le CAC 40 à vingt ans

LE CAC 40 fête se vingt ans : 1987-2007









Pour fêter les 20 ans du CAC40, Fidelity International s'est livré à une étude approfondie de l'indice phare de la place parisienne. "Entre 1987 et 2007, seules 4 années affichent des performances négatives", explique Vincent Durel, gestionnaire du fonds "Fidelity Funds France Fund" chez Fidelity.

Le système de cotation assistée en continu (qui donne CAC) est en effet né en juin 1988, avec effet rétroactif au 1er janvier de la même année.

Au cours des 20 dernières années, le poids total des capitalisations du CAC40 a été multiplié par 19, passant de 56,47 Milliards au 31.12.87 à 1.072,12 Milliards au 30.09.2007", explique Fidelity qui ajoute que cette évolution a connu trois phases :
  1. une progression relativement linéaire jusqu'à l'éclatement de la bulle internet en 2000 ,
  2. puis une baisse jusqu'en 2003 vv
  3. et une reprise régulière jusqu'en 2007.
L'indice a connu son point le plus bas le 29 janvier 1988 en clôturant à 893,82 points et son point le plus haut le 4 septembre 2000 en culminant à 6922,33 points.

"Si le CAC affiche des performances annualisées positives depuis 20 ans, il existe néanmoins des disparités de performances très significatives entre les actions. La performance la plus forte des groupes qui étaient déjà dans le CAC 40 il y a 20 ans est L'Oréal (+2516%, soit +17,7% par an en moyenne), suivie de Total (+14,9% par an) et Sanofi Aventis (+14,4%). La moins bonne performance est Alcatel-Lucent (-8,4%, soit -0,4% par an en moyenne), suivie de Schneider (+3,5% par an) et Peugeot (+3,9% par an)", explique le spécialiste.

En 20 ans, le CAC40 s'est davantage concentré sur les 5 premières valeurs : en 1987 elles représentaient environ le quart de l'indice (27.30%) alors qu'en 2007 elles en représentent plus du tiers (35,48%).

Pour une analyse plus approfondie de la construction de l'indice : ici.



Société Poids indiciel
Total 12,43
BNP Paribas 6,45
Sanofi-Aventis 6,13
Société générale 5,14
Axa 4,93
Suez 4,77
France Télécom 4,07
ArcelorMittal 3,87
Vivendi 3,26
Carrefour 3,06
L'Oréal 2,88
Saint-Gobain 2,78
Danone 2,75
Vinci 2,39
Veolia Environnement 2,23
Schneider Electric 2,21
L'Oréal 2,18
Crédit agricole 2,14
Air liquide 2,13
LVMH 2,08
EDF 1,9
Lafarge 1,89
Renault 1,86
Alcatel-Lucent 1,74
Bouygues 1,58
Pernod-Ricard 1,43
Accor 1,40
Alstom 1,38
Unibail 1,36
Michelin 1,25
Dexia 1,21
PSA Peugeot Citroën 0,97
PPR 0,92
Vallourec 0,88
Essilor 0,87
STMicroelectronics 0,82
EADS 0,75
Lagardère 0,72
Gaz de France 0,68
Capgemini 0,65
Air France-KLM 0,64


Historique de l'évolution de la composition du CAC 40 depuis 1987 : ici


Depuis 1987, seules 17 valeurs figurent toujours dans l'indice : Accor, Air liquide, Bouygues, Carrefour, Essilor, Lafarge, LVMH, Michelin, L'Oréal, Pernod Ricard, Peugeot, Saint Gobain et Société Générale. Notons qu'Essilor et Pernod Ricard en sont sortis avant d'y revenir. 4 valeurs ont été renommées : BSN, devenue Danone, CGE, désormais Alcatel-Lucent, Générale des Eaux (Veolia) et Lyonnaise des Eaux (Suez). 10 sociétés ont fait l'objet de mouvements de concentration au sein de l'indice, avec notamment la Compagnie Bancaire, Navigation Mixte et Paribas, qui ont participé à la constitution de BNP Paribas, Dumez, qui a rejoint Suez, Elf Aquitaine, qui a fusionné au sein de Total, la Compagnie du Midi, fusionnée avec AXA, la Générale Occidentale et CGE au sein d'Alcatel-Lucent désormais, Sanofi au sein de Sanofi Aventis et Télémécanique au sein de Schneider. 13 valeurs sont sorties de l'indice : Arjomari, Casino,CGIP, Chargeurs, Club Med, CFF, Darty, Hachette, Havas, Legrand, Pelchelbronn, Saint-Louis et Thomson.

Pour apprécier le graphique : allez sur les pages consacrées par la tribune à cet évènement : ici

Cette enquête permet de poser une série de constats :
  1. Le mouvement de fusions acquisition mondial a concerné les entreprises française : "Classées par secteur, les grandes capitalisations françaises se hissent aux premiers rangs mondiaux : trois entreprises sont premières (Arcelor, Vinci et L’Oréal), trois autres sont secondes (Suez, Saint-Gobain, LVMH).
  2. les valeurs industrielles, qui prédominaient outrageusement en 1987, ont fait de la place aux valeurs financières. Les cinq plus grosses entreprises qui composaient l’indice il y a vingt ans étaient, dans l’ordre, Elf Aquitaine, Peugeot, BSN, Air Liquide et Saint-Gobain. Soit du pétrole, de la voiture, de l’alimentation, du gaz et du verre. Aujourd’hui, le classement est le suivant : Total, BNP Paribas, Sanofi-Aventis, Axa et Société générale. Soit du pétrole, deux banques, des médicaments et un assureur. On assiste plus généralement à un renforcement des valeurs du secteur tertiaire par rapport au secteur secondaire.
  3. Dernier enseignement, enfin : à quelques exceptions près, la Bourse est un placement rentable sur la longue durée. Entre 1987 et 2007, seules quatre années affichent des performances négatives. Et la moyenne annualisée est très largement positive. Mais il fallait faire de bons choix pour gagner beaucoup d’argent. La performance la plus forte des groupes qui étaient déjà dans le CAC 40 il y a vingt ans est L’Oréal (+ 2516 %, soit + 17,7 % par an en moyenne), suivie de Total (+ 14,9 % par an) et Sanofi-Aventis (+ 14,4 %). La moins bonne performance est le fait d’Alcatel-Lucent (ex-Alcatel Alsthom). L’ancien conglomérat, devenu un équipementier télécoms vaut moins qu’il y a vingt ans : la chute est de 8,4 % par rapport à 1987, soit - 0,4 % par an en moyenne. Pour le coup, mieux valait placer son argent sur un livret A."

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