le RSA EN DEBAT

SUR L'EXCELLENT SITE : LA VIE DES IDEES POUR COMPLETER LE CHAPITRE SUR LA SOLIDARITE ET EN PARTICULIER LA PARTIE CONSACREE AU RSA :

Le Revenu de Solidarité Active en question

La seule question qui semble se poser jusqu’à présent au sujet du Revenu de Solidarité Active (RSA) concerne le calendrier de sa généralisation et l’épaisseur de l’enveloppe budgétaire qui lui sera allouée. En réalité, le RSA pose bien d’autres problèmes qui appellent une discussion de fond. Avec ce premier article de Dominique Méda, laviedesidees.fr ouvre le débat et le poursuivra dans les semaines qui viennent en mobilisant à la fois des économistes, des historiens et des sociologues.

Télécharger ce(s) document(s) :

Le Revenu de Solidarité Active dont l’expérimentation puis la généralisation sont inscrites au programme du gouvernement, semble faire l’unanimité. L’idée d’accorder une prestation monétaire aux bénéficiaires des minima sociaux qui retrouvent un emploi de manière à les « intéresser » davantage encore au travail est une idée, sur le papier, assez consensuelle. Il reste qu’il y a plusieurs manières d’en décliner la mise en oeuvre et, qu’ici comme ailleurs, la qualité d’une politique se mesure à la lucidité des décideurs sur les conditions pratiques de sa réussite. Concernant le RSA, il n’est pas certain que ces conditions aient été suffisamment explorées.

En effet, on a fait jusqu’à maintenant comme si le RSA suffirait à résoudre les problèmes liés à l’enfermement des allocataires de minima sociaux dans le non emploi ou les faibles durées d’emploi. En réalité, les choses sont beaucoup plus compliquées. Le RSA est sans doute nécessaire. Mais il ne peut être en aucune manière suffisant. C’est ce que vient de montrer avec force la dernière livraison du numéro de Recherches et prévisions consacré aux allocataires de minima sociaux [1].

Que constate-t-on ? Que la plus grande partie des problèmes qui font obstacle à la reprise d’emploi des bénéficiaires de minima sociaux ne sont pas d’ordre monétaire (certains travaillent en perdant de l’argent !) mais ressortissent à bien d’autres contraintes : contraintes « familiales », dues notamment à l’absence de modes de garde proposées aux allocataires de l’Allocation Parents Isolés (60% déclarent connaître des difficultés dans leur démarche de recherche d’emploi parce qu’ils et plus souvent elles ne peuvent faire garder leur enfant), contraintes de santé, contraintes de transport, absence d’accompagnement vers et dans l’emploi... En somme, il est faux d’imaginer qu’ils préfèrent ne pas travailler simplement parce que le travail ne leur rapporterait pas assez. Comme le souligne Céline Marc, ce sont moins de 1 % des bénéficiaires qui invoquent un tel manque de rentabilité financière du travail comme un obstacle au retour à l’emploi [2].

le grenelle de l'environnement et les défis à relever

le projet de loi du grenelle de l'environnement :


Le ministère de l'Ecologie a présenté le projet de loi relatif à la mise en oeuvre des décisions arbitrées à l'automne dernier à l'issue de discussions entre l'Etat, les syndicats, les associations de défense de l'environnement, les élus locaux et les députés. "Nous avons tenu le pari de mettre dans une loi les engagements et les conclusions du Grenelle. Le texte du projet de loi d'orientation reprend fidèlement les conclusions du Grenelle", a affirmé Jean-Louis Borloo.

Consultez :

Le projet de loi
L'exposé des motifs
La synthèse des mesures

mais les défis à relever s'aggravent :

sur le site contre info :

L’équilibre climatique pourrait basculer d’ici sept à dix ans

L’équilibre climatique de l’hémisphère nord pourrait « basculer » d’ici sept à dix ans, provoquant une hausse aussi subite que sensible de la température moyenne du globe, en raison de la disparition de plus en plus prévisible de la calotte polaire en été et du réchauffement de l’océan Arctique.

Louis-Gilles Francoeur, Le Devoir, 24 avril 2008

C’est ce qu’affirme Louis Fortier, océanographe de l’université Laval, qui est aussi le directeur d’Articnet, le plus important programme de recherche en réseau sur les changements climatiques à travers le Canada. Ce programme comprend notamment un important volet d’études dans l’océan Arctique lui-même avec le brise-glace Amundsen. Ce dernier est présentement en pleine dérive pour étudier la polynie circumpolaire, soit le mouvement des glaces en fractionnement à la fin de l’hiver.

Le professeur Fortier, qui prononcera ce soir, au Cœur des sciences de l’UQAM, une conférence sur l’accélération des changements climatiques au-delà de toutes les prévisions [1], rejoint les conclusions de plusieurs autres éminents chercheurs, dont James Hansen, qui dirige le Goddard Institute de la NASA. Hansen soutient depuis quelques semaines que l’humanité a franchi en 1990 le seuil critique dans le dossier des changements climatiques, lorsque la concentration de gaz carbonique dans l’atmosphère terrestre a dépassé le cap des 350 parties par million (ppm). Nous en sommes présentement à 385 ppm et cette concentration augmente au rythme de 2 à 3 ppm par année. Goddard comme Louis Fortier estiment cependant que la partie n’est pas perdue, mais « que le monde doit se réveiller et vite ! »

pour lire la suite : L’équilibre climatique pourrait basculer d’ici sept à dix ans

mais aussi :

Nicolas Stern reconnaît avoir « gravement sous-estimé » l’ampleur des risques climatiques

« Les émissions croissent beaucoup plus vite que ce que nous avions pensé, la capacité d’absorption de la planète est inférieure à nos prévisions, les risques des gaz à effet de serre sont potentiellement plus élevés que ce que prévoyaient les estimations les plus prudentes, et la vitesse du changement climatique semble être plus rapide. » Nicolas Stern remet en cause les objectifs fixés par son rapport pour la réduction des gaz a effet de serre, les jugeant désormais insuffisants.

