la question de l'inflation des diplômes dans le café pédagogique

Pour préparer le prochain chapitre sur la mobilité sociale et en particulier la question de la démocratisation du système scolaire et de l'inflation des diplômes un dossier du café pédagogique :

L'inflation scolaire

Le débat sur "l'inflation scolaire" a pris une grande importance en France. Il s'agit d'abord d'un débat scientifique qui oppose des spécialistes sur la rentabilité économique de l'éducation et ses effets sur l'inégalité sociale. Parallèlement à ce débat on constate un mouvement social et politique de désengagement scolaire. Ainsi a-t-on vu le ministre d l'éducation nationale G. de Robien mettre en place des procédures d'orientation anticipée vers l'apprentissage, mettant fin à l'obligation scolaire jusqu'à 16 ans.

C'est dire que les enjeux liés à ce débat ne sont pas minces. Le système scolaire peut-il lutter contre les inégalités sociales ou la course aux diplômes ne les aggrave-t-elle pas ? La société française du milieu du XXIème siècle sera-t-elle capable d'absorber les diplômés ou seront-ils voués au déclassement ? Quels secteurs économiques se développeront en France d'ici 2050 ? De quels emplois auront-nous besoin ? Comment expliquer que le débat sur l'inflation scolaire soit essentiellement un débat franco-français ?

Sommaire :


Le déclassement est mesuré avec trois thermomètres différents qui surdétermine chacun dans leur fonctionnement un élément ignoré par les autres. L’idée de les associer vient donc immédiatement à l’esprit comme cela est souvent le cas lorsque l’on souhaite progresser vers un tout qui soit plus que la somme de ses parties, du moins sur le plan qualitatif. Tout d’abord, remercions Marie Duru –Bellat d’avoir amorcé et de continuer à animer un débat nécessaire. Reprenons maintenant son argumentation sur le bac. [...]


Les polémiques actuelles sur les mesures de l’inflation ou du chômage sont là pour le rappeler, tous les indicateurs à travers lesquels on s’efforce de mesurer les phénomènes sociaux comportent une part d’arbitraire, ce qui laisse la place à des biais de nature politique, dès lors que les phénomènes en question sont lourds d’enjeux sociaux. La mesure du déclassement des jeunes n’échappe pas à cette règle. Dans le débat autour de cette question dont Le Café Pédagogique se fait l’écho, un article récent de P. Lemistre est présenté comme venant à l’appui de ceux qui contestent la thèse de l’ « inflation scolaire », à savoir qu’au-delà d’un certain seuil, actuellement franchi dans notre pays, les effets pervers de l’élévation du niveau d’instruction sont nombreux, notamment un fort taux de jeunes déclassés, c'est-à-dire employés à un niveau inférieur à ce qu’ils espéraient ou pensaient pouvoir prétendre. [...]


Le débat dans les archives du Café :

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