Un excellent dessin de Martin vidberg dont je vous recommande le blog : L'ACTU EN PATATES






Alors que la bourse de Paris comme toutes les bourses européennes et celles de Tokyo et le Dow Jones réagissaient très positivement au plan de soutien mis en oeuvre par les Etats , les inquiétudes quant à l'évolution de l'économie réelle se multiplient :

la semaine dernière ce sont les prévisions du FMI :

L'institution dirigée par Dominique Strauss-Kahn table sur une progression du PIB mondial de 3% l'an prochain. Les Etats-Unis n'afficheraient qu'une faible croissance de 0,1% et ne "retrouveront leur potentiel de croissance qu'en 2010". La zone euro ne fera guère mieux avec un PIB en hausse de tout juste 0,2% l'an prochain et l'entrée en récession de nombreux Etats.

Perspectives économiques mondiales du FMI : la synthèse


aujourd'hui : le figaro titre : L'Unedic prévoit 46 000 chômeurs de plus en 2008

Alors qu'elle prévoyait 80.000 chômeurs en moins en 2008, l'assurance-chômage table désormais sur des chiffres nettement moins encourageants. Le gouvernement dévoilera un plan pour l'emploi la semaine prochaine.

Les chiffres de l'Unedic de juin dernier étaient trop optimistes. En tablant sur une baisse du nombre de chômeurs en 2008 (-80 000), l'assurance-chômage n'avait pas vu juste et revoit désormais sérieusement ses prévisions. Mardi, l'Unedic a dévoilé ses dernières estimations. L'assurance-chômage prévoit 46 000 chômeurs de plus en 2008 et un déficit cumulé à 5,09 milliards d'euros en fin d'année. En cause de ces nouveaux chiffres, les hypothèses de créations d'emplois (43 000 aujourd'hui contre 119 000 en juin) et de croissance économique (1% contre 1,7% il y a trois mois), toutes deux revus à la baisse.


Une des explication à cette remontée du chômage : Sur le site du journal le Monde :


P Krugman: Le Nobel d'économie 2008 évoque une probable récession mondiale
"Même si nous débloquons le marché du crédit, nous aurons probablement une sérieuse récession devant nous", estime-t-il. Selon Pau Krugman, la crise a déjà infligé de lourds dommages à l'économie mondiale, entraînant notamment l'économie réelle dans une forte "tendance à la baisse". Plus tôt, il avait déclaré en conférence de presse que le monde se dirigeait vers "une récession, sans doute prolongée, mais peut-être pas un effondrement".
Plus généralement, il estime que "les gens qui nous assuraient que le marché fonctionnait, que la poursuite du profit conduisait toujours à un résultat positif, se sont massivement trompés".


Sur le site contre info une critique encore plus virulente de B Setser :




Nous avons suggéré que les risques n’avaient pas disparu mais changé de nature. Dans ce gigantesque et brutal « repli d’accordéon » auquel nous assistons, les formes de la monnaie - dépôts et épargne - que nous avons concédé à l’exercice du droit et de l’intérêt privé désormais dotés d’un privilège de liberté absolue, ont été à deux doigts de perdre toute valeur. Elles ont du chercher refuge in extremis auprès de la seule garantie qui vaille, au bout du compte, celle des contribuables et de la monnaie d’état. Ainsi, la faillite potentielle des uns est devenue la dette des autres, mettant semble-t-il un terme à la panique. Outre des dettes, nous avons cependant gagné du temps. Mais la situation nouvelle - inouïe - qui s’est créée est celle-ci. Chaque acteur du système financier, totalement dysfonctionnel, qui ne doit jusqu’à présent sa survie qu’à l’accès à des fonds distribués sans restrictions par les banques centrales, est désormais explicitement protégé contre la faillite. Les états ont donc accepté en deux temps de prendre la place des marchés monétaires moribonds, puis de garantir que tous les morts vivants de la place - ne les secouez pas, ils sont pleins de dettes - resteraient en vie. En d’autres termes, après la transfusion, l’entrée en service de soins intensifs. Fort bien. La sécurité sociale, finalement, nous rappelle ainsi ses incontestables mérites. Elle nous a évité l’infarctus généralisé. Restent plusieurs questions. Quand, comment, et à quelles conditions pourrons nous débrancher les sondes de ces grands malades qui seront sans doute un peu inquiets à l’idée de bénéficier à nouveau des bienfaits du grand air et de la libre concurrence du « struggle for life » qu’ils affectionnaient tant ? Et combien coûtera cette hospitalisation ? Faut-il par ailleurs accepter que soient encore versés des dividendes aux actionnaires d’établissements qui ne doivent leur survie qu’à la collectivité ? Voilà, en résumé, les thèmes que Brad Setser développe ci-dessous. Une dernière remarque. Nombre de nations des pays émergents ont eu à subir ce type de crise. Mais jamais auparavant - et de loin - le G7 n’avait fait preuve d’une telle magnanimité. Pour eux, il n’a jamais été question de fournir des liquidités « illimitées » pour les aider à traverser une mauvaise passe, et les Argentins, pour ne citer qu’eux, s’en souviennent à coup sûr fort bien. Mais sans doute est-ce là une illustration de la théorie de l’ « avantage comparatif ».

Finalement le traitement mis en oeure était nécessaire , presque tout le monde en convient, mais sera t'il suffisant , surtout est-il adapté s'il n'est pas accompagné de mesures structurelles qui ne se limitent pas à quelques codes de bonne conduite ?

1 commentaires:

Anonyme a dit…

La photo illustre joliment l'article :)


My-lan Antonini , élève de seconde D.