Panique dans l'industrie du jouet

Sur le site du Figaro : les limites d'une production en flux tendus dans un contexte de délocalisation : l'exemple de l'industrie du jouet :

Panique dans l'industrie du jouet

par : Thiébault Dromard

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Le rush de fin d’année de l’industrie du jouet tourne à la panique chez les fabricants à la veille des fêtes. Les consommateurs ne devraient pas s’en rendre compte, mais en coulisses, la tension est à son comble, bien au-delà de la normale. En cause, la Chine où sont produits 94 % des jouets de la planète. Car depuis l’affaire des rappels de jouets Mattel, l’été dernier, la belle mécanique des approvisionnements s’est grippée.

«L’ensemble de nos fournisseurs nous ont signalé des retards dans leur livraison», confie Jackie Pellieux, président de l’enseigne Joué Club. (..) . De leur côté, les fameuses poupées Corolle ont engagé des contrôles qualité supplémentaires qui ont retardé tout le processus de livraison. «Notre marque ne supporterait pas une crise de l’ampleur de celle de Mattel. Nous préférons avoir du retard et garantir une sécurité maximum», confie la direction des poupées Corolle.

Au total, deux gammes sur huit accusent des retards importants. Ces contrôles entraînent un surcoût de l’ordre de 3 % à 5 % que la marque espère pouvoir répercuter sur ses prix en 2008. En attendant, Corolle s’interroge sur le modèle chinois. «Nous préférons renforcer notre production en Espagne l’année prochaine que réinvestir en Chine», souligne une porte-parole de la société.

Le groupe allemand Steiff, leader mondial de la peluche, vient ainsi de rapatrier 10 % de sa production chinoise en Allemagne. Ce phénomène de «relocalisation» est pour l’heure marginal, mais il pourrait s’intensifier si les problèmes de production se confirment en Chine.

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