James Murray, BusinessGreen, 17 avril 2008

Nicholas Stern a laissé entendre hier que les efforts de l’Europe et du Royaume-Uni pour réduire les émissions de carbone pourraient se révéler bien en deçà de ce qui est requis, après avoir admis qu’il avait « gravement sous-estimé l’ampleur des dommages et des risques du changement climatique », dans son rapport publié en 2006.

Le rapport Stern a été largement utilisé par le gouvernement britannique pour déterminer sa politique sur le changement climatique. Les ministres ont souvent utilisé ses conclusions, rappelant qu’il serait plus rentable de réduire les émissions dès aujourd’hui plutôt que de tenter de s’adapter au réchauffement.

Le rapport affirmait que les émissions devront être réduites d’au moins 25% au-dessous des niveaux actuels, pour permettre d’éviter une dangereuse élévation de la température de plus de deux degrés - scénario qui, selon ce document, déclencherait une crise économique de l’ampleur de la Grande Dépression. Une telle réduction nécessiterait une baisse des émissions dans les pays développés de l’ordre de 60%, cible que le gouvernement a adoptée dans le cadre de son projet de loi sur les changements climatiques.

Mais lors d’un entretien accordé hier à l’agence Reuters, M. Stern a admis que le rapport sous-estimait l’ampleur et le rythme des changements climatiques et a exhorté les hommes politiques à intensifier leur action pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

M. Stern déclare que les derniers résultats des recherches sur le climat montrent que non seulement les émissions ont augmenté plus rapidement que prévu, mais aussi que la capacité de la terre à absorber le dioxyde de carbone dans ce qu’on appelle des puits de carbone se détériore plus rapidement que ce qui avait été estimé.

pour lire la suite : Nicolas Stern reconnaît avoir « gravement sous-estimé » l’ampleur des risques climatiques

Vers une réforme des indicateurs statistiques ?

Vers une réforme des indicateurs statistiques ?

RAPPORT D’INFORMATION DE LA MISSION D’INFORMATION COMMUNE SUR LA MESURE DES GRANDES DONNÉES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES DE L'ASSEMBLE NATIONALE par : MM. Pierre-Alain Muet, Président, Hervé Mariton, Rapporteur



dont l'introduction explique :

"Si l’utilisation rationnelle des statistiques à des fins pratiques n’est pas plus à l’honneur, c’est qu’elle est à la fois pénible par un bout et périlleuse par l’autre. »
Alfred Sauvy, Le pouvoir et l’opinion, 1949


Avec la mise en cause des chiffres officiels du chômage et le débat récurrent sur la réalité de l’inflation et la question (non tranchée) de la baisse du pouvoir d’achat, l’année 2007 a vu la contestation des statistiques officielles prendre une ampleur sans précédent.
C’est dans ce contexte qu’a été constituée par les commissions des Affaires économiques, des Affaires sociales et des Finances une mission d’information commune sur la mesure des grandes données économiques et sociales. Elle a commencé ses travaux, fin 2007, avec pour objectif de clarifier les termes du débat et de proposer des mesures qui permettent de restaurer la confiance dans la statistique publique.
Lors de l’introduction de l’euro est apparu un décalage, qui persiste depuis, entre l’inflation mesurée et l’inflation ressentie par les ménages. Alors que les données publiées par l’INSEE montrent que les revenus des ménages français ont progressé plus vite que les prix ces dernières années, la controverse sur la baisse du pouvoir d’achat alimente toujours le débat. Il convient au préalable de s’entendre sur les termes employés, pour éviter les confusions fréquentes entre les notions d’inflation, de pouvoir d’achat et de coût de la vie. Il est alors possible d’enrichir les données disponibles d’indicateurs complémentaires permettant d’appréhender la variété des situations au regard de l’évolution du pouvoir d’achat.
La mesure du chômage est soumise aux mêmes dilemmes que la mesure des prix : disposer d’un indicateur de référence simple et qui permette les comparaisons internationales, ce qui est indispensable au débat public et à l’action politique, tout en tenant compte de la diversité des situations vécues. Se focaliser sur un indicateur unique, c’est se cantonner dans une vision étriquée, mais multiplier les indicateurs entretiendrait la confusion. La mission a entendu répondre aux critiques régulièrement adressées aux indicateurs du chômage ; elle propose des solutions pour établir des indicateurs fiables, suffisamment complets, mieux diffusés. Sur ce sujet, elle a accordé une attention particulière aux statistiques locales, qui pourraient être nettement améliorées."

LES PROPOSITIONS DE LA MISSION D’INFORMATION COMMUNE

Proposition n° 1 : Publier systématiquement l’indicateur du pouvoir d’achat par unité de consommation en complément du pouvoir d’achat des ménages.

Proposition n° 2 : Publier l’évolution du pouvoir d’achat par décile de niveau de vie.

Proposition n° 3 : L’INSEE doit, en liaison avec ses homologues européens, développer une véritable politique de recherche en matière de statistique pour mieux cerner les nouvelles réalités sociologiques.

Proposition n° 4 : L’INSEE doit intensifier ses efforts de pédagogie et de communication.

Proposition n° 5 : Faire de l’enquête emploi l’instrument de mesure de l’évolution conjoncturelle du chômage :
– Améliorer l’enquête emploi : augmenter l’échantillon, améliorer les méthodes de pondération ;
– Faire apparaître clairement qu’enquête emploi et sources administratives ne mesurent pas les mêmes phénomènes ;
– Engager l’indispensable réflexion au niveau européen sur les moyens d’améliorer les instruments du suivi conjoncturel du chômage.

