Quelle politique pour sortir de la crise ?

LES DERNIERES PREVISIONS DE L'OCDE NE SONT PAS PARTICULIEREMENT OPTIMISTES :

"La zone OCDE semble être entrée en récession et le chômage s’inscrit en hausse dans nombre des pays qui la composent. Les prévisions de l’OCDE laissent entrevoir un ralentissement prolongé de l’activité, avec un recul probable du PIB de ⅓ pour cent en 2009, "


L'OCDE poursuit : "mais les incertitudes sont importantes, notamment en ce qui concerne la profondeur et la durée de la crise financière, principale cause de ce repli. A cet égard, les prévisions reposent sur l’hypothèse d’une résorption rapide des tensions financières extrêmes observées depuis la mi-septembre, lesquelles laisseraient cependant la place à une longue période de perturbations financières jusqu’à la fin de 2009, avec une normalisation progressive ensuite. "

Néanmoins l'OCDE reconnaît que : " Les prévisions sont entourées d’incertitudes considérables. Pour 2009, le risque principal est celui d’une dégradation plus prononcée de la conjoncture. En particulier, la situation financière pourrait mettre plus de temps que prévu à se normaliser, de nouveaux établissements financiers pourraient se retrouver au bord de la faillite et les économies de marché émergentes pourraient être plus durement touchées par le tassement du commerce mondial et par une réévaluation des risques de la part des investisseurs étrangers. "

Mais on peut aussi être optimiste : "Cependant, la conjoncture pourrait aussi connaître une évolution plus favorable que prévu. "

Les prévisionnistes de l'OCDE après plusieurs années d'un optimisme débordant ne reconnaissent-ils pas que finalement comme le pensait Keynes les anticipations ne sont jamais certaines et que la marge d'erreur est grande

On peut constater que idées keynésiennes connaissent un retour en grace : l'OCDE elle même préconise :" L’assainissement des bilans des banques pourrait être plus rapide sous l’effet des mesures importantes et complètes prises par les autorités. De même, on ne peut exclure l’adoption de plan de relance plus importants qu’on ne le suppose dans les prévisions.

L'OCDE va même plus loin : Dans ce contexte de ralentissement économique prononcé, des mesures de relance macroéconomique s’imposent. En temps normal, la politique monétaire, et non la politique budgétaire, serait l’instrument de choix, et on a effectivement pris en compte un nouvel assouplissement monétaire. Cependant, compte tenu des tensions financières extrêmes observées actuellement, le mécanisme de transmission monétaire est sans doute moins efficace. De surcroît, aux Etats-Unis et au Japon, la marge de manoeuvre pour réduire davantage les taux directeurs est limitée. "

En terme plus keynésien ne pourrait-on pas parler de trappe à la liquidité ?


Finalement on revient au bon vieux modèle , pourtant honni depuis les années 80 (Friedman, Thatcher et Reagan) :" Dans cette situation inhabituelle,( c'est vrai l'économie n'est elle pas toujours au plein emploi?) la politique budgétaire a elle aussi sa place. Il va falloir laisser les stabilisateurs automatiques jouer pleinement et, dans les pays qui disposent de marges de manoeuvre sur le plan budgétaire, un assouplissement discrétionnaire de la politique budgétaire demeure une option importante à court terme. "

Attention l'OCDE ne renonce pourtant pas à son discours traditionnel : "Cela étant, il est indispensable qu’une telle action discrétionnaire intervienne au moment opportun et soit temporaire, et qu’elle soit conçue dans un souci d’efficacité maximale. Des réductions d’impôts visant les ménages confrontés à des difficultés de crédit pourraient, par exemple, se révéler efficaces. Simultanément, avec une dette publique élevée dans beaucoup de pays de l’OCDE, il importera également de mettre en place un cadre crédible pour assurer la viabilité budgétaire à long terme.

pourtant la situation étant réeellement inquiétante l'idée d'une régulation au niveau international s'impose : "On ne peut exclure que de nouvelles mesures se révèlent nécessaires pour stabiliser les marchés financiers. Dans ce cas, une coopération internationale sera souhaitable pour éviter toute action susceptible de fausser la concurrence ou de reporter les problèmes sur d’autres pays."

mais là aussi ne nous trompons pas c'est temporaire : " Il importe également que ces mesures soient conçues et mises en oeuvre de manière à pouvoir être supprimées sans risques lorsque la situation se normalisera sur les marchés financiers."

pour lire l'intégralité : "Prévisions concernant les Etats-unis, le Japon et la zone euro"

en complément sur le site de Natixis : 14/11/2008 Ce que le Service de la Recherche a publié cette semaine.
Que s’est-il passé cette semaine ? : risque américain vs risque émergent, récession en zone euro, effondrement de la Livre sterling...
Energie et matières premières : Vers une demande pétrolière en faible croissance.
Quid de l´évolution des marchés ? France : qui peut s’étonner du durcissement des conditions de crédit ?", 762, null);' onmouseout="Tooltip.hide();"> Récession mondiale, durcissement des conditions de crédit en France, recul du PIB en zone euro, Livre sterling...


B Obama paraît plus pragmatique et ambitieux : dans sa première interview :






Dans la tribune : Barack Obama : tous les moyens sont bons pour contrer la récession

"le gouvernement va devoir prendre "toutes les mesures nécessaires pour faire redémarrer l'économie et qu'il va falloir dépenser de l'argent pour stimuler l'économie".

Une déclaration qui se rapproche du célèbre New Deal de Roosevelt et des théories économiques keynésiennes, longtemps honnies par les économistes en vogue actuellement à Washington. Mais Barack Obama a désamorcé toute critique des ultraconservateurs en affirmant que la crise financière avait suscité un consensus entre les économistes de gauche comme de droite.

"Nous ne devons pas nous inquiéter du déficit cette année ni même l'année prochaine", a déclaré le président élu lors de l'interview. *

Il a également qualifié de "priorité numéro un" le renforcement de la régulation du secteur financier, dont l'absence de règle est souvent désignée comme un catalyseur de la crise. Cependant, il a précisé que "la réponse (à la crise, ndlr) ne se trouve pas dans une réglementation lourde qui écraserait l'esprit d'entreprise et le goût du risque".

un président pragmatique vous dis je


1 commentaires:

Anonyme a dit…

Obama a su réorganiser l' image des Etats-Unis au moment de sa campagne.Il représente l' espoir mondiale de la politique de ce monde
Cet article est intéressant.





Hassan et Charihane 2ndD Lycée Francais de Djibouti.