconsidérer ce phénomène. Celles-ci ne se contentent pas de vendre leurs produits dans le monde entier, elles produisent aussi dans le monde entier, captant la demande étrangère du fait de la délocalisation d’une partie des chaînes de production. Ainsi, le chiffre d’affaires des filiales à l’étranger des groupes américains est passé de 21 % du PIB en 1985 à près de 35 % en 2005 alors que dans le même temps le chiffre d’affaires aux États-Unis des filiales de groupes étrangers ne progressait que de 7 points en pourcentage du PIB (graphique 2). Des productions in situ se substituent donc à des exportations depuis le pays d’origine, dégradant en apparence les parts de marché américaines. Aujourd’hui, environ 30 % des échanges des États-Unis avec le reste du monde sont intrafirmes, concernant des échanges de produits intermédiaires ou finis entre des entreprises en résulte que près de 45 % du déficit américain proviennent des échanges américains et étrangers en % du PIB des États-Unis appartenant à un même groupe.

L’importance du phénomène décrit ci-dessus peut être saisie en recalculant une balance commerciale « corrigée », se dégageant de la vision traditionnelle purement géographique des échanges et insistant sur la propriété des entreprises. Le Bureau of economic analysis fournit depuis plusieurs années un ownership-based framework of the U.S. current account4 qui sert de base aux estimations ci-après. L’idée centrale est de ne pas compter les échanges intrafirmes comme des importations ou des exportations, mais de compter comme exportations les ventes locales de filiales de groupes américains à l’étranger et comme importations les achats qu’elles réalisent sur place. À l’inverse, les ventes effectuées par des filiales de groupes étrangers à des américains sont comptabilisées comme des importations pour les États-Unis, tandis que les achats qu’elles effectuent sur place sont des exportations.
l’effet du retraitement est particulièrement important puisqu’il conduit diminuer de plus d’un tiers le déficit courant américain
pour lire l'intégralité de l'enquête : Note de Veille n°94

Dans un article du Monde :Les trompe-l'oeil de la balance commerciale, Annie Kahn s'interroge sur les raisons expliquant le déficit commercial croissant de la France aalors que l'Allemagne cumule elle les excédents . La démarche appliquer précédemment dans le cas US serait-elle aussi fructueuse :

Ce phénomène explique aussi une partie du décrochage de la France par rapport à l'Allemagne, estime Olivier Passet. "La modération salariale allemande n'explique pas tout", ajoute-t-il. Les groupes français, à l'instar des entreprises américaines, se sont fortement implantés à l'internationale et exportent donc leur production depuis l'étranger. En revanche, "beaucoup de produits allemands sont fabriqués en sous-traitance dans les anciens pays de l'Est", explique M. Passet. Les produits finis sont ensuite réexportés depuis l'Allemagne et donc comptabilisés comme des exportations allemandes. La France ne serait donc pas aussi à la traîne qu'on le croit.
Pour lire l'intégralité de l'article : Les trompe-l'oeil de la balance commerciale, par Annie Kahn

le FMI juge la situation actuelle de la zone euro

Sur le site du FMI :

Les 10 ans de l'euro : un vigoureux élan qu'il faut préserver grâce aux réformes

"La propagation de la crise des marchés financiers a nettement assombri les perspectives de l’économie européenne. Bien que l’Europe ait affronté les turbulences financières en position de force du point de vue de ses fondamentaux économiques, les retombées de la récession modérée prévue aux États-Unis, la réévaluation des risques à l’échelle mondiale et les tensions sur les marchés financiers sapent la vigueur de son économie. L’appréciation de l’euro et la forte hausse de l’inflation, poussée par les prix de l’alimentation et de l’énergie, ne font qu’amplifier ces difficultés. Pour 2008, on s’attend à ce que la croissance de l’Europe accuse un net recul, de 1¼ point de pourcentage, et, selon les projections, les taux de croissance des pays avancés tomberaient pour un certain temps bien en dessous de leur potentiel"

Selon le FMI :

"Des risques considérables pèsent sur les perspectives de croissance. Du côté des risques de dégradation de la situation, le repli de la croissance mondiale pourrait avoir des retombées encore plus lourdes que prévu, les déséquilibres mondiaux pourraient se résorber soudainement, ce qui entraînerait une nouvelle appréciation de l’euro, et le resserrement du crédit pourrait se transformer en une véritable pénurie. Les risques sont plus grands dans les pays où s'opère une correction des prix de l'immobilier, même si ce facteur est atténué en Europe par le fait que les ménages ont moins recours aux emprunts garantis par des biens immobiliers.


