QSTP corrigée en première socialisation et culture : fulla et barbie


Question de synthèse n°1 2007-2008


I – Dossier documentaire

Document 1 :

Evoquer la vie en rose lorsqu’on parle de la poupée Barbie relève à double titre du pléonasme ;. Se détachant sur ce fond de couleur rose de la femme , de la paix et de la fraternité c’est pourtant le blanc qui domine ou que Mattel impose comme une valeur dominante de la société américaine , car whiteness is rightness (« le blanc , c’est la norme » ) .Dès ses débuts , Barbie est la plus blanche des filles blanches . Du reste , elle le demeurera toujours , même si la firme , comme si elle cherchait l’occasion de se donner une image progressiste , a pu la cloner en versions plus soutenues .( …) Barbie est blonde , elle a les yeux bleus , et sa silhouette longue et mince évoque les standards de la beauté féminine occidentale

Un autre aspect impérieux de Barbie , c’est sa propension naturelle à dépenser , à consommer pour s’accomplir – de la mode notamment-, son inclination à se réaliser dans les activités multiples de loisirs en jouissant de tous les biens matériels et des accessoires qui y sont attachés . ( … ) Perchée sur ses hauts talons qui devraient , logiquement , lui interdire certaines activités matérielles , Barbie s’affiche en conformité avec l’image américaine d’une certaine féminité oisive , originellement investie d’une mission sociale , celle de valoriser l’homme blanc qui s’est fait une place dans la société américaine , qui s’est intégré en réussissant sa promotion sociale . ( … )

A la condition d’accorder du crédit aux témoignages recueillis lors du trentième anniversaire de la belle , il est légitime de penser que Barbie est en phase avec les quatre préoccupations culturelles majeures de la société américaine d’aujourd’hui , à savoir l’opulence , le vieillissement , l’obésité et la beauté féminine . ( … )

Son apparence physique , sa célébrité et son matérialisme outrancier apparaissent comme une expression caricaturée des attributs que l’Amérique a vénérés et valorise toujours . En tant qu’objet culturel et ludique produit par la société américaine , c’est une représentation fidèle de la communauté adulte que propose à l’enfance américaine ; du reste , si Barbie était en rupture avec la société , sa popularité aux yeux des enfants se serait trouvée tarie depuis longtemps . A l’évidence , on peut ainsi conclure à l’américanité de Barbie .

Source : M.F .Hanquez-Maincent , Barbie , poupée totem , autrement , 1998

Document 2 :

A : Poupées Barbie :

  • 1952- Reinhard Beuthin (dessinateur de Bild Zeitung, All.) crée le personnage de Lilli ;
  • 1955 - des poupées Lilli apparaissent ;
  • 1956 Ruth Handler et son époux, Elliot Handler (fondateur avec Harold Mattson de Mattel) les remarquent ; ils acquièrent les droits et l'appellent Barbie (diminutif de Barbara, leur fille) ;
  • 1970 minijupe ;
  • 1977 tête plus « glamourous » ; accessoires se développent ;
  • 1985 tailleur rose et attaché-case ;
  • 1991 Marina l'Eurasienne ;
  • 1998 lifting (formes moins rondes).

Dans le monde :

  • Chiffres d’affaires de Mattel (en Milliards de $) : 2001 : 4,69; 2002 : 4,88 ;2003 : 4,96 ; 2004 : 5,1 ; 2005 : 5,18 ;
  • ventes (en millions de poupées) : cumulées (1959-98) : environ 1 000 ; annuelles : 80 (France 4,5).

Consommation moyenne : USA : 8 poupées par enfant ; France : près de 90 % des filles de 8 à 10 ans (ayant au moins 1 Barbie), Italie 96 %, USA 87 %, , Allemagne : 80 %. Club des amies de Barbie (France) : créé 1982 ;en 2000. Adhérentes : 250 000.