Proposition n° 6 : Publier régulièrement des indicateurs complémentaires :
– Publier mensuellement deux indicateurs complémentaires du chômage BIT : halo du chômage et sous-emploi ;
– Améliorer la qualité et la diffusion des statistiques de l’emploi ;
– Envisager la publication d’un dossier commun annuel regroupant divers documents et indicateurs sur l’emploi, le chômage, ainsi que les marges entre chômage, emploi et inactivité.

Proposition n° 7 : Renforcer la statistique locale :
– Remettre au Parlement un rapport sur les voies d’amélioration des statistiques locales ;
– Améliorer la qualité des statistiques de l’emploi et du chômage dans les départements d’outre-mer (réaliser l’enquête emploi en continu, augmenter son échantillon) et informer le Parlement sur l’intégration des personnes au chômage en outre-mer dans les statistiques nationales.
Proposition n° 8 : Améliorer la publication des chiffres de l’emploi et du chômage :
– Distinguer clairement les publications de l’INSEE, fournissant l’évolution de l’emploi et du taux de chômage, et celles de l’ANPE-DARES, permettant un suivi des politiques de l’emploi ;
– Annoncer en début d’année un calendrier de publication des statistiques de l’emploi et du chômage ;
– Respecter les règles déontologiques en matière de communication des chiffres et informer le public de la communication anticipée des chiffres au gouvernement ;
– Veiller à publier des documents clairs et pédagogiques (faire état des éventuelles modifications de méthode et en chiffrer l’impact ; accompagner les publications de commentaires méthodologiques ; réserver la première page des publications à un résumé pédagogique ; améliorer la présentation des documents sur le site Internet de l’INSEE).

Proposition n° 9 : Développer la recherche sur les indicateurs de développement durable.

Proposition n° 10 : Consacrer le rôle clé de l’INSEE dans la coordination des différents travaux menés au plan national sur le développement durable.

Proposition n° 11 : Participer aux travaux européens et internationaux sur les indicateurs de développement durable.

Proposition n° 12 : Mieux informer le public sur les indicateurs de développement durable.

Proposition n° 13 : Inscrire dans le droit l’indépendance de la statistique publique tout en préservant la spécificité de l’INSEE.

Proposition n° 14 : Mettre en place un organe de surveillance, garant de la qualité et de l’impartialité des données statistiques, en renforçant les prérogatives et l’indépendance du CNIS.

Proposition n° 15 : Appliquer les principes du Code de bonnes pratiques à toutes les activités des services statistiques ministériels et renforcer le rôle de coordination de l’INSEE.

pour lire la suite : http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/rap-info/i0815.pdf

l'évolution de l'emploi public

sur le site du CAS : pour compléter le chapitre de terminale sur les politiques publiques :

Note de Veille n° 96 (avril 2008) - Analyse : Quelles évolutions de l’emploi public dans les pays développés ?


Au sommaire :

Analyse : Quelles évolutions de l’emploi public dans les pays développés ?
- Un fort décalage entre le recul dans les services généraux et celui constaté dans l’ensemble des administrations publiques
- Des compressions parfois corrigées par des hausses dans une seconde phase d’ajustement
- Des compressions qui ne se traduisent pas toujours par une diminution proportionnelle de la dépense publique

Cette note étudie l’ampleur, le champ et la pérennité des ajustements de l’emploi public dans la plupart des pays de l’OCDE depuis le début des années 1980. Elle tente d’apprécier la place et l’évolution du secteur public en termes de masse salariale et de valeur du PIB. Cette mise en perspective internationale de l’emploi public fait ressortir quelques enseignements susceptibles d’alimenter la réflexion nationale, à l’heure où la France rejoint ce mouvement. En effet, les évolutions ne se sont pas toujours produites sans certains réajustements des schémas initiaux.

International : Des OGM rendus sensibles à un herbicide : pourquoi ? ; Le droit du travail chinois, un bien public mondial ? ; Japon : créer une nation fondée sur les ressources humaines ; Prospective des PME à l’horizon 2018 : le moteur de la prochaine vague de globalisation ?

- Note de Veille n° 96

chapitre de terminale sur les politiques économiques dans le contexte européen :

Le nouveau chapitre de terminale sur les politiques économiques dans le contexte européen :





pour télécharger : Pdf_16x16 Word_16x16 Txt2_16x16

thème d'enseignement de spécialité Durkheim

Le nouveau thème d'enseignement de spécialité sur Durkheim est en ligne :

pour le télécharger : Pdf_16x16 Word_16x16 Txt2_16x16

chapitre de terminale sur la cohésion sociale

le nouveau chapitre sur la cohésion sociale est en ligne :

Read this doc on Scribd: chapitre la cohésion sociale2007-2008



pour télécharger : Pdf_16x16 Word_16x16 Txt2_16x16

la France de 2025

SUR LE SITE DU CAS :

Pour préparer France 2025 : un premier état des lieux



Lancement de l’exercice de prospective "France 2025" par Eric Besson, Secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargé de la prospective de l’évaluation des politiques publiques et du développement de l’économie numérique.

L’objectif final de cet exercice est de produire un diagnostic stratégique pour les quinze ans à venir, qui décrive les différentes évolutions possibles pour la France, et définisse les moyens d’embrasser les opportunités les meilleures et d’éviter les scénarios les plus sombres.

