les inquiétudes du GIEC

Les inquiétudes du GIEC :

La réunion du GIEC qui s'est terminé samedi a Valence a conclu que :
"Le changement climatique anthropique (d'origine humaine) et ses conséquences pourraient être soudains ou irréversibles"



Cette phrase a fait l'objet d'âpres discussions, certains pays comme les Etats-Unis estimant que l'expression "irréversible" ne correspondait à aucune définition scientifique, selon un participant. D'autres, Européens notamment, ont insisté pour maintenir cette formulation, estimant qu'elle traduisait la réalité.

La délégation américaine a également combattu, mais vainement la phrase indiquant que "tous les pays" seraient affectés par les impacts. "C'est important de délivrer le message que tout le monde est vulnérable et pas seulement les pays en voie de développement", a commenté un négociateur.

Il serait "irresponsable et criminel" de ne pas reconnaitre l'urgence du problème et la nécessité de mesures pour l'enrayer, avait lancé Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la Convention de l'Onu sur le climat (UNFCCC), à l'ouverture des travaux du Giec.

Selon les scénarios du Giec, la température mondiale pourrait augmenter de de +1,1 à 6,4°C par rapport à 1980-1999 d'ici à 2100, avec une valeur moyenne plus sûrement comprise entre +1,8 et +4°C.


L'avertissement du Giec
Le message est "clair", a souligné Yvo de Boer le lundi 12 novembre: "Le changement climatique est en cours et il est essentiellement causé par l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre due aux activités humaines. Il va frapper le plus durement les pays les plus pauvres et les plus vulnérables. Mais chacun en ressentira l'impact et la vie de certains en sera menacée. Ce dont nous avons besoin, c'est d'une volonté politique pour une action multilatérale."

libération poursuit :

"Leur travail «fait et bien fait», les experts estiment que la balle est désormais dans le camp des politiques. «Tous les pays doivent maintenant adopter des mesures pour réduire les émissions de gaz contaminants», dit le rapport, qui fixe la limite à 445 parties par millions jusqu’à 2015, date à laquelle les émissions doivent diminuer si l’on veut limiter les catastrophes annoncées. D’ici à 2015, selon le scénario le plus optimiste, la température augmentera de 2,4°C , jusqu’à 6,1°C dans le pire des cas. «La réduction des émissions à partir de 2015 n’est viable que si la pression sociale qu’on a connue cette année se maintient», confie Achim Steiner, directeur exécutif de l’ONU pour l’environnement. Quant à Ban Ki-moon, qui martèle que «le phénomène du réchauffement va à un rythme vertigineux», il a déjà les yeux sur le sommet de Bali, dans trois semaines, pour préparer l’après-Kyoto."

C.SEGHIER nous rappelle que " la conférence de Bali de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) poursuivra les négociations officielles sur la réduction des gaz à effet de serre pour l'après 2012, c'est-à-dire pour la deuxième phase du protocole de Kyoto (2013-2017). Les participants chercheront une nouvelle fois à obtenir un consensus entre les 35 pays industrialisés qui se sont engagés à respecter le protocole de Kyoto et ceux, comme la Chine et les États-Unis, qui n'ont pas souhaité le ratifier. Au terme de ces discussions, devra être fixé un nouveau protocole, plus large et plus ambitieux, destiné à succéder au protocole de 1997 au sein duquel trente-six pays industrialisés se sont engagés à réduire, entre 2008 et 2012, leurs émissions de gaz à effet de serre d'au moins 5 % par rapport au niveau de 1990. Au total, cent soixante-quinze pays ont maintenant ratifié le traité, qui est entré en vigueur le 16 février 2005. Le sort de l'après-Kyoto et l'urgence d'établir un accord avec l'ensemble des pays et notamment les États-Unis seront donc au cœur de cette conférence. Pourtant, même si les rapports dénonçant le risque climatique s'accumulent, les négociations post 2012 de Bali promettent d'être délicates car le Président américain George W. Bush continue de refuser le système des quotas et du commerce de CO2 prévus par le protocole de Kyoto, préférant orienter les débats vers des objectifs non contraignants de réductions substantielles d'émissions de GES. La résistance continue des Etats-Unis à un accord contraignant de réduction des émissions de gaz à effet de serre est donc un obstacle majeur.

Et chacun d'entre nous que faisons nous ? pour le savoir un calculateur proposé par :
l'Ademe, Avenir Climatique et le site www.manicore.com qui "ont le plaisir de mettre à votre disposition, gratuitement (si si !) et sans même l'obligation de dire du bien de nous, le premier calculateur de bilan carbone personnel qui prend tout en compte, des achats de chaussures aux vacances au ski, en passant par le chauffage et les bifsteacks"

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