Source : http://www.quid.fr/2007/Principaux_Secteurs_Economiques/Jouets/1

B :

Silhouette fine et élancée, chevelure brillante, un regard bleu azur, un univers toujours à la dernière mode, … elle fait rêver des milliards d'enfants dans le monde entier. Née le mars 1959, Barbie est devenue une poupée mythique, un véritable phénomène de société. Deux poupées Barbie sont vendues chaque seconde dans le monde, plus d'un milliard de poupées ont été commercialisées depuis sa création. Barbie est une star qui est le témoin de son époque.
Sa grande force : avoir crée son propre univers et le faire évoluer en permanence...

Source : http://www.oboulo.com/search.php?q=barbie&start=0&topConsult=0

Document 3 :

A :

Sagement alignées dans de jolies boîtes roses, répliques quasi exactes des emballages de la célèbre Barbie américaine, les poupées Fulla (jasmin, en arabe) font un tabac. Près de 2 millions et demi d'exemplaires ont déjà été vendus, selon les professionnels du secteur. Il faut dire que le prix est séduisant. Fulla ne coûte qu'une dizaine d'euros en moyenne.

Lancée par NewBoy Design, une grande marque de jouets syrienne, elle est la soeur jumelle mais islamique de la célèbre créature de rêve à l'américaine. L'un des modèles est couvert de la tête aux pieds d'une longue abayah noire. La version working girl est moins austère. La chevelure de la poupée n'est recouverte que d'un foulard de couleur vive. Fulla n'est pas la première à porter la coiffe islamique . ( … )

Pour Fawaz Abidin, de NewBoy Design, le succès de la poupée tient à sa personnalité : « Il ne suffit pas de mettre un hidjab à une poupée Barbie. Il faut créer un personnage positif auquel parents et enfants puissent s'identifier. » Les publicités diffusées à la télévision présentent Fulla comme une personne « honnête et aimante, qui respecte son père et sa mère ».

Source : A .Le Goff , Une Barbie islamiquement correcte , L’Expansion , 01/11/2006

B :

Fulla a quasiment les mêmes proportions que la blonde Barbie occidentale, mais la comparaison s’arrête là. Leur seul point commun : elles sont toutes deux fabriquées en Chine. Sinon, Fulla a le teint mat et de grands yeux marron. Dans la version du Golfe, elle porte une abbaya noire et est vendue avec son tapis de prière. Dans sa version nord-africaine, elle porte le hidjab et de longues robes couvrantes. Pas de maillot de bain dans sa garde-robe et pas de petit ami non plus. Pas de Ken oriental à l’horizon. « Les parents ne veulent pas de ça. Ce n’est pas culturellement correct. Fulla sera toujours célibataire », explique Fawaz Abidin, son créateur. Fulla a déjà deux copines aux cheveux plus clairs, Yasmeen et Nada, et on annonce l’arrivée de ses frères, Bader et Nour, pour l’année 2006. Fulla, du nom d’une espèce de jasmin, est un véritable phénomène de mode au Moyen-Orient. En Syrie, Egypte, Jordanie ou Qatar, les magasins vendent les céréales Fulla, le chewing gum Fulla, les bicyclettes Fulla... et plus de 200 accessoires sont disponibles pour l’habiller. Il y a deux ans, l’Arabie Saoudite a interdit la vente des Barbie sur son sol, critiquant ses tenues « honteuses », symboles de « l’Occident pervers ». Fulla est venue combler ce vide. Son créateur a voulu en faire une porteuse de « valeurs musulmanes » comme la modestie, le respect et la piété. ( … ) Contrairement à Barbie, femme active qui évolue dans nombre de métiers, Fulla n’est que médecin ou professeur. « Deux métiers respectables pour les femmes. On aimerait encourager les petites filles à s’engager dans cette voie », explique Fawaz Abidin. Ce dernier a pensé à la touche « moderne » pour la petite musulmane modèle : elle a une tenue pour la maison, avec jupe, pantalon, tee-shirt ou débardeur. Mais « si vous faites sortir Fulla de la maison, n’oubliez pas de lui mettre sa nouvelle abbaya ! » clame la réclame sur les chaîne satellitaires arabes pour enfants, inondées de pubs Fulla.