Mais des solution existent selon le FMI qui semble contester l'immobilisme de la BCE (pourtant le FMI n'est pas connu pour être un repère de Keynésien ) :

"Dans les pays avancés, l'enjeu pour les responsables consiste à rétablir la confiance dans le système financier et à limiter autant que possible les répercussions de la crise financière sur l'économie réelle, tout en préservant leur crédibilité si durement acquise en matière de lutte contre l'inflation ainsi que la viabilité à long terme des finances publiques.
Dans l'immédiat, la priorité est de rétablir la confiance des contreparties et de renforcer la solidité des institutions financières. Il y aurait lieu de continuer à fournir de la liquidité en fonction des besoins. Les banques centrales devront trouver un juste équilibre entre le soutien à l'économie réelle et la prévention des effets indirects de la hausse récente de l'inflation. Dans la zone euro, si l'inflation atteint actuellement un niveau jugé préoccupant, elle devrait retomber en dessous de 2 % dans le courant de 2009, les perspectives étant de plus en plus négatives pour l’activité. En conséquence, la Banque centrale européenne (BCE) peut se permettre d’assouplir quelque peu sa politique. Dans les pays disposant d'une marge de manoeuvre budgétaire, il conviendrait de laisser opérer pleinement les stabilisateurs automatiques pour amortir les effets du ralentissement. Dans le cas où le repli de la croissance serait plus prononcé, le recours en temps opportun et de façon temporaire à des stimuli budgétaires bien ciblés pourrait être utile pour soutenir l'économie de quelques pays.
Les économies des pays émergents d’Europe continuent à se développer rapidement, mais leur dynamisme se heurte au ralentissement de l’activité dans les pays avancés, à la réévaluation des risques et au renchérissement des produits de base. Les turbulences financières commencent à avoir des effets sur le coût et la disponibilité des financements : les écarts de rendement observés sur les obligations souveraines et les obligations privées s’accroissent, les flux financiers transnationaux à court terme ont diminué et la croissance du crédit commence à ralentir dans certains pays. Dans la plupart des pays, la croissance économique ne devrait fléchir que modérément en gravitant vers les taux de croissance potentiels et en limitant ainsi les risques de surchauffe. Cependant, compte tenu du risque croissant d'atterrissage brusqué dans les pays dont les déséquilibres extérieurs sont importants, il y a lieu de continuer en priorité à réduire les facteurs de vulnérabilité et à gérer la pression exercée par la demande.

une conclusion des thèmes sur les politiques économiques dans le cadre de l'uem

Pour conclure le thème sur les politiques économiques dans le cadre de l'UEM : Dans Le Monde deux articles

le premier de P Arthus : l'Euro monnaie de réserve montre l'opportunité que pourrait représenter pour la zone euro la reconnaissance de l'Euro comme monnaie de réserve internationale, il faudrait encore que la BCE en tire les conséquences :

"Mais la zone euro bénéficie maintenant aussi du privilège exorbitant de la monnaie de réserve, avec le poids croissant de l'euro dans les portefeuilles internationaux. Seulement elle n'en profite pas pour financer facilement un déficit extérieur, elle subit, à cause de cette situation, une surévaluation de sa devise.

Il paraît donc normal de suggérer que la zone euro devrait utiliser le rôle international croissant de l'euro comme monnaie de réserve pour financer, en émettant sur le marché obligataire international, des projets utiles à sa croissance. Les Etats-Unis ont commis l'erreur depuis trente ans d'utiliser le rôle de monnaie de réserve du dollar pour financer des déficits publics improductifs (baisses d'impôts directs, dépenses militaires...) puis les achats de logement et la consommation des ménages. La contrepartie de leur dette extérieure est donc des dépenses de transferts publics et des dépenses des ménages, pas du capital productif ou des infrastructures.

