Migrations et pays en développement

Au moment ou le rapport Attali (Rapport de la Commission pour la libération de la croissance française) préconise une relance de l'immigration :

Sur le site de l'OCDE :La cohérence des politiques au service du développement : Migrations et pays en développement



Peu de dimensions de la mondialisation sont aussi controversées que les migrations internationales. La circulation des personnes à travers les frontières permet certainement moins de consensus – parmi les citoyens, les émigrés, les syndicats, les employeurs et les administrations – que tout autre aspect de la mondialisation. À tout point de vue, la libéralisation de la circulation des biens et des capitaux, bien qu’elle aussi controversée, est notoirement plus avancée que la liberté de circulation des personnes.
Si les conséquences de l’immigration pour les pays d’accueil – en particulier les pays à revenu élevé de l’OCDE – ont fait couler beaucoup d’encre, on s’est relativement moins penché sur les conséquences, bonnes ou mauvaises, pour les pays d’origine des migrants.
Quel type de mesures devraient être adoptées pour promouvoir la croissance et réduire la pauvreté dans les pays en développement ?
Deux idées sont avancées ici.
  • Tout d’abord, les pays d’origine peuvent tirer des bénéfices – souvent considérables – des migrations, bénéfices qui dépassent les gains qu’en tirent les migrants eux-mêmes.
  • Ensuite, les flux migratoires sont le reflet– quoique imparfait – des politiques des pays d’origine et des pays d’accueil.
Combinées, ces deux idées laissent penser que les décideurs publics, des pays d’origine comme des pays d’accueil, peuvent adopter des politiques et des mesures qui maximisent les bénéfices et minimisent les risques associés aux migrations. En conclusion, des partenariats entre pays d’origine et pays d’accueil aideraient à organiser plus efficacement les flux migratoires, au bénéfice de toutes les parties – pays d’origine, pays d’accueil et migrants.
Cet ouvrage repose sur une évaluation critique de toutes les recherches menées sur la question et s’appuie sur nombre d’études de cas, nationales et régionales, menées de concert par le Centre de développement et un réseau mondial d’experts.
Il montre que les migrations peuvent être un puissant moteur de progrès économique et social dans les pays d’origine, mais que la contribution des migrations au développement varie selon les époques et selon les pays. Elles contribuent à la croissance et à la réduction de la pauvreté à travers divers mécanismes : effets sur l’offre de travail, effets sur la productivité et transferts de fonds des émigrés. La part relative de ces contributions varie selon les phases du cycle migratoire. Une gestion plus efficace est nécessaire pour maximiser les gains et minimiser les risques associés aux migrations ; et les politiques doivent être appropriées à la phase du cycle migratoire que traverse le pays d’origine des migrants
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