Source :http://www.afrik.com/article9307.html

II- Travail préparatoire

  1. Après avoir défini le terme culture , montrez en quoi la poupée Barbie véhicule la culture de l’Amérique (doc 1)
  2. Après avoir défini le terme sous-culture , montrez en quoi Barbie symbolise la sous-culture féminine , notamment le statut et le rôle de la femme en Occident( doc 1 )
  3. En quoi la mondialisation de Barbie se traduit-elle par une acculturation ? (définissez les termes )Quelles peuvent-être les différentes conséquences de cette acculturation ? ( doc 2 )
  4. Pour quelles raisons l’Arabie Saoudite a-t-elle interdit la vente des Barbie sur son sol ?( doc 3 )
  5. Quels sont les points communs et les différences entre Barbie et Fulla ? De quoi est-ce significatif ?( doc 3 )

III – Question de synthèse

Dans une première partie , vous montrerez que Barbie véhicule la culture américaine et plus particulièrement la sous-culture féminine . Dans une seconde partie , vous mettrez en évidence que la diffusion massive dans le monde de Barbie entraîne une acculturation qui pourrait générer une uniformisation culturelle (américanisation du monde ) , mais qu’ en réalité , les cultures n’adoptent jamais passivement les modèles dominants , comme le montre le succès de Fulla ( poupée islamique)




Correction de la question de synthèse

I – « L’américanité de Barbie » ( doc 1 )

Barbie n’est pas seulement un jouet réservé aux fille ; cette poupée véhicule la culture américaine et plus particulièrement la sous-culture féminine .

A – Barbie : un symbole de la culture américaine ( q1 , doc 1)

Les caractéristiques de Barbie représentent la culture américaine , c’est-à-dire un ensemble d’éléments interdépendants constituant un tout organisé , inculqué aux membres de la société et respecté sous peine de sanctions , visant à répondre aux défis auxquels chaque société est confronté . Ainsi , Barbie indique les valeurs , normes et pratiques sociales américaines .

1. Les valeurs américaines véhiculées par Barbie

a) Définition du terme valeur

On appelle valeur une manière d’être ou d’agir qu’une personne ou une collectivité reconnaît comme idéale et qui rend estimable les être ou les conduites auxquels elle est attribuée

b) Caractéristique des valeurs américaines

Barbie représente l’idéal de la société américaine .

C’est une poupée à la peau très claire avec des yeux bleus et des cheveux blonds dans une société « où la valeur dominante est le blanc » ( doc 1 ) . Elle dispose de nombreux vêtements et accessoires , ce qui montre sa richesse ; elle est jeune , car depuis sa création en 1959 , elle n’a pas pris une ride et symbolise l’éternelle jeunesse . Elle est très mince , car elle a une « silhouette fine et élancée » ( doc 2 B )

Barbie est ainsi « en phase avec les préoccupations majeures de la société américaine d’aujourd’hui , à savoir l’opulence , le vieillissement et l’obésité » .

Pour atteindre cet idéal , des normes vont être adoptées .

2. Les normes américaines représentées par Barbie

a) Définition du terme norme

Les normes sont des règles de conduite très largement suivies dans une société ou un groupe donné , dont la non-observance entraîne des sanctions diffuses ou explicites

b) Caractéristiques des normes américaines

La principale règle pour atteindre le corpus de valeurs américains sera une consommation matérielle exacerbée . Il faut dépenser beaucoup pour montrer sa richesse , mas aussi pour garder l’éternelle jeunesse et la minceur , par le biais d’opérations esthétiques . Cela correspond très bien à Barbie car « un autre aspect impérieux de Barbie , c’est sa propension naturelle à dépenser , à consommer pour s’accomplir » . En effet , dès 1977 , les accessoires se multiplient ( doc 2 A ) et les nouveautés sortent régulièrement . Barbie est bien symptomatique de la consommation de masse : « être c’est avoir »

Barbie véhicule donc la culture américaine ; mais comme elle avant tout un jouet de fille , elle transmet prioritairement la sous –culture féminine , présentant statut et rôle de la femme américaine

B – Barbie : un symbole de la sous – culture féminine , du statut et du rôle de la femme dans la société américaine ( q2 , doc 2)

