Les résultats de l'étude PISA


Selon les résultats préliminaires de la dernière étude PISA sur les connaissances des jeunes de 15 ans en sciences naturelles, la Finlande fait de nouveau figure de premier de classe suivie de Hong-Kong et du Canada en troisième position.

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié ces résultats préalables de l'étude Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves), qui est présentée en détail aujourd'hui ( 4 décembre)

. Cinquante-sept États ont participé à l'enquête. Une comparaison avec les résultats de 2003 pour les sciences naturelles n'est pas possible, selon l'OCDE, car l'enquête de 2006 est la première qui ait retenu les sciences comme domaine prioritaire.

La Finlande (563 points de moyenne) y précède Hong Kong et le Canada s'agissant des connaissances des élèves de 15 ans en sciences naturelles. . La France se trouve en 25e place, en milieu de peloton.


Place Pays Note moyenne Erreur type
1 Finlande 563 (2,0)
2 Hong-Kong 542 (2,5)
3 Canada 534 (2,0)
4 Taïwan 532 (3,6)
5 Estonie 531 (2,5)
6 Japon 531 (3,4)
7 Nouvelle-Zélande 530 (2,7)
8 Australie 527 (2,3)
9 Pays-Bas 525 (2,7)
10 Liechtenstein 522 (4,1)
11 Corée 522 (3,4)
12 Slovénie 519 (1,1)
13 Allemagne 516 (3,8)
14 Royaume-Uni 515 (2,3)
15 République tchèque 513 (3,5)
16 Suisse 512 (3,2)
17 Macao 511 (1,1)
18 Autriche 511 (3,9)
19 Belgique 510 (2,5)
20 Irlande 508 (3,2)
21 Hongrie 504 (2,7)
22 Suède 503 (2,4)
23 Pologne 498 (2,3)
24 Danemark 496 (3,1)
25 France 495 (3,4)
26 Croatie 493 (2,4)
27 Islande 491 (1,6)
28 Lettonie 490 (3,0)
29 États-Unis d’Amérique 489 (4,2)
30 Slovaquie 488 (2,6)
31 Espagne 488 (2,6)
32 Lituanie 488 (2,8)
33 Norvège 487 (3,1)
34 Luxembourg 486 (1,1)
35 Fédération russe 479 (3,7)
36 Italie 475 (2,0)
37 Portugal 474 (3,0)
38 Grèce 473 (3,2)
39 Israël 454 (3,7)
40 Chili 438 (4,3)
41 Serbie 436 (3,0)
42 Bulgarie 434 (6,1)
43 Uruguay 428 (2,7)
44 Turquie 424 (3,8)
45 Jordanie 422 (2,8)
46 Thaïlande 421 (2,1)
47 Roumanie 418 (4,2)
48 Monténégro 412 (1,1)
49 Mexique 410 (2,7)
50 Indonésie 393 (5,7)
51 Argentine 391 (6,1)
52 Brésil 390 (2,8)
53 Colombie 388 (3,4)
54 Tunisie 386 (3,0)
55 Azerbaïdjan 382 (2,8)
56 Qatar 349 (0,9)
57 Kirghizistan 322 (2,9)


On retrouvera ici (fsu)une réflexion intéressante sur les tests PISA, ce qui y est évalué (les compétences et non les connaissances), comment ces évaluations sont faites et si les résultats sont fiables, la position du ministère de l'éducation antionale ici



Xavier Darcos, ministre de l’Éducation nationale, n’a pu qu’admettre le fiasco au Grand Jury RTL-Le Figaro- LCI du 28 octobre 207 : « Pour nous les résultats sont mauvais, a-t-il dit. Notre système va mal en ce qui concerne la maîtrise de la langue, il faut mettre le paquet là-dessus ».

le figaro critique très sévèrement (trop ?) le système français :

"Les enfants français ânonnent en lecture. Ils sont au-dessous de la moyenne si on les compare à leurs camarades étrangers. Et leurs résultats sont en baisse depuis 2001. Tel est l’enseignement d’un rapport américain publié par le Programme international de recherche en lec­ture scolaire (PIRLS) du Boston College, après avoir testé les aptitudes de lecture de quelque 215 000 en­fants dans 40 pays, l’an dernier.

Malgré un fort taux de scolari­sation en maternelle et un effort financier important, la France pié­tine. Dans l’enquête qui vient de paraître, notre pays arrive en 27e position sur 40 États, dont une ma­jorité de pays européens. Elle a perdu quatre points par rapport à l’édition précédente, en 2001"

Plus inquiétant : "L’étude fait part d’une «troublante» tendance à la baisse du plaisir de lire depuis 2001 dans tous les États : seuls la moitié des enfants affirment qu’ils apprécient les li­vres. Et ils sont à peine un tiers à dire qu’il leur arrive de lire «pour le plaisir». Comme en 2001, l’aptitude de lecture des filles est supérieure à celle des garçons (score moyen de 509 sur 600 contre 492 pour les garçons)."

Sur le site du café pédagogique : nathalie Mons explique que le PISA ne se limite pas à un palmarès :

" c’est une étude beaucoup riche qui est souvent sous-exploitée par les médias. PISA nous renseigne bien évidemment sur les scores nationaux qui sont des indicateurs globaux d’efficacité, encore faut-il être très prudent quant au classement des pays puisque les différences entre des pays dont les scores sont proches peuvent être plus ou moins significatives. Mais les données que l’on peut tirer de PISA vont au-delà de ce premier palmarès. En effet, les élèves selon leurs réponses sont répartis entre 5 niveaux de compétences, depuis le niveau 1 qui est un indicateur d’échec scolaire jusqu’au niveau 5 qui révèle au contraire une très bonne maîtrise du champ testé. Les scores individuels sont ensuite agrégés au niveau national et vont nous renseigner sur le taux d’échec scolaire du pays (pourcentage d’élèves de niveau 1) ou au contraire sur l’importance numérique des élites scolaires à la fin de la scolarité obligatoire (pourcentage d’élèves de niveau 5). Les données PISA permettent également de calculer pour chaque pays l’ampleur des inégalités scolaires globales mais aussi les disparités scolaires d’origine sociale c’est-à-dire l’intensité du lien entre les performances des élèves et les caractéristiques socio-économiques des parents.

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