ISF contestation des inégalités

Sur le site contre info :

Grogne mondiale contre les inégalités

Un sondage réalisé en Europe, en Asie et aux USA indique que le fossé croissant entre les revenus des super-riches et ceux de reste de la population soulève de plus en plus de mécontentement. Les opinions publiques réclament une taxation plus forte des hauts revenus.


En 2005, un rapport des Nations Unies publié par le PNUD avait établi que les 50 personnes les plus riches dans le monde gagnaient plus que les 416 millions les plus pauvres.

Ce fossé croissant entre les revenus est jugé de plus en plus inacceptable, selon les résultats d’un sondage réalisé pour le Financial Times. Une forte majorité des européens, allant de 76% en Espagne à 87% en Allemagne, considère que les inégalités sont trop fortes. Ce chiffre atteint 78% aux USA, pourtant traditionnellement plus enclin à considérer l’acquisition de fortune comme un accomplissement normal.


En décembre 2007 sur contre info :

Aux USA, les 1% les plus riches gagnent plus que le total des revenus des 40% les plus pauvres. L’augmentation du revenu des 5% les plus riches entre 2003 et 2005, a été de 681 milliards. Cette somme est supérieure au revenu des 20% les plus pauvres qui n’ont disposé en tout que de 383 milliards.

Le Congressionnal Budget Office (CBO), l’équivalent de la Cour des Comptes, vient de publier une étude sur l’évolution des revenus aux USA qui révèle l’inégalité croissante de la répartition des richesses dans ce pays.

En 2005, le revenu total des 1% d’américains les plus plus riches était de 1 800 milliards, soit 18,1% de l’ensemble des revenus. Ce pourcentage est supérieur à celui des gains des 40% les plus défavorisés.

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Pourcentage de l’ensemble des revenus, avant et après impôts, reçu par chaque tranche de 20% de la population, et détail du quintile supérieur - Source Economic Policy Institute.

Désormais, les couches supérieures bénéficient de la plus grande part de revenu jamais constatée depuis les années qui ont précédé la crise des années 1930.

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Répartition par quintile (20%)

Entre 2003 et 2005, le revenu de chaque foyer appartenant aux 1% les plus riches a augmenté de 465 000 dollars, soit 42%. Les 20% les plus pauvres n’ont gagné que 200 dollars de plus, c’est à dire 1,3%.

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Répartition des quatre premiers quintiles et détail de la tranche supérieure

Si les revenus réels ont légérement augmenté, la part relative de la richesse a diminué pour tous les foyers ne faisant pas partie des 5% les plus favorisés, qui eux ont gagné 4% de part de revenu supplémentaire.


Au même moment le sénateur Marini explique dans le Figaro : ISF : 2,8 milliards d'euros délocalisés en 2006 :

Pour le député UMP de l'Oise Philippe Marini, rapporteur général du projet de budget 2008, la solution à la fuite des capitaux, "c'est de lever le seuil d'imposition de 770 000 à un million d'euros". | GAMMA/PIERRE OLIVIER CALLEDE
"843 redevables ont quitté la France, environ 200 de plus qu'en 2005. Soit plus de 16 par semaine et sensiblement plus de deux par jour. Mais, il y a eu cette année-là 200 retours environ."

voire sa présentation : L'intégralité de la présentation du sénateur Marini

Un article du Monde : Plus de 800 contribuables ont quitté la France en 2006 pour ne pas payer l'ISF explique : que l'objectif du sénateur est de : lever le seuil d'imposition :


"Le sénateur, par ailleurs partisan de la suppression de "certaines niches fiscales", juge que "la meilleure solution" à cette fuite, "c'est de lever le seuil d'imposition de 770 000 à un Justifiermillion d'euros". "Nous avons besoin de personnes aisées sur notre territoire pour investir, créer des emplois, de la richesse et pour, au final, payer des impôts"

car : «Ces personnes sont une vraie perte pour notre économie puisqu'elles ont à la fois l'expérience et le capital pour entreprendre ailleurs », précise-t-on au Sénat. Où sont-ils allés ? En Belgique pour 16 % d'entre eux, en Suisse (15 %), au Royaume-Uni (11 %) et aux États-Unis (10 %). Depuis dix ans, ils sont 4 658 à avoir pris la poudre d'escampette. Ces départs représentent au bas mot 18,6 milliards d'euros de base imposable. Et ce montant est très sous-estimé puisque les pertes de bases imposables ne font l'objet d'aucune actualisation d'une année sur l'autre " (le figaro)

La question est alors : dans un contexte de forte augmentation des inégalités, de contestation de ces inégalités (ce qui est nouveau surtout aux USA) est-il souhaitable de supprimer ou de réduire l'impôt sur la fortune au nom d'une fuite des capitaux qui traduit un manque réel de civisme

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