Richesse des entreprises, pauvreté des nations

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Richesse des entreprises, pauvreté des nations



"le télescopage entre la nation et ses fleurons boursiers, sans être un coup de foudre, se révèle électrique tant le contraste entre les deux est saisissant. Une nouvelle fois, l'Insee nous annonce une croissance d'à peine 1,9%, en 2007, jugée unanimement décevante. À l'inverse, les sociétés du CAC 40 délivrent à nouveau des chiffres d'affaires et des profits mirobolants. Pas moins de 12 milliards d'euros de bénéfices pour Total, près de 8 milliards pour BNP Paribas, 7 milliards pour Sanofi Aventis. À eux seuls, les six ou sept premiers groupes cumulent des profits du même ordre que le déficit commercial du pays (39 milliards d'euros en 2007).

Un constat montre que la mondialisation est déja omniprésente :
Comme chacun sait, les multinationales tricolores n'ont de français que le nom. Les quarante premiers groupes cotés à la Bourse de Paris réalisent les deux tiers de leur chiffre d'affaires hors de l'Hexagone et près de 40% de leurs actionnaires sont des investisseurs étrangers. C'est devenu une habitude, les sociétés du CAC 40 dégagent autant de bénéfices que la totalité des autres entreprises françaises réunies : c'est énorme pour les premières et dramatiquement faible pour le second groupe."

Mais cela contribue t'il à une augmentation de la croissance française et du bien être de la population :

"Le dynamisme de ce réseau mondial est l'envers exact du marasme du territoire national : les délocalisations françaises s'expliquent, pour partie au moins, par les difficultés à prospérer en France. «Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal» ils «partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal» : ces vers célébrissimes de José-Maria de Heredia, que les collégiens apprennent en troisième, datent de 1893, au plus fort du mouvement de colonisation. Laquelle fut sous d'autres moutures prémonitoire de la mondialisation actuelle. Tout comme à la fin du XIXe siècle, l'économie française se révèle dynamique au grand large et malthusienne à l'intérieur de ses frontières. À un siècle d'intervalle, on retrouve le même tropisme à se comporter en pays de rentiers.


Voilà ce que rapporte le gigantesque redéploiement des entreprises tricolores dans le vaste monde. C'est «globalement positif», pour reprendre l'expression fameuse de Georges Marchais pendant les années 1980. Et malgré tout, le gain apparaît bien modeste comparé au dynamisme offshore des sociétés conquérantes du CAC 40. La raison en est que leurs actionnaires sont pour une bonne part des fonds de pensions américains ou britanniques, et leurs cadres tendent de plus en plus à être des natives recrutés sur place.

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