l'attractivité d ela France et de l'Europe analysée par Ernst et Young

SUR LE SITE DE ERNST ET YOUNG : LE BAROMETRE DE L'ATTRACTIVITE :

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La Chine est désormais perçue comme la région la plus attractive mais l’Europe occidentale conserve la première place pour les investissements directs étrangers (IDE)


En 2007, les IDE mondiaux ont atteint un montant record et l’Europe occidentale bénéficie de 37% des opérations réalisées.


" La Chine est perçue comme la région la plus attractive aux yeux des investisseurs étrangers, devant l’Europe et l’Inde, selon l’enquête annuelle Ernst & Young de l’Attractivité européenne menée auprès de 834 décideurs internationaux de tous pays et de tous secteurs et dévoilée aujourd’hui à la World Investment Conference de La Baule (France). "

les auteursmettent en évidence un paradoxe :
" Cependant, les perceptions des investisseurs restent en décalage avec la réalité des flux d’investissements observés. Alors que 47 % des personnes interrogées dans le Baromètre Ernst & Young ont désigné la Chine comme la région la plus attractive pour les IDE, les chiffres de la Conférence des Nations-Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) lui en attribuent moins de 8 % (Hong Kong inclus). A l’inverse, seuls 33 % des répondants du Baromètre ont classé l’Europe occidentale comme le meilleur choix en matière d’investissement, alors que – selon la CNUCED - la région accueille 37% des flux mondiaux d’IDE. "


Autres enseignements majeurs du Baromètre Ernst & Young de l’attractivité européenne:

" Avec 3 712 projets, les implantations internationales recensées en Europe en 2007 sont en augmentation de 5 % par rapport à l’année précédente (3 531 projets en 2006). En revanche, les créations d’emploi liées à ces implantations internationales ont diminué de 18%, soit 176 551 emplois créés (par rapport aux 214 987 emplois en 2006).

  • L’Europe occidentale opère une lente transition vers une économie du savoir et des services. Les implantations tertiaires (centres de R&D, sièges sociaux, back offices et centres d’appels) deviennent majoritaires avec 60% des emplois créés par les implantations internationales alors que les activités industrielles créent 30 000 emplois de moins par rapport à 2006 (soit une baisse de 51%).
  • En nombre de projets, le podium reste inchangé avec le Royaume Uni (713 projets), la France (541) et l’Allemagne (305). Le Royaume Uni prend également la première place en matière de créations d’emploi (24 186).
  • L’Europe centrale et orientale fait de la résistance : elle capte 58% de la totalité des créations d’emploi en Europe pour seulement 28% des implantations internationales accueillies. En revanche, l’Europe centrale et orientale ne parvient pas à renouveler sa performance de 2006 sur les activités de services à forte intensité de main-d’œuvre (back-office, centres de services partagés, centres d’appels).
  • La Pologne figure en deuxième position du palmarès européen en matière d’emplois créés par les implantations internationales (18 399), néanmoins en retrait de 41% par rapport à 2006. La République tchèque complète le podium avec 15 102 emplois annoncés (-14%).
  • La Russie fait un bond en quatrième position en termes de créations d’emploi (+85 %) et se classe huitième pour le nombre de projets avec une progression de 60 % par rapport au Baromètre précédent (13e place).
  • La Slovénie, la Turquie et l’Ukraine font également partie de ces « nouvelles frontières » à très forte croissance en multipliant par 3 à 5 le nombre d’emplois générés par les implantations internationales en 2007.
Le baromêtre met en évidence les déterminants majeurs de la décision d'implantation :
  • "La recherche d’une qualité durable devient plus importante que la compétitivité à court terme pour les investisseurs internationaux. Soucieux de la maîtrise du risque et de l’excellence opérationnelle de leurs implantations, les décideurs considèrent comme important ou très important la stabilité politique et juridique du pays (54 %) ainsi que la qualité de ses infrastructures logistiques et télécoms (51 %) alors que les composantes «productivité » (49%) et « coût de la main d’œuvre » (47%) n’arrivent qu’en 4ème et 5ème positions de leurs critères de localisation."
Les décideurs insistent néanmoins sur la nécessité de cumuler de solides infrastructures publiques avec une flexibilité et une fiscalité avantageuse :
  • "A la question « Comment rendre l’Europe plus attractive ?», les décideurs internationaux appellent de leurs vœux une combinaison entre une plus grande flexibilité sur les marchés du travail (42 %) et un environnement juridique modernisé et simplifié (39 %).



pour la france le baromêtre indique :
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Baromètre Attractivité 2008 : Pour rester attractive, la France doit relever le défi des services et de l’innovation.