Pendant plusieurs mois, parlementaires, partenaires sociaux, hauts fonctionnaires, experts et représentants de la société vont travailler sur huit sujets majeurs pour l’avenir de la France : la mondialisation et ses conséquences ; l’organisation de l’appareil productif français ; le développement des capacités créatrices françaises ; la protection contre les nouveaux risques ; le renouvellement du « vivre ensemble » ; la gestion des ressources rares ; l’impact des innovations technologiques sur la vie quotidienne ; enfin, l’avenir de l’État et des services publics.

L’objet des travaux menés n’est pas seulement la croissance ni même l’économie en général, mais bien l’équilibre de la société française, les conditions de son épanouissement et de sa cohésion.
Ces travaux seront menés avec l’appui du Centre d’analyse stratégique.


Le document préparatoire présente un état des lieux de la France en 2008 mis en perspective par rapport au contexte international et à un ensemble de tendances structurantes. Il traduit, sous forme chiffrée, les évolutions de variables clés, économiques, sociales et sociétales, dont la liste considérée n’est pas nécessairement exhaustive. Ce document fournit souvent des points de comparaison avec l’étranger (positionnement relatif de la France). Il se concentre sur les tendances actuelles et passées et ne se prononce pas sur les tendances à venir des variables considérées, sauf à mentionner quelques scénarios de cadrage déjà existants. Les scénarios d’évolution à horizon 2025 feront précisément l’objet des travaux des groupes.

Cet état des lieux est structuré en sept parties :
1. Mondialisation (54 pages)
2. Production (40 pages)
3. Création (35 pages)
4. Vivre ensemble (46 pages)
5. Risques et Protection (35 pages)
6. Ressources rares (38 pages)
7. Etat et Services publics (21 pages)

- Pour télécharger le DOCUMENT (267 pages) dans son intégralité

Ce document permettra aux groupes de travail, en raccourcissant la phase de diagnostic des variables de leur champ d’étude, de se concentrer sur une vision prospective de l’avenir. Ce document reste préliminaire et pourra être amendé, complété, prolongé lors des réunions des groupes de travail.

- Extraits clefs

Les objectifs de Lisbonne

L'Europe dans la Mondialisation : La France atteint-elle les objectifs fixés par la stratégie de Lisbonne ?

Le Monde en donne un compte rendu : La France en retard au regard de la stratégie de Lisbonne qui insiste plutôt sur les retards et les insuffisances :

"La France occupe une position "médiane, et parfois médiocre" au regard des objectifs fixés par l'Union européenne à Lisbonne en 2000, selon un rapport remis, mardi 15 avril, au ministère de l'économie. Rédigé par l'avocat Laurent Cohen-Tanugi, le document pointe que "la France n'atteint que trois des quatorze objectifs identifiés par le Conseil européen" pour faire de l'UE l'économie la plus compétitive et la plus dynamique du monde d'ici à 2010. C'est Christine Lagarde, ministre de l'économie, qui avait confié à M. Cohen-Tanugi, en octobre 2007, une mission sur "l'Europe dans la mondialisation.

Parmi les vingt-sept pays de l'UE, la France est 18e en termes de taux d'emploi, 19e pour la dette publique, 23e pour la croissance et 24e en ce qui concerne le taux de chômage des jeunes. En outre, la Commission européenne estime "très limitées" les mesures prises par la France pour atteindre les objectifs de Lisbonne. La période 2008-2010 représente "une période d'action critique pour la France", selon le rapport, après une conjoncture politique "peu propice à des réformes d'envergure" de 2000 à 2005.

