L e poids du capital risque en europe

Sur le site du CAS : Note de Veille n° 86 ( - Analyse : Quelle efficacité des incitations publiques en faveur du capital-risque ?


Analyse : Quelle efficacité des incitations publiques en faveur du capital-risque ?

- Une concentration de dispositifs de soutien à l’« entrée » favorisant la levée de fonds
- Une structure déséquilibrée de levée de fonds ?
- Un manque de rentabilité du capital-risque ?
- Le rôle clé d’un marché liquide des valeurs de croissance à la sortie

"Dans les années 1990, l’industrie financière du « private equity », c’est-à-dire de fonds dévolus au financement d’entreprises non cotées à fort potentiel de croissance, a explosé aux États-Unis. Elle a fait figure de dispositif décisif dans le lancement et le développement d’entreprises candidates ensuite à la cotation sur le plus grand marché dématérialisé du monde. La constitution d’un large marché des valeurs de croissance semble indissociable de celle du développement du capital-risque. De son côté, l’Europe continentale peine jusqu’ici à faire émerger un marché du capital-risque comparable en taille à ceux des pays anglo-saxons. La France et l’Europe continentale n’ont pas su constituer un écosystème du financement des PME qui accompagnerait les entreprises tout au long de leur cycle de vie, à tous les stades de leur développement. L’absence d’un marché européen profond et liquide des valeurs de croissance limite les perspectives de cotation et de financement des entreprises les plus performantes. Cette difficulté à faire émerger un tel marché des valeurs de croissance constitue-t-elle un obstacle rédhibitoire au développement d’une industrie efficace du capital-risque tournée vers le financement de l’amorçage et du développement des entreprises en Europe et en France ? En est-elle au contraire la cause ? Le sens que l’on donne à cette causalité influence de façon décisive le regard que l’on peut porter sur l’efficacité de l’action des pouvoirs publics.

Note de Veille n° 86

un article du monde en complément :
Décryptage | Reportage | Zoom

l'article pointe : "Dans certains cas, en effet, David peut avoir besoin d'un Goliath pour vivre. Ainsi en est-il des petites sociétés innovantes. Un petit nombre d'entre elles arrivent à croître par elles-mêmes, à l'instar de Microsoft ou de Google, qui ont pu trouver à la Bourse les moyens de grandir. Mais, en Europe continentale, où la Bourse n'accueille que parcimonieusement les sociétés innovantes, elles n'ont souvent d'autres solutions que de se vendre à une entreprise de plus grande taille. Or le tissu de grandes sociétés innovantes faisant défaut en Europe, de nombreuses start-up créées sur le Vieux Continent finissent par se vendre à des groupes américains souvent, japonais parfois, et dorénavant aussi indiens ou chinois. "

conclusion : non seulement la France et l'Europe n'investissent pas assez dans les sociétés à capital risque , mais en plus les start-up qui réussissent sont rachetées par nos concurrenrs extra-européens


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