En 2007, les investissements directs étrangers (IDE) dans le monde progressent de 17,8% pour atteindre un montant record de 1 537 milliards de dollars. L’Europe – qui attire 42% des flux mondiaux – reste la première région d’accueil et apporte la preuve de sa solidité vis-à-vis des investisseurs étrangers, même si les zones émergentes (Chine, Inde, Russie, Europe Centrale) attirent de plus en plus l’attention des investisseurs pour leurs projets futurs. Mais qu’en est-il de la France ? Quels sont ses atouts face à un nombre croissant de concurrents ? La France a-t-elle su trouver en 2007 le bon équilibre entre implantations industrielles et tertiaires ? Combien de projets et d’emplois la France a-t-elle accueilli en 2007 ? Comment gagner le pari des secteurs et activités porteurs d’innovation ?



D'abord une point positif :

"La France : deuxième destination européenne des implantations internationales.

  • "En 2007, la France se maintient à la 2ème place européenne, en nombre d’implantations internationales et 5ème en nombre d’emplois, derrière le Royaume-Uni, qui reste un solide leader de l’attractivité européenne.
  • Pour la première fois, les investissements tertiaires (59% des emplois créés par les IDE) ont été plus nombreux que les implantations à caractère industriel (41% des créations d’emplois générés par les IDE). A titre d’exemple, les investisseurs internationaux en France ont créé plus d’emplois dans les centres de décision (4772) que dans les unités de production (4335).
  • En 2007, 63% des créations d’emploi proviennent d’extension de projets existants, pour une moyenne européenne de 38%. Ce chiffre représente un signe net de confiance et de fidélisation des investisseurs déjà installés sur le territoire."

Mais l'évolution est nettement moins encourageante :
  • Avec 541 projets internationaux accueillis, la France accuse une légère diminution des implantations (-4,4 % par rapport à l’année précédente), l’évolution européenne se situant à +5%. Au niveau européen, la France reste en deuxième position pour l’accueil des centres de R&D et sièges sociaux (13% du total du total européen), derrière le Royaume-Uni (29%).
d'autant plus que :

"Une chute importante des créations d’emploi qui marque une transition tertiaire douloureuse.

  • Le nombre d’emplois créés par les implantations internationales en France s’élève à 14 488 en 2007, soit une baisse (-29%) par rapport à l’année précédente. L’Europe affiche en moyenne un recul de (-18%).
  • Les emplois industriels chutent de 46%. La transition vers une attractivité tertiaire se poursuit, mais a un impact notable sur l’emploi.
  • Au premier rang, les secteurs des services aux entreprises et l’industrie du logiciel (respectivement 21% et 13% des emplois). Suivent les équipements industriels et l’industrie automobile, historiquement les plus généreux en projets, mais en retrait pour 2007.
  • La France n’a accueilli que 15 investissements en provenance des “BRIC” (Brésil, Russie, Inde, Chine). Ces puissances montantes ont réalisé, en cumulé, 156 projets en Europe, soit autant que les implantations d’origine japonaise.

quant à l'image de la France, selon les décideurs internationaux :

La France souffre toujours du décalage entre une perception plutôt sévère des dirigeants et une réalité des investissements, qui la maintient en deuxième position européenne.

  • Le niveau de la fiscalité, la flexibilité du droit du travail, les charges et coûts salariaux restent depuis 2002 les trois handicaps persistants du site France, même si les niveaux d’insatisfaction des investisseurs sur ces 3 critères (53% en moyenne) sont en recul de 5 points par rapport à 2006.

La qualité de vie (51%), les infrastructures de télécommunication (42%) ou logistiques (37%) restent les points forts de la France aux yeux des investisseurs.

le rapport conclut donc que pour rester compétitive la France peut et doit miser sur l’innovation.

  • "Aujourd’hui, les investisseurs interrogés sont 51% à considérer que la France dispose d’une bonne capacité d’attraction d’activités innovantes, contre 70% l’année dernière et 76% au plan européen."

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