L'introduction du rapport énonce :
"Le projet européen reste-t-il pertinent dans l’économie globalisée de ce début de XXIe siècle ?
Deux thèses s’affrontent sur cette question cruciale pour la restauration d’une pleine adhésion des opinions publiques à l’aventure européenne comme pour l’avenir du Vieux Continent lui-même.
Selon la première, la dimension européenne se trouverait doublement contestée, d’un côté, par l’accélération et l’effet dilutif du processus de mondialisation, de l’autre, par le caractère indépassable de l’Etat-nation comme lieu d’existence du lien social et d’exercice de la démocratie.
Pour la seconde, la mondialisation ne ferait au contraire que renforcer la finalité d’origine de la construction européenne, consistant, au-delà de l’établissement d’une paix durable, à redonner à ses Etats membres la capacité de peser au niveau international, en les dotant d’une taille critique et d’une volonté commune face aux nations-continents de l’économie mondiale.
Même si l’on n’y adhère pas, la première thèse repose sur un constat de fait en forme de défi majeur pour le projet européen. Quant à la seconde, sa validité présumée ne peut plus faire l’économie d’une démonstration, qui renvoie aux moyens et ambitions dont l’Union européenne voudra ou non se doter pour lui donner raison.
La réponse officielle de l’Europe à la mondialisation s’incarne aujourd’hui dans la « Stratégie de Lisbonne ». Lancée en mars 2000, en plein boom Internet et face au risque de décrochage européen par rapport aux performances économiques américaines, cette initiative visait à faire de l’Europe « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde à l’horizon 2010 ». Après quatre années d’immobilisme et un premier bilan lucide établi par le Rapport Kok de 2004, elle fut relancée en mars 2005 et recentrée sur la « croissance et l’emploi ». Elle est aujourd’hui devenue la stratégie centrale et consensuelle de l’Union européenne à 27 dans les domaines économique, social et environnemental, la « réponse européenne à la mondialisation ». Le Conseil européen des 13 et 14 mars 2008 vient d’en adopter le troisième cycle pour la période 2008-2010, dans la continuité du cycle précédent.
Porter un jugement sur la capacité de l’Europe à affronter la mondialisation suppose donc d’évaluer la Stratégie de Lisbonne à cette aune. La question est politiquement sensible.
Pour l’actuelle Commission européenne, qui en a fait son cheval de bataille, la Stratégie de Lisbonne telle que relancée en 2005 est désormais un succès et doit être poursuivie telle quelle jusqu’en 2010 et au-delà. La Commission s’appuie notamment sur l’amélioration de la performance économique globale de l’Union européenne en 2006-2007 et sur les 6,5 millions d’emplois créés au cours de cette période. Les difficultés actuelles de l’économie américaine contribuent également à redorer le blason européen en termes de croissance et de productivité.
La réalité est cependant moins univoque, et la pérennité de l’embellie européenne, incertaine.
Le présent Rapport s’ouvre sur un bilan aussi exhaustif et nuancé que possible de la Stratégie de Lisbonne. C’est à notre connaissance la première évaluation de ce processus établie à l’initiative d’un Etat membre de l’Union européenne depuis sa relance en 2005.
L’exercice était doublement délicat, s’agissant d’un processus qui a d’ordinaire lui-même vocation à évaluer les performances des Etats membres selon un certain nombre de critères prédéfinis, a fortiori de la part d’un Etat membre dont les propres performances au regard desdits critères ont été jusqu’ici moyennes, voire médiocres, et dans lequel la Stratégie de Lisbonne tout comme la mondialisation souffrent d’une perception particulièrement négative.
De tels bilans vont sans doute se multiplier en Europe à l’approche de 2010, terme fixé lors du lancement de la Stratégie en mars 2000, avec des enjeux politique importants. Disons le d’emblée : à deux ans de son terme, Lisbonne n’est ni le succès mis en avant par la Commission, ni l’échec patent dépeint à tort dans notre pays. Ses résultats sont contrastés selon les pays, selon les objectifs, et globalement mitigés pour l’ensemble de l’Union européenne en raison des performances médiocres des grandes économies de la zone euro (France, Italie, Allemagne). Son processus de mise en oeuvre – qui repose principalement sur la « méthode ouverte de coordination » -, non contraignante et reposant largement sur la bonne volonté des Etats membres, laisse à désirer et fait une trop large place à une approche bureaucratique. De ce fait, même lorsque les performances économiques sont bonnes, on peut légitimement s’interroger sur leur imputabilité à la Stratégie de Lisbonne plutôt qu’aux cycles macro-économiques ou aux programmes de réformes nationaux menés de manière autonome.
Il n’en reste pas moins que la Stratégie de Lisbonne est peu à peu devenue synonyme d’un agenda consensuel d’adaptation des économies européennes aux défis de la mondialisation. Elle a eu notamment l’immense mérite d’introduire une coordination européenne dans des domaines relevant principalement de compétences nationales (enseignement supérieur, recherche, emploi, social…) et de faire évoluer et converger les politiques, les pratiques et les esprits dans une même direction de progrès. Ses objectifs demeurent valides et sont encore loin d’être atteints. Lisbonne a été et demeure pour l’Europe une sorte de « portail du monde ».
Ce bilan contrasté nous conduit à soutenir les orientations proposées par la Commission et entérinées par le Conseil européen pour le cycle 2008-2010, consensuelles en Europe et centrées sur l’amélioration de la mise en oeuvre nationale des objectifs définis en 2005-2006. La prescription vaut tout particulièrement pour la France, dont le processus de réforme structurelle a souffert d’un retard de plusieurs années, et doit être vigoureusement poursuivi à la veille de sa présidence de l’Union et au-delà.
Le bien fondé de la continuité dans le court terme ne doit cependant pas occulter une réalité plus profonde : dans le moyen et le long terme, la Stratégie de Lisbonne ne constitue plus une réponse suffisante à la mondialisation, et ce pour au moins trois raisons :
• ses « performances » comme moteur d’adaptation des économies européennes à la mondialisation sont tout d’abord insuffisantes face à l’intensification de la compétition mondiale. Loin d’avoir comblé le fossé qui la séparait des Etats-Unis, l’Europe est désormais également menacée de déclassement du fait de la montée en puissance des géants économiques asiatiques ;
- l’Union européenne est par ailleurs confrontée à de nouveaux défis, dans son environnement extérieur tout comme en son sein même, dont l’existence ou du moins l’ampleur n’étaient pas perçues en 2000, ni même en 2005 : la concurrence du monde émergent, la problématique énergie/climat, les effets de l’élargissement à 27, la crise financière internationale, la géopolitisation de la mondialisation. A ces défis correspondent de nouvelles opportunités dont l’Europe doit savoir se saisir : une croissance mondiale dynamique, une mobilité plus grande des compétences et des talents, la montée en régime de l’euro comme monnaie internationale, les apports institutionnels du traité de Lisbonne ;
• enfin et surtout, la Stratégie de Lisbonne ne concerne que l’adaptation des économies et des sociétés européennes à la mondialisation : l’Europe ne peut la réussir seule, c’est-à-dire sans l’articuler avec une stratégie économique extérieure qui doit reposer sur des instruments différents et contribuer à façonner la mondialisation.
pour lire le rapport : un rapport


QUELLES SOLIDARITÉS EUROPÉENNES FAUT-IL RENFORCER FACE AUX DÉFIS DE LA MONDIALISATION ?

Sur le site du conseil économique et social :

QUELLES SOLIDARITÉS EUROPÉENNES FAUT-IL RENFORCER FACE AUX DÉFIS DE LA MONDIALISATION ?