1. Barbie , caractéristique de la sous-culture féminine

a) Définition de la sous-culture

Une sous-culture est le système de valeurs , normes et modèles de comportements , propre à un groupe social lui permettant de se différencier et d’intégrer ses membres en développant une conscience collective sans pour autant s’opposer à la culture de la société .

b) La sous-culture féminine américaine

Barbie transmet ainsi les valeurs réservées aux femmes : elles doivent être belles en répondant aux canons de la beauté occidentale : « Barbie est blonde , elle a les yeux bleus et une silhouette longue et mince » . Pour continuer à répondre à ces exigences , elle a connu en 1998 un lifting qui l’ a encore amincie ( doc 2A ) .Elles doivent suivre les tendances de la mode : « un univers toujours à la dernière mode » ( doc 2 B ) . Toutes ces exigences nécessitent du temps , elles sont donc oisives et ne travaillent pas .

Or ces éléments ne sont pas exigés aux hommes ; ils correspondent au statut et au rôle de la femme dans la société américaine .

2. et donc du statut et du rôle de la femme dans la société américaine

a) le statut de la femme dans la société américaine

Le statut est la position qu’un individu occupe sur une des dimensions de l’espace social . Barbie symbolise bien l’infériorité sociale de la femme aux Etats-Unis : « Barbie s’affiche en conformité avec l’image américaine d’une certaine féminité oisive , originellement investie d’une mission sociale , celle de valoriser l’homme blanc » ( doc 1 ) : être une femme c’est être dans une position de dépendance vis-à-vis de l’homme

b) le rôle de la femme dans la société américaine

La place inférieure de la femme dans la hiérarchie sociale américaine détermine alors le rôle qui correspond à l’ensemble des comportements d’un individu qui sont attendus par les membres de la société . Pour la femme américaine , son rôle consiste à être le symbole de la réussite sociale et financière de son mari : elle n’ a pas besoin de travailler à l’extérieur pour gagner de l’argent : elle ne le peut pas puisque « ses hauts talons devraient lui interdire certaines activités matérielles » ( doc 1 ) ; elle dépense beaucoup ; elle s’occupe d’elle-même .

Barbie est donc plus qu’un jouet réservé aux petites filles ; elle représente les caractéristiques essentielles de la culture américaine , et plus particulièrement de la sous-culture féminine . Comme toutes les petites filles américaines ont des poupées Barbie , aux Etats-Unis , chaque petite fille a en 8 en moyenne ( doc 2 A ) , cela assure une reproduction culturelle efficace . Barbie est donc un agent de socialisation qui permet l’intégration des valeurs , normes et pratiques culturelles américaines sans contraintes .

II – La mondialisation de Barbie

Or , avec la mondialisation , Barbie n’est plus seulement réservée aux petites filles américaines . Des poupées barbie se vendent dans le monde entier , ce qui génère un processus d’accculturation . Contrairement à ce que l’on pourrait penser , le risque d’uniformisation culturelle est faible , car la culture américaine est trop éloignée de nombreuses cultures , notamment musulmanes . En revanche , une poupée correspondant à la culture musulmane va être créée .

A – Une généralisation de Barbie au niveau de la planète qui génère une acculturation ( q3 , doc 2 )

1. Barbie : un jouet devenu mondial

Les ventes de Barbie ne sont plus seulement concentrées aux Etats-unis . En effet , « deux poupées Barbie sont vendues chaque seconde dans le monde » ( doc 2 B ) . Depuis sa création , en 1959 , plus d’un milliard de poupées ont été commercialisées , ce qui assure une augmentation du chiffre d’affaires de son fabricant Mattel : entre 2001 et 2005 , il a augmenté de près de un milliard de dollars .

Tous les pays sont touchés : si 87 % des petites américaines ont une barbie , c’est le cas pour 96 % des petites filles italiennes et 80 % des allemandes . La France , où près de 90 % des filles de 8 à 10 ans ont au moins une barbie , a une spécificité : un Club des amies de Barbie qui regroupe 250 000 adhérentes .