L'Europe pourrait éviter ce piège en utilisant sa capacité nouvelle à se financer à des conditions favorables auprès du reste du monde pour réaliser des dépenses d'infrastructures publiques, de recherche et d'éducation supérieure, d'investissements dans le capital de PME innovantes. Concrètement, ce projet pourrait prendre la forme d'un programme spécial d'émissions d'obligations en euros de la Banque européenne d'investissements destinées aux non-résidents, calibré en fonction de l'excès de demande d'euros vu plus haut, c'est-à-dire de la hausse observée de la part de l'euro dans les portefeuilles obligataires des investisseurs non européens (c'est-à-dire 300 à 500 milliards d'euros par an en ce moment), et dont le produit serait affecté uniquement à des projets stimulant la croissance à long terme et sélectionnés au niveau européen, afin d'éviter la dérive vers le financement de transferts publics, de dépenses courantes.

L'existence de ce programme réduirait les handicaps de la zone euro (il reste bien sûr à traiter la difficulté du champ : union européenne ou zone euro puisque ce sont les actifs en euros qui font l'objet d'une forte demande) dans les domaines cités plus haut (recherche et développement, enseignement supérieur, espace, transports rapides ou économies en énergie, absence de croissance des PME...) et, faisant apparaître une offre de titres en euros en face de la demande pour ces titres, éviterait l'appréciation tendancielle de l'euro.

Evidemment, cette proposition se heurte au caractère simpliste des règles budgétaires de la zone : la limite de 3 % du PIB pour le déficit public du pacte de stabilité ne prend en compte ni la capacité de financement plus ou moins grande de ce déficit, ni la nature des investissements publics qu'une hausse des émissions publiques en euros permettrait de réaliser, ni bien sûr les effets sur le taux de change. "
pour lire l'article : L'euro, monnaie de réserve, par Patrick Artus

le second de JP Fitoussi critique la gestion de la crise d ela BCE et conteste la vision très pessimiste de linflation que défend la BCE :

"Un autre signe de la passivité du gouvernement européen devant les circonstances présentes a trait à la politique monétaire. Le taux d'intérêt est le même qu'il y a dix mois, 4 %, alors que sur la même période il est passé de 5,25 % à 2 % aux Etats-Unis. La Fed a-t-elle tort de réagir aussi vigoureusement, alors que le taux d'inflation américain est plus élevé que le taux européen ? La BCE dit craindre les effets de "second tour", c'est-à-dire la compensation par les salaires de l'augmentation des prix, car alors une spirale inflationniste pourrait ruiner tous ses efforts. Elle fait bien son métier dans le cadre du mandat qui lui a été confié. Mais il faut en comprendre les conséquences.

La taxe extérieure à laquelle équivaut l'augmentation du prix du pétrole et des autres matières premières pèse avant tout sur les salaires. La baisse du pouvoir d'achat du salaire médian devient la variable d'ajustement susceptible de calmer les pressions inflationnistes, aidant de fait les autorités monétaires à atteindre leur objectif. Or tous les chocs actuels ont un impact inégalitaire. Ils frappent de façon disproportionnée les plus bas revenus : pour les biens de consommation primaire, le fardeau est d'autant plus élevé que le salaire est faible, alors qu'il peut disparaître pour des revenus élevés qui bénéficient de la baisse des prix d'autres biens. La crise bancaire, qui va rationner davantage l'accès au crédit des moins favorisés, est aussi créatrice d'inégalités nouvelles.

Aussi, qu'il s'agisse de la politique monétaire ou budgétaire, le policy mix européen apparaît inadapté aux temps présent et à venir. Si l'on ajoute que la perspective d'un ralentissement mondial, donnée pour certaine, et l'appréciation de l'euro ne peuvent que réduire les exportations nettes européennes, c'est l'ensemble des composantes de la demande qui risquent d'être orientées à la baisse. Les Etats-Unis sont engagés dans une politique opposée : dépréciation du change pour accroître la demande externe ; politiques monétaire et budgétaire expansionnistes pour soutenir la demande interne."


Croissance : des Cassandre aux Candide, par Jean-Paul Fitoussi