Avis du Conseil économique et social présenté par Mme Anne Cuillé, rapporteur au nom de la section des relations extérieures

L'introduction :

"Il y a cent ans, les grandes puissances européennes qui allaient s’affronter durant la Première Guerre mondiale attendaient, en entretenant le nationalisme le plus exacerbé, d’en « découdre » violemment.
Il y a cinquante ans, les pays du Sud de l’Europe - Portugal, Grèce, Espagne - supportaient des régimes autoritaires et un niveau de vie médiocre. À l’autre bout de l’Europe, l’Irlande restait un pays de grande pauvreté qui voyait sa population continuer d’émigrer.
Les pays de l’Est, derrière des « rideaux » ou des murs, connaissaient à plusieurs reprises des soubresauts violents, mais étaient ramenés brutalement à l’ordre.
Ces événements, nous les avons, pour certains d’entre nous, connus ou entendu décrire par nos parents. C’est dire la rapidité d’une évolution dont nous voyons les résultats concrets.
Avec une audace et un courage hors du commun, des hommes et des femmes décidèrent de dépasser le cadre des nations dont les affrontements avaient entraîné un cataclysme humain, pour garantir la paix par l’équilibre des puissances et leur coopération.
En mettant leur ténacité, leurs convictions affermies au service de ces idées neuves, en fédérant toutes les énergies, ils créaient un ensemble exemplaire de liberté et de bien-être sans précédent sur le vieux continent.
En comprenant, selon le mot de Jean Monnet, que la France était trop petite pour être grande, mais pouvait l’être avec ses voisins européens, et en en convainquant l’Allemagne au premier chef, ils donnaient par la solidarité une réponse appropriée au besoin d’Europe.
L’Europe s’est construite progressivement en alternant approfondissement et élargissement. Adopté en 2004, le projet de « Constitution pour l’Europe » devait lui donner un cadre renouvelé. Par leurs votes négatifs, deux pays fondateurs, la France et la Pays-Bas, révélaient les doutes profonds suscités par cette politique européenne.
L’adoption du traité de Lisbonne, même si celui-ci demeure complexe et renvoie à des dates ultérieures le règlement de certaines questions, va permettre de tourner la page et faire renaître l’espoir. L’accord comporte en effet un ensemble de dispositions qui, en théorie, offrent des nouvelles marges de manoeuvre si elles sont réellement mises en oeuvre. Reste que sans une forte volonté politique conjuguée à une toute aussi forte adhésion des sociétés civiles européennes et des opinions publiques, ce nouveau cadre institutionnel risque de demeurer plus virtuel qu’effectif. Il y a donc urgence à conférer un élan renouvelé à l’Union européenne. Il y a d’autant plus urgence que des pays connaissant jusqu’alors le dénuement et la pauvreté participent désormais aux échanges et aspirent - comment leur reprocher ? - à se rapprocher de notre niveau de vie. Il est primordial de ne pas considérer le reste du monde comme une menace, mais d’aborder la mondialisation comme un défi que nous devons, Européens, tous ensemble relever. Des solidarités existent d’ores et déjà mais il faut les renforcer. D’autres solidarités sont à construire. C’est la tâche que nous devons nous assigner.

pour consulter le rapport : Télécharger le document

des exercices pour l'apprentissage de la dissertation

SUR LE CYBERMANUEL DE BORDEAUX LES COLLEGUES ONT CONCU DES EXERCICES INTERACTIFS :

Des exercices interactifs pour l’apprentissage de la dissertation en classe de terminale


Auteurs : Eric Duclos - Lycée Jean Monnet - Blanquefort - Eric Fricot - Lycée Victor Duruy - Mont de Marsan)

Les exercices proposés ci dessous visent à développer des compétences sur la dissertation.

Les exercices s’articulent autour des différents thèmes du programme de terminale.

Choix de la problématique
Choix du plan
Faire un plan
en relation avec l’introduction
en relation avec le thème Politiques économiques et intégration européenne
en relation avec le thème mondialisation
en relation avec le thème solidarité et changement social
en relation avec le thème accumulation, croissance et progrès technique
en relation avec le thème inégalités et changement social
en relation avec le thème conflits et changement social
Les types de plan

un moral en bern , un emploi en croissance !

le paradoxe : la situation sur le marché du travail s'améliore mais le moral des français s'effondre

SUR LE SITE DE L'EXPANSION :

"la situation sur le marché du travail s'améliore notablement :

  • Le taux de chômage n’a jamais été aussi bas depuis 1983. 7,8% et même 7,5% en France métropolitaine.
  • Quant aux taux d’emploi qui mesure le rapport entre le nombre de personnes ayant un emploi et la population en âge de travailler, il n’a cessé d’augmenter tout au long de l’année 2007 pour culminer à près de 65% contre 63,5% à la fin 2005.
Bref, une cascade de bonnes nouvelles, qui réjouit le gouvernement, mais seulement le gouvernement. Car les Français, eux, ont le moral dans les chaussettes. L’indicateur de confiance s’est encore replié en mars, tombant à son plus bas niveau depuis 1987, date de la création de l’enquête.

Parce qu’à regarder de plus près, certes, le chômage recule mais le sous-emploi, lui ne cesse de progresser depuis deux ans.

  • L’Insee chiffre à 1,5 million, soit 5,6% des salariés, le nombre de personnes qui souhaitent travailler plus ainsi que ceux qui ont involontairement travaillé moins que d’habitude.
  • Sept embauches sur dix sont en CDD avec une forte progression des contrats courts et à temps partiel.
  • Et sur les 3,7 millions d’offres d’emploi déposées à l’ANPE en 2007, un tiers seulement proposait un recrutement stable en CDI.
  • A ces emplois précaires, sont, naturellement, associés des salaires minimaux.
les Français anticipent une nouvelle détérioration de leur niveau de vie et de leur propre situation financière. Et leur capacité à consommer, stable depuis quatre ans, s’effondre depuis l’automne"

Publicité et développement sont-ils concilliables ?

PUBLICITE ET DEVELOPPEMENT DURABLE SONT-ILS CONCILLIABLES ?