2. qui génère une acculturation

Cette commercialisation mondiale de barbie entraîne un phénomène d’acculturation

a) Définition de l’acculturation

qui se définit d’ après Redfield , Linton et Herskovits comme « l’ensemble des phénomènes qui résultent d’un contact continu et direct entre des groupes d’individus de cultures différentes et qui entraîne des changements dans les modèles culturels initiaux de l’un ou des deux groupes » .

b) Barbie , vecteur de l’acculturation

Barbie est donc bien un élément de rencontre des cultures , puisque elle se vend dans le monde entier et véhicule la culture américaine . En jouant avec sa barbie , une petite fille de n’importe quel pays va entrer en contact avec la culture américaine .

3. et peut déboucher sur une uniformisation culturelle ( assimilation culturelle)

Barbie a donc les mêmes caractéristiques que le mcdo : un produit né dans une société particulière , qui véhicule la culture de ce pays , mais qui est vendu dans le monde entier . Le risque est alors une mcdonaldisation du monde : tous les pays consommant les mêmes produits vont adopter les mêmes valeurs et les mêmes normes ce qui débouche sur une perte de diversité culturelle et une uniformisation culturelle : l’ensemble de la planète développerait les valeurs et les normes américaines .

B –Un risque à relativiser

Ce risque paraît pourtant faible , car la culture américaine s’oppose à de nombreuses cultures , notamment musulmane . Barbie va donc être rejetée au profit d’une poupée plus conforme aux valeurs et normes de l’islam : Fulla qui est le symbole d’une culture syncrétique.

1. Barbie transmet une culture non généralisable ( q 4 , doc 3 )

En effet , les valeurs développés par l’islam sont en totale contradiction avec celles véhiculées par Barbie : le respect des anciens , notamment « du père et de la mère » , alors que l’univers de Barbie repose sur la jeunesse ( doc 3 A ) ; l’importance de la religion comme fondement de la vie : « la modestie , le respect , la piété » ( doc 3 B ) .

C’est pour ces raisons « qu’il y a deux ans , l’Arabie Saoudite a interdit la vente des Barbie sur son sol , critiquant ses tenues « honteuses » , symboles de l’ « Occident pervers » ( doc 3 B ) . Mais pour répondre aux exigences des petites filles musulmanes a été créée Fulla .

2. La création d’ « une Barbie islamiquement correcte »

Celle-ci est symptomatique d’une culture syncrétique : de la rencontre des deux cultures naît une culture nouvelle qui peut en en être une véritable synthèse .

a) Une sélection de certains éléments

Fulla reprend d’abord quelques caractéristiques de Barbie , celles qui sont compatibles avec le noyau dur de sa culture . en effet elle est la « sœur jumelle de Barbie »( doc 3 B ) puisqu’elle a quasiment les mêmes proportions

b) Une réinterprétation

D’autres éléments sont réinterprétés , c’est-à-dire que la culture native prend des caractéristiques de la culture conquérante , mais les transforment en fonction de son noyau dur : ainsi Fulla a le teint mat et de grands yeux marrons ,ce qui correspond au physique féminin du Moyen-Orient .

Pour donner des compagnons à Fulla sans que cela soit un petit ami , ce qui est mal vu au Moyen-Orient , « on annonce l’arrivée de ses frères , Bader et Nour »

c) Et un refus de certaines caractéristiques

En revanche , d’autres facteurs vont être rejetés car incompatibles avec la culture musulmane : même si Fulla dispose de nombreux accessoires , sa gare-robe est relativement austère : « pas de maillot de bain « et l’ un des modèles est couvert de la tête aux pays d’une longue abayah noire » ( doc 3 ) . De même , le nombre de métiers effectués par Fulla est très limité : « elle n’est que médecin ou professeur . Deux métiers respectables pour les femmes » ( doc 3 B )

Ainsi , Fulla reprend les caractéristiques extérieures de Barbie tout en la vidant de sa culture américaine . Elle les remplace alors par la culture musulmane . Derrière cette poupée , sont transmises les valeurs et normes de l’islam : quand la réclame affirme : « si vous faites sortir Fulla de la maison , n’oubliez pas de lui mettre sa nouvelle abaya , un double message est lancé . Un message explicite : achetez la nouvelle abaya ; un message implicite : une « bonne » musulmane doit obligatoirement sortir avec son abaya

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