I - LA SITUATION JUSQU'A LA FIN MARS 2008 : UN BLANCHIMENT ECOLOGIQUE TOLERE






le site d'alliance pour la planète : ici



critique le blanchiment écologique ou green washing :

L'argument écologique permet de vanter dans une publicité ou sur un emballage les caractéristiques écologiques d'un produit ou service, ou ses avantages pour la protection de l'environnement. Du fait de l'engouement actuel pour des produits plus respectueux, d'une part, cela permet d'orienter le consommateur dans ses choix, et d'autre part, cela pousse les entreprises à innover pour modifier leur offre.

Or, depuis quelques années, de plus en plus de produits et services sont présentés comme "écologiques", "protégeant la nature" ou "protégeant l'environnement", alors que l'intérêt du produit ou du service pour la nature est minime, voire inexistant. C'est d'autant plus critiquable que l'argument écologique est très utilisé pour les produits et par les entreprises les plus polluants : voitures, produits chimiques, sociétés pétrolières...

Cela s'appelle faire du blanchiment écologique ou de la "désinformation verte" (greenwashing en anglais), parce que cela donne une aura écologique à des entreprises et à des produits qui ne le sont pas.


Sur le site est présenté l'opinion des associations sur le BVP (bureau de vérification de la publicité) :

Une structure d'autodiscipline inefficace

1) Un organisme interprofessionnel d'autodiscipline juge et partie

Le Bureau de Vérification de la Publicité est une association loi 1901 chargée de l'autodiscipline du secteur publicitaire en France. Ceux qui en sont membres édictent les règles déontologiques et en assurent le respect.

Notre avis : il s'agit donc d'une structure à la fois juge et partie.

Mission du BVP : selon l'article 1 des statuts de l'association, de "mener une action en faveur d'une publicité loyale, véridique et saine dans l'intérêt des professions intéressées, des consommateurs et du public". Pour cela, il :

  • Élabore des codes de déontologie
  • En assure le respect

Objectif non dissimulé de l'autodiscipline : éviter toute réglementation plus contraignante de la part des pouvoirs publics.

Notre avis : C'EST REUSSI !! Les pouvoirs publics français se satisfont vraisemblablement de ce système d'autodiscipline sans trop y mettre le nez. Ce système est très utilisé en Europe, sous des formes variées (Voir ce document). Mais contrairement à la France qui se contente d'encadrer la publicité par une réglementation très générale en laissant au juge de soin de l'interpréter (Voir les lois applicables), certains Etats, comme la Suède pour la publicité pour enfant (Voir la note sur la publicité pour enfants), posent un cadre plus strict. C'est donc que cela est possible.

Pour lire la totalité des critiques : l'insuffisance du contrôle de la publicité effectué par le BVP

II - UNE CHARTE QUI PERMET DE CONCILLIER PUBLICITE ET ECOLOGIE ?


Sur le site du Figaro :

Une charte a été signée vendredi entre les publicitaires, les ONG et le gouvernement.

«C'est une mutation complexe. Mais, de grâce, réussissons-la !», a lancé vendredi Jean-Louis Borloo, ministre de l'Environnement, qui a mis sept mois à convaincre les professionnels de la communication et les associations écologistes de s'entendre. L'objet des négociations était la mise en place de nouvelles règles de régulation de la publicité au sein du BVP, ou sa disparition pure et simple prônée par certaines ONG. Les parties sont finalement arrivées à un compromis débouchant sur une charte d'objectifs et d'engagements «pour une publicité éco-responsable». «Nous avons fait le choix de la confiance des uns envers les autres», a souligné le ministre. «À défaut, nous serions obligés d'en référer à une haute autorité.» En clair, soit les publicitaires acceptent la concertation, soit une législation contraignante les attend.

Annonceurs, agences et médias se sont engagés à soumettre à l'avis du BVP, avant diffusion, toutes les campagnes comportant un argument écologique. Et ce, afin d'éviter dans la communication des marques des fausses promesses, ce que l'on appelle du «green washing». En outre, le BVP livrera au ministère de l'Environnement un bilan des 15 000 campagnes de l'année, avec désignation de celles qui contreviennent aux instructions. Un processus similaire fonctionne depuis déjà cinq ans, sur le thème du respect de la personne humaine et de l'image de la femme. Un sujet sur lequel Jean-Louis Borloo estime «les lignes de partage plus faciles, car elles relèvent de la morale. En matière de protection de l'environnement, le verdict n'est pas évident et les enjeux économiques lourds».

Tournant historique

La charte de la publicité «éco-responsable» repose sur la refonte du BVP, qui accueillera en son sein un «conseil paritaire de la publi­cité». Celui-ci sera composé et présidé par des ONG et des associations de consommateurs. L'autorégulation sera ainsi soumise à une concertation avec la société civile.


lire l'article : ici

sur le site du BVP :


" Cette Charte concrétise plusieurs mois de concertation approfondie, entre professionnels de la publicité, pouvoirs publics et parties prenantes associatives, dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, mais également du Conseil National de la Consommation, de la Commission de Concertation et du Forum Pub et Cité.

« Dans cette Charte, les professionnels de la publicité prennent trois engagements forts en matière d'environnement : d'abord, un renforcement de leurs règles déontologiques; ensuite la mise en place d'un conseil avant diffusion tous médias systématique dès lors qu'il y a argument écologique; enfin, un bilan annuel sur la publicité diffusée » a précisé Jean-Pierre Teyssier, Président du BVP.

Tout en reconnaissant les apports de la démarche d’autodiscipline, cette Charte souligne la nécessité de l’optimiser et rappelle les principes du dispositif rénové de régulation professionnelle de la publicité.

III - UN VERDISSEMENT DE LA PUBLICITE BIEN AMBIGU :

le refus de la majorité des associations écologistes de cautionner l'accord

Comme le constate le figaro :


"De son côté, l'Alliance pour la planète (80 ONG dont Greenpeace, WWF), qui a quitté la table des négociations, va créer un «observatoire indépendant de la publicité».


Au même moment LE BVP retoque une campagne pour inciter à la diminution des déchets :

sur le site du BVP : la présentation du point de vue du BVP : Publicité et environnement : jusqu’où la désinformation ?

"Une campagne de presse met en cause un conseil récent délivré par le BVP au sujet d’une publicité en faveur de la réduction des déchets à la source. Elle met en doute l’impartialité de l’organisme français de régulation professionnelle de la publicité, qui serait enclin à protéger les intérêts des « pollueurs » et des « marchands », et à sacrifier les objectifs du Grenelle. Au total, le BVP continuerait, selon ses détracteurs, « à agir contre l’environnement ».

Ces critiques calomnieuses, dénigrantes et mensongères, appellent plusieurs remarques :
- les publicités en question ont bénéficié, avant leur diffusion, d’un long travail avec les juristes-conseil du BVP, permettant, notamment, d’en limiter la portée dénigrante pour des marques qui étaient initialement tout à fait reconnaissables. Ces conseils ont été suivis et deux versions modifiées ont reçu notre aval. Restaient en suspens cinq visuels posant des problèmes de détail, et étaient donc diffusables au prix de très légères modifications (ex. changer la couleur d’un produit ou un mot dans une expression). Dans ces conditions, on peut s’interroger sur les motivations de l’indignation publique de l’annonceur… alors que le dossier était en passe d’être réglé et que, de surcroît, ses publicités ont été diffusées ;
- en délivrant ce type de conseil, notre organisme assure non pas la représentation de « méchants pollueurs » ou de « coupables intérêts marchands », mais simplement le respect du droit puisque, chacun le sait, il n’est pas possible légalement en France aujourd’hui de faire de la publicité dénigrant des marques ou des secteurs industriels. Ce n’est pas le BVP qui l’a décidé, c’est une règle juridique, et lorsqu’un professionnel nous demande un conseil, nous rappelons cette règle. Rien que de très normal ;
- Au delà de cette question du dénigrement de marques et/ou de secteurs, se pose une question de bonne information du public. Est-il possible, surtout dans une région exposée aux problèmes de pollution des eaux, d’écrire sur une publicité que « l’eau du robinet ça coule de source » ? Non, et d’ailleurs, l’annonceur lui même en a convenu, acceptant de modifier son visuel en conséquence. De même, est-il exact de faire croire au public que les fruits et légumes emballés ont perdu l’intégralité de leurs vitamines ?
Il est trop facile de se prévaloir du bien fondé d’une « cause » (ici la réduction des déchets ménagers à la source), si légitime soit-elle, pour s’exonérer du respect des règles de droit et de déontologie qui s’appliquent à tous les autres annonceurs.

Bien évidemment, dans le cas évoqué, le bien fondé du message délivré ne nous a pas échappé, mais notre conviction est que la fin ne justifie pas les moyens. Tous les annonceurs, que leur message soit d’ordre commercial ou d’ordre citoyen, sont logés à la même enseigne, et il trop facile pour ceux qui souhaitent transgresser la règle commune de se poser en victimes, en dévoilant le contenu de conseils délivrés à titre confidentiel et en dénigrant tout à la fois l’organisme de régulation des professionnels de la publicité et certains secteurs économiques qualifiés de « pollueurs ».

Que ceux qui ont à cœur l’éducation éco-citoyenne soient rassurés : le BVP a, au cours de ses derniers mois, étudié de très nombreuses campagnes publicitaires sur ce thème d’actualité et aucun n’a suscité les problèmes ici montés en épingle. Inversement, ceux qui dénoncent notre prétendu « laxisme » à l’égard des « marchands », savent-ils que les 2/3 des projets publicitaires commerciaux parlant de l’écologie soumis avant leur diffusion au BVP sont « retoqués », avec des demandes de modification ou de précision ?!



Sur le site résistance à l'agression publicitaire :est présentée l'affiche qui fait débat :

Le BVP fête (à sa façon) la Semaine du développement durable !


Mais aussi :

Voitures et CO2 : 99 % des publicités automobiles imprimées seraient illégales ! :



Communiqué de presse des associations : Réseau Action Climat / Action Consommation / Agir pour l’environnement / Amis de la Terre / Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports / Greenpeace / Résistance à l’agression publicitaire / WWF


La quasi totalité des publicités pour les voitures diffusées en France et qui utilisent un support imprimé (magazines, journaux, panneaux d’affichage) ne respecteraient pas la transposition en droit français(1) d’une directive européenne(2) sur les informations relatives à la consommation de carburant et aux émissions de CO2.

Finalement le bilan des pubs aujourd'hui : sur le site alliance pour la planète :

Analyses et critiques de publicités récentes... et les plus exemplaires

[ Transports - Images des peuples premiers - Énergie - Chimie - Consommation - Autres thèmes ]

Notre palmarès de publicités sélectionne quelques unes des publicités qui respectent le moins la déontologie professionnelle que s'est pourtant donné à lui-même le secteur publicitaire.

L'objectif est d'expliquer à chacun comment décrypter ces publicités qui usent et abusent de l'argument écologique.

Ce palmarès est aussi vertueux : il a aussi pour objectif d'expliquer à ce secteur...et au BVP comment appliquer leurs propres règles.

Attention : cela ne signifie pas que nous cautionnons les recommandations écologiques du BVP. En effet, nous les considérons insuffisantes et beaucoup manquent de clarté.

SUR LE SITE LES CASSEURS DE PUB :est ce un choix ?